ADOTTIAMO UN MONUMENTO
Progetto realizzato dall'Indirizzo TURISMO dell'Istituto Tecnico "C. Cattaneo" di San Miniato
Progetto realizzato dall'Indirizzo TURISMO dell'Istituto Tecnico "C. Cattaneo" di San Miniato
Le Crucifix de Castelvecchio doit son nom à l'une des trois parties dans lesquelles la ville de San Miniato était divisée ; Castelvecchio, comme le laisse entendre le toponyme, devait désigner la partie la plus ancienne, c'est-à-dire celle de la ville fortifiée.
Le Crucifix est une sculpture en bois, de dimensions modestes, représentant un Christus patiens, avec les yeux fermés ; la tête inclinée, marquée par de grossiers ruisseaux de sang; de nombreuses blessures, réparties sur tout le corps visiblement raidi, afin de souligner l'élément de souffrance.
En particulier, ces dernières caractéristiques ont conduit à relier l'objet à l'art nordique, en particulier à la région germanique, et à identifier son auteur anonyme comme un artisan allemand actif dans le Bas-Valdarno dans la première moitié du XIVᵉ siècle.
La légende relative à la découverte du Crucifix de Castelvecchio remonte à une période indéterminée, probablement à cheval entre le XVIIᵉ et le XVIIIᵉ siècle.
Le vénérable Crucifix de Castelvecchio est conservé dans le tabernacle du maître-auter, couvert par le tableau du XVIᵉ siècle représentant le Christ ressuscité, œuvre de Francesco d'Agnolo Lanfranchi. Chaque année, de festivités solennelles sont organisées en l'honneur du Crucifix, qui est dévoilé et exposé lors de la dernière semaine d'octobre.
Textes préparés par la professeure Chiara Viotto et la classe de 5A Tourisme de l’Institut Technique "Cattaneo" de San Miniato.
Le tournant dans l'histoire du Crucifix a eu lieu au XVIIe siècle, avec deux événements importants : en 1622, San Miniato est devenu un siège épiscopal grâce à l'approbation du pape Grégoire XV, et en 1630, pendant la peste, San Miniato a été touché très légèrement par la maladie.
Les habitants ont pensé que ce miracle était dû à la protection du Crucifix, et l'Œuvre a décidé de lui consacrer un lieu de culte exclusif, pour lequel, en 1692, cent écus ont été attribués.
Cependant, les travaux étaient constamment reportés, et le projet fut retardé jusqu'en 1704. Ce fut le nouvel évêque Giovanni Francesco Maria Poggi qui prit en charge la construction.
L'évêque confia la construction de l'église à l'architecte de la cour Antonio Ferri, qui proposa deux projets différents : l'un à plan octogonal, l'autre en croix grecque, c'est-à-dire avec une nef et un transept de même longueur, symbolisant la symétrie parfaite et la nature divine du Christ ; Poggi choisit le second.
L'édifice, avec un plan en croix grecque et un dôme sur tambour, a été décoré extérieurement de manière très sobre, avec des pilastres (faux piliers légèrement saillants de la façade), qui encadrent l'entrée principale et marquent les extrémités de l'église.
La décoration intérieure la plus riche a été confiée au peintre florentin Antonio Domenico Bamberini, qui réalisa une véritable "Bible illustrée". L'église a été consacrée le 3 mai 1729 par le successeur de Poggi, Monseigneur Cattani.
En 1750, l'église a été équipée d'un orgue, tandis que l'autel principal en marbres précieux date de 1824. En 1844, six statues en terre cuite ont été placées dans le sanctuaire, réalisées par le sculpteur Luigi Pampaloni : quatre évangélistes à l'intérieur de l'église, dans les niches à la base du dôme, et deux anges sur l'escalier ; ces derniers ont été rejoints en 1867 par la statue en marbre du Christ ressuscité de Francesco Baratta, datant du début du XVIIIe siècle, qui fut placée dans la niche centrale de l'escalier.
En 1888, enfin, les statues des apôtres Pierre et Paul ont été inaugurées dans la partie inférieure de l'escalier.
Textes préparés par la professeure Chiara Viotto et la classe de 5A Tourisme de l’Institut Technique "Cattaneo" de San Miniato.
Antonio Maria Ferri, architecte très actif à cheval entre la fin du 600 et le début du '700 auprès de la cour des Médicis du grand-duc Cosimo lll et dans d'autres villes ,fut le plus proche collaborateur de l'évêque Giovanni Francesco Maria Poggi dans la conception et la réalisation du sanctuaire du Santissimo Crocifisso.
Il a conçu un grand escalier qui amplifiait, dans un sens fortement baroque, les potentialités spectaculaires du sanctuaire.
Cet escalier peut être lu à plusieurs niveaux: en clé formelle il représente le lien prospectif ville/église, en clé symbolique est clairement un “via crucis”alors qu’une interprétation évangélique représenterait la “via regia” , qui relie, pour la dire avec Saint Augustin, la “Cité des hommes" avec la "Cité de Dieu".
Le long de cet itinéraire ascensionnel s'alignent successivement les statues des anges (qui brandissaient autrefois des trompettes, rappelant ainsi le thème du jugement universel), la porte du "temple", l'image des quatre évangélistes, le tiburio et la lanterne sur son sommet.
En utilisant un lexique scénographique, cet escalier peut aussi être appelé "machine" théâtrale, car il reprend l'architecture éphémère des cérémonies religieuses et des appareils funéraires de l'époque. La “scène” des cérémonies s'élève ainsi au-dessus du public sur un somptueux échafaudage, qui se connecte à la "platea" des spectateurs par les escaliers fastueux. Dans ce contexte spectaculaire, la façade de l'église devient un proscenium théâtral, tandis que tout le parcours implique à la fois l'intérieur et l'extérieur de l'église dans une résonnance continue entre espace réel et espace illusoire.
Textes préparés par la professeure Chiara Viotto et la classe de 5A Tourisme de l’Institut Technique "Cattaneo" de San Miniato.
L’une des les œuvres les plus importantes du peintre florentin Antonio Domenico Bamberini, est certainement le cycle de fresques du sanctuaire du SS. Crucifix à San Miniato.
Bamberini est né en 1666 et, après son premier apprentissage avec Simone Pignoni, a fait un voyage de formation à Rome. Cependant, son véritable maître peut être considéré Añtonio Giusti, avec lequelle il a longtemps collaboré, mais il à été aussi influencé par Cosimo Ulivelli.
La formation de Bamberini c’est de rouler au milieu de la peinture baroque florentine. La première œuvre documentée un tabernacle avec la "Madone avec l'Enfant et les saints Pierre et Paul" qui c’è trouve en Piazza degli Ottaviani à Florence.
Bamberini a travaillé avec Pier Dandini sur plusieurs décorations sacrées entre la première et la deuxième décennie du XVIIle siècle. Le lien avec Dandini l'a amené à rejoindre le cercle des artistes qui travaillaient pour la famille des Medici.
Depuis l’année 1712 Bamberini a été l’un des artistes appelés par Antonio Maria Ferri, l'architecte florentin de la cour grand- ducale, pour décorer l’église de San Lorenzo pour la canonisation du pape Pie V. Grâce à ses talents décoratifs, y a été par Ferri l'a recommandé à l'évêque de San Miniato, Giovanni Francesco Maria Poggi, qui l'a angagé dans les travaux de rénovation de la cathédrale.
Depuis l’an 1710 il a travaillé à San Miniato sur la façade du séminaire, puis il a décoré les chapelles de San Filippo Benizzi, du Suffragio et la chapelle dédiée à San Francesco di Paola, dans la cathédrale.
En 1717 y la commencer la décoration du sanctuaire SS. Crucifix, où il a travaillé au cours de plusieurs années. L'intérieur de l'église est scénographique et fastueux, plein d'effets théâtraux et illusionnistes, et contraste avec la simplicité de l'extérieur. Bamberini, en 1719, il a travaillé à la Compagnie de Saint jean Baptiste à Fucecchio, à la piève de Marti et à l'église de Saint Michel Archange a Pescia.
Sa production la plus remarquable est toujours liée à San Miniato, où il a travaillé à la décoration du plafond de la cathédrale, de l'église des saints Jauques et Lucie - mieux connue sous le nom de "Saint Dominique" -, à la réalisation du "Couronnement de la Vierge" pour le dôme de l'église de la santissima annunziata et à la décoration du nouveau théâtre du Séminaire.
Textes préparés par la professeure Chiara Viotto et la classe de 5A Tourisme de l’Institut Technique "Cattaneo" de San Miniato.
Sur le plan de la décoration, l’intérieur de l’église du Santissimo Crocifisso a une série des caractéristiques qui la rendent unique, et pas seulement au niveau local : elle est entièrement recouverte d’une étonnante quantité de fresques qui couvrent pratiquement chaque centimètre sur ses murs Dôme compris; en second lieu, ces mêmes fresques représentent des événements rèligieux différents, mais elles ont été conçues de manière unitaire par l’évêque qui en a organisé la réalisation, et sont toutes reliées par un seul fil conducteur, celui de l’exaltation de la rédemption des hommes opérée par Dieu à travers la crucifixion de Jésus. Enfin, toutes ces fresques étaient peintes , en quelques années, par un seul artiste, dont le nom est Antonio Domenico Bamberini. (Florence, 1666 - Gramugnana di Lari, 1741).
Donc, en rèsumant: une énorme quantité de fresques, à l’intérieur d’un seul bâtiment et qui font référence à un seul thème général, conçu par une seule personne et réalisé par un seul peintre. Si vous avez l’impression que les prémisses ont quelque chose de théâtral, ne vous trompez pas : sans doute, l'intérieur de ce bâtiment a été conçu comme une énorme et somptueuse machine théâtrale liée au sacre. Un appareil d’images capable de véhiculer à tous - aussi bien aux personnes instruites qu’à celles ordinaires, en une grande partie illettrée - concepts théologiques et liturgiques liés au Crucifix en bois miraculeux que l’édifice sacré protège, ayant été conçu comme un magnifique et gigantesque écrin.
Les travaux pour la réalisation des images sacrées ont commencé en août 1717 et ont duré quelques années. Le commanditaire de l’ensemble du programme était l’énergique Giovanni Francesco Maria Poggi, évêque de San Miniato mais d’origine florentine, et il ne fait aucun doute que le caractère spectaculaire théâtralité de l’intérieur de l’église provient directement de la capitale du Grand-Duché, où le langage esthétique baroque était à la mode dans la seconde moitié du XVIIe siècle.
En effet, de nombreuses églises de Florence avaient récemment renouvelé leur apparat d’images sacrées,aussi dans le but d’exalter la puissance de l’Église triomphante sur la Terre et dans l’Histoire: les autels ont été embellis avec des scènes animées de saints en extase et puissantes architectures classiques peint sur le fond, tandis que les surfaces larges et rondes des dômes se remplissent d’autres saints et des anges flottant dans les espaces célestes vertigineux, comme un cortège festif autour des figures du Christ ou de la Vierge Marie.
De retour à San Miniato, les fresques de l’église du Santissimo Crocifisso se divisent en deux grands noyaux thématiques : personnages et événements tirés de l’Ancien et du Nouveau Testament. Ce bien sûr pour rappeler la dimension universelle de la présence divine dans l’histoire des hommes.
Les premiers sont réalisés en couleur, tandis que les seconds sont à "monochrome", à simuler l’effet du relief en marbre de tradition ancienne. Pour s’orienter, il faut commencer par le haut, dans les "panaches" du dôme, où nous voyonsles quatre grands prophètes avec leurs attributs typiques : Isaïe, Ezéchiel, Jérémie et Daniel.
Au contraire, dans les "lunettes" semi-circulaires qui encadrent les fenêtres de chaque bras de l’église, apparaissent à couples 8 autres prophètes, soi-disant "mineurs". Tous les prophètes ont une physicalité et des postures robustes recherchées. Évidemment, l’écho des prophètes que Michelangelo avait peint sur la voûte de la chapelle Sixtine suscitait encore, après deux cents ans, un charme incontournable. Sur les quatre arcs qui encadrent les lunettes sont peints, par paires, des épisodes de la Via Crucis (monochrome) placées sur les côtés d’un "rond" central avec la personnification des Vertus du Christ : Patience, Humilité, Charité et Obéissance. Enfin, sur les murs des quatre bras de l’église apparaissent six grandes fresques monochromes avec des épisodes de la vie de Jésus : L’adoration des bergers, La circoncision, La fuite en Égypte, L’entrée de Jésus à Jérusalem, Le lavage des pieds,La communion des apôtres.
Ces dernières images sont liées, bien sûr, à l'épisode de la mort de Jésus sur la croix représenté par le Crucifix en bois miraculeux gardé à l’autel majeur et le triomphe de son ascension au ciel, après sa résurrection, célébrée dans la grande fresque de la coupole.
L’appareil décoratif de l’église est complété par les deux toiles placées au-dessus des autels latéraux: Transit de Saint Joseph - saint protecteur du grand-duché de Toscane - par Giovanni Antonio Pucci (1730 c.) et l’Immaculée conception de Marie et des Saints par Giovambattista Lurchini (XVIII siècle).
Textes préparés par la professeure Chiara Viotto et la classe de 5A Tourisme de l’Institut Technique "Cattaneo" de San Miniato.
Les six épisodes de la vie de Jésus peints en "monochrome" (c'est-à-dire en noir et blanc) sont insérés dans des cadres élégants aux formes complexes. Surtout, chaque épisode est lié à une inscription en latin, suggérant une réflexion plus approfondie sur le thème théologique proposé par la scène peinte.
Nous avons choisi deux de ces épisodes, placés de chaque côté de l'autel principal. Le premier est le Lavement des pieds, décrit en détail dans l'Évangile de Jean : lors de la Dernière Cène, Jésus propose de laver les pieds des douze apôtres, en commençant par Pierre, qui hésite au début face à ce geste d'extrême humilité du Maître.
Jésus explique le sens du rituel et ordonne aux apôtres de faire de même une fois qu'Il ne sera plus parmi eux. Dans notre fresque, Bamberini a représenté Jésus à genoux, entouré des apôtres visiblement étonnés.
L'autre épisode représente la Communion des apôtres. Jésus est debout, en train de distribuer le pain rompu à ses disciples. Ces derniers ont désormais mis de côté toute hésitation et se tiennent dévotement autour du Seigneur. Tous, avons-nous dit, sauf un : à l'extrême gauche du tableau, Judas s'éloigne, tournant le dos à Jésus et nous regarde d'un air douteux, laissant entrevoir le sac contenant les trente deniers, misérable butin de sa trahison.
Pour préciser le contexte historique dans lequel se déroule cet episode fondamental de l'expérience terrestre du Christ, apparaissent à nouveau, en arrière-plan, de majestueuses architectures à voûte en berceau, enrichies de caissons, de piliers, de cadres et d'arches, suivant le répertoire consolidé d'éléments tirés de l'architecture romaine antique.
Textes préparés par la professeure Chiara Viotto et la classe de 5A Tourisme de l’Institut Technique "Cattaneo" de San Miniato.
Dans cette brève présentation des fresques du XVIIIe siècle réalisées par Bamberini, un dernier regard mérite d'être porté sur le grand dôme : un tourbillon de saints et d'anges (l'un d'eux déploie un cartel avec l'inscription : "Retourné d'où il était venu") guide notre regard jusqu'au sommet, où se manifeste le Christ monté au Ciel après la résurrection.
Il a les yeux tournés vers le Père, les bras levés et, par ce geste large et solennel, il éclaire le ciel, illuminant les personnages de la réverbération de sa propre gloire.
Textes préparés par la professeure Chiara Viotto et la classe de 5A Tourisme de l’Institut Technique "Cattaneo" de San Miniato.