La Première Guerre mondiale

L'origine de cette guerre

Les événements  qui ont mené à la Première Guerre mondiale sont multiples. Depuis la fin du 19e siècle, les pays les plus puissants de l’Europe menaient une course aux empires afin d’obtenir de nouvelles colonies en Afrique et en Asie. Ils ont donc voulu créer une marine de guerre puissante pour protéger ces colonies outre-mer. Ce phénomène est devenu une véritable course aux armements. Cette course a fait monter les tensions politiques qui ont mené à une guerre des empires. 

L’Allemagne, l’Autriche-Hongrie, l’empire Ottoman et la Bulgarie (1915) forment la Triple-Alliance dont le but est d’isoler la France qui était la principale puissance du continent. La France, le Royaume-Uni et la Russie avaient signé des accords et formaient la Triple-Entente. En plus, d’autres pays se sont joints à eux en 1917. 

Les opposants

Le 28 juin 1914, François Ferdinand, héritier du trône d’Autriche-Hongrie, est assassiné en Bosnie. L’Autriche-Hongrie accuse la Serbie d’avoir laissé cet attentat se préparer et leur déclare la guerre en 1914. La Russie envoie ses troupes à la frontière de l’Autriche pour protéger la Serbie. Comme l’Allemagne est alliée à l’Autriche-Hongrie, ils entrent en guerre à leurs côtés. La France, ennemie de l'Allemagne et alliée de la Russie, se joint rapidement au conflit. Le Royaume-Uni décide aussi d’aider la France et la Russie. En quelques jours toute l’Europe est en guerre et les deux camps, la Triple Entente et la Triple Alliance, s’opposent. 

Comme le Canada fait partie de l’Empire britannique, il s’est engagé dans la guerre aux côtés de la Grande-Bretagne.

Au Canada, la participation à la guerre est une source de conflits entre francophones et anglophones. En effet, la majorité des Canadiens anglais souhaitent la participation du Canada à la guerre afin d’aider la Grande-Bretagne, alors que plusieurs Canadiens français ne voient pas l’intérêt de s’impliquer dans une guerre qui ne les concerne pas.

Assassinat de François Ferdinand et de son épouse (héritier du trône d'Autriche-Hongrie) en Bosnie. 

Les tranchées

Au début de la guerre, on s’attendait à des victoires rapides. Finalement, les pertes étaient grandes. Pendant des semaines, les armées se déplaçaient pour gagner le plus de territoire possible. Cette guerre de mouvement n’a pas fonctionné car les armées n’arrivaient pas à prendre le dessus. Il ne restait plus qu’à « creuser » pour se protéger des tirs des ennemis. À ce moment, la guerre immobile avait commencé.

Il n’y avait aucun moyen de contourner les tranchées, car le réseau compliqué s’étirait sur 700 kilomètres et il était très profond.

Trois millions de combattants passèrent des hivers terribles dans le froid et la boue, toujours prêts à repousser les attaques. Les conditions dans les tranchées étaient difficiles: autant physiquement que mentalement. 



La conscription

Au début de la guerre, l'armée canadienne demande à ceux qui sont intéressés de s’enrôler dans l'armée. Plusieurs Canadiens se portent volontaires. Par contre, le Canada se divise en raison des opinions qui divergent. En effet, les Canadiens-français ne veulent pas participer à ce conflit puisqu'ils ne se sentent pas concernés. De leur côté, les anglophones veulent aider la Grande-Bretagne et leur roi. 

Devant la baisse de volontaires et le recrutement qui ralentit, le Canada crée la conscription qui est l'enrôlement obligatoire des citoyens pour le service militaire. Cette conscription prévoyait que tous les citoyens de sexe masculin de 20 à 45 ans étaient tenus de faire leur service militaire, s’ils étaient appelés, jusqu’à la fin de la guerre. Après avoir consulté ses partisans, Wilfrid Laurier, le premier Premier ministre francophone du Canada, refuse la conscription. 

Des agriculteurs demandent jusqu’à la fin de la guerre d’être exemptés du service militaire en raison de leur travail.  Aussi, les Canadiens de langue française continuent à protester eux aussi.

La trêve de Noël

La Première Guerre mondiale faisait rage depuis seulement quatre mois. Cette année-là, décembre était froid et humide. Beaucoup de tranchées étaient inondées en permanence. Les soldats étaient couverts de boue et exposés aux engelures.  Ils craignaient de devoir passer Noël loin de leur famille. Puis, une chose incroyable survint le 24 décembre 1914. Les soldats des deux côtés ont déposé les armes, ils sont sortis de leurs tranchées et les ennemis se sont réellement rencontrés entre les tranchées. Pendant un bref moment, la paix a régné.

Ce jour de Noël a été marqué par de nombreuses trêves, mais pas partout. Les tirs ont continué à certains endroits et il y a eu des décès en cette fête de Noël. Certaines trêves ont été négociées la veille de Noël, d’autres le jour même. On voyait ensuite des ombres de soldats qui se rencontraient dans la zone neutre, riant et s’échangeant des plaisanteries et des cadeaux.

La guerre sous-marine

Les sous-marins allemands, les U-boot, constituaient une menace pour les navires marchands (dont ceux des Canadiens) transportant des troupes et des approvisionnement en Grande-Bretagne.

L’Allemagne disposait d’une marine puissante, mais elle craignait de la perdre dans un affrontement naval important. 

En février 1915, les U-boot allemands commencent à attaquer tous les navires marchands dans les eaux britanniques. Les États-Unis, qui étaient neutres, entrent en guerre en raison de cette guerre sous-marine. 

La bataille de Verdun

Du 21 février au 15 décembre 1916

Les ressources de l’Allemagne diminuent. Les Allemands commencent à souffrir de la guerre et le moral est bas. L’armée allemande veut amener le plus grand nombre de soldats français sur un champ de bataille à Verdun. Ils choisissent Verdun, car la ville permet aux soldats d’attaquer de trois côtés. De plus, la proximité de Verdun à l'Allemagne ne demande pas de déplacer énormément les troupes. En choisissant un point précis dans la ligne du front, les allemands évitent de trop vider les autres fronts.

Le lundi 21 février 1916 , une partie de la cour du palais de Verdun explose. Les soldats allemands attaquent les lignes françaises.  Les Français résistent à la première attaque. Philippe Pétain, commandant français, organise la riposte. Par contre, les attaques vont se renouveler pendant plusieurs mois. Les bombardements ont détruit Verdun et sa région ne laissant que des ruines. 

Le droit de vote des femmes

Des féministes canadiennes font pression sur les politiciens pour avoir le droit de vote pour les femmes. Le 24 mai 1918, les citoyennes qui ne sont pas exclues en raison de leur race ou de leurs origines autochtones et qui sont âgées de 21 ans et plus obtiennent le droit de voter aux élections fédérales,  Toutefois, ce n'est pas la première fois de l'histoire que les femmes votent au Canada, elle pouvaient voter bien avant, mais droit leur avait été retiré vers la fin des années 1800. 

Certaines provinces donnent ce droit aux élections provinciales bien avant le Canada. Le contexte de la Première Guerre mondiale les aide. Effectivement, le gouvernement a besoin de l’appui des femmes : elles travaillent dans les usines en remplacement des hommes qui sont partis se battre. Par contre, d'autres provinces tardent. Heureusement, les femmes peuvent tout de même voter au fédéral peu importe la loi en vigueur dans leur province. 

Pour ce qui est droit de vote dans les différentes provinces, il est accordé aux femmes…

Et au Québec? Il faudra encore attendre quelques années...

Le rationnement

Pendant la guerre, les Canadiens devaient limiter leur consommation de nourriture pour que les ressources puissent être envoyées aux troupes en Europe. Le rationnement était l'une des manières d'y parvenir : on limitait la quantité de certains produits que les gens avaient le droit d'acheter. Des articles comme le sucre, les œufs, la viande, le café et le chocolat étaient en quantités limitée. Des coupons de rationnement étaient distribués afin de pouvoir faire le compte de ce que les personnes étaient en droit d'avoir. 

L'Armistice

Au printemps 1918, les Allemands lancèrent une série d'offensives. L’armée allemande était encore en capacité de combattre, mais pas pour longtemps puisque le pays souffrait de la famine et de la colère de ses habitants. Les politiciens allemands ont donc décidé de se rendre avant que tout soit perdu. 

L’armistice, signé le 11 novembre 1918 marque la fin des combats de la Première Guerre mondiale, la victoire des Alliés et la défaite totale de l'Allemagne.

Le coquelicot rouge  est devenu un symbole du jour du souvenir. C’est le principal emblème qu'on distribue par millions chaque année aux Canadiens, qui les portent le jour du Souvenir, soit le 11 novembre.

Le traité de Versailles

Le Traité de Versailles a été imposé à l'Allemagne par les Alliés le 28 juin 1919. C'est un traité de paix qui met fin à la Première Guerre mondiale.

Avec ce traité, l'Allemagne perd des territoires en Europe.  L'Allemagne est déclarée seule responsable de la guerre et doit verser une énorme indemnité de guerre pour payer les réparations des dégâts commis en Belgique et en France.

L'Autriche-Hongrie après la guerre

L'Empire austro-hongrois perd la Première Guerre mondiale. Dès lors, l'empire est partagé entre sept pays.


Jour du souvenir

Le coquelicot rouge est devenu un symbole du jour du souvenir. C'est le principal emblème qu'on distribue par millions chaque année afin de le porter fièrement le 11 novembre. 

Voici une aventure interactive qui vous permet de faire l’expérience de la vie dans les tranchées pendant la Première Guerre Mondiale.

https://www.museedelaguerre.ca/alassaut/