Grotte du Curé

Samedi 29 avril 2023 : Grotte du Curé
– Saint-Pierre d’Entremont (Chartreuse) –
Benoît Terrier et Frédéric Pétrot (rédacteur)


Je propose une sortie ce jeudi au club, mais suite à des échanges sur fond de « répondre à tous » ratés pour les uns et de mail partis dans les spams pour les autres, je me retrouve avec Benoît pour sa première sortie depuis des lustres au pont du Ruisseau du Viver, parking du chemin menant à la grotte du Curé à 9h45.

Benoît n’y est jamais venu, c’est donc l’occasion pour lui d’une reprise en douceur, ...

Nous sommes au trou vers 10h10, et constatons que la corde du petit ressaut d’entrée n’est pas là. J’ai bien une corde de 25 m dans mon sac, mais c’était pour le puits du fond. Si Alain vient, il ne pourra pas désescalader. Heureusement, nous sommes à deux pas de l’entrée et la corde de main courante fait 55 m, et elle n’est plus de première jeunesse.  Aussi nous décidons de découper les 7 ou 8 m de rab. Benoît s’y attelle à l’aide d’un caillou (les couteaux c’est surfait) et en quelques secondes m’amène le précieux sésame. Nous tressons un chaise double directement dans les anneaux, et c’est parti ! Arrivés à la laisse d’eau à purger, il nous faut un certain temps pour se remettre en tête la méthode, mais une fois comprise, c’est partie, la vidange commence. Nous pouvons néanmoins passer sans trop nous mouiller, aussi nous y allons en laissant Newton œuvrer pour nous. Le second passage bas humide nous rempli un peu les bottes, mais sans abuser, juste de quoi humidifier les chaussettes. Le bruit de l’eau commence à être fort, et l’air « vibre », textuellement, dans cette partie étroite. Nous arrivons en haut d’un rappel sans corde. Caramba, tant pis, on va mettre la 25 m. Nous arrivons à la rivière qui a un bon débit, Benoît l’estime à 150 l/s. Le soupirail dans lequel le flot se jette est totalement rempli. J’avais réussi à descendre dedans sur quelques mètres dans des conditions moins humides, mais là on ne voit même pas la forme qu’il a.

J’hésite un peu à faire le pas qui permet de partir à gauche vers la suite, car il ne faudrait pas être happé par le courant. Mais quelques pierres et prises sont placées suffisamment bien pour que le franchissement soit raisonnable. La main courante au dessus de l’eau est bienvenue. Nous arrivons devant le dernier puits, le niveau atteint le trop plein à 4 ou 5 mètres du sommet, et le bruit de l’eau est assourdissant. Nous montons sur une code en place qui mène à un petit boyau débouchant dans une salle, qui redonne, après un ressaut (équipé en rappel) à l’arrivée de la main courante, du moins est-ce ce que nous imaginons. Nous montons la coulée de calcite, des prises ayant été taillées dedans à l’époque ou ça se faisait, … La haut un boyau immonde rempli de boue liquide part à gauche, je m’y engage sur quelques mètres, mais je me dis que j’irais au bout lors de la topo, là c’est sans objet. A droite, une petite cloche sans suite. Nous redescendons la coulée, et n’ayant pas de corde, retour par le même chemin.

Alain n’arrivant pas, nous faisons demi-tour pour voir s’il est en route, sachant que nous avons laissé nos téléphones à l’entrée. Nous en profitons pour revoir le passage qui descend vers la rivière qui s’avère être équipé quelques mètres après la descente que nous avons empruntée, donc nous pourrons récupérer la corde pour le fond. Le niveau de la laisse d’eau a baissé, et les gours suivants sont remplis, et débordent dans la suite. Une manip foireuse fait que je mets de l’air dans le tuyau, que nous réamorçons après quelques tentatives, due à l’obstruction par la glaise du bout immergé du tuyau. Une fois dehors, je reçois un message d’Alain indiquant qu’il ne pourra pas se joindre à nous, donc pas de topo aujourd’hui. Comme nous voulons voir le fond du puits et que nous avons laissé mon kit en bas, retour vers le fond. Nous équipons rapidement le puits, et nous observons que le débit d’eau est là aussi important, et obstrue totalement la suite avec de la mousse à qui mieux mieux. La surface du siphon semble lisse, mais c’est un trompe l’œil. Rapide retour vers la sortie, la vidange du gour est bien en place, et sauf désamorçage, elle devrait continuer gentiment.

Nous retournons à la voiture et cassons rapidement la croûte alors qu’une timide pluie arrive. Retour sur Grenoble par le col de porte pour changer.

Photos: https://photos.app.goo.gl/VvzKvCRRbHRDnVpY9

TPST : 2h30