La Nouvelle-France de 1745 à 1774

En 1745, une partie du grand territoire qu’est l’Amérique du nord est colonisé par la France tandis qu’une autre l’est par l'Angleterre. Les deux pays ont une façon différente de gérer leurs colonies. Le territoire français est vaste et compte une population de 70 000 personnes. Quant à lui, le territoire anglais est plus étroit. Par contre, il détient déjà de grandes villes comme Boston. Sa population est beaucoup plus nombreuse, soit 1 600 000 habitants.

La population

Même si le territoire est immense, peu de gens l'habitent. Si on ne compte pas les Autochtones, il y avait environ 70 000 habitants en Nouvelle-France. La majorité d'entre-eux étaient francophones et catholiques. La plupart des personnes vivaient dans des terres qui appartenaient au seigneur partagées entre les colons qu'on appelait seigneuries.

Quelques habitants étaient de nouveaux arrivants de la France, mais on y retrouvait surtout des gens nés en Nouvelle-France dont les parents, grands-parents ou arrières-grands-parents étaient nés en France.



Estampes et photographie, RESERVE QB-201 (111)-FOL < p.50 >, Bibliothèque nationale de France

Le commerce triangulaire

Durant ces années, la Nouvelle-France fait du commerce triangulaire avec les Antilles et la France.

La France offre des produits faits en manufacture (usine). Évidemment, la Nouvelle-France offre ses fourrures à la France.

Observe bien la carte pour voir les produits importés et exportés.

Le gouvernement

En Nouvelle-France, c'est le roi de France qui a tous les pouvoirs, on appelle cela une monarchie absolue. Le roi nomme un intendant, un gouverneur et un ministre de la marine.

Le roi donne des directives générales au ministre de la Marine qui est le responsable des colonies. C'est le ministre qui est chargé d'envoyer les instructions au gouverneur et à l'intendant.

Le rôle principal de l'intendant est de s'occuper des affaires intérieures (la justice et l'économie). De son côté, le rôle du gouverneur est de s'occuper des affaires extérieures (la politique et l'armée).

L'évêque de Québec, responsable des affaires religieuses, a une grande influence au début, mais est graduellement mis à l'écart de la politique.

À cette époque, les habitants n'ont pas de droit de vote.



La guerre de la Conquête

En Europe, des conflits débutent entre l'Angleterre et la France. L'Angleterre désirait posséder le territoire de la France en Amérique (Nouvelle-France). Ce conflit a créé la guerre de Sept ans sur le continent européen. La Guerre de Sept ans est officiellement déclarée en 1756.

En Amérique, cette partie du conflit européen se nomme la guerre de la Conquête .

La bataille des plaines d'Abraham

Chaque jour, les soldats anglais vont bombarder la ville de Québec. Malgré tout, les Français résistent. Ces bombardements répétés mènent à la Guerre de la Conquête. La bataille des plaines d'Abraham constitue un moment clé de la guerre de la Conquête. Les plaines d'Abraham sont un parc situé dans la ville de Québec.

Le 13 septembre 1759, il y a eu une grande bataille appelée la bataille des Plaines d'Abraham Cette bataille était entre les Anglais et les Français pour la conquête de la Nouvelle-France. Le commandant des troupes françaises se nommait Montcalm et celui des troupes anglaises Wolfe.

Quand Montcalm apprend que les Britanniques ont débarqué et escaladé la falaise, il décide d’attaquer rapidement, avant même que l'ennemi ait l’occasion de s’y installer. Les hommes de Montcalm avancent et commencent à tirer lorsqu’ils sont à peu près à 120 mètres du front britannique. Le général Wolfe meurt dès les premiers tirs, après avoir reçu trois balles. À son tour, le commandant français, Montcalm, meurt durant la bataille.

Cette bataille fut un véritable massacre pour les Français et la bataille a duré que 30 minutes. Les Anglais sont sortis vainqueurs de cette bataille.

Le 18 septembre, le commandant français signe les articles de la capitulation et remet la ville aux mains des Britanniques.

Montréal a entendu parler de ce massacre à Québec et la ville craint le pire. Se sentent manacée, elle capitule à son tour, sans bataille, le 8 septembre 1760. Montréal se rend ainsi aux Britanniques.

Le Traité de Paris de 1763 est un document qui officialise l'appartenance de la Nouvelle-France à l'Angleterre. Presque toute l’Amérique du Nord appartient maintenant à la Grande-Bretagne.

Dorénavant, la colonie se nomme la province de Québec. Son territoire est une mince bande de terre en bordure du fleuve Saint-Laurent. C’est là qu’habitent la plupart des Canadiens.

La bataille des plaines d’Abraham marque un moment décisif de l’histoire de la Nouvelle-France et de ce qui deviendra plus tard le Canada. Avec la défaite des Français, les Britanniques établissent une forte présence en Nouvelle-France.



La Proclamation royale

En 1763, après avoir gagné la guerre de Sept Ans, la Grande-Bretagne signe le traité de Paris et elle prend officiellement possession de la Nouvelle-France.

De manière à organiser la vie politique et économique de son nouveau territoire, les dirigeants ont créé la Proclamation royale afin d’appliquer des changements politiques, territoriaux, administratifs et juridiques. Le principal but de ces changements est d'assimiler les Canadiens afin qu’ils s'approprient la culture anglaise.

La Nouvelle-France eb 1763

Les lois britanniques

C’est maintenant le roi de la Grande-Bretagne qui gouverne la province de Québec. Ce dernier ne possède pas, comme le roi de France, une monarchie absolue. Il doit plutôt travailler avec un parlement.

Le roi anglais nomme un gouverneur général dans la colonie. Ce dernier doit s’assurer que les ordres de Londres sont appliqués. C’est aussi le gouverneur général qui nomme tous les membres du conseil. Il peut donc s’entourer uniquement des gens avec qui il veut travailler.

Toutes les lois françaises sont éliminées et ce sont les lois britanniques qui comptent.

L'Église perd les pouvoirs qu’elle détenait dans la colonie. D’ailleurs, pour faire partie du conseil, les Canadiens doivent renoncer à la religion catholique.

Ce nouveau fonctionnement restera jusqu’en 1774, avec l’Acte de Québec.