TRANSPORTS

VEHIPUCE

Plutôt q'un long discours, cet article retrouvé par Stéphane D que je remercie pour son aide et pour le temps passé à retrouver une trace de ce projet:

VOYAGEUR 21

De 1988 au premier août 1993, le conseil général de la Côte d'Or, par le biais de la direction des affaires techniques et des transports, utilisa un système de billetterie par cartes à mémoire pour le réseau des lignes régulières interurbaines du département. 

Ce système est bien connu des collectionneurs avec la carte baptisée "Voyageur 21" sur le réseau TRANSCO.  

Cette carte était a utiliser comme un billet, il fallait l'introduire dans le valideur lors de chaque montée. La carte était rechargeable auprès de points de vente agréés pendant 2 ans à partir du jour d'achat sous réserve d'un bon fonctionnement technique de celle-ci.

Nous noterons 3 puces différentes et deux types de flèches indiquant le sens d'insertion: blanche ou transparente.

Ces cartes sont très faciles à trouver pour la simple raison qu'à l'arrêt du système, que l'on peut imaginer coûteux comparativement à un simple ticket papier, le conseil général avait décidé avant destruction de procéder à la vente du stock, par lots de 10, au prix de 20FF TTC la carte.

Voici les 3 cartes que j'ai, si vous en avez d'autres n'hésitez pas à faire chauffer le scan!!!!

GAUDI PROJECT

Parmi les très nombreux projets européens le projet GAUDI requiert notre attention car la carte D'Pass  ci-dessous en est la partie française.

Entre 1992 et 1995 le projet Gaudi (Generalized and Advanced Urban Debiting Innovations) impliqua 6 villes importantes en Europe qui étaient confrontées aux problèmes d'embouteillages, de pollution et d'accès aux centres de ces villes.

Outre Marseille, il y avait Barcelone, Bologne, Dublin, Rome et Trondheim. 

Chacune de ces villes développèrent un projet adapté aux besoins spécifiques. Marseille axa sa carte sur le multi-service dans le domaine des transports des parkings et du péage routier. 

Tandis que Dublin vit plus large avec une carte de paiement intégré qui concernait les transports, le péage routier, le paiement de certains parkings ainsi que de la téléphonie.

Voici la carte utilisée à Dublin:

A Dublin, le but de l'expérimentation était de vérifier la pertinence de l'utilisation d'une carte à puce dans le cadre d'une application multi-service.

La DASH card impliquait 4 fournisseurs de services: Dublin bus, National Toll Roads, Irish Car Parks et Telecom Eireann.

L'expérience dura 3 mois en 1994. La ligne de bus retenue (la route 39) desservait Blanchardstown dans la banlieue nord-ouest de Dublin, ligne fréquentée quotidiennement par 15000 passagers. Telecom Eireann adapta une vingtaine des postes téléphoniques le long de cette ligne afin de permettre l'utilisation de la carte. Irish Car Parks accepta la carte dans un parking de 500 places en centre ville. Et National Toll Roads permit l'utilisation de la carte pour le péage d'un pont situé à l'Ouest de la ville qui était utilisé par 7000 véhicules par jour.Il y avait 4 points de vente de la carte (à Westlink toll plaza, au centre de paiement de Telecom Eireann en centre ville, dans une agence de voyages de Blanchardstown, et enfin au centre administratif des bus de Dublin).

La carte fut globalement bien accueillie et comprise par les utilisateurs qui apprécièrent sa multi-fonctionnalité, même si certains aspects rebutèrent un peu.

Les leçons de cette expérience impactèrent directement la carte CAROLAN, mais ceci est une autre histoire.

Je ne manquerai pas de revenir sur les 3 autres villes concernées par ce projet dés que j'aurai mis la main sur les cartes utilisées à cette époque.      

D'PASS

Dans le domaine de la carte multi-transport l'expérience D'PASS a été plus que significative même si après les 6 mois de test celle-ci n'a pas été prolongée.

Toujours grâce à Bertrand, vous trouverez ci-dessous, à la fois la carte qui est fort peu courante et la brochure explicative de cette belle expérience qui se termina en mai 1996.

TUNNEL PRADO CARENAGE

Le 18 février 1993, la Société Marseillaise du Tunnel Prado-Carénage présenta un système innovant de télépéage en centre-ville. Le tunnel passait sous la cité en reliant différents quartiers et assurait également la connexion entre les autoroutes de l'Ouest, du Nord et de l'Est. Le but était simple, désengorgé la belle ville de Marseille.

Cette initiative de péage urbain a été le premier cas de financement privé d'une grande infrastructure routière communale, car l'ouvrage n'a pas été payé par les contribuables mais uniquement par les usagers. Différentes sociétés (CSEE péage, ERO, Spie Trindel, et Gemplus) s'associèrent sur ce projet. Le système Gemeasy reposait sur une carte à puce insérée dans un boitier électronique apposé sur le pare-brise du véhicule. La carte était personnelle et communiquait à distance avec la station de péage en émettant un signal radio capté par une borne. Il s'agissait là d'un système complet de télécommunication, d'identification et de transaction à distance.

Vous trouverez ci-dessous la carte ainsi qu'en détail celle-ci insérée dans son support. 

Et une nouvelle carte avec cette carte extrêmement rare compte tenu qu'il s'agit de la carte personnelle du Maire de Marseille .


Et un nouveau module sur cette carte:

LE TELEPEAGE AVANT L'HEURE

Il y a eu, au milieu des années 80,  sur la portion de l'autoroute A1 Roissy-Survilliers exploitée par la SANEF une expérimentation de la carte à puce comme moyen de paiement du péage.

Une carte privative était attribuée aux abonnés. A la première utilisation mensuelle, ils introduisaient la carte dans le lecteur, qui après vérification de sa validité, ouvrait une zone donnant droit à 44 passages par mois.

Cette opération était enregistrée par le service central, ce qui permettait le prélèvement sur le compte de l'abonné qui bénéficiait grâce à ce système d'une réduction de 40%. 

 

 Et une carte avec le même module mais cette fois avec un embossage nominatif:

 

TICKET PUCE

A Blois, la carte à puce est devenue une réalité dans le transport urbain le 25 octobre 1986. La démarche était simple et résidait dans l'établissement d'un contrat de transport entre l'agence commerciale des TUB (Transports urbains de Blois) et l'usager. Par ce contrat, le payeur, le porteur et éventuellement un tiers payant étaient identifiés. Ce contrat établi, il suffisait de fournir une photo et l'agence procédait à la personnalisation du ticket par embossage, mise en place de la photo et délivrance d'un code confidentiel.

Une caution de 50 francs était également demandée. L'avantage de ce système était de ne facturer que les trajets effectués en prenant également en compte les fréquences et horaires, ce qui permettait automatiquement de bénéficier du plus juste tarif. Dix bornes installées en ville permettaient de payer en fin de période les voyages effectués en utilisant pour cela le code confidentiel. En cas de non paiement, l'usager se retrouvait sur une liste rouge ce qui l'empéchait de renouveler son titre de transport.

Les trois cartes ci-dessous sont différentes (ce qui n'est pas évident sur le scan), celle en haut à gauche a un aspect carton, un embossage nettement moins marqué et est beaucoup plus souple que les autres, et sur celle du bas la couche auto-collante est bien visible au verso à gauche de la carte, ce qui permettait de mettre en place la photo. Cette couche n'apparait pas sur les cartes du haut.

 

 

OCTOPASS

C'est à Grenoble, dans les années 1990 qu'une application basée sur la carte CP8 a été mise en place pour gérer le parc automobile de la municipalité.

Le système OCTOPASS permettait de gérer la distribution du carburant et le suivi de paramètres comme la consommation, l'entretien, les réparations...

Cette carte pouvait être utilisée dans plusieurs stations-service de la ville.

 

 

 Un nouvel apport de Bertrand avec cette carte Octopass embossée:

DIAGNOSTIC AUTOMOBILE ACTIA

Les sociétés Peugeot et Citroën utilisent différents systèmes afin de diagnostiquer les problèmes rencontrés par les véhicules.

La carte  à puce était nécessaire pour accéder  au programme qui permettait d'effectuer le diagnostic. 

De multiples types existent, tant en fonction du constructeur que du type de programme utilisé. 

Vous en trouverez certaines ci-dessous (liste non exhaustive), avec des repiquages comme la jaune avec mention Citroën repiquée sur une Peugeot.