MICRONTAMINATION

Une place dégagée, assez ancienne, elle a été relativement épargnée, les façades des habitations n’ont que peu souffert des derniers événements. Plusieurs personnes occupent l’espace, silhouettes émaciées semblant se remettre d’instants dramatiques, menant des activités accaparant la plupart de leur attention. Un bref éclair, un grondement lointain, un autre éclair, tout le monde s’interrompt. La pluie vient presque aussitôt. La vingtaine de personne s’égaille rapidement en direction d’abris contre cette ondée, certains oubliant ce sur quoi ils s’affairaient dans leur précipitation. Il y a quelque chose de résigné dans leur comportement, un peu comme si ils avaient répété ceci déjà de nombreuses fois auparavant mais qu’ils pensaient que cela pourrait être différent la fois prochaine tout en étant amèrement déçu une fois encore.

La pluie ruissèle partout à mesure que son flux s’accroît formant un voile humide sur chaque surface exposée.

Le biofilm prolifère suite à cet apport d’éléments indispensable à son développement. Il transforme rapidement chaque surface touché par la pluie, ajoutant une myriade de couleurs propre à la vie macroorganique au gris du lithobéton et au beige de la pierre de taille. Des iridescences brunâtre aux reflets orangés étendent sur la plupart des surfaces, ponctuées d’amas verts vifs parcourues de fourmillement bleutés. Le rugissement de la pluie couvre à peine les frémissements organiques de l’expansion des bourgeonnements macrobiens. Chaque surface touchée est méthodiquement quadrillé afin d’en extraire les bio-composants apportant croissance et pérennité. De brèves impulsions électrochimique locale trahissent les points de contact entre les différentes repousses, moment où chaque nouvelle unité se voit assimilée dans un tout cohérent de plus en plus vaste.

Les derniers habitants sont aux prises dans une pitoyable lutte d’arrière-garde pour empêcher le biofilm de pénétrer les zones sèches, raclant, tailladant, brûlant, asséchant chaque pousse. Mais ils savent que ceci est perdu d’avance, à moins qu’une ultime repousse ne consomme trop d’éléments nutritifs empêchant un nouveau cycle une fois qu’ils aient réussis une opération de nettoyage quasi complète. Il leur faudrait d’abord pouvoir condamner les égouts qui charrient un autre type de soupe, venant directement des foyers macrobiens, et qui diffuse à travers le sol. Mais ils sont loin d’en avoir les capacités ou même le temps...

Les bras lèvent donc les outils encore une fois le temps de l’averse, s’usent sur ce limon si craint. Les corps triment, chocs sourds sur le sol dur, raclements métalliques, ahanement d’efforts vains. La fatigue ankylose les gestes, brouille la perception, chacun se rattrapant de justesse, puissant toujours plus avant dans leurs forces, question de survie.

C’est la jeune Lania qui est touchée la première, seule. Une absence un peu trop longue lui fait manquer une éruption de croissance à sa droite alors qu’elle avait quasiment dégagé la moitié du sol d’un passage couvert. La pluie charrie doucement un bio-amas à quelque mètre de Lania. Ce dernier s’ancre partiellement, agissant presque comme un mini barrage, accumulant de l’eau jusqu’à un point de rupture pour inonder de nouveau le sol du passage couvert. Lania, bien trop proche de l’entrée du passage, n’évite pas les vaguelettes d’eau et de biofilm qui déferlent brusquement dans la zone. Ce contact doux éclaboussant son visage, sa chevelure brune hirsute et sa poitrine gracile est presque sensuel mêlant le froid de l’eau de pluie tiédie par l’activité macrobienne intense. Il fut accueilli par Lania avec un soulagement inconscient empreint d’une profonde amertume. Elle venait d’avoir une réponse sans mot à une question informulée qui flottait depuis plusieurs heures déjà dans les tréfonds de son esprit épuisé dans cette lutte inégale. Ne cherchant pas à fuir ces terribles fluides, elle reprit distraitement son racloir en main, son corps tremblant déjà tel une feuille dans la tempête d’une fièvre brutale, ses yeux brouillés par des larmes écarlates, sa bouche largement ouverte vomissant une écume bilieuse souillant en silence ses loques protectrices, son corps et le sol. Son état d’épuisement était si grand qu’en quelque pas seulement, elle sombra aux milieux de ce couffin liquide qui se répandait partout. Après de légers soubresauts marquant une lutte interne minime, tenant toujours fermement le manche de son outil tel un tuteur pour une plante, elle se releva, renaissant en Variante avide de poursuivre l’infection.

Elle s’avança vers l’intérieur des bâtiments, raclant le sol afin d’emporter des fluides souillés dans le foulée. Elle baissa son capuchon sur son visage afin de dissimuler la fine couche de sang humide et de bile, sorte de maquillage dément aux contours continuellement changeant, qui suintait du maillage délicat des dizaines de bouches minuscules récemment apparues. Chaque gouttelette touchant une surface humide formait les prémices d’une repousse se mêlant à l’ichor qu’elle propageait toujours plus avant dans les zones sûre de ce refuge non-contaminé.

« Que.. » fut le premier son qu’elle entendit plus que compris.

Voilà un long moment qu’elle s’acharnait à son ouvrage sans avoir rencontrer l’un des réfugiés. Se retournant vers l’origine du son, elle vit Odric, blafard et émacié, se relevant presque d’une table où il était affalé, les restes d’une bouteille à la main. La relative obscurité de la pièce masquait le visage de la variante qui fut autrefois Lania. Dans un effort à peine perceptible, elle réingurgita ses exudats faciaux et ferma ses « bouches », s’avançant calmement vers lui.

« C’est pas ce que tu crois Lania, hein ? J’ai fini le raclage, alors, j’ai… » Crût-il bon de dire pour défendre sa situation.

« Mais qu’est-ce que tu fout avec ça ? Tu… » Rajouta-t-il en voyant ses vêtement trempés et souillé, portant son regard vers son visage dissimulé.

Elle se pressa sur lui en un instant, le repoussant sur la table, déclenchant une réaction tout à la fois de choc, d’interrogation, de besoin de contact humain et de désir refoulé. Elle ne bougea pas, laissant son visage sur la poitrine d’Odric, diffusant sa chaleur, l’alcool aidant il referma un bras sur elle, protecteur. Elle fit courir ses mains à travers la couche de ses vêtements de protection cherchant sa peau qui se refusait à elle. Il abaissa sa capuche, passant une main fébrile dans ses cheveux. Lentement, elle rapprocha son visage du sien, affermissant sa prise sur lui. Ouvrant les yeux pour saisir toute l’intensité de ce moment intime, il vit une touffe de cheveux bruns lui rester dans sa main. La panique le gagna aussitôt, essayant de se dégager. C’est à ce moment-là qu’elle tourna son visage vers lui, libérant massivement ses fluides interne maintenu sous pressions par la barrière de ses bouches.

Aveuglé, s’étouffant presque sous la couche épaisse lui recouvrant la face, il la repoussa aussi durement qu’il le pouvait, elle, se laissant faire. Il voulut hurler, ne réussit qu’à tomber de la table, emportant plusieurs chaises, perdant sa bouteille qui se brisa sur le sol. Il s’arqua au milieu du verre et de l’alcool, griffant le sol, son visage. Se blessant au passage, il tentait d’attraper tout ce qui pourrait lui permettre d’arracher ce qui enserrait son visage, s’insinuait par son nez, sa bouche, ses yeux malgré les paupières closes, ses oreilles et qui fouissait sa peau comme la terre d’un champ. Elle recula vers le mur proche de l’entrée opposée de la pièce alors que des bruits de courses convergeaient rapidement.

Elle se recroquevilla sur elle-même, fermant de nouveau ses bouches, ramenant sa capuche sur son visage. Ils étaient deux. Elle les sentis plus qu’elle ne les vis. Odric gisait de l’autre côté de la pièce au milieu de tables et de chaises renversées, le sol couvert d’éclats de verre, de touffes de cheveux bruns, de sang et de restes d’alcool.

L’un d’eux se dirigea vers lui, prudemment au vu de son état. Il se doute de quelque chose.

« Lania, tu vas bien ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ici ? Qu’est-ce qu’il t’a fait ce foutu ivrogne ? » Lui dit le deuxième, d’une voix jeune, pressante mais calme où perçait des intonations qu’elle peinait à comprendre.

Elle ne répondit pas, elle ne pouvait plus parler. Elle le sentait tout proche, mais pas assez. Elle modifia à peine sa position, se ramassant un peu plus sur elle-même. Il prit ceci pour un signe de faiblesse soudain et s’approcha sans prudence.

« Lania, réponds-moi, ma grande ! Allez, s’il-te-plait, c’est Torrek…On va lui faire passer l’envie de s’occuper des filles, tu vas voir ! » Ajouta-t-il rapidement, en se portant à sa hauteur.

« Qu’est-ce qui pue comme ça, ici ? T’as foutu quoi ici, l’épave ? Allez, s’il te reste un minimum de tes anciennes valeurs anticorpsistes, réponds Odric ! » Balança le deuxième, faisant un quart de cercle vers le corps inanimé dont la respiration devenait soudainement haletante.

« Putain, il convulse ce con ! Elle l’a bien amoché ta copine ! Faut pas qu’il nous lâche, cet enfoiré ! Non, faut pas… » Hurla Sefen. Animé d’une rage impuissante, il essayait de soulever Odric afin de le mettre sur l’autre table de la pièce et lui apporter une première aide médicale.

Torrek accroupi près de la variante Lania, se tourna vers Sefen. Elle releva sa tête congestionnée par l’effort qu’elle faisait pour bloquer ses fluides macrobien, le cou ayant doublé de volume, et lui cracha au visage un énorme flot collant, pourpre et brun, dans un infâme son spongieux, ceci apaisant ses muscles par un sentiment profond de plaisir. Touché de plein fouet, Torrek subit les même affres qu’Odric avant lui…

Sefen lâcha Odric, se retournant sur son frère Torrek qui dans un mouvement reflexe de désespoir se projeta en arrière heurtant tout sur son passage. Odric revint à lui, en même temps que son visage s’effondrait sur lui-même, ne laissant qu’une béance cloacale produisant déjà l’immonde brouet contaminant.

« SIIICKEEER !!! » s’époumona Sefen, avant de rencontrer le mur, les poings et les pieds de Torrek qui frappaient en aveugles de façon désespérée. Sa tête lui faisant mal, son frère l’agrippait avec la force de l’instinct de survie dans un pugilat inutile où il ne pouvait rien faire pour l’aider. Ses vêtements, son visage étaient entachés de fluides macrobiens. Il se força à essayer de se relever, l’étreinte faiblissante de Torrek lui apportant un répit tout en sachant que celui-ci perdait du terrain face à la contamination...

Le sicker Odric traversa la pièce en se ruant vers les nouveaux bruits de voix et de pas que le vacarme avait alertés. Il partait en chasse tel un vecteur de diffusion ayant trouvé un milieu de développement idéal, guidé par la variante Lania afin de créer une diversion efficace, et permettre au premier maillon de ce nouveau foyer d’infestation de se renforcer.

La variante Lania laissée pour compte par Sefen, s’approcha sans bruit. Elle éructa plusieurs fois de grandes quantités d’ichor au-dessus de ce corps à corps fratricide. Elle s’arrêta lorsque Sefen fut pris des mêmes convulsions que Torrek et Odric. Du biofilm en expansion rapide commençait à pénétrer dans la pièce par l’entrée extérieure, recouvrant le sol, montant lentement aux murs. La moitié de la pièce était envahie du limon brunâtre macrobien qui ne pouvait progresser plus loin faute de surface humide. Des bourgeonnements ovoïdes semblaient croître rapidement, aux extrémités des veinules nouvellement créées, se gonflant d’humeur sombres, tendant les membranes jusqu’au seuil de rupture. Dans un claquement sec, deux nouveaux sickers se levèrent, éclaboussés de fluides ainsi que le reste de la pièce par l’explosion des bourgeonnements. L’expansion du biofilm repris son cycle, les sickers s’avançant en silence pour passer par la deuxième entrée.

Le reste des réfugiés bien qu’alertés étaient au prise avec la menace extérieure de la repousse, un petit groupe abandonna son poste afin de gérer la nouvelle menace. Ils étaient cinq, leur « meilleurs hommes ». En tête, il y avait Ric, un ancien camionneur à la gueule couturée de partout, un œil mort et des poings aussi gros et durs que des pavés, protégés sous d’épais gants de cuir, pas loin derrière venait Sofy, aussi large d’épaule que lui mais avec un meilleur crochet du gauche, le côté gauche du crâne à nu perforé de deux trodes remplie d’un liquide bleuâtre. Elvin, sec et rapide, se faisait discret, au milieu du groupe, il portait un vieux Wipan soigneusement entretenu ainsi qu’un chapelet de chargeur. Fermant la marche, Nelly et Ector, deux petits vieux encore alertes, engoncés dans d’antiques combinaisons NBC motorisée – des NBC-PanzerdoktorKlage. Tous, ils faisaient du mieux qu’ils pouvaient pour dissimuler leurs respirations haletantes et s’approcher discrètement de là d’où provenait l’alerte, mais plusieurs heures de travail physique avaient prélevé leur dû.

Arrivé dans un coin d’ombre à un embranchement, Ric observa furtivement son groupe comme pour se rassurer. Ils étaient tous trop vieux pour ce genre de conneries, voilà deux ans qu’ils avaient désertés, quittant les Anticorpsistes pour apaiser leurs consciences de vétérans face à tout ce qu’ils avaient commis au nom de la Charte Anticorps, en s’enfonçant dans le territoire d’un vieux Champ Opératoire sur 3155#153, stabilisé depuis des années, pratiquement plus surveillé. Il y a 6 mois, tout avais repris de plus belle, les plongeant avec d’autres en pleine Rechute Planétaire. Ils ont donc repris leurs armes et organisé une lutte d’arrière-garde pour eux et la petite communauté qui avait vu le jour autour d’eux. Pendant les 4 premiers mois, ils ont crus y arriver, repoussant les macrobes facilement. C’est fou comme l’esprit humain oubli vite les horreurs de la guerre et qu’une macro-infection n’a de cesse de se propager, inlassablement, quel qu’en soit le prix, n’épargnant rien, ni personne…

Un bruit spongieux et étouffé ramena Ric à la réalité aussi vite que la douche froide matinale des premières années au Siège Anticorpsiste du Sanatorium d’Hyperpocrate, déclenchant les réflexes anciens mais terriblement affutés d’un A-Sergent Seringueur de première Classe. Sofy resta bien en vue au milieu du passage, un trode se vidant au travers de son crâne, provoquant le tressautement familier des muscles et des membres sous l’afflux chimique, son odorat amplifié repérant des odeurs étrangères que son olfadock s’attachait dès lors à analyser et comparer avec celles déjà en mémoire.

Laissant ses nouveaux vecteur contaminant se frayer un chemin vers la menace directe, la variante Lania se dirigea d’un pas tranquille vers les réserves de nourriture et d’eau non contaminés…

Glossaire :

Archop :

Littéralement « jARgon des CHamp OPératoire », terme désignant le vocabulaire et la façon de s’exprimer dans le cadre des Champ Opératoires, on y agrège un vocabulaire militaire, médical, scientifique et une volonté de transmission rapide de l’information d’où une quantité importante d’acronyme.

Wipan :

Arme de technologie supérieure spécialement conçue pour lutter contre les Hypergerme. Le terme exact est "WEaPon with ANti-..." associé à « Bacterian » ou « Retroviral ».

Le type d'arme est en général soit des projectiles à haute dispersion pour couvrir une large zone soit des projectiles ciblés à haut pouvoir de pénétration.

Termes associé WipAnBi ou Wipanbi :

Forme abâtardie de Weapon with Antibiotique, souvent contracté en WAB.

Terme associé WipAnErVi ou Wipanervi :

Forme abâtardie de Weapon with Anti-retroviraux, souvent contracté en WARV.

Bio-cuteur (BIO-CuTeur) :

1/ processus de lyse enzymatique permettant le découpage de composés biologique.

2/sous le terme d’Archop de « Bioct », ceci désigne un outil tranchant d'intervention médicale, ou d'extraction d'information.

Ciseaux génétique (CISEaux Génétique):

1/Enzyme lytique altérée pour cibler une séquence ADN spécifique et le détacher du brin ADN en question.

2/ sous le terme d’Archop de « Ciség », ceci désigne un dispositif explosif militaire génétiquement programmé pour exploser face à un profil génétique spécifique.

Séquenceur génomique (séquenCEUR GEnoMIQue) :

1/ dispositif couplant un appareil d'ultra-centrifugation et un autre de chromatographie à marqueur DNA permettant de recomposer la structure du code ADN d'un échantillon biologique.

2/ sous le terme d’Archop de « Ceurgémiq », dispositif anticorpsiste permettant la décomposition d'un individu en ses éléments génétiques primordiaux (fragments d'ADN) cryostasés en vue d'une peine de détention génétique. Le processus est inversable (voir recombineur génétique), mais la victime devient irrémédiablement folle et est généralement soumis à un traitement de conversion en LorCyb (leurre génétique).

Fragmenteur ADN (FRAGmenteur AdN):

1/Entité unicellulaire asservie capable de fragmenter une chaîne d'ADN selon un schéma préétabli.

2/ sous le terme d’Archop de « FragAN », ceci désigne un bio-amas d'entités unicellulaire empêchant l'accès à une zone protégée de toute personne n'ayant pas les bons marqueurs génétiques.

Recombineur génomique

1/Outils de la panoplie génétique permettant d'analyser une structure protéique et d'en reconstitué l'ADN. Il est constitué d'une cuve de réserve de matériel génétique, et de rétrovirus affaiblie capables de lire la structure protéique et d'en reproduire les différentes structures ADN pouvant en être à l'origine.

2/ outils anticorpsiste capable de recomposer un être biologique à partir de ses composants unitaires obtenue par un séquenceur génomique ou par récupération des restes d'une personne. Le recombineur ne fait que recréer l'enveloppe physique, sans implémentation d'une cartographie optogenetique précise du tissu neuronale réalisée au préalable, le sujet peut être considéré comme cliniquement fou. L'optogénétique a permis de réaliser la cartographie neuronale d'un sujet mais son implantation est très difficile, risquée, terriblement onéreuses, et les chances de réussite sont assez faibles.

Myoconditionnement

Cérébrextracteur

Injecteur à salve

Vésicule de Lyse (VEsicule de LYSE) :

1/ (ou Lysosome) Ce sont des organites intracellulaires présent dans tout le cytosol des cellules animales et ayant pour fonction d’effectuer la digestion intracellulaire suite à une endocytose de matériel extra-cellulaire par un phagosome.

2/ Sous le terme Archop de « Vélyse », désigne les cellules de confinement où sont enfermés les éléments « capturés » sur un champ opératoire par les anticorpsistes. Ces cellules sont le plus souvent équipées d’un système de terminaison décontaminante multimodale (feu, acide, eau, basique, conventionnelle) afin d’éliminer les captifs représentant une menace. Leurs formes sont très variées allant d’une sorte de vierge de fer transportable à la pièce bétonnée complétement monitorée.

Dylacerateur :

1/ outils de dissection servant à gratter les muscles et tissus disséqués

2/ équipement anticorpsiste en usage lors d'interrogatoire de niveau 2. Souvent désigné sous le terme d’Archop « Dylac »

Pointe lancéolée :

1/ matériel de la panoplie de dissection ressemblant à une pointe munie d'une poignée dont l'extrémité ressemble à une tête de lance miniature.

2/ équipement anticorpsiste s’installant sur les armes à distance, la transformant en arme de corps à corps (idem baïonnette).

Réponse Immunitaire Militarisé (RIM) :

Plan de traitement d'une Hyperdémie mis en œuvre par les cellules Anticorpsistes.

Réponse Immunitaire Prioritaire (RIP):

Plan de traitement de terminaison immédiate des éléments anticorpsistes sous le coup d'une directive 6 de "syndrome auto-immun" au plus communément rébellion à l'autorité des cellules nerveuses anticorpsiste.