On distingue généralement vocabulaire et lexique de par l’usage spécifique du second par rapport au premier. Le lexique est l’ensemble des mots utilisés par une personne alors que le vocabulaire est l’ensemble des mots de la langue considérée.
On appelle mot une unité porteuse de sens ex : porter et portons sont considérés comme deux mots bien que l’un soit une forme conjuguée de l’autre.
Le corpus est l’ensemble des mots
Ainsi, plusieurs problèmes peuvent surgir :
a] le lexique d’un individu peut se décomposer en corpus utilisé et corpus réel. Il suffit d’environ 1000 mots pour comprendre 90% du texte d’un auteur ; 2000 mots permettant la reconnaissance de 92% ! et les élèves utilisent oralement au maximum 500 mots différents à l’âge de 10 ans.
Si l’on appelle mot une graphie connue ou reconnue ( chante et chantons forment deux unités lexicales distinctes; les résultats peuvent paraître surprenants:
l’enfant de 6 ans reconnaît 1000 mots,
de 7 ans : 20000 mots
de 8 ans : 26000 mots
de 10 ans: 45000 mots
l’adulte niveau bac reconnaît 170.000 mots et il existe environ 450 000 mots dans tout vocabulaire de langue européenne.
a) Donc, nécessité de permettre à l’individu de
d’accéder à un lexique de base
d’élargir le plus possible le lexique utilisé
b] que signifie « connaître « un mot » ?
Il existe trois degrés de connaissance :
le mot est connu en tant que structure phonétique familière mais sa signification est inconnue ; le sujet ne peut l’utiliser ni dans la production ni la compréhension correcte d’une phrase
le mot est connu mais de façon partielle ; il peur être utilisé pour comprendre une phrase mais non pour produire ( c’est un des problèmes de la synonymie)
le mot est suffisamment connu pour être utilisé tant en compréhension qu’en production.
Ces divers degrés pourraient être subdivisés car le sens d’un mot, ou mieux le concept qui lui est associé, continue à s’enrichir, se structurer à se différencier bien après que le sujet ait commencé à l’utiliser dans des tâches de compréhension et de production.
c] quelle doit être la place du vocabulaire dans les activités de classe ?
On peut distinguer les séquences concernant l’acquisition de vocabulaire
la structuration du lexique
les transferts en expression écrite.
Les propositions qui sont ainsi faites ne tiennent lieu ni place de progression, mais indiquent les grands champs à explorer pour la structuration
à raison d’une séance- semaine pour la liaison avec l’expression écrite
en exercices semi-collectifs ou collectifs et non individuels.
@ Sans vouloir entrer dans le détail des lexiques et de la langue; il est possible de distinguer:
--- au niveau de la langue:
le langage vulgaire
le langage populaire
le langage familier
le langage courant
le langage soutenu ou recherché
le langage académique
Ces différents langages sont en fait des registres de discours variables selon les situations de communication; mais ces registres ne peuvent être employés conjointement dans un même discours ou face à un même interlocuteur, sous peine de déviance.
Exemple: « Je me suis cassé la gueule et je ne possède plus de liquidités pour me substanter »
---au niveau lexical:
le lexique général: les mots peuvent possèder des sens différents.
les lexiques spécialisés propres à un domaine bien défini; les mots ont un sens précis et unique
exemple: l’aber et l’adret sont des termes du lexique géographique
la diaclase est un terme géologique
le cheneau et l’archivolte concernent l’architecture de la maison.
Par définition, un champ lexical est l’ensemble des mots et expressions pouvant se rapporter à un terme global, par exemple la maison, les transports, le commerce, la santé, le corps humain, la géographie, les sentiments. Chacun de ces thèmes peut lui même être subdivisé en sous-thèmes plus spécifiques.
C’est dire qu’il s’agit ici de l’élargissement ainsi que de la consolidation du lexique de l’élève. Cette partie est de loin la plus délicate car elle nécessite
de la part de l’élève :
une mobilisation importante de ses connaissances
une mémorisation lexicale
une réorganisation de ses savoirs par l’introduction de mots nouveaux
une acquisition de vocabulaire spécifique
de la part du maître :
la mise en place de corpus très structurés
la vérification par transfert des capacités de l’élève
la structuration précise sur plusieurs années du corpus par le biais d’un cahier de vocabulaire
le choix de thèmes développés chaque année
le choix des thèmes à approfondir l’année suivante.
Bien souvent, la présentation peut se faire collectivement par le biais d’associations d’idées ; mais la structuration et son utilisation future dépendront pour une grande part du soin avec lequel pourront être rédigées des fiches concernant le thème.
Tous ces travaux prendront leur sens véritable lors des travaux d’expression écrite, lorsque sur une structure imposée, il sera demandé à l’élève de transférer ses connaissances dans des domaines voisins.
Un exemple porte sur le commerce. On peut distinguer plusieurs sous thèmes :
les boutiques
les commerçants
ce qui est vendu
Pour chacun de ces catégories ont été regroupés des noms, des adjectifs, des verbes et des expressions qui pourraient naturellement être complétées en fonction du niveau et des compétences des élèves ( base de travail : le français fondamental)
ainsi ont été constitués des corpus qui peuvent faire l'objet de travaux à partir de textes répertooires ou d'images, afin de donner des outils ou des aides aux élèves.