exercices secours

Bref compte rendu de l'exercice secours du samedi 9 juin 2016

Rédacteur : Frédéric Pétrot

Malgré un petit rappel amical sur la liste du club, je me retrouve seul à vouloir participer au Barnum organisé par la 3SI dans le Gampalou. M'étant inscrit plus que tardivement, les organisateurs me trouvent une petite place dans l'équipe 2, sous la direction de Florent Merlet, du PGHM, que certain d'entre vous connaissent puisque nous avons eu le plaisir de l'avoir parmi nous lors de ses débuts en Spéléo (Merci France !).

La bonne nouvelle est que cette équipe est la dernière à rentrer sous terre, ce qui me permet de ne pas me lever trop tôt en ce début de week-end ! Le PC est installé à Méaudre, en dur, et le temps de signer les quelques papiers qui vont bien, je rejoins mon équipe qui a déjà préparé tout le matos, c'est y pas beau ça ! Sur le chemin je croise Dany qui est encore en vrac (accident de télémark, ...) et qui donc ne pourra venir sous terre, et ce brave Tartin que j'ai plaisir à retrouver après plusieurs années sans se voir, qui lui est affecté au déséquipement de la cavité.

Il y a dans l'équipe II Céline Barrere, qui est revenue sur Grenoble garder des bovins à présent (pour ceux qui l'auraient croisée en 2014 ou 2015), Patrice Roth, trésorier du CDS avec lequel j'avais travaillé lors du congrès régional, et quelques autres collègues forts sympathiques et motivés.

Nous partons pour le col de la Croix Perrin, ou juste avant se trouve un petit chemin menant au PC Avancé, ou Tartine se trouve et comme d'hab, en fait ... des tartines ! On se met doucement en branle pour monter au trou par un petit chemin qui fini avec une pente bien raide et glissante. Nous donnons notre nom à l'entrée, et zou, dans le trou. Il est 10h10. Comme c'est équipé en double et que tout le monde assure, la descente vers la salle Mégalou, même à plein, se fait rapidement.

Patrice (qui a bien plus d'expérience que moi en secours) et moi nous chargeons d'installer un répartiteur en haut de la salle. Pour se faire, je fais une petite escalade relativement facile mais exposée qui nous mène à une petite niche à une dizaine de mètres haut. Je commence à spiter à l'ancienne, mais Patrice part chercher un perfo, et malgré une roche pas toujours excellente, nous trouvons 5 points pour faire la tyrolienne et sa traction. Pendant que je finis cet équipement, Patrice va installer une poulie largable à mi-chemin, car la flèche que la corde va prendre avec la civière nous inquiète. Pourtant Arnaud, notre "victime", bien que mesurant près d'1m90 ne pèse que 70 kilos, nous sommes vernis.

Nos points installés, il faut attendre la coordination globale, car une fois la civière partie, on ne doit plus s’arrêter, ou presque, avant qu'elle soit sortie. Le médecin positionne notre victime (dont le fémur est prétendument brisé) dans la civière, et Florent nous annonce le top départ.

Notre tyro fonctionne à merveille, mais Charles se jette tout de même pour la décaler, alors que j'œuvre à la poulie largable et Patrice et Cyril au balancier. Une fois la civière passée, nous remettons tout en place rapidement, car une seconde civière va utiliser cet équipement, eh oui ! le scénario est à rallonge. S'ensuive une suite d'ateliers plus ou moins complexes (on devrait garder la civière horizontale tout le temps, je vous laisse imaginer), avec du passage de méandres, de petits ressauts, et finalement le puits du Beurre, qui est bien gras, comme son nom l'indique. Finalement, c'est le petit méandre de sortie qui est le plus pénible, car l'équipement secours n'est pas fameux (ou alors difficile à faire, va savoir). Nous sommes dehors vers 20h10, il fait encore jour et beau, seule journée de la semaine ou il ne pleut pas le soir, nickel.

On fait l'appel, on retourne au PC, on lave une partie du matos, on casse une petite croûte, et on finit de laver le matos, ... Il est 1h du mat lorsque je m'échappe, le matos est quasi lavé et la moitié des gens se tournent les pouces, donc autant retrouver son lit.

En résumé, sortie très sympa qui m'a permis de revoir quelques copains, de réviser mes répartiteurs, et qui incite toujours à la prudence, car c'est déjà galère dans le Gampalou qui est une cavité géante, alors dans nos galeries riquiqui, ce n'est même pas la peine d'y songer.

Reportage de France 3 Rhône-Alpes : https://goo.gl/fxYPHm