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Le partenariat avec les BTS Datr permet à 2 étudiants d'assister à chacun des 25 spectacles de la programmation et de rencontrer l'artiste en fin de spectacle pour lui poser "3 questions" et faire 2 photos de cet interview afin de créer du contenu pour les réseaux sociaux du Champilambart. Voici un aperçu des contenus créés pour cette saison 2024.2025
1. Que ressentez-vous pendant vos spectacles ?
Ça change énormément selon les spectacles et les musiques. Sur certains spectacles on arrive vraiment à se connecter à l’instant présent l’un avec l’autre et d’autres où c’est un peu plus dur de se connecter. Dans tous les spectacles c’est comme ça. Et là un peu plus parce que c'est de l'improvisation. Certaines musiques nous donnent envie d'exploser, d'autres nous donnent envie d'aller vers du rien, vers le vide.
2. Avez-vous un code entre vous par figure ?
On a plein de figures qui peuvent se mixer entre elles, c'est comme dans la musique. On improvise, on se parle mais on a aussi vraiment travaillé avant des combinaisons. Des fois c'est moi qui propose des fois c’est lui. C'est un peu écrit comme de la danse. C'est plein de petits codes par exemples si je pose la main sur l'épaule ça veut dire que je vais monter.
3. Est-ce que ça vous est arrivé de vous blesser et cela a-t-il modifié quelque chose dans votre relation de confiance ?
Oui ça nous est arrivé. Il y a un fond de confiance qui sera toujours là mais pour une chute sur une figure sur laquelle on s'est blessé il y a toujours un fond de peur, ça reste.
Sur la création de ce spectacle on est tombé sur une figure et après ça on s'est dit peut-être l'impro c'est pas une bonne idée on est reparti sur une écriture chorégraphiée mais on s'ennuyait, alors on est reparti sur l’impro pour retrouver cette connexion qu’on ne retrouve pas dans l’écriture chorégraphiée.
Comment se préparer pour incarner des personnages confrontés à l’échec ?
Tout le monde vit des échecs ! On s'est raconté nos propres échecs de vie et nos histoires familiales avec Günther Baldauf, mon mari et co-metteur en scène. On a pu retrouver plein de similitudes, l’échec était associé à la famille. Quand on a parlé de l'échec, la famille revenait le plus souvent, on devait donc parler de la famille ! Les situations d’échecs récurrentes proviennent en majorité des situations familiales et de l’enfance.
Le moment le plus marquant dans le processus de création ?
Ce qui nous donnait envie de travailler était les thèmes de l’échec et de la famille. Le mouvement aussi nous intéressait… Comment le travailler, comment le mouvement peut exprimer des choses que les mots n'expriment pas ? Nous sommes une compagnie de théâtre de mouvement, et nous voulions mettre en avant les non-dit dans les contextes familiaux. De plus, le BeatBox accompagnait très bien nos mouvements, et puis il permettait d'enfermer le public dans une bulle.
Qu'espérez-vous que le public retienne ?
Un peu plus de tendresse sur la sensation de l’échec, et l’envie de mettre des mots sur ces maux, parfois nous ne mettons pas de mots sur nos sensations d'échec… Ça reste bloqué, l'envie que le spectateur accepte de s’exprimer avec sa famille, ses amis…
Propos recueillis par Elysa Carrasco-Manguin et Noëlline Guilloton. BTS2 DATR le 14/01/2025
Que ressentez-vous en interprétant chaque soir Gisèle Halimi?
Marie-Christine Barrault : Ça nous booste! Quand on fréquente quelqu’un, parce que jouer c’est fréquenter le personnage, c’est comme si on passait du temps avec elle. Elle avait une telle énergie, elle est tellement inspirante que quand il faut aller lui donner sa voix, ça nous fait monter un étage en nous même.
Hinda Abdelaoui : C’est des mots qu’elle a prononcés, il n’y a pas une phrase qui n’est pas d’elle, donc vous imaginez, on est porté par cette pensée, par cette parole.
En quoi cette femme vous inspire-t-elle dans la vie de tous les jours ?
Marie-Christine Barrault : C’est une femme qui s’est entièrement faite par son courage, sa curiosité. Parce qu’elle le dit très bien à la fin “En fait ce qui me mène, c’est la curiosité”. Déjà petite fille, il y avait un côté “C’est pas parce qu’on nous dit que ça doit être comme ça, que ça doit être comme ça, je vais réinventer le monde”.
Hinda Abdelaoui : Elle a l’imagination de se dire que quelque chose d’autre est possible, que si une situation ne la mérite pas, elle va se battre. Elle sait ses droits, mais elle les sait viscéralement.
Marie-Christine Barrault : C’est à la portée de tout le monde. On ne veut pas tous être Gisèle Halimi, mais on peut tous être vraiment soi-même, sans concessions.
Qu’apporte la mise en scène à la pièce?
Hinda Abdelaoui : La metteuse en scène a mis en place un espace très simple et sobre qui permet de laisser la place a du sensible et a des images assez simples, mais ce qu’elle a mis en avant c’est Gisèle Halimi et sa voix, et nous on s’est glissé là dedans.
Propos recueillis par Manon Allard et Juliette Douillard le 11/01/2025
Le plus grand défi pour mettre en scène cette nouvelle ?
Le travail d'adaptation a été essentiel : comment traduire cette histoire sur une scène de théâtre ? Il a fallu faire des choix de mise en scène : comment un seul comédien peut-il incarner plusieurs personnages ? Ça a été le point de départ.
Par Clémence Rabier et Carla Delaunay
BTS2 Datr le 6/03/2025
Ce qui vous a inspiré pour cette mise en scène ?
Le côté thriller, polar. Ce spectacle est le deuxième volet d'un cycle que j'ai lancé, qui traite de nos rapports aux nouvelles technologies. J’ai monté un premier spectacle il y a 4 ans qui traitait déjà de notre rapport aux nouvelles technologies. Il s'appelait Je te regarde, sur la vidéosurveillance et les caméras à reconnaissance faciale. Ici, j'avais envie de monter une pièce sur l'intelligence artificielle, et ce texte répondait vraiment à ce que je recherchais.
Est-ce que traiter ce sujet était dur ?
Oui, parce que c’est un sujet dur, ça relève de l’organique. Moi je me suis pris une claque de géopolitique parce que je n’étais pas très renseigné sur ce sujet de réfugiés politiques. J’ai vraiment eu besoin de plonger dans cette histoire de révolution iranienne et effectivement je me suis pris des claques. J’en ai enragé, j’en ai pleuré. C’est une façon de passer un message, d'imprégner les gens de cette histoire et d’être porteur de quelque chose.
Quel est l’élément qui à déclenché l’idée du spectacle ?
C’est Aïla Navidi, l’autrice et metteuse en scène de ce spectacle. On sent qu’il y avait un truc qui bouillait en elle, l’histoire de ses parents et de l’Iran à travers ça. C’est son histoire à elle, tout ce que vous avez vu est vrai sauf la fin, ses parents ne sont pas décédés et elle n’a jamais pu aller en Iran. Toutes ces interrogations, tous ces passages, toute cette vie en double, cette impossibilité de départ et de retour qu’elle à vécu. Elle devait l’exprimer et le théâtre est le meilleur média pour le faire.
Combien de temps pour la mise en scène ?
L’écriture à été hyper rapide, des fois ça prend des années, dès fois trois mois et là ça a pris trois semaines. Elle a extirpé son histoire sur le papier pour un concours, puis après le projet s’est développé et maintenant il y a des Molières et toute la vie qui va avec. Il y a deux équipes, on se brasse, une à Paris et une ici, c’est hyper intéressant !
Propos recueillis par Elysa CARRASCO et mis en forme par Juliette DOUILLARD, Manon ALLARD, Fanny CLEMOT.
BTS DATR 23/11/2024
Durant la semaine du 1 octobre 2024, les étudiants de BTS DATR ont eu l'opportunité d'avoir l'œil du spectateur, le temps d'une soirée.
C'était le moment pour certains, de découvrir le concept d'une veillée à l'occasion d'une sortie théâtre du même nom "La veillée" par la compagnie Opus. Petite particularité : le public était installé autour d'une scène telle qu'elle se présente lors d'une réelle veillée. La pièce fait rire et sourire tout en réinterrogeant la place de la parole, de la conversation et de ses "circonvolutions" autour d'un feu. Ou comment animer les discussions permet aussi de se rassembler.
La semaine suivante nous y retournions mais cette fois pour visiter l'envers des décors et rencontrer la directrice du Champilambart, équipement culturel de la ville de Vallet.
Cette rencontre a permis de se rendre compte de toute la gestion d'une telle structure qui répond à la politique culturelle définie par les élus, le travail de programmation : 26 dates pour une saison culturelle éclectique ne s'improvise pas .
Et enfin tout le travail effectué par les petites mains de cette grande structure !
Léa S 18/10/2024
Les étudiants sont sollicités pour chaque spectacle de La Stella Auditorium, salle de spectacle au sein du lycée à Gorges.
Ils apportent de l'aide pour accueillir le public que ça soit au parking ou dans la salle, ils sont présents avec le sourire. On peut retrouver des missions comme la billetterie, le placement du public ou encore la récolte de leurs impressions après le spectacle.
Voici donc un aperçu des spectacles de la saison 2024-2025 :