SPORT ET SANTE

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PATINOIRE LA FAYETTE  DE BESANÇON

Pendant une courte période précédent un changement d'emplacement, la patinoire de Besançon utilisa la carte à puce comme moyen d'accès. Un code couleur était dans un premier temps utilisé, celui-ci était en lien avec la tranche d'âge de l'utilisateur, ainsi qu'un nombre d'entrées (de 1 à 5) par carte.

Cette utilisation fut prolifique mais éphémère de 1993 à 1998. Vous trouverez ci-dessous quelques cartes que je possède, mais j'imagine qu'il y a bien d'autres modèles qui restent à découvrir.   

LES BALNEADES

Milieu des années 90, la carte à puce était encore utilisée dans de multiples applications dont certaines très spécifiques comme la carte "Les Balnéades".

Cette carte était utilisée par le centre de remise en forme d'Ardon (45) pour les espaces "Aquavitalité" et "Forme Détente", elle déterminait le type et la durée des prestations. 

Cette carte devait être restituée à l'issue de son utilisation, sinon il en coûtait 50 FF à l'utilisateur tête en l'air.

Ce genre de cartes avec obligation de restitution sont de fait plus difficile à retrouver!

 

GOLF

La carte Green Puce est une carte qui permettait aux golfeurs de la région de Biarritz d'enregistrer leurs performances.

Ils pouvaient également l'utiliser pour prendre part aux compétitions, accéder au club et en régler les services.

 

  

Une petite variante sur cette carte, avec la mention "Ostoa" au recto en bas à gauche et un emboutissage incluant un nom, le verso reste quant à lui identique:

TICKET TOY

Une application sympathique avec cette carte utilisée à partir des années 87/88 et ce pendant une dizaine d'années en Pays Toy. Le Ticket Toy était une carte utilisable à la fois en hiver comme ski-pass dans les domaines skiables de Barèges, Gavarnie-Gèdre et Luz-Ardiden et l'été comme carte multiloisirs. Cette carte offerte dans un premier temps était rechargeable en pouvoir d'achat et permettait de bénéficier de réductions sur les tarifs des activités d'été.

le nombre de versos différents tant en visuels qu'en numérotation est remarquable. Celle où figure la mention "Programme Interreg" rajoutait un peu de fibre européenne en évoquant un programme d'échange franco- espagnol.

N'hésitez pas à compléter celles présentées ci-dessous en me scannant ce que vous avez.

 

 Un nouveau verso récemment découvert sur la carte basique avec puce SO3 sans mention programme interreg, pour les puristes bien évidemment!

 CHAMPIONNATS DU MONDE DE SKI ARTISTIQUE ET ACROBATIQUE DE TIGNES 1986.

Les premiers championnats du monde de ski Artistique et Acrobatique se déroulèrent à Tignes du 1 au 6 février 1986. 

Son comité d'organisation avait souhaité utiliser une carte à puce préchargée, la TIGN'CARD pour faciliter la gestion de la prise en charge des repas consommés par les différentes catégories de personnes attendues. Parmi elles, il y avait les invités, les membres du comité d'organisation et les journalistes avec des prises en charge variables de 100%,50% ou 25%.

La carte possédait un caractère privatif, étant émise par la comité d'organisation. Elle possédait également un caractère sélectif, destinée aux journalistes et invités, elle ne pouvait être utilisée que dans les restaurants.Caractère restrictif également, elle était préchargées d'un certain montant, et inutilisable au delà. Celle-ci était limitée dans le temps, uniquement du 25 janvier au 8 février 1986. Et pour terminer elle était limitée dans l'espace, sa couverture ne se situait que dans le village de Tignes et sa station de ski.

Les cartes n'étaient pas dotées de pistes magnétiques. Aucune information bancaire n'était contenue dans le composant. 

Les terminaux d'INGINECO avaient été programmés pour recevoir et traiter uniquement cette carte. La carte ne pouvait donc pas servir de moyen de paiement universel car elle ne possédait pas les identifiants bancaires nécessaires.

Cette carte contribua à renforcer la technologie française et facilita le développement d'applications privatives dans le monde du sport. 

Ci dessous une carte et un spécimen:

VAL D’ISÈRE

Un des plus gros utilisateurs de la carte à puce a été Val d'Isère.

En effet, vers les années 1986 la carte à puce est arrivée à Val d'Isère et à Tignes. 

Les cartes servaient uniquement de porte monnaie électronique, l'été dans les parcs des sports et l'hiver pour le critérium de la première neige.

Mais il a fallu arrêter d'utiliser ce support pour le critérium de 1993 suite à un trop grand nombre d'abus de la part des commerçants, restaurateurs et hôteliers qui vidaient systématiquement les cartes du personnel en rendant à celui-ci l'argent non dépensé. D'autres types d'applications suivirent mais ceci étant une histoire encore d'actualité, j'y reviendrai quand j'en aurai terminé avec les cartes anciennes.

A noter, les différentes couleurs, le nombre d'unités, la présence ou non d'autocollants sur les différentes cartes qui font de cette thématique un plaisir tant il y a à trouver.

Une nouvelle carte avec embossage SPECIMEN, un classique qui se retrouve sur quasiment toutes les cartes. 

 

Ci dessous les versos, avec en haut celui des cartes avec les montagnes et en dessous les versos des cartes jaune avec comme variations la présence de Schlumberger sur la carte de ce producteur, le trou de puce ou non mais la constante faute d'orthographe à trouver (z). Il serait intéressant d'en trouver une sans la faute!  

A noter également que cette expérience Pass Montagne se développa également dans d'autres stations avec les mêmes objectifs et les mêmes contraintes, vous trouverez ci-dessous certaines des stations qui adhérèrent au projet.

 

Si vous avez d'autres cartes, n'hésitez pas à me faire des scans afin de compléter ce chapitre.

    

ADIDAS

Comme nous l'avons vu pour le site de l' Aérospatiale de Cannes, la carte à puce était fréquemment utilisée pour contrôler l'accès.

Il en va de même pour cette carte de la célèbre marque Adidas qui permettait l'accès à une partie du site concerné.

J'en profite pour remercier la marque Adidas qui m'autorise à présenter cette carte, marque dont vous pouvez trouver les produits en cliquant sur le lien suivant http://www.adidas.com/home/fr .

 

   

 

 

ACCÈS A UN CLUB DE SPORT

Une carte bien surprenante que je ne pensais pas affectée à une telle utilisation. Mais comme le sponsor de cette carte est toujours en activité (ce qui démontre le sérieux de son entreprise) je l'ai contacté et ai obtenu une très amicale réponse de sa part, ce qui me permet de vous dire à quoi servait cette carte.

Cette carte donnait accès à un club de sport de la mairie de Neuilly Plaisance. Elle a été mise en fonction d'octobre 1989 à  mars 1993 environ. Ce genre de carte est assez difficile à retrouver, d'une part car elles ont été utilisées, et d'autre part car elles devaient être rendues à l'issue de la période d'utilisation.

Un grand merci à M. Cohen pour son accueil sympathique.

 

   

 

SPORT ET SANTE

Dans le domaine du sport, une expérience consista à assurer le suivi médical des athlètes français de haut niveau lors de compétitions internationales par la création d'un dossier portable médical informatisé, la carte à mémoire se substituant au livret médical traditionnel.

Les échéances de Calgary en 1988, Séoul et les jeux universitaires de Zagreb virent les premières cartes.

Ci-dessous quelques cartes, avec également la carte "habilitation" qui permettait au médecin d'accéder au système.

 

           

HIPPOCARTE

Derrière ce jeu de mots, se cache une expérimentation qui remonte à 1989/1991 dans la région de Basse-Normandie, en Seine Maritime et en Mayenne.

L'objet de cette carte était de fournir au patient un dossier médical portable, synthétique, centré sur des données indispensables, standardisées, stockées dans la mémoire de la carte et accessibles aux médecins et au personnel paramédical grâce à un système d'accès protégé dans le respect de l'éthique et de la déontologie médicales.

Cette expérience débuta en 1989 dans la région de Falaise.

Les collectivités locales étaient les principaux distributeurs de la carte.

Le conseil régional de Basse-Normandie avait pris en charge la première année de la location des lecteurs de cartes destinés aux médecins et centres de soins de la région.

Le système était basé sur une carte-patient sans code d'identification, celle-ci coûtait 150 FF et se commandait chez le pharmacien ou le médecin. Une carte d'habilitation des professionnels de santé (qui coûtait également 150 FF) et qui avait 5 fonctions: identification, authentification, habilitation, signature électronique et chiffrement. Un lecteur, fourni gratuitement pendant un an. Notons qu'un lecteur portable installé dans les ambulances existait également alimenté par la batterie du véhicule. Un terminal mis en place chez le professionnel de santé. Il permettait l'accès au dossier portable et aux connexions télématiques sécurisées ainsi que le paiement électronique par carte bancaire ou privative. 

Les microprocesseurs utilisés étaient pour la carte patient de type Gem Plus Card Cos 32 Kbits ou Philips D2 et pour la carte d'habilitation uniquement le Gem Plus Cos 32 Kbits.

Nous verrons avec les photos ci-dessous que d'autres modules furent utilisés sur les cartes et que de nombreux tests d'impression furent réalisés.

Cette expérience ne fut pas non plus un succès, retard de mise en place de la carte, indifférence du public, attitude partagée des médecins qui rechignaient à introduire cette carte aux motifs d'éventuelle perte de temps et de fuite de clientèle. 

Quant aux pharmaciens, notons un très faible taux d'adhésion de 10% seulement.

Mais pour nous collectionneurs, une carte sympathique qui se décline en nombre de modèles dont vous pourrez en voir certains ci-dessous. 

La Philips se décline dos blanc ou non, embossée ou non:

Et une nouvelle carte de test pour Hippocarte:

La Gem Plus Cos 32 Kbits avec le verso normal (Crédit Agricole) et un test d'impression avec la carte d'habilitation. 

Et la carte d'habilitation:

CARTE D'IDENTITÉ DE PORTEUR DE STIMULATEUR CARDIAQUE

En 1977 la carte à puce en est à un stade quasi-préhistorique, tout du moins au niveau commercial. Des expériences viendront au début des années 80 dans la banque (IPSO), le télépaiement et l’ancêtre d'internet  (Teletel, Expérience 3V)...

Mais la toute première application opérationnelle aura été cette " Carte d'identité de porteur de stimulateur cardiaque" que nous devons au docteur Michel Bonnet assisté par le docteur Patrick Martin. 

Il y a dans tous les domaines des visionnaires qui pressentent l’intérêt d'un objet, ses potentialités et qui ont l'idée qui fait la différence. 

En 1977, les docteurs Bonnet et Martin recherchaient une solution plus fiable pour le stockage de données informatisées que le support papier. La piste de la carte magnétique avait été envisagée mais compte tenu de l'emploi d'aimant lors du contrôle des pace-maker, il y avait un risque de démagnétisation, donc le projet fut abandonné. En Juin 1979, lors d'un congrès d'informatique médicale à Paris, CII Honeywell Bull présenta sa carte à mémoire informatique. 

Ils virent immédiatement en ce nouveau système une possible réponse à leurs besoins. Des contacts sont établi très rapidement avec Bull dés septembre 1979 mais il faudra attendre début 80 pour finaliser un accord quant à cette "Carte d'identité de porteur de stimulateur cardiaque". Le parcours du combattant ne fait que commencer. L'élaboration du cahier des charges est compliqué par des difficultés d'établir des contacts directement avec les informaticiens sans passer par les commerciaux. Le cahier des charges est finalement signé en Février 1980 pour un prototype livré le 16 janvier 1981. Notons dés à présent que l’intérêt des autorités publiques fut présent mais sans apporter le moindre crédit. L’investissement reposa intégralement sur le cardiologue Michel Bonnet et celui-ci fut très lourd (pas moins de 300000 Francs de l'époque). En mars 1981, des problèmes de matériels et de programmes imparfaits entachèrent le début de l'expérimentation. Et surtout l'homologation de cartes informatiques n'a pas retenu la norme CII Honeywell Bull, le projet est temporairement mis à l'écart par Bull, et Bull réclame à nouveau des subsides pour rendre compatible ce projet avec les normes.

La carte avait été présentée à différents forum, congrès ou symposium (Florence et Toulouse en mai 1981), des démonstrations seront effectuées le même mois à Marseille. Des articles, des émissions de télévision ainsi qu'un film présenté au SICOB traduisent un vif engouement pour cette technologie du futur.

Malheureusement ce projet restera sans lendemain et sera définitivement abandonné en 1983. 

Pour conclure quant à l'aspect historique de cette première, il faut noter que les encouragements des pouvoirs publics sont insuffisants quand on s'attaque à défricher un pan tout nouveau d'une technologie prometteuse, il faut des crédits ceux-ci ne viendront jamais. Quant à Bull, le marché n'était certainement pas suffisant à leurs yeux pour supporter cette démarche individuelle novatrice et il est bien certain qu'un domaine comme la banque semblait bien plus rentable! Bull brillera par son laxisme et à part des encouragements, il n'y aura aucune facilité ou aide. 

Un autre point à signaler, c'est que si vous établissez une norme dans un domaine, cela sous-entend à terme que tous les cardiologues doivent y souscrire. Mais dans un milieu de fortes personnalités, il n'est pas toujours facile d'accepter que c'est un autre qui a la bonne idée. Et on peut également évoquer le risque de moins maîtriser sa clientèle, en effet si chaque patient à une telle carte, et si chaque cardiologue est équipé pour l'utiliser, rien n'empêche le patient de changer de cardiologue! Ajoutons à cela pour terminer le problème lié au respect des libertés individuelles très présent à cette époque de croissance de l'informatique et vous avez au final un projet trop en avance sur son temps qui ne se concrétisera malheureusement pas.  

Une carte d'habilitation aurait du voir le jour ultérieurement afin de mieux préserver le secret des informations et leur accès, mais devant la tournure des événements elle ne sera jamais réalisée. 

D'un point de vue technique, le système comprenait un matériel et un logiciel pour l'exploitation de la carte à mémoire.  

Il fallait pouvoir inscrire de façon condensée sur la carte des informations en vue de consultations ultérieures. 

Pour ce dossier médical portatif, c'est la carte CP8 de Bull qui fut retenue. Un système de transcodage associé à un lexique permettait à l'opérateur de travailler avec des messages clairs tant en lecture qu'en écriture. 

Le matériel était constitué d'un écran de visualisation, d'un clavier et des connecteurs de carte à mémoire.

Les cartes quant à elles sont au nombre de deux initialement, la carte à mémoire CP8 et la cartouche dictionnaire. Ces deux cartes s'inséraient dans le connecteur et seule la carte porteur était de type CP8. Celle-ci permettait au patient d'avoir sur lui son dossier portable, sur lequel était inscrit de manière indélébile les principaux paramètres du stimulateur ainsi que des informations le concernant directement. D'où la nécessité future de la carte d'habilitation pour garantir la confidentialité de l'accès à ces informations.

La carte CP8 avait une capacité de 4 Kbits, quant à la cartouche, celle-ci était plus grosse en capacité avec 32 Kbits. Dans une première définition la carte permettait un stockage de 600 à 700 caractères alphanumériques. 

  

Je tiens à remercier chaleureusement Michel Bonnet pour son aide dans ma quête, j'ai peut-être été parfois trop insistant, mais cette première mondiale méritait plus que toute autre carte d'être présente dans ce musée.

DIALYBRE.

Dialybre était un programme de recherche sur le dossier médical minimum concernant les patients traités par hémodialyse itérative. Il utilisa pour ce fait la carte à mémoire.

C'est en 1988 que la Fondation de l'Avenir décida de lancer une première phase expérimentale, ce avec un avis favorable de la CNIL. L'équipe initiale associait des néphrologues dans 6 centres français à caractéristiques complémentaires (CMC Choisy à Paris, CHR à Colmar, clinique Delay à Bayonne, clinique MGEN à Maisons-Lafitte, hôpital Foch à Suresnes, Centre du Languedoc à Montpellier). 

Une étude préliminaire se déroula en 1989 sur les 3 premiers centres. 

A partir de 1990, Dialybre II profita des enseignements de la phase expérimentale en utilisant les dernières ressources en matière d'informatique.

Les objectifs étaient:

Un dossier minimum portable pour le dialysé avec la garantie d'un suivi rigoureux, une assurance de sécurité et d'autonomie.

Un dispositif qui simplifiait la tâche des personnels en étant totalement intégré aux équipements et logiciels déjà installés.

Un système qui facilitait la création de documents nécessaires aux services de dialyses.

La mise en place de ce système avait un coût non négligeable (de l'ordre de 5 millions de francs) ce qui entraîna que des mécènes et sponsors y ont contribué avec la Fondation de l'Avenir.

La carte contenait:

L'identification du patient avec une partie fixe (nom, prénom, date de naissance..) et une partie variable (nom marital, adresse...) 

Les données administratives (régime d'assurance obligatoire, complémentaire, caractéristiques du centre de dialyse...).

Les antécédents et les données d'urgence.

Les informations spécifiques au traitement de suppléance des fonctions rénales: hémodialyse ou dialyse péritonéale.

Dans le centre de dialyse le remplissage et la mise à jour de la carte patient ne pouvait se faire que par le porteur d'une carte habilitation strictement personnelle et associée à un code d'accès.

Hors du centre, le patient grâce à un code personnel pouvait consulter les informations concernant son traitement, ainsi que ses rendez-vous à venir. Le patient hémodialysé à domicile pouvait saisir directement les informations quant aux séances d'hémodialyse. La carte pouvait afficher les données sur un Minitel utilisé comme terminal avec l'intermédiaire d'un lecteur de carte Dialybre.

L'expérience Dialybre dura 5 ans de 1988 à 1993, bien qu'elle fit ses preuves tant au niveau de la sécurité que de la flexibilité d'utilisation, elle se heurta à différents problèmes techniques, économiques et culturels:

Faible diffusion des lecteurs (sans lecteur pas d’intérêt), la mise à jour de Dialybre à partir du logiciel Logidial était également un obstacle car avant remplissage de la carte il fallait mettre à jour le dit logiciel ce qui était chronophage pour des équipes déjà bien occupées. Le coût des lecteurs et le coût par année de la carte (de l'ordre de 2000 francs pour le lecteur, et de 450 par année par carte par patient) ce qui aurait nécessité que les Caisses primaires mettent la main à la poche.  

Des logiciels différents étaient utilisés dans les centres d'hémodialyses, ce qui compliquait la mise en place d'un outil commun. Pour terminer, un problème culturel généré par l'emploi d'une nouvelle technologie de transmission de l’information apparu dans les centres et certains allèrent jusqu'à évoquer une déshumanisation de la médecine!

Nous voyons bien là que si à cette époque l'utilisation de la carte à puce était prometteuse, celle-ci se heurtait néanmoins à des problèmes humains, technologiques ou financiers.

Vous trouverez ci-joint les cartes de la première expérience avec ensuite les 3 cartes d'habilitation ainsi que pour terminer les cartes plus connues de la seconde phase de Dialybre

Un grand merci à Isabelle pour son aide et pour les cartes.

DIACARD

Diacard était un système d’auto-mesure tensionnelle équipé entre autre d'un lecteur de carte à microprocesseur. Le principe reposait sur une surveillance ambulatoire sur une période de 3 semaines. La mesure était rapide, précise, non contraignante de la pression artérielle (systole, diastole et pouls) réalisée par le patient lui même. Une fois la mesure effectuée, un signal lumineux indiquait qu'il convenait de mettre en place la carte dans le lecteur. Les résultats s'inscrivaient alors automatiquement sur la carte garantissant l'acquisition des informations et leur transfert chez le médecin.

Les avantages du système étaient d'améliorer l'acquisition des phénomènes physiologiques, d'éliminer l'effet blouse blanche, de mettre à la portée du patient et du praticien un nombre important d'informations, cela permettait également un traitement informatique des données recueillies et potentialisait l'efficacité du diagnostic, réduisait le temps d'hospitalisation, et responsabilisait le patient dans son observance médicale.

 

CARTE SANTE EN ITALIE

Une petite carte sympathique pour une expérience italienne des années 92-93, le projet "Salus Card".

Cette carte a été la première expérience en Lombardie d'une carte de santé qui donnait au médecin un accès au dossier médical et facilitait les démarches de santé du patient . Cette carte n'est plus utilisée de nos jours mais une autre permet maintenant de jouer le même rôle que notre carte vitale en France.

 

 

  

 

CARTE SANTE EN AUTRICHE

L'organisme émetteur était MEDINFO et l'émission de la carte avait commencé en juin 1986. Cette carte était multi-applicative. Divisée en plusieurs zones, elle contient d'une part les informations d'identification administratives, les données nécessaires en cas d'urgence (lisibles sans code), d'autre part l'historique des traitements médicaux, les diagnostics rendus et certaines données préventives (accessibles uniquement par le code d'accès détenu par le patient). La conception d'un lecteur de poche portable représentait l'originalité de cette application.

 

    

 

CARTE MEDICALE EN SUISSE

La Suisse n'a pas été en reste dans l'introduction de la carte à puce dans le domaine médical.

L'institut de recherche en Technique Médicale avait lancé avec Bull la SANACARD. Cette carte de santé contenait des renseignements administratifs sur l'identité du malade, ses caisses d'assurance ainsi que des données personnelles comme le groupe sanguin, les allergies, les vaccins,etc...

La SANACARD garantissait une sécurité accrue à son détenteur en cas d'accident en simplifiant les formalités administratives dans les centres hospitaliers.

Les premières introductions se firent à Bâle, Davos et Lausanne. 

 

 

 

MUTUALITÉ SOCIALE AGRICOLE

La Mutualité sociale agricole de Boulogne sur Mer proposa à ses adhérents au printemps 1990 une carte CP8. Celle-ci, éditée à 9000 exemplaires, devait faciliter les formalités administratives nécessaires au remboursement des soins. Sa particularité était de couvrir le régime social agricole et non le régime général.

 

 

 

 

 

CARTE CENTRE HOSPITALIER DE VERSAILLES

Les principaux acteurs de cette carte furent le Centre hospitalier de Versailles et le syndicat interhospitalier de la région d'Ile-de-France. Ce projet visait à doter l'ensemble du personnel, médical ou non, d'une carte à mémoire conçue comme une carte d'identité professionnelle. La mise en place de cette carte était fixée à 1988.

 

 

 

MUTUSANTE

Le projet Mutusanté a été lancé en juin 1987 par la Mutuelle chirurgicale et médicale des Alpes, rejointe en 1988 par la CPAM des Alpes-de-Haute-Provence.

L'objet de cette expérience visait à créer un dossier portable sécurisé et à alléger les charges de gestion administrative.

Le principe de fonctionnement était le suivant : le patient introduisait sa carte dans le terminal d'un des 200 pharmaciens associés à l'opération, le système calculait alors la somme correspondant au paiement de l'acte et imprimait la feuille de soins, car la carte disposait en mémoire de l'identification de l'assuré et de sa couverture sociale. Point important, le matériel de lecture était mis gratuitement à la disposition des professionnels de santé.

Il y avait deux cartes dans cette expérience, la première, une carte Gemplus comportant l'identification de l'assuré et de tous les membres de sa famille assurés par la mutuelle, les garanties souscrites, le paiement des cotisations, la date de validité de la carte et la date des soins ; et la seconde une "carte prestataire" réservée aux pharmaciens, laboratoires et radiologistes. 

 

 

 Un autre module sur cette carte mutusanté qui nous est proposé par Nicolas...

 

 

BIOCARTE

L'expérimentation Biocarte a été mise en oeuvre dans le Nord et le Pas-de-Calais à partir de septembre 1985 par l'APUCAS dans le cadre de la mission interministérielle URBA 2000. 

Biocarte a été testée dans des cabinets médicaux, des laboratoires d'analyses biologiques et dans environ 150 pharmacies.

Le système comprenait la carte-patient, la carte professionnelle ou d'habilitation et un lecteur.

La Biocarte patient était un dossier médical portable sécurisé multi-applicatif. La carte comportait plusieurs structures : un chiffre d'identification d'accès libre sans carte d'habilitation, un chapitre santé divisé en fichiers ( urgence, biologie, profil, médicaux...) , et un chapitre monétique.

La Biocarte d'habilitation comprenait les éléments d'identification du professionnel qui déterminaient la signature et le niveau d'habilitation pour la consultation, la lecture, l'écriture, les modifications et l'accès au réseau.

Quand vous observez les versos, ce ne sont pas des rayures ou des décollements de couche, mais celui-ci était recouvert d'une pellicule plastifiée collante qui permettait d'insérer une photo. 

 

 

 

Un nouveau type d'embossage retrouvé sur la Biocarte avec un verso identique à la patient 9:

Encore une petite variation sur cette carte tant au recto qu'au verso:

NEW: Et une nouvelle variation de l'embossage sur cette carte nominative, son verso est identique à celui ci-dessus:

 

CARTE C3S

Lancée au premier trimestre 1990, la carte C3S a remplacé la carte solidarité, à piste magnétique, arrêtée au début de 1989.

L'objet de cette application était de doter tous les adhérents de la mutuelle et tous les assurés sociaux mutualistes ou non d'une carte à mémoire qui permettait le paiement des frais des santé dans toutes les situations de soins, et la possession d'un carnet d'urgence et de prévention.

L'expérimentation s'est déroulée dans 5 régions: Avesnois, Alpes-Maritimes, Alpes de Haute Provence, Jura, Rhône.

Le nombre de cartes émises en 1990 devait être dans les 130000.

La carte C3S avait quatre fonctions: Identification de l'adhérent, données administratives, financière, et dossier médical portable. 

La partie financière permettait les règlements de prestations de santé en débit différé. 

La partie médicale correspondait à un dossier portable avec un carnet de prévention et un carnet d'urgence sanitaire aux normes européennes.

Le prestataire de santé devait être équipé d'un lecteur de cartes, d'une carte d'habilitation et d'un Minitel. 

Les lecteurs étaient connectés à un centre serveur pour la télé-collecte des opérations monétiques et la mise à jour d'un dossier administratif.

Vous trouverez ci-dessous un grand nombre de cartes, avec impressions différentes, puces différentes, embossage ou non et même une carte utilisée dans un salon en 1990 afin de promouvoir le système avec un verso blanc. 

Merci à Bertrand pour son aide à la réalisation de ce dossier.

Le verso est le même pour ces deux cartes:

Et d'autres cartes signalées par Bertrand:

TRANSVIE

L'idée de la carte TRANSVIE est née en 1981 à Brest au sein du Centre départemental de transfusion sanguine .

En février 1985 le dossier de l'application a reçu un avis favorable du Ministère des affaires sociales et de la solidarité nationale.

Les principaux acteurs ont été le Conseil général du Finistère, la ville de Brest, le Ministère des affaires sociales et de la solidarité nationale, le Centre hospitalier régional de Brest, la DGT, la Caisse d'assurance maladie, Télésystèmes S.A et Bull CP8.

Cette carte avait une vocation multifonction en ce sens qu'elle devait répondre aux besoins d'informations et de sécurité des opérations transfusionnelles et de ceux liés à l'urgence et également simplifier les formalités administratives (dans l'admission et l'émission des dossiers de prise en charge médicale ou paramédicale ainsi que dans le cadre de délégation de paiement) .

Dans sa phase de mise en place, en juin 1986, le projet a été limité au domaine de la transfusion sanguine avec saisie des données concernant le donneur de sang, historique des dons et des incidents et également saisie des données concernant le receveur de sang ou patient hospitalisé permettant la sécurisation des procédures de transfusion.

Le système TRANSVIE était composé de deux cartes, la carte du professionnel de santé et la carte patient. La première était protégée par un code secret.

Ci-dessous quelques cartes où il faut noter les différents tons de bleu.

 

 

 

 

CARTE SANTE DES ARMÉES

Une carte bien connue et très accessible est celle utilisée par le service de santé des armées. Celui-ci, associé au Centre de traitement de l'information médicale des armées (C.E.T.I.M.A) étudia vers fin 1987 une "carte à mémoire du service de santé". Cette expérimentation débuta à l'hôpital Begin à Saint-Mandé et s'est poursuivie à l'hôpital HIA du Val-De-Grâce. L'objectif était de faciliter l'accès aux services de soins, la prise en compte des malades, d'améliorer la saisie des données et la facturation des soins.

Il y a eu trois cartes:

- La carte personnelle, remise aux bénéficiaires de droit des services de santé (militaires d'active et leurs familles, personnel du Ministère de la défense).

- Une carte navette, pour d'autres catégories de fonctionnaires, remise lors du premier passage dans le service externe de soins.

- Une carte d'accès ou d'homologation au système de traitement, distribuée lors de la première phase du projet (que je n'ai pas).

J'en connais quatre puces différentes et au moins trois versos, notons que le verso avec code-barre (auto-collant) ne se retrouve que sur les cartes personnelles.

 

 

 

 

CARTE DE LA DDASS DE GIRONDE

La carte de la DDASS de Gironde est une application qui remonte à 1985 mais qui semble être restée à l'état de projet en raison de problèmes techniques.

La Direction départementale de l'action sanitaire et sociale de Bordeaux en collaboration avec le Ministère des affaires sociales, la Direction des télécommunications d'Aquitaine et Bull CP8, décidèrent de l'expérimentation d'une carte CP8 qui devait faciliter la tâche des travailleurs sociaux de la Gironde dans la consultation, depuis leur lieu de travail, des dossiers confidentiels des enfants protégés.

Cette application nécessitait l'utilisation d'un réseau de terminaux Minitel. L'utilisation de la carte CP8 permettait de garantir la stricte confidentialité dans la consultation des dossiers. Notons que cette expérience a été étendue à au moins une autre Direction départementale.

 

 

 NEW: Un embossage nominatif sur cette carte, ainsi qu'une carte avec fausse puce, démo publicitaire:

SANTAL

Une des plus importantes expériences dans le domaine carte de santé a été l'expérience Santal de 1988 à 1998 dans la région de Saint-Nazaire.

Lancée à la demande du Ministère de la santé en 1988, Santal était un système de partage d'informations médicales hôpital-villes à visée de coordination des soins, couplé à une carte d'assuré social électronique. Le système Santal était basé sur une carte patient et une carte professionnel de santé.

Scindée en deux phases, de 1988 à 1995 puis de 1995 à 1998 pour la deuxième génération, il était souhaité par l'association Santal qu'à l'expérience présente succède dans cette même région de Saint-Nazaire une opération de préfiguration de la carte de santé nationale Vitale 2. Mais les délais nécessaires à la mise en oeuvre de Vitale 2 par l'assurance maladie n'ont pas rendu possible une telle continuité.

Vous trouverez ci-dessous des cartes des deux générations ainsi que différents types d'embossages.

Un autre verso ajouté avec une mention BULL CP8 qui prouve bien que les variétés à trouver restent importantes.

 

 

 

SANTE

Le système SESAM (Système Electronique de Saisie d'Assurance Maladie) est un projet développé par la Caisse Nationale d'Assurance Maladie visant à simplifier les formalités administratives et à améliorer les relations entre les assurés sociaux, les professionnels de la santé et les institutions en utilisant une carte à microcalculateur CP8. 

Le système Sesam est basé sur une carte assuré social , une carte profession de santé et une machine portable de saisie (MPS) connectable à un réseau de transmission.La carte assuré social est mise à jour périodiquement par la CPAM à l'aide d'un ensemble Minitel-lecteur/encodeur.

La première expérimentation de cette carte sur 6 sites (Blois, Lens, Evreux, Rennes, Charleville-Mézières, Bayonne) remonte à 1986.

 

 

 

Quelques nouveaux rectos de cette carte SESAM avec Quimper, complètement différent, Blois qui en plus de la mention Copyright Bull montre celle de Régime agricole en bas à droite, et celle de Charleville- Mézières. 

N'hésitez pas si vous avez d'autres combinaisons à m'en faire part.

Encore un apport de Bertrand, que je remercie de ce partage, avec cette carte SESAM légèrement différente utilisée à Evreux:

VACCICARTE

L'impact d'une entreprise au niveau local n'est pas négligeable, cette expérience restée sans suite en 1995 en est le pur exemple.

Née d'une collaboration entre Gemplus (à Gémenos) et Pasteur Mérieux Sérums Vaccins la vaccicarte était destinée à être la version moderne du carnet de vaccination. La mémoire de la carte était partagée en plusieurs zones, l'une dédiée à l'identification de la carte et de son porteur, l'autre aux vaccinations. Son utilisation nécessitait un lecteur de carte à puce, la carte du praticien (que je n'ai pas) et un logiciel développé par Cap Sesa (fourni gratuitement aux médecins dans un premier temps) qui permettait à la fois de lire les données  contenues dans la carte et d'y inscrire chaque nouvelle vaccination réalisée. Seul le médecin était habilité à écrire sur la carte.

Cette carte permettait également à son titulaire d'accéder, sur certains sites spécifiques, à des informations personnelles ou générales sur les vaccinations.

Organisée par les sociétés M+ Santé Consulting et Innovaction, l'expérience pilote devait débuter le 8/9/1995 sur Grenoble afin de valider ou non ce nouvel outil. L'expérience devait durer 1 an et concerner sur cette région test 10000 patients et une centaine de médecins.

Paradoxalement les seules cartes trouvées à ce jour, sont des cartes démos ou du sud de la France comme la marie de Gémenos, qui offrit à ses administrés en 1995 une Vaccicarte.

Cette expérience ne s'avéra pas concluante.

Un seul recto, mais au moins 3 versos différents, à ma connaissance.

Un nouveau module sur cette carte et deux nouveaux versos, à noter que celui sur le nouveau module est certainement une carte démo, l'autre étant enfin de la CPAM de Grenoble!

ALCATEL ET LE MILIEU HOSPITALIER

Alors que le dernier TIC (Téléphone d'Intérieur à Carte) ne fonctionne plus depuis peu de temps (n'est-ce pas Patrice), en 1996 d'autres acteurs de la téléphonie se lançaient sur ce marché.

Alcatel installait des téléphones à cartes dans certains hôpitaux de province et en l'occurrence à Besançon. Le patient désireux de se faire appeler sur son lieu d'hospitalisation devait louer un de ces appareils. Il devait donc payer un abonnement à l'époque de 25 FF pour le poste et cela incluait 10 unités. Le patient se voyait donc attribuer un numéro qu'il gardait en cas de changement de service. La carte était rechargeable soit par simple appel interne chez Locatel, filiale qui exploitait le système d'Alcatel, ou en se rendant directement au bureau dans les murs de l'hôpital. Le non consommé d'unités pouvait être remboursé à la fin du séjour mais pas les 25 FF pour ouverture de ligne, ce qui est le premier point négatif. D'autre part, il n'y avait pas d'affichage des unités consommées comme il n'y avait pas connaissance de la durée de l'unité elle-même.  

A Besançon les hôpitaux Jean Minjoz et Saint Jacques utilisèrent ce système (voir les cartes JM et SJ ci-après). Chaque carte avait un numéro sur un adhésif. Et une version dotée d'une bande magnétique au dos était également expérimentée.

Notons dans le scan ci-dessous une carte de la marque Alcatel utilisée sur un salon comme démonstrateur du système avec un système de pré-numérotation, carte ne permettant d'appeler que les numéros enregistrés.

Ci-dessous donc les cartes de test, les cartes utilisées et la carte de salon!

Notons pour terminer que l'esthétisme n'était pas au nombre des préoccupations d'Alcatel et que ces cartes sont plus que banales, mais elles restent un témoignage d'une expérience qui remonte maintenant à presque 20 ans! 

Merci à Bertrand pour ces cartes et informations!