Nymphose Paon du jour
Le Nérite des Pyrénées
Des Etourneaux roselins
Des pièges diaboliques
Le manipulateur
Les nids sont pleins
Elle a eu chaud !
L'Argus Castillan
Micro-gastéropodes ?
Les Syrphes
Petites vidéos
Nous nous sommes lancés dans l'élevage de chenilles trouvées sur des orties : Vulcain, Petite tortue, Paon de jour, Carte géographique.
Outre le plaisir de l'observation, nous désirions saisir les moments clés de la nymphose et de l'émergence. Afin de saisir l'instant T nous avons installé deux appareils qui filmaient en continu, l'un après l'autre, rechargeant les batteries à tour de rôle. La patience du photographe a été récompensée par la transformation de la chenille en chrysalide puis plus tard par l'émergence de très beaux spécimens. Ici un magnifique Paon du jour. Bien entendu, tous les spécimens nés en captivité ont été aussitôt lâchés. https://youtu.be/lVSJkztAHF4
Le Nérite des Pyrénées
Très peu connue et unique au monde dans les Pyrénées, Theodoxus fluviatilis thermalis est une espèce très petite, de 4 à 6 mm de diamètre, se nourrissant principalement en broutant le biofilm épilithique (bactéries, microalgues…) qui recouvre roche mère ou galets.
Il ne vit que dans les eaux thermales tempérées, claires, vives, accroché sur les roches, les galets, les branches, très près de la surface.
Alors que nous pique-niquons à côté du "Jardin aux papillons", nous observons soudain le manège d'un groupe d'oiseaux dans des cerisiers à moins de 50 m de notre table. Les propositions et paris sont lancés sur l'espèce, et chacun prend ses jumelles ou son appareil photo. Etourneaux ? Geais ? Grives ? ...? Rien de ressemblant !
Quelle n'est pas notre surprise de constater que ces oiseaux de la taille d'un merle sont roses ! Rose ? Oui, rose ! ... roselin ?
Et tout à coup, du plus profond de notre mémoire nous revient le nom d'un oiseau, vu dans un guide mais que nous n'avons jamais observé : le Martin roselin maintenant renommé Etourneau roselin.
Extraits du Site Ornithomedia :
C’est une espèce sociable, qui niche en colonies dans des tas de pierres ou sur des falaises, principalement de l’est de la Turquie au nord-ouest de la Chine, et qui hiverne en Asie du Sud. Il niche de façon plus ou moins régulière dans les Balkans, et c’est un migrateur rare dans le reste de l’Europe. ... https://www.ornithomedia.com/magazine/analyses/un-nouvel-afflux-detourneaux-roselins-en-europe-en-mai-2020/
Certains printemps, on assiste toutefois à de véritables invasions. En automne, ils retournent sur leur territoire géographique, ce qui leur fait une migration de 6000 à 8000 km dans la saison.
Ces pièges en entonnoir, de 3 à 5 cm de diamètre, et que l'on peut voir dans des zones sableuses, sont creusés par les larves des Fourmilions. Les fourmis tombent dans ces entonnoirs et les larves de fourmilions projettent des grains de sable sur les fourmis pour les empêcher de remonter jusqu'à ce qu'ils les attrapent et les dévorent.
Au cours de notre week-end à Lourdios (Sorties) , nous avons pu observer un drôle de ver. Pris tout d'abord pour une herbe agitée par le courant, nous avons découvert ce drôle d'animal. Quelques recherches nous faisaient découvrir avec stupéfaction la vie de ce ver.
Les nématomorphes sont des vers non-segmentés au corps cylindrique. Ils sont extrêmement longs et fins. Leur tête est de même largeur que le corps. Ils mesurent en moyenne de 0,5 à 2,5 mm de diamètre pour 10 à 70 cm de longueur, la femelle étant plus longue que le mâle. Ils sont aussi appelés vers gordiens à cause de l'impression qu'ils donnent de faire des noeuds compliqués avec leur corps.
Présents dans tous les environnements aqueux : eaux douces, eaux salées, terres humides, les adultes ont une vie libre tandis que les larves sont systématiquement parasites d'un arthropode ou d'un hirudinea (sangsue).
Bien qu'inoffensif pour l'homme, il cache sous ses allures de grand échalas des moeurs diaboliques. Il ronge le grillon de l'intérieur, puis arrivé à l'âge adulte dans les entrailles de l'insecte, le ver doit impérativement rejoindre une mare ou un ruisseau pour se reproduire. Il prend les commandes de son cerveau et pousse alors l'animal qui l'héberge à se jeter à l'eau. En clair, il modifie le comportement de son hôte.
On le surnomme « le manipulateur ».
https://www.liberation.fr/week-end/2006/04/29/le-cerveau-parasite_37755/h
http://naturemontagne.over-blog.com/article-un-cas-particulier-de-parasitisme-chez-les-invertebres-le-gordius-aquaticus-45433376.html
Le 27 mars dernier, lors de notre journée ornitho, nous avions pu observer un nid de buse sur la ferme de la Mourère rouge, à Milhas. Depuis, les petits sont nés et déjà grandets.
Deux couples d'hirondelles de cheminée ont repris leurs quartiers sous le vieil hangar et la grange attenante. Par contre, elles ont délaissé la grange du haut du pré. Le Rouge-queue noir en a profité pour s'installer à moindre frais dans un de leurs anciens nids (photo). Les verdiers ont des petits dans le grand sapin. Deux couples de chardonnerets couvent ainsi que sans doute deux couples de bouvreuils car on voit deux mâles. Jeunes merles et jeunes bergeronnettes s'égayent. Les gobe-mouches et les serins cinis sont arrivés récemment.
Elle a eu chaud !
Les soirées étant fraîches, Ginette décida il y a quelques jours de faire une flambée dans la cuisinière. Elle avait rentré quatre bûches de 40cm de châtaigner bien sec, récemment tronçonnées pour nettoyer les abords de la mare. Quelle ne fut pas ma stupéfaction, alors que je balayais les écorces qui tombent immanquablement lors de la mise au feu, de trouver un gros cocon qui s'était détaché d'une bûche introduite dans le foyer étroit. C'était celui d'un Grand Paon de nuit gisant sur le plancher. Etait-il encore vivant ?
Oui, car quelques jours plus tard, émergeait une magnifique femelle. Elle revenait de loin !!! Avec Pascal, un ami, nous avons installé ce magnifique papillon dans une cage à large grillage, espérant la nuit suivante la visite de mâles pouvant être attirés par les phéromones à plusieurs km à la ronde. Au matin, l'affaire était entendue !
Deux à trois jours après l'accouplement, vers le 22 avril, la femelle de Grand Paon de nuit pondait près de deux centaines d'œufs. Elle mourrait ensuite car ce papillon n'est conçu que pour reproduire n'ayant pas de trompe pour s'alimenter.
Alors que la durée moyenne d'incubation était dépassée d'une semaine, les premières micro-chenilles naissaient vers le 15 mai. Malgré que Pascal et Jean-Louis se soient partagé l'élevage pour multiplier les chances de réussite, seule une chenille survivait en ayant adopté le poirier comme plante-hôte. C'est seulement fin-août que la belle se décidait à tisser son cocon. Elle mesurait alors près de 120mm. Nous espérons l'émergence d'une fille au mois d'avril 2022 pour retenter l'élevage, forts de notre expérience.
L'Argus castillan
Le très rare Aricia morronensis, sur sa plante-hôte de la famille des Géraniacées, le Bec-de-grue glanduleux (Erodium glandulosum) tout aussi rare.
Serait-ce des micro-gastéropodes ?
Non, ce sont des larves de Syrphes. Merci à Raphaël (7ans), bon pied bon oeil, qui a attiré notre attention.
incrustation : Microdon mutabilis-insektarium.net-Rafal Celadyn (en attente de l'accord de l'auteur)
Une vidéo à voir : ponte par Microdon près de l'entrée d'une fourmilière https://www.youtube.com/watch?v=p0eNUqm0BpM
Les Syrphes
On les rencontre de mai à juillet sur les fleurs, principalement les ombellifères (Apiacées), recherchant le nectar dont elles se nourrissent et contribuant à leur pollinisation. Ils volent au-dessus de la végétation, dans les clairières, le long des sentiers boisés, ou dans les pâturages découverts. Les mâles s'installent fréquemment sur les pierres ou les sols nus. L’adulte ne vit que quelques semaines. Les larves se nourrissent de déchets, de bulbes de fleurs, de pucerons ou de larves d'autres insectes selon les espèces.
Classification
Les syrphes sont souvent confondus avec des guêpes ou abeilles car ils imitent souvent les bandes de couleurs de l’abdomen. Mais ce sont des mouches de la famille des Syrphidae qui compte plus de 500 espèces en France. Comme tous les insectes de l’ordre des Diptères (mouches, moustiques), les syrphes ne possèdent qu’une seule paire d'ailes fonctionnelle et deux haltères ou balanciers (ailes atrophiées) qu'elles portent en arrière du thorax, alors que les abeilles et les guêpes (ordre des Hyménoptères) ont quatre ailes. Il existe quelques espèces du genre Microdon en France dont M. mutabilis, M. myrmicae, M. devius et M. analis, mais ces insectes sont relativement rares.
Description de Microdon
Les adultes ont des allures d'abeille et sont souvent très poilus. Les larves, en revanche, ont une apparence atypique qui a déconcerté de nombreux naturalistes. Elles sont elliptiques et bombées, dépourvues de pattes, mesurent entre 8 et 15 mm, et ressemblent à de minuscules limaces. La tête est cachée sous le corps, à l'extrémité opposée de celle où l'on distingue un appendice brun-orangé qui est un organe respiratoire. En 1823, Lucas von Heyden pense y voir un mollusque. En 1824, Johann von Spix la décrit comme une limace. En 1839, August Schlotthauber est le premier à réaliser que l'organisme décrit par von Heyden et von Spix est la larve d’un syrphe, Microdon mutabilis.
Éthologie
Les syrphes réalisent une métamorphose complète. Le développement se réalise en quatre stades : l'œuf, la larve, la nymphe (pupe) et l'imago (adulte). Toutes les espèces du genre Microdon sont des parasites myrmécophiles, qui vivent en association symbiotique externe avec les fourmis des genres Formica et Lasius. La femelle adulte repère les colonies de fourmis hôtes grâce à des molécules que ces fourmis émettent, puis pondent leurs oeufs à l’entrée des nids de fourmis. Imitant les phéromones de la colonie, l'œuf est alors pris en charge par des ouvrières et stocké à proximité du couvain. Une fois la larve née, elle se nourrit des œufs et larves de ses hôtes durant une à deux années.
Chenille de Sphinx de l'euphorbe (Hyles euphorbiae) filmée dans le vallon d'Ossoue près de Gavarnie (65) début août.
Chenille d'Apollon (Parnassius apollo), observée à Aragnouet (65) parmi les orpins (Sedum sp.) fin mai.
Venturon (Carduelis citrinella) à sa toilette, en Andorre, début juillet.