Grotte des Eymards

Lans en Vercors

Samedi 9 janvier 2021

Alain Figuier, Olivier Guille, Frédéric Pétrot et Benoît Terrier.


Florian (qui a participé au secours aux Saints de Glace le week-end dernier) , Jackie et Jean-Louis (qui ont une suspicion de covid, ...) ont déclaré forfait, c’est donc à quatre que nous partons pour notre première sortie de l’année. Comme d’habitude départ de Sassenage à neuf heures. Arrivé sur site, nous pouvons nous garer dans la carrière sans sortir les pelles à neige. Ciel bleu, température -10°C. C’est avec empressement que nous allons sous terre.

L’objectif du jour : aller au siphon pour voir comment le désamorcer et éventuellement voir si une désobstruction est envisageable. Dans un cas positif, nous laisserons la cavité équipée.

Dès le ramping d’entrée, farci de concrétions de glace, franchi, nous retrouvons une température quasi estivale, la grotte étant à une altitude nettement inférieure (1110 m) à nos trous habituels (au dessus de 1750 m). Alain, en haut du premier puits, s’aperçoit qu’il n’a pas de longes. Qu’à cela ne tienne, Olivier lui passe une sangle qui en fera office, l’EFS n’a qu’à bien se tenir. Notre « vieux » qui n’a pas de kit (vive les jeunes!!!) en bave quand même. Mais bon, il suit, d’autant que l’allure est tranquille, équipement oblige. De plus, Frédéric, Benoît et Olivier ne connaissent pas le trou et musent à droite à gauche. Frédéric escalade le puits jusqu’à une petite salle avec des concrétions noyées qui donne sur le grand puits pendant que le reste de la troupe descend. Après les gros volumes, le méandre, un peu plus intime suivant une faille, nous dépose au siphon terminal, but de notre visite. Sur le puits de 5 m qui commande l’ultime descente, Olivier part tout droit et se retrouve à 8 m du sol en après avoir franchi un pas un peu foireux. Le retour est moins simple que l’aller, mais il réussi à s’assurer avec une sangle pour faire le pas dans l’autre sens, à notre grand soulagement.

C’est la première fois qu’Alain voit le siphon si bas et on peut se rendre compte que la suite sous l’eau est en pleine roche et d’une hauteur d’environ vingt centimètres.

Benoît nous fait constater alors qu’il y a eu une désobstruction effectuée. En effet le bord est écrêté, il y a un morceau de fil de déto qui traîne dans l’eau et des colliers rilsan plus haut. Vu la forme de certains colliers, on peut même imaginer qu’ils maintenaient un tuyau et qu’un désamorçage a été tenté

Du coup, nous prenons la décision de remonter en déséquipant, et après information auprès des collègues, de reprendre ou non notre programme initial.

Nous déjeunons en bas de l’escalade du siphon. Benoît nous fait bien rire avec une histoire de parfum et Olivier pour tuer le virus, nous arrose de moult petits verres de gnôle grecque, … histoire d’être plus gais pour remonter.

Le retour vers le puits se fait dans la bonne humeur avec des pauses dues à nos photographes de service, Frédéric et Benoît. Olivier shoote aussi, avec son téléphone, pas certain que la qualité sera au rendez-vous, et fait quelques rushes aussi : la technologie est tout de même impressionnante. La remontée du puits en ressauts posera quelques problèmes à Alain dont la souplesse ne s’est pas amélioré avec l’age. Aidé par Olivier, qui lui assure aussi un soutien psychologique constant, il arrivera néanmoins en haut sans encombre.

Encore quelques clichés et nous sortons, en ayant tout déséquipé (sauf une clé de 13 larguée au bas du ressaut de l’entrée qui veut faire un stage de survie), sous un beau ciel avec une température plus douce, -5°C. Nous nous changeons rapidement, mais les mousquetons humides ont tout de même le temps de geler, et les combis se raidissent. Les débits de boissons étant fermés, nous enfilons nos masques et rentrons vite chez nous.

T.P.S.T. = 4h30


Photos : https://photos.app.goo.gl/fWDBi5sG3J7cEhqb9