Une antenne active

Publié le 31-01-2012

C'est après avoir achoppé sur la mise au point finale de deux récepteurs que j'en suis venu à douter de l'efficacité de mon antenne, d'où cette réalisation. LA solution quand on est dans un environnement peu favorable...

Pour ma part, j'habite en ville dans un appartement situé au rez-de-chaussée d'un immeuble. Tout ce qu'il faut pour qu'une simple antenne filaire de quelques mètres ne suffise pas, dans la plupart des cas, pour une réception convenable.

J’entreprends donc une recherche sur internet et dans mes revues d'électronique. Trois réalisations retiennent mon attention. Deux ont comme collecteur d'onde une antenne fouet, et la troisième un cadre. De mes lectures d'articles d'époque, il m'est resté l'impression (et rien de plus) qu'un cadre est mieux adapté qu'une antenne fouet à la réception en intérieur, aussi je retiens cette dernière approche (1). Et c'est parti...

Le schéma est issu d'un article paru dans la revue Elektor de janvier 2000.

En rouge, les tensions que j'ai relevé.

1. La réalisation (2)

Quelques centimètres carrés d'une plaque d'expérimentation suffisent pour implanter cette électronique :

Les connexions sont surlignées en rouge.

Un seul strap côté composants.

  • Le tout tient dans un boîtier en aluminium de 100 x 70 x 25 mm.

  • J'ai réalisé le cadre en disposant 3 spires de fil de câblage autour du dormant de la fenêtre en PVC de mon atelier, et cela fonctionne très bien. À titre indicatif, cette fenêtre mesure 130 x 140 cm. Il n'est bien sûr pas question de procéder ainsi avec une fenêtre à cadre métallique...

  • Je n'ai pas prévu de voyant LED, afin de ménager la pile.

La forme du circuit est adaptée à la mise en boîte.

2. Pour terminer

Deux astuces et deux photographies :

Repérage des emplacements des trous de fixation du circuit à l'aide de pâte adhésive.

Arrêt des extrémités du fil constituant le cadre dans une pièce en plastique comportant 4 trous.

L'engin en situation.

Elle fonctionne trop bien cette antenne ! C'est-à-dire que suivant les conditions de réception, elle me semble parfois saturer l'entrée du poste. En fait, le cadre seul – sans l'amplificateur – apporte déjà une amélioration appréciable en comparaison du simple fil traînant dans l'atelier. Il permet une réception correcte et sans parasite des stations les plus puissantes ; d'où, au final, l'ajout sur le boîtier d'un connecteur BNC isolé relié directement au cadre.

Une dernière chose : le gain en tension de l'ampli évalué à l'oscilloscope est de 10 environ.

La version finale.

Cas des postes sans prise de terre

Comme le Philetta... La masse du circuit d'antenne doit alors être reliée à la terre. C'est en tout cas à cette conclusion que je suis arrivé après divers essais. Une cosse sous une vis du boîtier, reliée à la broche terre d'une prise de courant et le tour est joué.

(1)

03-02-2012 : Concernant les antennes, Monsieur Jean-Pierre Vénembre apporte cet éclairage sur le Rétro-forum :

« Les ondes hertziennes que nous utilisons en radio, des TBF aux THF, ont deux composantes indissolubles :

1) une électrostatique

2) une électromagnétique

Une antenne traditionnelle filaire, n'est sensible qu'à la première composante électrostatique, qui est arrêtée par le blindage métallique d'un immeuble en béton armé, formant cage de Faraday. Il est donc INDISPENSABLE que cette antenne soit à l'extérieur, principalement pour la réception des OC.

Par contre, un cadre (à air ou à ferrite), n'est sensible qu'à la seconde composante électromagnétique, indifférente au blindage métallique d'un immeuble en béton armé et peut donc parfaitement fonctionner à l'intérieur, ce qui est le cas des récepteurs à cadre incorporé, pour PO/GO.

De plus, à l'avantage des cadres, ils sont insensibles aux parasites qui se propagent surtout par la composante électrostatique du champ hertzien.

Toutes ces notions sont parfaitement et clairement expliquées dans "LA PRATIQUE DES ANTENNES" de Charles Guilbert.»

(2)

05-03-2014 : Ce premier montage a fonctionné immédiatement. En fait, un coup de chance ; car une seconde réalisation a nécessité, pour fonctionner, l’appairage des transistors T1 et T2 et le passage à 1 kΩ de la résistance R3. Les valeurs de tension relevées sont alors très proches de celles indiquées sur le schéma d'origine.

J'ai apparié les transistors empiriquement en substituant directement sur le circuit quelques exemplaires de chaque, jusqu'à obtenir sur les émetteurs de T1 et T2 une tension voisine des 5,8 V du schéma. Ensuite, j'ai fait évoluer la valeur de la résistance R3 pour avoir environ 2 V sur la base de T3.

Les transistors sont montés sur support afin de faciliter les substitutions...