Hippolyte Durand
Hipppolyte-Théodore Durand (1833-1917), Inspecteur général de l'enseignement primaire et Inspecteur d'académie, auteur d'un portrait littéraire du Cardinal de Retz, publia en 1867 un recueil de vers intitulé Les Grands poètes, recueil des plus beaux vers des plus célèbres écrivains français, précédés de notices biographiques et littéraires. Moyen âge, Renaissance, XVIIe et XVIIIe siècles. Une quatrième édition parut en 1883.
Quinault y a sa place, p. 237-238 de la quatrième édition. Il y a d'abord les vers 458-465 du sommeil d'Atys (III, 4, "Régnez, divin Sommeil ... un si charmant silence"), avec les vers 462-463 inversés. Ensuite il y a les vers 3-12 de Proserpine, suivis immédiatement des vers 369-372 de l'acte II, scène 6 ("Le Ciel ne craindra plus ... Les fondements sont raffermis"), comme si le tout faisait partie du même passage. Ces extraits sont précédés de plusieurs lignes où Durand cite l'historien littéraire Eugène Gérusez (1799-1865). Le passage complet se trouve sur la page Gérusez.
Quinault, auteur des poëmes lyrique si goûtés sous Louis XIV, "conserve un rang élevé immédiatement au-dessous des hommes de génie. Il a ému les cœurs qu'il amollissait ; il a enchanté l'imagination qu'il éblouissait ; il a caressé les oreilles délicates par des vers qui ont la mélodie de la musique". Ce jugement de M. Gérusez défend assez bien Quinault des attaches passionnées de Boileau. Il donne la mesure de son talent, sans profondeur, sans solidité, mais non sans agrément.