PUBLICATION DU 19 NOVEMBRE 2023

Recette de pizza sans four

On l’a testée, et on l’a approuvée (très fortement)

 La pizza, ce plat réconfortant à déguster devant un bon film le vendredi soir ou autour d’une belle tablée d’ami.e.s : elle restera une constante dans nos vies. Mais quand on est étudiant.e ce n’est pas évident. Compter une dizaine d’euros pour se satisfaire le palais et se remplir l’estomac, ce n’est pas forcément compris dans le budget, ou alors de manière occasionnelle. Les pizzas dans les supermarchés, c’est bien plus abordable ! Mais hélas, là encore, nous étudiant.e.s, sommes face à un nouvel obstacle : le four. Eh oui, il faut être chanceux.se pour posséder cet appareil dans son logement étudiant.  Mais alors, nous diriez-vous, où est la solution miracle pour déguster une bonne pizza à la maison, à moindre coût, prête en quelques minutes et avec des éléments dont tout le monde dispose ? Pas de panique, une recette de pizza sans four est en chemin ;) 

Attention : cette recette de pizza est une version très simplifiée de cet excellent met, notre but n’était pas de faire honte aux Italiens (que l’on admire d’ailleurs énormément) mais juste de permettre aux étudiants de manger un équivalent pour peu cher. 

Pour la pâte, rien de plus simple : de la farine, de la levure chimique, une pincée de sel et de l’eau. En termes de quantité, pour une personne comptez 200g de farine, 1/2 sachet de levure et environ 100ml d’eau,à ajuster, pour que la pâte se forme mais ne colle pas  aux doigts. 

Pour la garniture : laissez libre cours à votre imagination ! (Ou à ce qu’il reste dans le frigo et les placards) 

Les étapes à suivre : 


La pâte utilisée pour cette recette peut également être reprise pour réaliser de petits pains en quelques minutes. Les ingrédients et les quantités sont les mêmes, mais au lieu de faire une ou deux grandes galettes, faire plusieurs petites boules (environ 6) et les aplatir sur 5mm à 1cm de hauteur. Cuisson similaire. Nous les avons trempés dans de la compote ou mangé avec un carreau de chocolat et c’était un régal. 

N’hésitez pas à nous envoyer des photos de vos réalisations sur notre Instagram (@eclipse_le_journal), ou juste à nous faire part de vos retours concernant cette première recette étudiante. 

PUBLICATION DU 15 OCTOBRE 2023

Manager sa vie étudiante avec la Pyramide de Maslow.


7 min.

  Trompeuse, incomplète, non représentative ; nombreuses sont les critiques reçues par le modèle de la pyramide attitrée aux études d’Abraham Maslow, qui a pourtant révolutionné la perception de l’individu en tant qu’agent de consommation.

 

Ce modèle vise à illustrer la Théorie de la motivation et des besoins élaborée dans les années 40 par le psychologue américain Abraham Maslow (1908 - 1970). Théorie qu’il développera plus en détail dans son œuvre majeure Motivation and Personality en 1954.

Cette représentation hiérarchique des besoins émerge donc post Première Guerre mondiale et tend à remettre au goût du jour l’humanisme comme on l’entend depuis le XVIIIe siècle.

Cela dit, il apparaît rapidement que ce modèle est quasiment dès sa publication utilisé comme un outil de base en marketing et en management.

Si le monde du commerce semble s’être approprié ce modèle, il n’en reste pas moins applicable à tout type de recherche d’accomplissement de soi (qui est l’objectif ultime au sommet de la pyramide). Et qui de plus assoiffés d'accomplissement que les individus engagés dans un parcours d’études supérieurs : les étudiant-es.

Se fixer des objectifs en se repérant dans ses besoins ; prendre conscience de son parcours pour mieux définir le reste de sa trajectoire ; faire un pas en arrière pour mieux sauter : c’est ce que propose cet article sous l’angle de la pyramide de Maslow.

 


        La Pyramide de Maslow est donc un modèle permettant de synthétiser l’approche de la théorie de la hiérarchisation des besoins.

Elle est constituée de 5 étages qui représentent 5 types de besoins. Ce qui ne signifie pas qu’ils sont classés des plus essentiels aux plus superficiels (d’où les premières critiques de la forme pyramidal). Les besoins sont plutôt classés de sorte à ce qu’il ressorte visuellement que chaque socle de besoins doit être un minimum comblé pour pouvoir motiver et supporter à son tour les besoins ultérieurs.

Le premier socle regroupe les besoins physiologiques soit les besoins de survie rudimentaire : respirer, manger, boire, dormir. Aussi évident que cela puisse paraître, cette étape est essentielle et souvent oubliée que ce soit dans les stratégies marketing ou dans la vie courante.

Combler ces besoins de survie “débloque” des besoins plus évolués. Comme si faire taire une préoccupation en appelait une autre. Ainsi émergent les besoins du second socle : les besoins de sécurité. Souvent illustré par le logement, c’est en réalité bien plus large. Iel est ici question de sentiment de sécurité qui ne peut être réduit seulement à avoir un toit sur la tête. Dans ce socle, les institutions publiques, la situation politique ou - en ce qui concerne le monde du commerce - l’entreprise, jouent un rôle central. Surtout dans un pays d'État providence comme la France.

Le besoin d’appartenance apparaît ensuite au 3 étage. Comme son nom l’indique, il reflète le besoin de l’individu de se sentir membre d’une communauté, accepté dans un groupe. Toujours dans une optique de suite logique; une fois intégré dans un groupe et estimé par les autres, l’individu, en tant qu’agent de consommation mais également dans la peau d’un.e étudiant.e, débloque le besoin de s’estimer ellui-même. A tort ou a raison, le besoin d’estime de soi est positionné après le besoin d’estime des autres, mais ce qui devrait retenir notre attention en priorité reste qu’il soit présenté comme à part de l'accomplissement de soi. Maslow fait donc une réelle distinction entre s’estimer et se sentir accompli, distinction qui donne aussi tout son sens au choix pyramidal du modèle.

S’estimer ne serait alors pas une composante de l’accomplissement mais une étape préalable. Iel ne s’agit donc pas d’une hiérarchisation par importance mais d’un cheminement dont chaque étape est nécessaire pour soutenir l’étape suivante.

Se sentir accompli, dans la définition qu’en fait Maslow, relève du besoin de réalisation : la réussite d’un objectif, d’une victoire, mais aussi l'accomplissement d’une vocation : “What a man can be, he must be1, qui résume parfaitement les besoins de l’accomplissement de soi.

Mais alors que ce modèle semble parfaitement adaptable à une situation de salarié comme à une situation de vie courante étudiante, il n’en ressort pas moins d’importantes failles, qui permettent de déceler d’autres facteurs parasites du bien être et de l'accomplissement des étudiant.e.s.

 

Malgré le regard éminemment humaniste de ce modèle, dont nous ne devons pas directement l’aspect pyramidal à Maslow, cette forme lui a porté de nombreux préjudices et l’a, à plusieurs reprises ,trahit, voire complètement discrédité. Les limites s’entendent dans la mesure où les besoins de la pyramide ne se ressentent pas de façon systématique et universelle les un après les autres et harmonieusement. Les critiques de la pyramide de Maslow s'appuient sur les éléments suivants : les besoins peuvent être simultanés et contradictoires.

Son application à la vie étudiante connaît aussi ses limites quand elle se retrouve à son tour confrontée à la réalité de la condition réelle d’un-e étudiant-e.

D’un point de vue thématique, la pyramide peut être scindée avec d’un côté la problématique de la précarité étudiante et de l’autre celle du lien social.

En ce qui concerne la précarité étudiante, elle est un frein direct à tous les besoins de la première et seconde catégorie de la hiérarchisation de Maslow : les besoins physiologiques et de sécurité. Plus un-e étudiant-e est enfermé-e dans la précarité financière plus il ou elle se tient éloigné-e de son actualisation. Sachant que 38% des étudiant.e.s se restreignent sur leurs dépenses alimentaires, dont 16% déclarent ne pas manger à leur faim - selon une enquête menée par l’OVE (Observatoire de la Vie Étudiante) en 20212- ce qui signifie qu’on attend d’environ 2 étudiant.e.s sur 5 qu’iels ressentent et répondent aux besoins d'appartenance, d’estime de soi et d'accomplissement, le ventre vide.

La problématique du lien social agit, elle, sur les 3 autres socles de la pyramide, soit les besoins d’appartenance, les besoins d’estime de soi et enfin les besoins d'accomplissement.

Trois niveaux de besoins qui dépendent plus de la qualité du lien social et de l’intégration.

Le fait est que depuis la crise sanitaire, le lien social des étudiants et l’intégration dans le milieu universitaire sont encore plus complexes à mettre en place.

Une étude de l’OVE  de 2015 n’a recensé que seulement 27% des étudiant.e.s adhéraient à une association étudiante et seulement 3% étaient membres de syndicats.

Sans oublier que le besoin d’appartenance n’attend pas que les besoins physiologiques et de sécurité soient comblés. Le sentiment de besoin d’appartenance émerge simultanément aux autres besoins que rencontrent les étudiant.e.s à l’entrée dans le milieu universitaire. D’autant plus que de la même manière que nous ne pouvons admettre l’universalité de la pyramide, nous ne pouvons pas admettre celle des besoins de toustes les étudiant.e.s.

 

        Manager sa vie étudiante à l’aide de la pyramide de Maslow reste un outil de compréhension et d'organisation de nos besoins et priorités, bien qu’ils soient souvent simultanés, parfois contradictoires et tout le temps différents d’une personne à l’autre. Et puisque dans la vie étudiante particulièrement, tout est combat, cibler le besoin permet de cibler la lutte. Pour ne jamais stagner dans le besoin et être le moteur de sa propre actualisation.

Que ce soit pour la précarité ou le lien social, des solutions existent. Des institutions ont été érigées en France dans le but de soutenir les étudiant.e.s et des organismes dans les universités même, ont été mis en place afin de pallier les barrières de la vie étudiante.

Se rendre compte de nos besoins c’est aussi se rendre compte de ce qui peut - et doit- être amélioré.

Revenir à un outil synthétique permet de recentrer, de pointer du doigt les problématiques du quotidien afin de se hisser vers l’accomplissement de soi.

 

Sources :

1https://www.eyco.org/nuovo/wp-content/uploads/2016/09/Motivation-and-Personality-A.H.Maslow.pdf

²https://www.ove-national.education.fr/enquete/enquete-conditions-de-vie/