Lundi 01/12/25
Couchés la veille de bonne heure, après un bon dîner en bord de mer au café Farah, le décalage horaire de 3h ne se fait pas trop sentir au réveil.
Je bataille avec une opératrice de Saily pendant une bonne demi-heure pour transférer la E sim sur le smartphone de Fred car le mien a du mal à se recharger, mais cela s'avère impossible. Je serai remboursée.
Bon petit déjeuner à l'hôtel puis nous partons chez readytodrivemuscat, où nous troquons la petite citadine pour un gros Toyota.
Très bon accueil, Rajesh nous montre X fois le fonctionnement de la boite de vitesses car si les pistes à Oman sont globalement excellentes, les pentes sont parfois très raides, nécessitant l'usage de la boîte courte sur ces véhicules chargés. Le véhicule affiche plus de 200000 km au compteur mais on en a vu d'autres! Nous n'aurons aucun problème.
Dans le supermarché le plus proche, nous achetons à l'initiative judicieuse du vendeur 2 cartes Sim de 2 opérateurs différents (Renna mobile et Ooredoo): nous aurons l'un ou l'autre presque toujours du réseau même dans les endroits les plus improbables. Etonnant! Du coup pour une fois on a beaucoup utilisé Gmaps, qu'on a trouvé globalement très pertinent dans ce pays.
Par de larges autoroutes qui nous semblent souvent sur dimensionnées, nous quittons la plaine côtière pour les contreforts des Monts Hajar.
Nous déjeunons bien et pas cher dans un petit routier juste à la sortie de l'autoroute, puis mettons cap au sud.
L'habitat est moins dense, et les maisons "fleurissent", posées sans véritable plan d'urbanisme ici et là dans la poussière. Ce n'est pas la végétation qui risque de gêner l'accès aux maisons.
Ci-dessous, quelques exemples de maisons "banales"- je dirais de la classe moyenne (sans certitude). Elles nous ont étonnés mais nous avons vu bien plus luxueux par la suite.
On a vu beaucoup de terrains de foot, mais peu de footballeurs! Remarquez ici que la pluie n'est pas un problème et que l'on aime son confort!
Le véritable chic est d'avoir un jardin luxuriant!
Assez vite (le pays, qui compte environ 5 millions d'habitants, est grand comme les 2/3 de la France, mais nous n'en visiterons que la partie nord), nous approchons du Wadi Hoqain. Cette jolie forteresse ruinée nous interpelle et nous faisons un petit détour pour la visiter (23°32'48.7151" N 57°20'8.925" E, dans le village de Hoqain)
Elle est dans son jus, libre d'accès et domine le nouveau village construit sur les ruines de l'ancien Hoqain.
Puis on se balade un peu sur les rives du Wadi Hoqain (23°32'14.3131" N 57°20'23.0194" E), où se baignent quelques locaux mais aussi 3 Français expatriés à Dubaï (à quelques heures de route seulement), en vacances pour quelques jours à Oman.
Et le jour tombe déjà quand on arrive au magnifique village abandonné de Al Hashah (23°25'56.2588" N 57°19'9.4681" E), construit sur une île dans le wadi : quelle allure!
Avec son passé tribal et son histoire mouvementée, le pays regorge de tours défensives et de forts haut perchés!
Ici aussi, tout est dans son jus, on peut même avec prudence grimper à étage...
Placards intégrés omniprésents dans ces vieilles constructions.
Je voudrais revoir le village demain avec une meilleure lumière : nous trouvons un peu plus loin une "aire de pique nique" aménagée par les gens du coin, avec de l'eau siphonnée depuis un falaj (canal d'irrigation, il y a en dans presque tous les wadis à Oman) jusque dans un bidon avec robinet, poubelle, jolie décoration, etc... On hésite un peu à s'approprier les lieux pour la nuit quand 3villageoises qui passaient par là viennent nous souhaiter la bienvenue et nous invitent à nous installer là. En début de nuit, il nous semble identifier des cris de chacals?
Douce nuit au son des crapauds et des grillons. Et accessoirement les chants de la mosquée mais les journées sont courtes en hiver : 6h30-17h30, et finalement on apprécie ce "réveil".
Mardi 02/02/25
La brume matinale se dissipera rapidement...assez vite remplacée ici comme partout dans le pays par la poussière soulevée par les voitures ou le moindre courant d'air et la fumée des feuilles de palmiers, voire celle des mines et des usines dans la plaine côtière. L'absence de couverture végétale s'accompagne ici comme dans les autres pays désertiques d'une atmosphère brumeuse qui s'épaissit au fil de la journée...c'est une des raisons pour lesquelles j'ai eu envie de découvrir les montagnes du Western Hajar, moins hautes donc plus proches et moins noyées dans la "brume". Mais nous n'irons que dans quelques jours...
Charmante petite aire de pique nique/bivouac.
En période de crue dans le wadi, ça doit être fantastique! Le village fortifié aurait environ 7 ou 800 ans, selon un vieil homme du village.
Les falajs sont de petits canaux d'irrigation qui vont chercher l'eau très en amont dans la montagne et irriguent palmeraies et jardins. Ce sont aussi des mini voies de communication puisque l'on se déplace souvent à pied en les longeant. Presque toujours, même si le wadi semble à sec, de l'eau coule tout de même dans un ou plusieurs falajs. L'eau est dirigée alternativement dans une parcelle, puis une autre, depuis des milliers d'années!
On a vu plusieurs de ces tas de céréales, qui vont sans doute être battues, mais nous ignorons leur nature exacte...
Nous quittons finalement le wadi Hoqain, en direction du Wadi Sathan puis du Wadi Bani Awf.