Le raisonnement


Le raisonnement est l'acte par lequel notre esprit tire de vérités préalablement connues (prémisses) la connaissance d'une nouvelle vérité (conclusion). Le premier rôle du raisonnement est de nous conduire à la découverte de nouvelles vérités.


Loi générale : Des prémisses vraies ne peuvent engendrer qu'une conclusion vraie; mais des prémisses fausses peuvent produire n'importe quoi, le vrai comme le faux.


Il y a deux sortes de raisonnement : l'induction et la déduction

1) L'induction par laquelle la raison passe de vérités concrètes ou faits d'expérience à une vérité universelle.

Principe suprême de l'induction : Ce qui est vrai des parties subjectives suffisamment énumérées, est vrai également du tout universel.

Principe de causalité mutuelle : Les mêmes causes physiques dans les mêmes circonstances produisent toujours les mêmes effets.

Règles de l'induction :

a) Règle de l'énumération : Les faits énumérés doivent être exactement observés et suffisamment variés pour que toute hypothèse imaginable, autre que la définition ou la loi supposée vraie soit éliminée.

b) Règle du principe d'interprétation : Il faut préciser nettement la nature universelle en fonction de laquelle on rassemble les faits d'expérience; car les mêmes faits peuvent s'interpréter de plusieurs manières.


Règles de la déduction :

La déduction ou syllogisme où la raison passe de vérités plus universelles à une moins universelle ou à une application individuelle.

Le syllogisme en tant que raisonnement est un acte où l'esprit infère une troisième vérité par la comparaison de deux autres.


Règles de l'observation :

1) Règle du doute méthodique. Il faut aborder les faits sans aucune idée préconçue, en faisant dans son esprit le vide le plus absolu possible, relativement au fait observé. Cette règle suppose une qualité essentielle au savant, l'impartialité, c'est-à-dire un amour si désintéressé du vrai qu'il soit prêt à accepter la réponse des faits, même si elle menace ses plus chères convictions; car toute conviction qui se heurte à un fait ne peut être qu'erronée.


2) Règle de bonne information. L'observation doit fournir une information à la fois complète et exacte. Pour être complète, elle doit indiquer toutes les circonstances qui ont quelque intérêt; car la complexité des faits est si grande qu'il est nécessaire de choisir.


3) Règle de prudence. N'affirmer jamais rien dont on n'ait constaté la réalité avec pleine évidence.


Conditions de l'hypothèse :

1) Elle doit être possible.

2) Elle doit être vérifiable.

3) Elle doit être suggérée par les faits observés.


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