CHAPITRE 2 / 3eme partie
PARTIE B / Agrosystème et développement durable
Chapitre 4 : VERS UNE GESTION DURABLE DES AGROSYSTÈMES
BO
L’augmentation de la population mondiale (près de 8 milliards d’habitants en 2018) pose des défis majeurs, à la fois quantitatifs et qualitatifs, notamment en termes d’alimentation. La compréhension de cet enjeu par les élèves, futurs citoyens, est au cœur de cette thématique : on étudie les caractéristiques des agrosystèmes et identifie les conditions d’une production durable à long terme, notamment grâce à la préservation des sols agricoles et des ressources aquatiques. Ce thème est aussi l’occasion de montrer l’importance de l’acquisition de connaissances et de la mise en œuvre des démarches scientifiques et technologiques pour optimiser la production agricole en minimisant les nuisances à l’environnement.
Vers une gestion durable des agrosystèmes :
Les agrosystèmes ont une incidence sur la qualité des sols et l’état général de l’environnement proche de façon plus ou moins importante selon les modèles agricoles. L’un des enjeux environnementaux majeurs est la limitation de ces impacts. La recherche agronomique actuelle, qui s’appuie sur l’étude des processus biologiques et écologiques, apporte connaissances, technologies et pratiques pour le développement d'une agriculture durable permettant tout à la fois de couvrir les besoins de l’humanité et de limiter ou de compenser les impacts environnementaux.
Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.
Il nous appartient aussi d'avoir une consommation raisonnée et faire des choix dans notre alimentation et pour préserver notre santé
I. Préserver les sols agricoles
Les sols sont détruits par :
destabilisation de la structure, de la microflore (champignons, bactéries) et de la microfaune (arthropodes, vers), par les labours et par les pesticides.
Labourer les champs pour enlever les résidus de récolte et aérer la terre, remuer les 40 premiers cm du sol:c’est détruire tout le réseau trophique, libérer rapidement le carbone stocké dans ce sol, et donc se priver d’un sol vivant et s’obliger à compenser les services de la faune et la microflore du sol en les remplaçant par des intrants.
Il est tout à fait possible de diminuer ou de supprimer le labour : vidéo un bilan après 18 ans sans labour.
érosion par ruissellement, en particulier sur les sols compactés à cause de la destruction de leur structure.
Enlever les végétaux d’un champs lors de la récolte, laisser le sol à nu pendant l’hiver, c’est l’exposer aux pluies d’hiver, au ruissellement et donc à l’érosion.
Préparer puis semer sur un sol nu, c’est privilégier la vision d’un champ « propre », sans plantes concurrentes, certes pratique à récolter mais complètement artificiel, nécessitant beaucoup d’interventions et d’intrants et au détriment des mécanismes naturels. Pour lutter contre le ruissellement, il faut préserver la structure vivante du sol et maintenir le couvert végétal.
ex : le semis sous couvert permet de garder les sols et de protéger les semis.
remembrement
II. Restaurer la biodiversité
cf chapitre précédent ... :
or ....
et vidéo du point 4.
III. Réduire la pollution et maîtriser le coût en gaz à effet de serre
Les polluants d’origine agricole sont de trois sortes :
éléments nutritifs excessifs (phosphates et nitrates) provoquant l’eutrophisation.
molécules chimiques toxiques (pesticides dans les eaux et les sols, particules fines dans l’air) ;
GES : Gaz à Effet de Serre : le dioxyde de carbone émis par les machines agricoles mais aussi le méthane dégagé par la fermentation des effluents et le protoxyde d’azote issu de la décomposition des résidus azotés.
IV. Modifier nos pratiques
Les réponses adoptées par les agriculteurs face à ces problèmes suivent deux logiques différentes :
l’une maintient la production intensive conventionnelle, en essayant d’adapter l’usage des intrants au plus juste pour qu’ils soient intégralement utilisés, et ainsi réduire les déchets. Pour cela, elle fait massivement appel aux technologies (cultures hors-sol avec des solutions nutritives calibrées, évaluation ciblée des besoins de chaque plante -assistée par drones-, Organismes Génétiquement Modifiés (hors Europe) moins exigeants en tel ou tel intrant…
l’autre se fonde sur le fonctionnement naturel des écosystèmes pour donner aux plantes et aux animaux ce dont ils ont besoin, sans apports d’intrants. La lutte biologique s’inscrit dans cette démarche, mais l’aboutissement est l’agroécologie et l’agroforesterie, fondées sur les complémentarités naturelle au sein des écosystèmes : les déchets des uns sont les aliments des autres, la matière est intégralement recyclée, ne nécessitant ainsi pas d’intrants et ne générant pas d’effluents.
vidéo coupered by Leo Fischer ;)
La transition du système actuel vers l’une ou l’autre a un coût économique élevé pour les agriculteurs, ce qui explique en partie la lenteur de leur mise en place et la persistance des problèmes de pollutions agricoles pourtant identifiés de longue date.
A côté des débats qui agitent le monde agricole, des initiatives citoyennes telles que Nous voulons des coquelicots indiquent la direction souhaitée par la société en matière de gestion des espaces naturels.
BONUS :
Le « jour du dépassement de la Terre » recule de trois semaines sous l’effet du coronavirus
La date qui marque le jour où l’humanité a consommé toutes les ressources que les écosystèmes peuvent produire en une année devrait tomber le 22 août.
BILAN
Pour tester votre compréhension de la globalité de l’agrosystème, une modélisation d’agrosystème à gérer durablement : Sim’Agro http://philippe.cosentino.free.fr/productions/simagro/