Participants : Benoît, Claire, Clara, Diego, Frédéric (Rédacteur), Robin, Titouan
Sur une proposition originale de Benoît, qui s'est exilé outre Guiers-Vif, nous décidons d'aller faire cette grande classique de Chartreuse. La proposition est motivante pour nos jeunes, qui sont donc 5 à être tentés, ce qui fait considérablement baisser la moyenne d'âge des sorties auxquelles je participe habituellement !
Rendez-vous un peu avant 8h au club pour prendre les matos et la cordasse. Nous décanillions vers 8h10 pour une petite heure de route, direction le Cirque de Saint-Même. Nous passons chez Benoît. Robin monte aux Varvats (avec ou sans 's', ça dépend) avec le gros de la troupe pendant que nous allons déposer la voiture de Benoît au Cirque, la navette nous faisant gagner pas mal de temps et d'énergie. Il faut compter 50 minutes par le GR pour arriver au trou, qui s'ouvre au bas d'une grande barre rocheuse. Le temps d'enfiler et régler les matos, il est autour de 11h20 lorsque nous entrons dans le trou. J'ouvre la marche, le (très court) boyau d'entrée étant en soit une mise en condition ! J'installe le rappel : on ne voit pas le fond, mais je l'arrête à 25 cm du sol, quel talent ! La première descente est toujours un peu lente, le temps de se mettre en jambes et de s'assurer que les moins aguerris mettent le descendeur comme il faut. La taille de l'anneau de rappel est telle que Robin doit assurer Benoît, qui est le dernier à descendre, pour ne pas prendre de risque. Nous constaterons d'ailleurs que l'équipement en place est atteint de la même maladie que celui du puits de la Gnôle à la Dent : les maillons rapides acier se font bouffer par les plaquettes inox (le stade est cependant moins avancé). Nous nous engageons dans le petit conduit au bas du premier puits qui mène après un passage dans des blocs plus ou moins clair à une petite salle au milieu de laquelle s'ouvre un petit puits de 3 ou 4 mètres. La suite est un court méandre qui mène à un très beau puits, le puits du Président, je l'équipe donc ! Tout le monde se fait plaisir sur cette verticale. Il y a encore un petit bout de méandre et quelques verticales pour arriver au puits de la jonction. Robin prend en main l'équipement, et Benoît et moi fermons la marche pour les rappels. Ce puits est caractéristique par sa roche toute pourrie et son sol qui est un tas de cailloux broyés. L'endroit est idéal pour casser la croûte et il est autour de 13h15, donc c'est parfait ! L'équipement en place est "particulier", car vu la nature du sol, il faut avancer loin pour pouvoir se mettre dans le vide. Il est néanmoins confort, ce qui est remarquable ! La base du puits n'est en fait qu'un palier, et il continue sous la forme de ressauts et mains courantes équipées en partie en fixe (merci !). La corde a classiquement gonflé, nous en profitons donc pour montrer aux moins expérimentés comment mettre le descendeur en "zéro", très utile dans nos contrées. Robin et Diego repèrent la suite, qui est une faille que nous allons suivre un certain temps. Elle mène à un ressaut remontant qui commande un boyau pas très large, bien gras, et un peu longuet pour ceux qui n'ont pas trop l'habitude. Le courant d'air devient plus fort et la température semble avoir chuté de quelques degrés. La suite nous mène a deux petits puits qui débouchent sur un carrefour caractéristique. Une corde en place nous permet de franchir un obstacle remontant, et quelques petits puits plus tard, nous sommes au sommet du P31 du Mort Rû. La descente dans ce vide remarquable (la plus grande salle de Chartreuse paraît-il) est impressionnante, et rondement menée. Nous sommes dehors vers 16h45. La descente le long du torrent dans les feuilles de hêtres est similaire à la descente dans la poudreuse, en plus chaud ! Nous sommes à la voiture une demi-heure plus tard. Pendant que Benoît nous emmène, Robin et moi, aux Varvats récupérer les voitures, nos collègues s'en vont laver le matos dans le Guiers, ...
La nuit finit de tomber lorsque nous sommes de retour pour récupérer tout le monde et charger les voitures. Nous prenons la route pour retourner dans nos foyers, avec un arrêt au club pour déposer le matériel.
TPST: 5h30
Matériel : C70 (+ C40 pour gagner du temps vu la taille du groupe) et quelques mousquetons à vis.