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Dans le quartier de La Rode, 42 rue Emile Ollivier, ce grand bâtiment de béton de 16 étages, datant des années 1970, « Le Corbeau » planté au milieu d’autres tours d’habitations aux doux noms d'oiseaux : les Ibis, le Condor, le Pélican, le Toucan, etc… était le siège de la CPAM, la CAF et l’URSSAF, des organismes qui ont pratiquement tous quitté les lieux pour de nouveaux locaux flambant neufs à la Loubière.
Mais il n'y avait pas que des humains dans ce bâtiment ! En effet, de belles colonies de martinets noirs (Apus apus) et surtout de martinets pâles (Apus pallidus) viennent y nicher chaque année.
Un vaste projet de rénovation et de changement de destination de cet immense ensemble est annoncé pour 2026-2027 mené par VAR AMENAGEMENT DEVELOPPEMENT, société d'économie mixte qui l'a acquis en 2023.
Au menu, extension des étages 13 et 14 entraînant une surélévation du bâti existant jusqu'à 60 m et la démolition de certains éléments de façades dont les structures techniques en toiture. (infos donné par Var Matin en juillet 2025).
Dans le cadre de nos recensements et suivis M.I.A., nos heures d’observations durant les périodes de présence des martinets, en 2024 et en 2025, ont permis de localiser les endroits où se trouvent leurs sites de nidification :
A l’avant du bâtiment, rue E. Olivier et à l’arrière, rue Bartolini.
Soit une bonne trentaine de nids (au minimum) à l’avant du bâtiment,
une dizaine à l’arrière.
Le quartier alentour est très favorable aux martinets et surtout aux martinets pâles, pour preuve, le siège de la métropole TPM juste de l’autre côté de la rue, est « truffé » de nids (une cinquantaine) dans les caissons de stores roulants. Idem pour les 4 grandes tours d’habitation limitrophes.
Les nids sont essentiellement situés dans les bardages en haut du bâtiment, et dans certaines fissures de revêtement délabré (comme indiqué sur les photos), notamment entre les 13ème et 14ème étages où vont se concentrer une partie des travau
Il y a un gros enjeu MARTINETS PALES sur cette opération.
Une espèce rare très présente à Toulon (Arsenal, Cité administrative des Lices, Avenue de la République...)
Afin de conserver ce patrimoine naturel fragile, et d’offrir le maximum de possibilité de nicher aux martinets,
Afin de ne pas les obliger à aller « squatter » les constructions alentours qui un jour ou l’autre, devront-elles aussi être rénovées,
Il est important que ce projet ne se satisfasse pas du pourcentage réglementaire (plutôt ridicule, il faut bien l’avouer) de compensation des nids détruits, mais soit, comme pour d’autres chantiers toulonnais où ils ont bien été pris en compte : CHALUCET, CITE ADMINISTRATIVE DES LICES, CITE MONTETY…, AMBITIEUX et EXEMPLAIRE.
Jouer le jeu de la biodiversité et aller même plus loin serait un exemple de plus pour TOULON de valorisation d'une espèce protégée emblématique.
100 nichoirs seraient acceptables, 120 seraient déjà plus sérieux .
N'oublions pas non plus les chauves-souris bien présentes dans le quartier, on en a croisé pas mal lors de nos observations vespérales.
Une dizaine de gites en plus pour ces espèces n'alourdirait pas beaucoup l'addition.
A voir et à suivre.
A COMPLETER AVEC INFORMATIONS PROCHAINES
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