18-11-2021

Jeudi 18 novembre 2021 : Perte de Font-Froide (forêt de Chalimont) Vercors – Alain Figuier.

Depuis trois jours il pleuviote sur Chalimont. Pour ce jeudi il est annoncé, temps nuageux avec du soleil. C’est donc sur cette information que je fais mes sacs et direction sur la perte.

Le temps est franchement brumeux, peu après Bois barbu je suis dans la crasse. La tribu des Vertacomicoriens a senti la neige arriver, tous les endroits à risque de la route forestière ont été protégés par des filets d’un rouge vif.

Au parking d’Herbouilly, il fait +1°C, et le bois ressemble à ceux des films d’épouvante, vent qui souffle et tourbillons de brume glauques, … Tout pour revenir ce coucher au chaud.

Je suis à l’entrée de la perte à onze heures. Comme chaque séance il y a des complications, mais aujourd’hui c’est le pompon !!! Le début du toit du laminoir c’est écroulé en trois gros blocs (ils empêchent d’aller dans le laminoir), l’échelle est escagassée. Autre surprise dans le bon sens, le niveau de l’eau est au plus bas, je l’estime à 1l/mn.

Je fais le ménage, en poussant les blocs sur le côté, je suis incapable de les soulever sur deux mètres de haut, je mets l’échelle d’une manière adéquate pour passer dessous. J’en profite pour faire un trou dans ma combinaison « étanche », histoire d’aérer.

Je vais voir le chantier, ce jour le décoffrage (à gauche) des marnes me semble interminable. Je perce à droite, un trou de 400 mm, remonter pour essuyer le perfo et le protéger. Retour avec tous les ustensiles qui donne de la voix. Malgré le temps froid , le courant d’air est soufflant. Deux minutes plus tard, je suis en train de mettre les déchets dans le bac. Le monter en haut de l’entrée est merdique, je suis obligé de l’avoir sur les genoux et de balancer les pierres une à une, pour enfin le mettre dehors.

Ensuite je retourne pour continuer à percer à droite, … Troisième surprise j’ai fait cinq tentatives sur la hauteur et à chaque fois je suis dans des marnes ; impossible de mettre la paille, les trous se bouchent d’entrée. Du coup j’arrive à percer dans du solide sur 600 mm côté marne à gauche. Tir, celui-ci a eu peu d’effet. Je commence à dégager la bouillasse de pierre et de glaise, quand la quatrième surprise m’arrive doucement vers le ventre : une dalle du plafond commence à glisser doucement. Je la remets dans son logement. Et youpi, la sixième surprise arrive par une mini-crue, le flot passe en une petite vague à 1/4 l/s. Je pense que cela est dû à une embâcle qu’a laché en amont du ruisseau.

En sortant je constate qu’il pleut (bonjour la météo).

Toujours du brouillard et de la pluie avec une température de +3°C.

C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase : je files dans le trou et ressort en ayant tout enlevé, même l’échelle. Je me dit que j’irais bien voir ailleurs, par exemple à la grotte du Curé avec l’ami Olivier. Mais en rangeant le matériel , si la neige ne viens pas, je ferais bien une dernière séance.

TPST = 3h