Première journée des JNSCs de cette année, avec 6 participants et deux encadrants (Romain et moi). Quatre d'entre eux nous rejoignent directement sur place. Le premier groupe se retrouve à Saint-Naz, avec une courageuse descente à vélo de Saint-Hilaire au petit matin, et retrouve le second au club. Nous préparons combis, bottes, matos et corde sans traîner, et partons sur le coup de 8h35 pour rejoindre le reste de la troupe, magnifique ! Nous arrivons vers 9h35 au parking, presque à l'heure, et le parking est largement occupé, avec néanmoins suffisamment de place pour nous. Je crains du monde dans la grotte, mais ce sont à priori des gens qui font du canyon.
Il fait beau, la pluie est prévue à 15h30, nous devrions passer entre les gouttes. Nous mettons un peu de temps pour régler le matériel, et c'est sur le coup de 10h30 que nous arrivons devant la vire. Elle est déjà équipée avec une corde orange fluo du meilleur goût, et des dyneema sur les racines ! J'utilise plus classiquement les amarrages en place. Nous nous retrouvons à l'entrée pour nous rappeler que la Chatreuse date d'un peu plus de 20 millions d'années, et qu'elle est donc beaucoup plus jeune que les dinosaures. La progression dans le trou va bien, et les laisses d'eau sont claires, ce qui me surprend si nous avons un groupe qui nous précède. Mais de fait, en arrivant un peu avant la "baignoire", un groupe de 5, manifestement piloté par un pro, arrive. Nous sommes à un passage qui va bien, donc le croisement s'effectue sans peine, bien que nous remarquions que ces braves gens sont tout trempés. Le BE nous indique avoir vu des niphargus, mais nous avons troublé l'eau, donc c'est raté. Le passage de la "baignoire" est négocié avec plus ou moins d'élégance, mais est franchi par tout le monde sans refus d'obstacle. Le petit ramping qui fait suite étant franchi, j'équipe le ressaut pour descendre à la rivière mais je n'entends pas de bruit. Et de fait la rivière est complètement sèche, et on peut passer à pieds secs en bas de la vire. Comme je n'ai jamais vu la rivière à sec, j'en profite pour le glisser dans l'aval, et descendre sur une bonne dizaine de mètres. Ce n'est pas large, mais ça continue. C'est le jour à faire la topo, mais on n'est pas venu pour ça, c'est donc raté ! Après le truc sent le piège à rat si l'eau se met à arriver... Nous allons vers les siphons, et pendant que Romain fait un cours sur le nœud de fusion, je m'installe avec une petite échelle pour faire monter nos initiés sans avoir à sortir le croll et la pédale, ce qui est un gain de temps considérable. Ca galère un peu dans la partie glaiseuse remontante du boyau, mais c'est un classique et finalement tout le monde s'en sort avec les honneurs. Nous installons les deux rappels qui permettent de rejoindre la rivière. Romain s'installe au premier et moi au second pour assurer le contrôle qualité de la mise en place des descendeurs. Malgré une mise dans le vide un peu impressionnante, tout le monde se réjoui de cette petite descente. Nous prenons la route de la sortie en déséquipant, et tout le monde tente d'éviter de se baquer avec plus ou moins de succès au passage humide. Peu importe d'ailleurs, car la sortie est rapide, et nous sommes de retour au voitures vers 13h30. Pas de corvée de nettoyage pour les participants du samedi, vu que le matos va ressortir demain : y'en a qui ont de la chance ! Ceci nous permet de repartir rapidement, en évitant la pluie.
Merci à tous de votre participation à cette balade souterraine dans la bonne humeur !
Les photos de la journée sont accessibles ici : https://photos.app.goo.gl/ZbZurHWck6zqcRxN9 (n'hésitez pas à ajouter les vôtres)
La topographie de la grotte pour les curieux : https://github.com/BenoitURRUTY/Synthese_Grand_Som/blob/main/Grotte_du_cure_Noirfond/Outputs/Grotte_du_cure-plan.svg