Contexte: les données de pharmacovigilance après commercialisation ont suscité des inquiétudes concernant les effets cognitifs potentiels associés à l'administration de finastéride. Cependant, les preuves épidémiologiques existantes restent peu concluantes, les études faisant état à la fois d'associations positives et nulles entre l'exposition au finastéride et le dysfonctionnement de la mémoire. Cela souligne la nécessité de nouvelles recherches cliniques complètes.
Objectif: Cette étude a utilisé une approche analytique complète et multi-sources pour évaluer la corrélation potentielle entre l'administration de finastéride et le dysfonctionnement de la mémoire auto-déclaré, visant à établir un cadre basé sur des preuves pour l'évaluation de la sécurité clinique et l'analyse thérapeutique du rapport bénéfice/risque.
Méthodes: Cette étude a intégré deux principaux référentiels de données: l'Enquête nationale sur la santé et la nutrition (NHANES, 2001-2018) et le Système de notification des événements indésirables de la Food and Drug Administration (FAERS, 2004-2018). Un cadre analytique complet a été mis en place, incorporant des statistiques descriptives, une modélisation multivariable de régression logistique et une analyse de la courbe des caractéristiques de fonctionnement du récepteur (ROC) pour examiner les associations potentielles entre l'exposition au finastéride et les mesures de performance cognitive.
Résultats : L'analyse de régression logistique multivariable du jeu de données NHANES, ajustée pour tenir compte des variables démographiques et des facteurs de style de vie, a révélé une corrélation positive significative entre l'exposition au finastéride et le risque de mortalité de la mémoire (OR ajusté : 6,15 ; IC à 95 % : 1,62-2-2,2,4 p; p : 0,008). L'analyse simultanée de la base de données FAERS a permis d'identifier 6 624 rapports indésirables liés au finastéride, avec un dysfonctionnement cognitif (n 526) comprenant une proportion notable de complications documentées.
Conclusion: Des preuves convergentes provenant à la fois d'études épidémiologiques et de surveillance de pharmacovigilance suggèrent une association potentielle entre l'administration de finastéride et le dysfonctionnement cognitif, en particulier dans les domaines liés à la mémoire. Ces résultats soulignent la nécessité de stratégies complètes de communication des risques concernant les effets indésirables neurocognitifs potentiels pendant les consultations cliniques et d'établir des protocoles de surveillance cognitive de routine pour les patients subissant un traitement prolongé par le finastéride.
Cette étude fournit des preuves convaincantes à la fois de données à grande échelle basées sur la population (NHANES) et de la surveillance de pharmacovigilance du monde réel (FAERS) indiquant une association significative entre l'exposition au finasteride et les troubles subjectifs de la mémoire. Compte tenu de cet impact potentiel du finastéride sur la fonction de la mémoire, il est crucial de donner la priorité au suivi de l'état cognitif dans la pratique clinique. Les professionnels de santé devraient établir un programme complet de surveillance des médicaments, en évaluant régulièrement la fonction cognitive, en particulier la mémoire, tout au long de la période de traitement. Cette approche garantira que tous les signes de troubles cognitifs sont rapidement identifiés et traités. En outre, les patients devraient être encouragés à adopter des interventions en faveur d'un mode de vie sain, y compris une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, un sommeil suffisant et des stratégies de gestion du stress, qui peuvent tous aider à atténuer le risque de déclin de la mémoire. En fin de compte, des plans de traitement et de soins adaptés devraient être élaborés sur la base des différences individuelles, des réponses médicamenteuses et des facteurs de style de vie afin d'optimiser les résultats globaux en matière de santé.