Hommage a notre conseiller municipal Pierre Lasserre
Pierre s'est éteint paisiblement, entouré des siens à son domicile parisien, à l'âge de 84 ans, le 3 février 2025.
Pierre s'est éteint paisiblement, entouré des siens à son domicile parisien, à l'âge de 84 ans, le 3 février 2025.
Cher Pierre,
Nous sommes profondément attristés d'apprendre ton départ. En tant que conseiller municipal de 2014 à 2020, tu as fait preuve d'une passion sans faille pour le patrimoine de notre commune. Ton héritage en tant que Chevalier de Belpeyre et le travail que tu as accompli pour valoriser notre territoire resteront à jamais gravés dans nos mémoires.
Nous tenons à rendre hommage à ton engagement pour notre ville et à ta contribution unique. Nos sincères condoléances accompagnent ta famille et tous ceux qui t'ont côtoyé au cours de ta vie. Puisses-tu reposer en paix, Pierre. Ton souvenir continuera d'inspirer notre communauté.
Hommage au Chevalier de Belpeyre
Cher Pierre,
Nous sommes profondément attristés d'apprendre ton départ. Ton héritage en tant que Chevalier de Bellepeyre et le travail que tu as accompli pour valoriser les armoiries resteront à jamais gravés dans nos mémoires.
Nous tenons à rendre hommage à ton engagement pour notre galupe et à ta contribution unique. Nos sincères condoléances accompagnent ta famille et tous ceux qui t'ont côtoyé au cours de ta vie. Puisses-tu reposer en paix, Pierre. Ton souvenir continuera d'inspirer notre communauté.
Cher Monsieur
Chevalier,
Vous avez le privilège de posséder et d’habiter à Saubusse le château des chevaliers de Bellepeyre.
De ce fait vous bénéficiez du titre inhérent de Chevalier.
C’est donc à vous que j’adresse ma demande d’autorisation d’utiliser le blason des Belpeyre, pour en faire l’emblème contemporain de Saubusse et des sibusates à bord de Bayoune.
La galupe Bayoune, dont le port d’attache est Saubusse, va de nouveau naviguer sur l’Adour et ses affluents, perpétuant la tradition des mariniers du fleuve, se faisant ainsi un vecteur de transmission du patrimoine sibusate et régional.
Les armoiries de Saubusse où elle a été reconstruite, et celles de Bayonne où elle est née, seront apposées à la proue du bateau.
Le fanion au blason sibusate sera un signe de reconnaissance envers les nombreuses générations de chevaliers qui ont assumé leur devoir de protection de la population du village.
Je vous remercie, Cher Monsieur, Chevalier, de considérer favorablement ma demande, afin que perdure la mémoire collective de Saubusse, et porte haut son renom.
Je vous prie d’agréer mes salutations distinguées
Monsieur le Président d’AdourA,
Votre demande d’utiliser les armoiries des seigneurs de Belpeyre m’honore.
De part mon titre de Chevalier je détiens le privilège de conserver leur blason, en me donnant l’opportunité d’en faire bénéficier Saubusse et les sibusates.
C’est le village tout entier qui pourra s’enorgueillir de la mémoire des chevaliers, lesquels, en vertu de leur devoir, protégeaient la population !
La galupe Bayoune, dont vous avez l’immense mérite d’avoir conduit la reconstruction, naviguera bientôt à nouveau sur le fleuve Adour et ses affluents !
C’est donc avec plaisir que j’accède à votre demande de faire vivre ces armoiries que portera haut Bayoune.
Acceptez, Cher Président, mes cordiales salutations.
Pierre Lasserre
À l’âge de 84 ans, Pierre Lasserre s’en est allé paisiblement le 3 février dernier, entouré des siens à Paris, où il avait intégré depuis peu un établissement de soins apte à prendre en charge la maladie dégénérative qui l’affaiblissait depuis quelques années.
Pour les Sibusates, Pierre Lasserre était le Seigneur de Bellepeyre, un titre obtenu il y a une quinzaine d’années quand il avait racheté avec sa femme Bernadette, l’heure de la retraite venue, la magnifique demeure médiévale qui surplombe l’Adour, connue sous le nom de Maison de la tour.
Peu de gens savaient que ce grand monsieur, humble et souriant, investi dès son arrivée comme conseiller municipal, avait mené une brillante carrière d’universitaire et de scientifique. Pierre Lasserre, Tyrossais d’origine, fut ainsi successivement, professeur d’université, directeur de l’Institut de la mer de Roscoff, puis directeur du bureau de l’Unesco à Venise, chargé de la préservation des écosystèmes marins. Une vie bien remplie consacrée à la science, à la nature, ainsi qu’aux arts et à la culture.
**Nécrologie : Pierre Lasserre (1940–2025)**
**Directeur de la Station Biologique de Roscoff (1983–1992)**
C’est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès de Pierre Lasserre, survenu paisiblement le 3 février 2025, à l’âge de 88 ans. Homme de science visionnaire, directeur emblématique de la Station Biologique de Roscoff de 1983 à 1992, il a consacré sa vie à l’étude et à la protection des océans, laissant une empreinte indélébile sur la recherche en biologie marine.
Né à Dax, Pierre Lasserre se passionne très tôt pour le monde marin. Diplômé des Universités de Bordeaux et de Paris-Sorbonne, il rejoint la Station Biologique de Roscoff dans les années 1960, où ses travaux sur la biodiversité des écosystèmes littoraux et l’écophysiologie des organismes marins font rapidement autorité. Nommé directeur en 1983, il transforme l’institution en un pôle d’excellence international, favorisant les collaborations interdisciplinaires et l’innovation technologique. Sous sa direction, la station devient un laboratoire pionnier dans l’étude des changements climatiques et leur impact sur les océans, une thématique aujourd’hui plus cruciale que jamais.
Scientifique rigoureux et humaniste, Pierre Lasserre croyait fermement au partage des savoirs. Il a impulsé des programmes de coopération avec des chercheurs du monde entier, tout en œuvrant pour la formation des jeunes scientifiques. Son engagement pour la préservation des milieux marins l’a également conduit à conseiller des instances environnementales et à sensibiliser le public aux enjeux de la biodiversité.
Homme d’une grande modestie, Pierre Lasserre restait accessible à tous, cultivant un esprit d’équipe et une bienveillance qui ont marqué ses collègues et étudiants. En dehors du laboratoire, il était un amoureux de la mer, naviguant souvent le long des côtes bretonnes, qu’il considérait comme son « deuxième laboratoire ».
Il laisse derrière lui son épouse, Bernadette, ses enfants, Christophe et François, et ses petits-enfants, ainsi qu’une communauté scientifique unie dans le deuil, mais reconnaissante pour son héritage.
Une cérémonie d’adieu se tiendra le 17 février 2025 au Père Lachaise, en présence de ses proches et de ses collaborateurs. Conformément à ses souhaits, des dons pourront être envoyés à la Station Biologique de Roscoff afin de soutenir les jeunes chercheurs en biologie marine.
*« La mer est mémoire et avenir. Protégeons-la comme elle nous inspire. »*
— Pierre Lasserre, 1989
Son départ est une perte immense, mais son œuvre perdurera, guidant celles et ceux qui, comme lui, croient en une science au service de la vie.
**Repose en paix, cher Pierre. La vague continue son chant.**
"Pierre Lasserre a également été directeur de l'Institut de la Mer de Roscoff (IMR), une position clé qui lui a permis de superviser et de guider des recherches dans les domaines de la biologie marine et de l'écologie marine. En tant que directeur, il a joué un rôle essentiel dans le développement et l’orientation des travaux scientifiques menés à l'IMR.
Sous sa direction, l’Institut de la Mer a consolidé sa réputation internationale en tant que centre de recherche de pointe dans le domaine des sciences marines. Il a supervisé des équipes de chercheurs et de scientifiques, tout en renforçant les collaborations entre le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique), l'Université de Bretagne, et d’autres institutions internationales.
Lasserre a aussi œuvré pour la mise en place de projets de grande envergure, comme ceux relatifs à l'étude des écosystèmes marins, des algues marines, et des impacts des activités humaines sur les milieux marins. Il a aidé à la création de programmes de formation pour les jeunes chercheurs dans ces domaines spécialisés et a contribué à la diffusion des connaissances sur la protection et la gestion durable des milieux marins.
Ainsi, en tant que directeur, Pierre Lasserre a largement contribué au rayonnement de l'IMR et à l'évolution des recherches en biologie et écologie marines en France et à l’international. »
En 2000, Pierre Lasserre a été nommé directeur du Bureau de l'UNESCO à Venise, en Italie, où il a continué à œuvrer pour la préservation des écosystèmes marins et la promotion de la science au niveau international.
En reconnaissance de ses contributions exceptionnelles, il a reçu en 2006 la médaille d'honneur du MARS (Marine Research Stations) pour son rôle déterminant dans le rapprochement entre la science marine, les politiques publiques et la gestion des ressources à l'échelle mondiale.
Pierre Lasserre laisse derrière lui un héritage scientifique considérable et une communauté de chercheurs profondément attristée par sa disparition. Ses travaux ont non seulement enrichi notre compréhension des écosystèmes marins, mais ont également inspiré une génération de scientifiques.
(Journées Européennes du Patrimoine 2014 (extraits))
On peut dire qu’à Saubusse, village aquitain solidement ancré sur la rive droite de l’Adour depuis le Moyen-âge, la présence de l’Adour et des Barthes se conjugue parfaitement avec l’histoire des hommes. C’est cette riche histoire au croisement de la nature et de la culture qui est en quelque sorte le reflet de l'identité sibusate.
> l’église fortifiée Saint-Jean-Baptiste, inventoriée au classement des Monuments Historiques, qui date du début du 13e siècle
> le parc et le jardin botanique de la belle et ancienne Villa Betbeder habitée sous Napoléon III par Eugénie Desjobert, bienfaitrice pour Saubusse
> le port, car Saubusse a été un grand port depuis le Moyen-âge contrairement à ce qu’on pourrait penser aujourd’hui. Un port à la fois pour la pêche, mais aussi pour le transport des produits forestiers, notamment des goudrons à destination de Bayonne, permettant au port de Bayonne de devenir l'un des ports exportateurs les plus importants aux 18e, 19e et 20e siècles.
> les barthes, telles une "camargue landaise", constituent le paradis des chevaux sauvages, du bétail, des oiseaux migrateurs de plus en plus nombreux, qui y font halte. Les barthes sont un véritable écrin à la biodiversité : plantes et fleurs, poissons, insectes, mammifères, amphibiens et reptiles... Aménagées pour la première fois au 17e siècle, avec le concours d’ingénieurs probablement venus de Hollande, elles méritent toute notre attention et sont classées site "Natura 2000".
> le château de Belpeyre, petit château comparé aux grands châteaux médiévaux, est un château-fort malgré tout, appelé “domus fortis” (qui signifie "maisons fortes", c'est-à-dire de défense), qui a sans doute occupé une place importante dans l’histoire de Saubusse
A Saubusse, deux lieux permettaient de mettre la population à l'abri : le dernier étage de la tour de l’église, alors fortifiée, où une petite pièce servait à la défense (les fortifications ont été progressivement masquées par des restaurations successives) ; le château de Belpeyre tout proche, dont on dit qu’il était relié à l'église par un souterrain.
Saubusse a une existence réelle attestée dès le 12e siècle, aucun vestige romain n’ayant été trouvé, si ce n'est une borne milliaire à l’entrée de Saubusse : “la Pierre Longue”, qui servait sans doute de repère dans les chemins qu'empruntaient centurions et autres colonnes romaines qui vécurent ici et dans les environs. En revanche, aucun vestige réel de villas romaines, comme on a pus trouver dans les Landes à Arthous (près du village fortifié d'Hastingues) n'a été mis au jour..
Sans jeu de mot, la source de vie de Saubusse est l'eau, et tout particulièrement le fleuve Adour. La présence de l'eau y a rendu la vie possible, une grande partie du territoire de la commune étant constituée de marais pestilentiels inhabitables, probablement infestés de moustiques responsables de maladies. Il faudra attendre le 17e siècle pour que des ingénieurs hollandais aient l’idée, suivant les instructions du Ministre Colbert, de venir à Saubusse pour installer des systèmes de circulation d’eau tels qu’on les trouve aujourd’hui dans les Barthes : “les portes à flots”.
Il est attesté qu'au 14e siècle, la seigneurie de Saubusse (composée alors de Saubusse, Saas et Angoumé) a passé un accord avec le lignage gascon des Albret, nobles fidèles au roi d’Angleterre (l'Aquitaine est anglaise à l'époque) étant parvenus à s’emparer d’un cheminement qui reliait Bordeaux à Bayonne, ce qui la pénalisait du fait de la difficulté à passer par Dax, qui disposait d'un statut d'indépendance. Saubusse s’est ainsi retrouvée inféodée à la domination du Prince Noir, Vice-roi du territoire aquitain.
Il est également attesté que deux siècles plus tard, le jeune roi Charles IX, accompagné de sa mère Catherine de Médecis, embarque le 29 mai 1565 au Port de Saubusse à destination de Bayonne. Des navires y avaient été affrétés spécialement afin qu'il puisse remonter par l’Adour et attendaient la venue du Roi et de sa Cour. Catherine de Médicis avait en projet de faire faire "un tour de France" à son fils alors adolescent. Lorsqu'ils arrivent à Dax, c’est un peu le désert et l’inconnu, mais ils devaient atteindre Bayonne et les terres étaient encore hostiles au passage du Roi de France. C'est pourquoi ils font venir les bateaux à Bayonne et empruntent le cheminement de l’Adour.
Le château de Belpeyre sera habité par les chevaliers de Belpeyre ayant le titre d’héritiers jusqu'à la révolution de 1789. Les révolutionnaires arrivent à Saubusse, prennent le château et font prisonnière la dernière descendante de la lignée des Belpeyre, les autres avaient fuis, les enfants de la dame qui vivaient encore à Saubusse s’étaient enfuis en Belgique et avaient probablement rejoints l’Angleterre.
Cette dame a été internée pendant la terreur à Dax et a été protégée par la population de Saubusse qui lui apportait de la nourriture, elle avait 90 ans, ils ont réussi à la faire libérer ; cette dame est décédée à 103 ans à Saubusse et sera la doyenne de Saubusse.
Ce qu’on peut dire sur ce Château, simplement qu’à l’époque les ports étaient les principales voies de passage de communication, Saubusse était accessible depuis Bordeaux à partir de chevaux, d’attelage, c’était quand même très risqué, notamment en traversant bordeaux et le sud on rentrait dans l’inconnu, on prenait les landais pour de sombres imbéciles qui vivaient de peaux de bêtes, qui étaient montés sur de longs bâtons, qui étaient sur des échasses et qui passaient leur temps à tricoter en surveillant leurs moutons, c’était à peu près l’image qu’avaient au milieu du 19ème siècle les gens, tout ceci est attesté dans des guides de 1840/1850 qui donnent une vision apocalyptique de cette traversée des Landes et nous sommes sous Napoléon III, il faudra attendre l'arrivée de Napoléon III pour voir se transformer complètement l’économie landaise “la forêt landaise”
Saubusse en tant que port de pêche et en tant que port de transports de marchandises :
Le port de pêche de Saubusse est attesté à partir de la fin du 12ème siècle ; thèse de Monsieur GOYENECHE, “thèse très connue sur les transports sur l’Adour depuis le moyen âge”
Au moyen âge, il s’est attesté qu’il y avait une richesse extraordinaire en poissons, notamment les aloses, le saumon, l’esturgeon, l’anguille, aussi ces poissons que l’on appelle les amphihalins qui remontent l’Adour (les muges et les mulets) toute une catégorie de poissons que l’on retrouvait à la fois dans l’Adour et qui pénétrait dans toutes ces zones marécageuses qui se seront, à partir du 17ème siècle, transformées en Barthes. Donc les Barthes ne sont pas uniquement des terrains pour l’agriculture, c’était aussi des réserves de poissons extraordinaires, d’ailleurs les Barthes au moyen âge étaient gardées par des personnes pour éviter les vols, çà a toujours existé au 18ème siècle certainement aussi, il faudra attendre la fin du 19ème siècle pour voir les productivités de poissons décroître de façon vertigineuse, probablement dû à la mauvaise gestion des pêches, car il y avait une pêche effrénée sur l’Adour à tel point que les transporteurs de l’époque, au milieu du 19ème, siècle, leur principal problème étaient les engins de pêche qui encombraient l’Adour, quand ils arrivaient avec leurs gabares chargées de marchandises très lourdes, ils étaient quelquefois obligés de s’arrêter et de faire des manoeuvres extrêmement périlleuses manoeuvres qui se faisaient au moyen du chemin de halage.
Il faudra beaucoup de patience pour que tout s’installe de façon cohérente les moyens de pêche s’appelaient le ”baro”, des filets tournants, des engins mortels pour les bancs de poissons, qui ont disparu aujourd’hui, qui tournaient grâce au courant, chaque filet embarquait son cota de poissons et le rejetait sur l’arrière dans un réservoir, pêche inventée par un landais, cette pêche a duré presque un siècle, elle a été abandonnée dans les années 1920.
Toute la navigation traditionnelle, les bateaux anciens ont disparu, les derniers bateaux de pêche les coralins en bois avec voile routière mais surtout des bateaux à rames, ils ont disparu probablement lors de la dernière inondation. Donc il existe peu de témoignage de ces bateaux. (quelques photos anciennes ...)
Donc Saubusse a vocation de port de pêche dès le moyen âge, cette vocation va continuer jusqu'au 18 et 19ème et pratiquement disparaître dans le courant du 20ème, il ne reste qu’une activité de pêche locale à petit tonnage, les anguilles, les piballes suivant les processus de pêche tolérés.
Pour reprendre la deuxième période forte de Saubusse port de pêche, c’est Saubusse port de transports de goudron et produits forestiers qui a duré tout le 18ème et 19ème siècle, le lieu de ralliement des mariniers était devant le château (il semblerait qu’il y avait un débit de boissons) l’activité du port intense, les charrettes de boeufs, les brosses avec les boeufs arrivant de la forêt avec leur goudron dans des tonneaux et délivrant ces tonneaux aux mariniers qui les embarquaient à bord des gabares qui partaient ensuite à Bayonne ; déjà en 1789, 4000 barriques de goudrons pour calfatage avaient été expédiées du port de Saubusse, goudron importé de suède au début du 18ème. Colbert ministre de la France a compris que qu’il y avait un débouché pour la France parce que les goudrons étaient essentiels, c’était le meilleur agent permettant de faire le calfatage, en particulier, sur la flotte de guerre française et les bateaux de pêche, c’était une activité qui coûtait très chère à la France puisqu’elle importait son goudron ce qui n’était pas logique sachant que le goudron était extrait des produits forestiers donc le pin et que nous n’avions pas le procédé de fabrication de ces goudrons, donc Colbert a demandé au roi de Suède de l’époque de lui envoyer des ingénieurs suédois qui ont appris aux gens du Maransin et de la région d’Arcachon le procédé de fabrication de ces goudrons, c’était des sortes de fours installés dans la forêt qui permettaient de distiller le goudron à partir de la sève des pins
Suite au succès foudroyant, c’est ainsi que le port de Bayonne est devenu le principal port exportateur de toute la partie sud de l’Europe grâce à la forêt landaise.
En ce qui concerne les activités des mariniers à la fin du 18ème siècle, on dénombre 60 maisons de mariniers à Saubusse, il en existe encore quelques-unes sur les 90 que comptait Saubusse, une trentaine ont été probablement occupées par des agriculteurs ce qui représentait 200 à 300 personnes. Il y avait des familles nombreuses ...
Il y avait également un autre port, le Port de l’Ane ; une étude a été faite qui est assez précise de la vie des mariniers, parce que l’activité portuaire de Port de l’Ane a duré plus longtemps que celle de Saubusse, mais elle est moins riche, on ne trouve pas les traces de ce transport de goudron ; Colbert l’ayant imposé comme un moyen d’enrichir Bayonne, c’est une époque intéressante on cherchait à faire de Bayonne le premier port militaire avec des succès divers, c’est quand même Saubusse qui a rendu de grands services à Bayonne c’est ce qu’on peut dire historiquement ; tous ces bateaux partaient du port face au château de Bellepeyre."