Vendredi 05/12/25 suite
Après notre randonnée dans le Wadi Damm, nous filons vers la route N° 09 : elle traverse une région de jolies montagnes très colorées et tarabiscotées, parfois grignotées par des carrières ou des mines.
Au 1er plan de cette image, un cimetière, d'une sobriété étonnante. Ils sont tous comme ça à Oman, pas de chichi!
Puis nous quittons la grande route pour filer vers le nord par des routes et pistes, presque toujours en parfait état.
Nous arrivons en fin de journée au débouché d'un wadi (23°38'36.8909" N 56°50'34.6675" E) que j'espère pouvoir explorer.
Mais l'austérité des lieux nous impressionne et nous sommes bloqués dès les premiers mètres. Nous rencontrons le gardien de la palmeraie voisine, qui nous explique avoir installé des chaînes dans le wadi, avec une expédition anglo-omanaise, voici quelques années. Mais apparemment ça reste acrobatique. Il nous invite à nous installer là pour la nuit, puis repart en trottinant jusqu'au village car la nuit tombe très vite sous les tropiques.
La pleine lune nous accompagne, c'est bien agréable!
Samedi 06/12/25
Réveil avec le chant de la mosquée qui résonne entre les parois du canyon. Il y a des mosquées partout, y compris dans le moindre petit hameau perdu.
Pendant le petit-déjeuner, un berger vient nous saluer : il accompagne ses chèvres jusqu'au fond du canyon, puis celles-ci empruntent à la queue leu leu le falaj pour aller pâturer un peu plus haut. Lui retourne au village, elles se débrouillent! Quelques-unes, plus téméraires, viennent nous solliciter pour améliorer leur ordinaire, plutôt frugal!
Nous empruntons ensuite une piste assez chaotique, sans doute peu empruntée, mais magnifique!
On n'en revient pas! Dans ce coin perdu, on a planté des arbres, soigneusement protégés de la gourmandise des chèvres et du rayonnement solaire. Chacune a sa bouteille d'eau : on suppose que c'est le chauffeur des petits camions bleus qui amènent l'eau dans les villages qui se charge de les arroser?
Le coin est si aride que le bétail est abreuvé avec de l'eau en bouteilles! Quelle corvée!
Petit hameau de montagne typique : quelques modestes maisons, un peu de végétation, des enclos pour le bétail et la basse-cour, un ou deux pick-up et le plus important ces petits réservoirs blancs au sommet crénelé, si dépendants du passage du camion de l'eau. On en voit partout, des gros dans la plaine et de tout-petits, 4X4 dans la montagne.
Notre belle piste plonge enfin vers le goudron et le village de Najd al Qafas.
Juste avant Furfar, nous bifurquons vers une autre très belle piste.
Petit détour vers un minuscule village (23°46'35.4439" N 56°48'52.5942" E) situé dans un site très coloré. Ici la petite mosquée (et ses robinets d'eau potable à G, prévus pour les ablutions avant la prière mais accessibles aussi aux mécréants!)
Le potager du village...
On se croirait parfois en Namibie, sans les animaux... à part quelques dromadaires.
Nouvel arrêt pour visiter la forteresse ruinée de Al Akhri et sa jolie palmeraie. 23°48'35.5291" N 56°46'9.395" E
Près de la réserve d'eau destinée à alimenter les falajs de la palmeraie, un petit kiosque où les ouvriers agricoles prennent leur pause. Remarquez le petit réservoir et le dispositif parfois réfrigéré, en inox, pourvu de robinets.
J'avais emporté un tarp, pour nous abriter du soleil pendant la pause-déjeuner. Il n'a pas servi : on a toujours trouvé des arbres ou une falaise pour nous ombrager.
Au total cette traversée d'environ 200 km fut une belle découverte! On a enchainé avec la remontée du wadi Jizi qui fut, elle, une déception, peut-être parce qu'on était à contrejour mais...bof quoi. On se trouve in extremis avant la nuit un bivouac tranquille mais sans grand intérêt esthétique. 24°23'21.062" N 56°18'29.295" E