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Sortie du 27 janvier 2018 au Tétras-Lyre : suite et fin du réseau Bourgogne.

Participants : Mathieu Blanchard, Florian Marécal, Frédéric Pétrot (rédacteur du CR), TPST 9h30.

Après une organisation un peu tumultueuse pour récupérer les différents ingrédients nécessaire à la sortie, nous prenons la route du Vercors pour arriver à 9h20 à Corrençon. Après avoir été délesté de 5€50, et le temps de nous changer, nous entrons dans le trou vers 10h20, après avoir dégagé la neige qui fort heureusement ne s’était pas accumulé du coté de la porte. J’ai l’honneur d’ouvrir la marche, et nous parcourons les différents puits et surtout méandres gentiment. Nous arrivons dans la salles des Hospices, ou nous attends le matos du déséquipement de la première branche du réseau « Beaune », vers 12h15.

Nous rejoignons ce que nous pensons être le terminus (à notre décharge notre dernière sortie dans le trou date du 21 avril 2016) qui commande un puits de 5 à 6 mètres. Florian plante 2 spits pendant que je prépare un amarrage naturel et un spit, que j’ai du mal à percer vu la configuration. Je me mets dans le puits et là, surprise, se trouve une corde que nous avions installée au dessus il y a deux ans, … No comment (J’en ai retrouvé la trace dans le compte-rendu du 13 février 2016) . Ce sera le puits «Santenay», puisque nous ne l’avions pas baptisé la dernière fois. Quelques mètres plus loin s’ouvre le méandre dont j'ai un souvenir relativement précis. Florian et Mathieu arrivent, et Florian commence à taper avec le marteau à spit. Ça sent mauvais pour la désob, car il n’y a pas un pet de zef, il va falloir œuvrer à la mano. Bien sur, nous avons laissé la massette aux Hospices, donc je me motive pour aller la chercher. C’est longuet car ça frotte de partout, mais me voila de retour avec le précieux objet. Mathieu s’y colle, et nous décidons de commencer à topoter pendant qu'il joue les Obélix. Dans tous les cas il faudra la faire, et il n’y a pas de la place pour cogner à deux.

Nous avons le temps de faire une bonne quinzaine de visées avant que Mathieu ne revienne en nous disant qu’il est arrivé sur la tête d’un ressaut de 4 mètres suivi par un autre qu’il estime à 2 ou 3 mètres, et qu’il faut du matos pour équiper. Comme nous sommes en pleine topo, et qu’il boirait bien un coup, il se propose d’aller chercher le matos laissé aux Hospices et nos baudriers, que nous avons quitté à l’entrée du méandre. Il en profitera pour déséquiper une des deux cordes du puits. Nous faisons encore quelques visées pour arriver en haut du ressaut. Je jette un œil et il me semble possible de le descendre en libre. Florian ne voudrait pas avoir à me ressortir en vrac, mais je m’y mets tout de même, et ça se passe sans trop de soucis, et idem pour le second. Là, s’ouvre un passage bas de 2 mètres, dans lequel je m’engage, et qui queute. En dessous des pieds, ça continue dans un entonnoir en glaise grise, qui a quasiment une forme de pyramide inversée, dont le fond ne semble pas ouvert. Sur la droite, ce n’est pas entièrement colmaté, il y a une revanche de 20 cm avec vue sur 2 mètres, mais franchement, ça ne ressemble à rien, je crois qu’on a touché le fond pour de bon, le trou est fini.

Je ressorts et pare Florian pour qu’il me rejoigne, et pendant qu’il fait les quelques visées qui vont bien pour la topo de la salle, je vais à la rencontre de Mathieu pour lui éviter le méandre avec le kit. Je le rejoins à une dizaine de mètres du bas du puits Santenay, après avoir donné quelques bons coup de massette pour faciliter un ou deux passages. Il a profité de son aller-retour pour casser la croûte. Nous retournons au fond, rejoindre Florian pour marquer le coup. Il est important que nous soyons convaincus qu’il n’y a pas de continuation possible. Il est autour de 16h lorsque nous attaquons la remontée. Il nous faut plus de 20 minutes pour arriver en bas du puits Santenay, pour une distance que nous estimons à 60 mètres. Là, nous faisons une rapide pause bouffe. Florian ne peut rien avaler ou presque et j’arrive péniblement à manger un quart de baguette avec une petit bout de fromage. Nous voulons déséquiper ce puits, aussi je prends deux kits et Mathieu prendra la corde du puits et du puits suivant. Je peine à remonter deux puits et surtout les méandres qui les séparent avec, je suis déjà brassé, ça promet. Je laisse le kit plein de matos dans la salle ébouleuse, ce qui évitera de descendre ce puits.

La remontée n’est qu’une suite pénible de levées de kits et de coincements plus ou moins pénibles. L’arrivée au puits Aloxe-Corton est la bien-venue, il ne reste que deux tiers du chemin à faire, ah ah ! Prudent, Florian y largue une partie du contenu de son kit. Je n’ai perso que le perfo, deux batteries et la trousse à spit, donc je garde tout. Mathieu arrive avec un kit blindé, mais se la joue courageuse. Florian doit être dehors vers 19h, car il n’avait pas prévu que ça durerait autant et Mme est fébrile. Il part donc devant. Mathieu et moi remontons à un rythme de sénateur, il ne s’agit pas de se mettre une boîte dans le méandre avec près de 10 mètres sous le cul, et nous restons à porté de voix (ou plus précisément de grattement). La sortie du dernier méandre est un soulagement, mais il y a maintenant encore les puits à remonter. C’est néanmoins plus simple. Je suis dehors sur le coup de 19h15, total à la ramasse. Mme Florian a eut le temps d’appeler Christian qui nous a évité la 3SI. Le temps de me changer et de ranger mon merdier, Mathieu arrive à son tour, bien rincé, avec un kit qui pèse un âne mort. De fait nous sommes tous les trois pas loin du bout de notre vie, comme dirait l’autre. Il est 20h lorsque nous prenons le chemin du clos de la Balme, pour arriver à la bagnole 35 minutes plus tard.

Pour conclure, queute à -262, 7 mètres au dessus de l’autre branche du réseau, sans espoir de continuation réaliste (pas de courant d’air, bouché à la glaise, etc). Le trou est donc fini de chez fini.

Reste dans le trou : un kit plein ras la gueule avec massette, burin, ligne, mickey, cordes et amarrages après le puits Montigny. Une corde et un sac avec je ne sais quoi dedans sur le palier du puits Aloxe-Corton. Plus tout le matos équipant les puits (deux bons kits jusqu’en bas des puits d’entrée à -80 selon moi).

Photos de l'entrée au matin https://photos.app.goo.gl/0HGjvEDFgBlWbm6y2