Tués pour la fourrure

La fourrure :

50millions d’animaux sont tués chaque année dans le monde uniquement pour leur fourrure.

Union Européenne : 6000 fermes d’élevages soit 70 % de la production mondiale de fourrures de vison et 63 % de la production de fourrures de renard.

Danemark : 12millions de visons sont tués chaque année.

France : élève, 190 000 visons élevés dans une vingtaine de sites.

Chine : elle s’est spécialisée dans la fourrure d’animaux domestiques comme le chien ou le chat.

La liste des sacrifiés n’a pour limite que l’imagination des fourreurs : le loup, le lynx, le coyote, le raton laveur, le chinchilla en plus des chiens et des chats.

L’industrie de la fourrure est fructueuse, l’envers du décor l’est beaucoup moins. Animaux torturés, élevés dans des conditions de vie abominables, pollution… Savez-vous réellement ce qu’implique la création de ces vêtements tendance qui font la renommée de certaines marques de luxe ? SooCurious vous présente 15 chiffres accablants sur un marché malheureusement florissant.

56 millions d’animaux sont abattus chaque année pour leur fourrure

La fourrure de renard est très prisée dans le monde de la mode via Shutterstock

Chaque année, 56 millions d’animaux sont abattus pour leur fourrure, un chiffre qui est en hausse de 10 % tous les ans depuis 10 années, et qui ne comptabilise pas les individus victimes de braconnage illégal. Les animaux les plus prisés pour leur fourrure sont les visons, les renards et les chinchillas.

85 % de la production mondiale de fourrure se fait dans des “fermes à fourrure”

85 % d’entre eux sont confinés dans des cages toute leur vie, ils doivent vivre dans un espace extrêmement confiné, entre 60 centimètres carrés et 1 mètre carré pour les plus chanceux. Ces conditions de vie abominables placent les animaux dans un état de stress permanent, beaucoup s’automutilent. Les pires élevages se trouvent en Chine, où certains animaux sont maltraités et battus, voire dépecés vivants.

Les 15 % restants sont chassés dans la nature avec des pièges affreux

Les autres animaux convoités pour leur fourrure sont attrapés dans la nature. Les pièges utilisés sont absolument affreux, ils visent en effet à immobiliser l’animal, dans de nombreux cas sans le tuer directement. L’un des outils les plus utilisés, pourtant interdit dans 89 pays dont la France, est le piège à mâchoires. Si un animal marche dessus, le dispositif se referme violemment sur le membre de ce dernier, il agonise jusqu’à l’arrivée du trappeur qui l’achève. En France, les pièges utilisés sont censés réduire les souffrances de l’animal. Parmi eux, les boîtes à fauves, les collets ou encore des outils entraînant la noyade… Il faut tout de même savoir que ces appareils visent surtout les animaux considérés comme nuisibles, tels que les visons, les ratons laveurs, les ragondins ou les rats musqués.

Pour un animal piégé, on estime entre un et dix le nombre de victimes collatérales

Ces pièges ne font aucune différence entre les animaux. Ils peuvent blesser des animaux domestiques, mais aussi des espèces protégées comme le loup gris, le lynx, ou encore le Pygargue à tête blanche. Ces victimes “accidentelles” sont bien plus nombreuses qu’on ne le croit : d’après l’association Fourrure Torture, pour un animal piégé, entre un et dix autres sont des victimes collatérales des pièges, c’est-à-dire des animaux domestiques ou en voie de disparition.

Pour confectionner un seul manteau de fourrure, il faut tuer plus de 50 visons

Bien entendu, la confection d’un vêtement n’implique pas la mort d’un seul animal. En général, il faut tuer environ 50 visons pour fabriquer un manteau. Pour ce même accessoire, il faut abattre entre 3 et 10 loups, entre 27 et 30 ratons laveurs, ou encore entre 12 et 15 lynx…

Les visons sont élevés sur une période de 7 à 8 mois avant d’être abattus

Durant leur vie, les visons ne sortent jamais de leur cage, sauf pour être tués via Shutterstock

Les visons élevés dans les fermes à fourrure sont abattus au bout de 7 ou 8 mois. Selon les pays, la méthode de mise à mort varie : gazage, électrocution, empoisonnement avec des produits chimiques… La peau est ensuite retirée de la carcasse, avant d’être lavée puis séchée.

Pour obtenir 1 kilo de fourrure, il faut utiliser 563 kilos de nourriture

Les fermes à fourrure nécessitent une quantité phénoménale de viande via Shutterstock

Durant sa courte vie en élevage, un vison consomme environ 50 kilos de nourriture, un régime alimentaire principalement composé d’abats de poulet, de poisson, de blé et d’additifs. Il faut abattre 11 animaux pour obtenir 1 kilo de fourrure, ce qui représente approximativement 563 kg de nourriture.

Sur 180 animaux tués, la fourrure de seulement 42 d’entre eux est réellement utilisée

De nombreux animaux sont considérés comme des déchets car leur fourrure est inexploitable via Shutterstock

Encore plus affolant : sur 180 animaux tués, la fourrure de 42 est utilisée. Les autres sont considérés comme de simples déchets et sont jetés.

En France, environ 200 000 visons évoluent dans des fermes à fourrure

En France, il existe des fermes où les animaux sont élevés uniquement pour leur fourrure via Shutterstock

Bien que des pays européens comme le Royaume-Uni ou l’Autriche aient interdit les fermes à fourrure, la France, elle, continue d’élever des animaux dans des conditions de vie très douteuses. Même s’il est interdit de fabriquer ou de vendre de la fourrure de chien ou de chat, il y a environ 200 000 visons répartis dans une vingtaine d’élevages, ainsi que 100 000 lapins Orylag. D’autres pays, comme le Danemark, la Suisse ou les Pays-Bas, possèdent des législations bien plus strictes quant à l’élevage d’animaux pour leur fourrure.Source : Les Félins.com

Fourrure les nouveaux chiffres spectaculaires de l’industrie : Gazer les animaux a rapporté 29 Milliards d’Euros en 2013.

Chiffre publié par Mark Oaten de la International Fur Federation

À l'échelle mondiale, les ventes de fourrure ont totalisé quelques 11 milliards de dollars US en 2001-2002. L'Union Européenne, qui est la plus grande consommatrice de fourrure, a vu ses ventes augmenter de façon spectaculaire dès le milieu des années 1990. En 2002-2003, les revenus des ventes de produits en fourrure au sein de l'UE ont été estimés à 4,525 millions de dollars US. .