1955 - 1956
Escadron de Chasse 3/12
"Cornouaille"
Cambrai-Épinoy
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La 12ème Escadre de Chasse de la base aérienne 103, "René Mouchotte", de Cambrai fut la première Escadre de Chasse de l'Armée de l'Air Française à s’équiper du Mystère IV A, avion qui marqua l'entrée des français dans l'ère du supersonique.
Le 25 mai 1955, le 3/12 "Cornouaille" rejoint Cambrai. Le Colonel Andrieux et le Capitaine Barreaud saluent les cambrésiens chacun par un "bang", son causé par le franchissement du mur du son (dit aussi Mach 1).
Le Cornouaille compte alors 25 pilotes. La 1ere escadrille les "Scorpions" est commandée par le Lieutenant Montagnan et la 2ème escadrille les "Dogues" par le Lieutenant Labbé1
sources FLASH 103, gazette de la base aérienne René Mouchotte de janvier 1965 Edition spéciale
et archives de Jean Barreaud
1 - dans le document Escadron de Chasse 3/12 "Cornouaille" 1954-1995, en page 3 une note de service n°34/12° EC/CDT/S.C du 22 mars 1955 indique que le lieutenant Colombet est nommé et en page 5 que c'est le Lieutenant Saulnier qui fut le 1er commandant de l'escadrille des Dogues (où est l'erreur ?).
Autre version de l' insigne de la BA 103
Opération CORMY
Dès le 1er juillet 1955, le 3/12 est chargé du vieillissement intensif des Mystères IV (opération CORMY de CORnouaille et MYstère). En 5 mois, il doit les faire voler 4000 heures...
Dans l'impossibilité de mener seul cette mission, il fait appel au 2/12, alors dotés d'Ouragan. La transformation des pilotes du 2/12 commence alors. Le 2/12 et le 3/12 possèdent alors respectivement 14 et 12 Mystères IV.
Les Ouragans seront pris en charge par le 1/12 qui se retrouvera doté de 46 appareils. Peu à peu ces avions quitteront la base et les derniers d'entre eux quitteront Cambrai le 21 septembre 1955.
En octobre 1955, tous les pilotes du 1/12 sont lâchés sur Mystère IV A.
Fin novembre l'opération CORMY s'arrête, les conditions météorologiques ont été défavorables les cinq derniers mois et l'escadre doit s'avouer vaincue. Elle a réalisée 2502,50 heures de vol en 2565 sorties sur Mystère IV A.
source FLASH 103, gazette de la base aérienne René Mouchotte de janvier 1965
archives de Jean Barreaud
Le pilote à bord est Jean
Choix des insignes du Cornouaille
Le 3/12 reçu pour nom "Cornouaille" armes d'une noble et belle contrée.
Faute d'un héritage séduisant, les Commandants d'Escadrille vont créer leurs insignes. Une symbolique qui évoquera le courage et l'efficacité, un insigne de valeur qui se méritera... Et les bons crayons de l'Escadron réaliseront l'ébauche du Scorpion et du Dogue...
Ainsi sont apparus les premiers germes des traditions...
Voir préface de Jean Barreaud ci-dessous.
Photos de Mystère IV retrouvées dans les archives de Jean
La Patrouille acrobatique de France ; naissance à Cambrai à la 12ème Escadre de Chasse
C'est sur cette base qu'est formée la première patrouille acrobatique dotée d'avions Français. Le 14 juillet 1955, douze de ces appareils défilent au-dessus des Champs-Élysées. La 12ème escadre de chasse continuera d'honorer les Ailes françaises en présentant une patrouille acrobatique de Mystère IV A lors de nombreux meetings internationaux. Voir fin de l'article ci dessous.
Et pour ceux qui veulent en connaitre plus, voir les 2 pages ci-après.
Le 25ème anniversaire du Cornouaille en 1979
Jean Barreaud fut président des anciens du Cornouaille pendant quelques années et à ce titre organisa avec l'aide de la base de Cambrai certaines manifestations.
Jean Barreaud au centre
Mais tout à une fin...
Les années 50 virent l’expansion des bases en France (guerre froide oblige...), les années 90 connurent la fermeture de nombreux sites militaires (politique oblige, économie oblige...)
C'est ainsi que l'Escadron de Chasse 3/12 Cornouaille fut dissous le 20 juin 1995.
Document retrouvé dans les archives de Jean, il doit s'agir d'un brouillon destiné à la préface d'un livret ou bulletin que je n'ai pas retrouvé.
Insigne de dissolution du "Cornouaille"
La décision de fermeture de la base aérienne 103 "René Mouchotte" de Cambrai-Épinoy est officiellement prise le 28 juin 2012. Le terrain demeure gardé quelques mois par la sécurité de l'Armée de l'Air. En janvier 2013, les derniers militaires du détachement Air quittent définitivement le site...
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