Jean-Jacques Rousseau

« Ce qu’il y a de singulier, c’est qu’il étoit de la bienséance d’avoir du mepris pour l’opera précisément du tems de Lulli et de Quinaut et que depuis les misérables Rapsodies dont nous sommes inondés on a commencé à en juger plus favorablement : apparemment que les efforts inutiles qu’on a vu faire à ces Amphions modernes ont fait comprendre la difficulté de l’entreprise, et qu’on a jugé qu’un genre de piéces où il est si difficile de réussir a des loix plus rigoureuses qu’on ne se l’étoit imaginé d’abord […] ».

Lettre sur l’opéra italien et français, paragraphe 2

Cette lettre, que Rousseau n'a jamais publiée, fut composée vers 1745 et probablement destinée à Rémond de Saint-Mard

Voir aussi l'analyse par Rousseau du monologue d'Armide, dans les dernières pages de sa Lettre sur la musique française (1753)