Article paru dans Echanges Actualités de mars 1983
Par arrêté municipal en date du 24 Décembre 1982, M. le Maire de la ville de Bois-guillaume constatant le mauvais état du pignon sud de la Ferme du Colombier et en particulier des fissures pouvant conduire très rapidement à l'écroulement du bâtiment, a mis en demeure l'établissement de faire cesser le péril que représentait la ferme. Après récupération des parties susceptibles de présenter quelque intérêt pour les Bâtiments de France - notamment, les cheminées qui ont été données au Musée de Martainville, la démolition du bâtiment a été réalisée les 29 et 30 Décembre 1982.
Cette décision vient à la suite d'une longue instruction du dossier : l'établissement s'est toujours insurgé à l'encontre de l'inscription des bâtiments à l'Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, doutant de l'intérêt historique et architectural de la Ferme, dont le coût de remise en état - sans que soit possible de préciser son affectation - devait dépasser l'estimation de 2 millions de francs: situation jugée aberrante dans les circonstances économiques actuelles.
Toute autre solution ayant été écartée par les différents acquéreurs possibles et le recours gracieux ayant été rejeté, le Conseil d'Administration demandait la mise en péril et la démolition de la Ferme du Colombier.
Cependant, à la demande pressante des Bâtiments de France, un crédit, jugé à l'époque insuffisant, de 50000 F était mis à la disposition pour la réalisation de travaux de sauvegarde. L'état des bâtiments aggravé par le trafic intensif de la Route de Neufchâtel, devait amener les différents partenaires à une meilleure compréhension.
Pour autant, le C.H.R. poursuit avec opiniâtreté la mise en valeur de son patrimoine: les granges de Bois Guillaume ont été restaurées sons solliciter aucun subvention - les cours de l'Hôtel-Dieu retrouvent leur beauté première - l'aménagement des écoles dans les anciens appartements des Communautés redonne vie aux locaux abandonnés - le Musée Flaubert dégagé des constructions anarchiques, découvre le jardin où Flaubert passa sa jeunesse. A l'hôpital Charles Nicolle, les terrains sont progressivement dégagés des constructions vétustes et le transfert du S.A.M.U. et du Centre Informatique sur les terrains de Martainville s'inscrit dans un Plan d'Urbanisme restructurant tout le secteur - la démolition de l'ancien S.A.M.U. fera apparaître les anciens murs de la Ville. Rejetant les solutions de facilité modernistes, l'Administration Générale s'est installée dans la cour d'honneur de l'Hôpital Charles Nicolle. A l'Hôpital de Boisguillaume, l'équilibre des constructions nouvelles s'inscrit dans l'aménagement d'un parc de verdure.