2024 YR4 : Derrière ce nom de code se cache un astéroïde découvert en décembre 2024 avait au début inquiété fortement les scientifique car il y avait 1,9% de chance de s'écraser sur Terre.
Il était classé risque de niveau 3 sur l'échelle de Turin et a frôlé la Terre seulement deux jours après sa découverte.
Il a été un peu étudié dans l'urgence mais caché maintenant par le Soleil et repartant dans les confins du système solaire il sera difficile de l'étudier avant son prochain passage en 2028.
Les estimations pour 2028 nous permettent de dire qu'il n'y a pas de risque d'impact avec la Terre dans le prochain siècle cependant une nouvelle menace est apparue :
En 2032 l'astéroïde a 4% de chances de percuter la Lune.
Percuter la Lune, est-ce vraiment grave ?
Au vu de l'état de notre satellite, criblé d'impactes plus ou moins importants, il ne semble pas que l'événement soit une menace sérieuse.
Pourtant, la communauté scientifique a mis en évidence des risques majeurs, non pas pour la Terre elle même ou pour la Lune mais pour toutes nos constellations de satellites et les installations spatiales :
Les roches éjectées suite à l'impact formeraient un nuage de météores
♦️ L'ensemble des satellites en orbite risqueraient alors d'être touchés créant un nuage de débris causant ce qu'on appelle le Syndrome de Kessler. fermant notre accès à l'espace pour plusieurs centaines d'années.
♦️ La perte des satellites nous renverrait 50 ans en arrière au niveau technologique avec la perte de tous nos moyens de communication, GPS, portables, etc.
♦️ Les prochaines stations spatiales en préparation comme Gateway, la station chinoise et quelques stations privées seraient au premières loges...
♦️ Le calendrier de la NASA et de l'agence spatiale chinoise prévoit une base Lunaire opérationnelle avant 2030 mais quelles seraient les conséquences d'une pluie de météorites retombant sur la Lune après l'impact de l'astéroïde ?
Quelles sont les options ?
En 1994, suite à l'impact de la comète Shoemaker-Levy sur Jupiter, le congrès américain décide de financer une agence de défense pour proposer des solutions si un astéroïde représentait un danger pour la Terre.
En 2021 deux agence spatiales sont actives pour la défense planétaire : la NASA et l'ESA
Des programmes ont été mis en place dans différents domaines :
🟤 Un regroupement constitué de télescopes consacré à la recherche d'astéroïdes géocroiseurs
🟤 Un centre de recherche pour le calcul de trajectoires et des risques ( le NEO coordination center )
🟤 Un observatoire spatial dédié : NEO SURVEYOR devant être lancé fin 2027
🟤 Des missions test de modification de trajectoire comme la mission Dart qui fut un grand succès
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Mais alors, doit-on agir ?
Pour le moment les agences n'ont pas encore décidé s'il fallait réagir. Le coût d'une mission se chiffre en milliards de dollars et personne n'est prêt à investir de telles sommes sans avoir une estimation plus précise des risques encourus. Or, 2024YR4 est parti derrière le Soleil et on ne pourra l'observer que dans 4 ans, lorsqu'il reviendra vers nous en étant suffisamment proche pour être éclairé par le Soleil.
Le problème est que si rien est fait avant ce prochain passage et que l'on s'aperçoit alors que le danger se précise, il risque d'être trop tard pour lancer une mission d'interception et les coûts risquent d'exploser...
La Chine et la NASA se posent la question et ont demandé à des ingénieurs de proposer divers options. L'une est de préparer une mission dont le but premier serait d'étudier l'astéroïde à son prochain passage, une mission bien moins couteuse et d'intérêt scientifique non négligeable tout en gardant l'option si besoin de transformer la mission prévue initialement en charge en impacteur cinétique comme cela a été fait avec Dart. Si on peut agir lors du passage en 2028, il ne suffit qu'un déplacement de trajectoire de quelques mètres pour voir l'objet devenir totalement inoffensif.
Affaire à suivre !