La protection des animaux

« Pourquoi la souffrance d'une bête me bouleverse-t-elle ainsi ? Pourquoi ne puis-je supporter l'idée qu'une bête souffre, au point de me relever la nuit, l'hiver, pour m'assurer que mon chat a bien sa tasse d'eau ? [..] Pour moi, je crois bien que ma charité pour les bêtes est faite de ce qu'elles ne peuvent parler, expliquer leurs besoins, indiquer leurs maux. Une créature qui souffre et qui n'a aucun moyen de nous faire entendre comment et pourquoi elle souffre, n'est-ce pas affreux, n'est-ce pas angoissant ? »

Emile Zola, (Le Figaro 1896)

“Pourquoi reconnaître des droits à l’animal implique-t-il nécessairement qu’on l’identifie à l’homme ? En dépit de nos différences, ne peut-on pas tout simplement lui accorder le droit de vivre, d’exister ?” – Théodore Monod


« Je pense que le plus grand cadeau que [le cinéma] m’a fait, ainsi qu’à beaucoup d’entre nous dans cette salle, est l’opportunité d’utiliser notre voix pour les sans-voix. J’ai beaucoup réfléchi à certains des problèmes inquiétants auxquels nous sommes confrontés collectivement, et je pense que parfois, nous avons le sentiment ou on nous fait sentir, que nous défendons des causes différentes. Mais moi, je vois des points communs. Je pense que, qu’il s’agisse de l’inégalité des sexes, du racisme, des droits LGBT, des droits des autochtones ou des droits des animaux, nous parlons du combat contre l’injustice. Nous parlons de la lutte contre la croyance qu’une nation, un peuple, une race, un genre ou une espèce a le droit de dominer, de contrôler, d’utiliser et d’exploiter une autre en toute impunité.

Je pense que nous sommes devenus très déconnectés du monde naturel, et beaucoup d’entre nous sommes coupables d’une vision égocentrique du monde, la croyance que nous sommes le centre de l’univers. Nous allons dans le monde naturel et nous pillons ses ressources. On se donne le droit d’inséminer artificiellement une vache et quand elle met bas, on lui vole son bébé, même si ses cris d’angoisse sont indéniables. Et puis on lui prend le lait qui est destiné à son veau et on le met dans notre café et nos céréales. Je pense que nous craignons l’idée d’un changement personnel, parce qu’on pense qu’il nous faut sacrifier quelque chose, abandonner quelque chose.

Mais les êtres humains, à leur meilleur, sont si inventifs, créatifs et ingénieux, et je crois que lorsqu’on utilise l’amour et la compassion comme principes directeurs, on peut créer, développer et mettre en œuvre des systèmes de changement qui sont bénéfiques pour tous les êtres sensibles et pour l’environnement. […]

Lorsqu’il avait 17 ans, mon frère a écrit ces paroles, il a dit : ‘Cours à la rescousse avec amour, et la paix suivra.’ Merci. » - Joaquin Phoenix