Après deux nouvelles années d'échange et de travail avec l'ANSM, a été mise en ligne une information plus étoffée sur la préconisation, l'encadrement de la prescription ainsi que sur les effets secondaires du finastéride 1mg :
Ainsi, le suicide effectif est enfin mentionné comme une des conséquences de la prise de finastéride 1mg. Il était temps car l'OMS recense à ce jour 572 cas de décès liés à cette molécule. Le contact avec les victimes ou leur famille sur les pulsions suicidaires fait partie du quotidien de l’association.
Dans ce dossier, il est recommandé aux prescripteurs de bien veiller aux antécédents de santé des patients, de s'assurer par un trichogramme de la réalité de l'alopécie androgénétique et d’opérer un suivi plus régulier. Nous regrettons cependant l'absence, malgré notre proposition, d'un simple bilan hormonal préalable qui permettrait d'écarter d'emblée les personnes les plus à risque et d'établir un lien de causalité plus rapide en cas d'événement indésirable. N’oublions pas qu’un médicament esthétique ne devrait pas mettre en péril les consommateurs.
Notons, inclus dans ce dossier, le lien vers une vidéo pédagogique sur la déclaration des effets indésirables spécifiques au finastéride https://view.genial.ly/60e55183a3866f0d9f96962f/presentation-copy-finasteride Elle présente, au travers de nombreux exemples, davantage d'effets secondaires possibles tels que: difficulté de concentration, dépersonnalisation, varicocèles testiculaires, atrophie du pénis, hypo ou hyperthyroïdie, cancer testiculaire, acouphènes, problèmes dentaires et gingivaux, etc... globalement désigné par PFS (Syndrome Post-Finastéride). Le finastéride étant par nature un perturbateur endocrinien (et classé comme tel par l’OMS), leur liste est longue, les effets peuvent être violents. Une étude a montré que sur les 20 principaux médicaments responsables de dysfonctionnement érectile, le finastéride réunit à lui seul 43% des déclarations.
Quelles devraient être les prochaines étapes de travail avec les autorités sanitaires ?
Les prescripteurs doivent être mieux informés sur le mode d’action du finastéride, en vue d'une meilleure éducation du patient avant le traitement ainsi que la proposition de thérapies alternatives. Ce dossier représentant une avancée non négligeable doit être largement diffusé. Sa seule mise en ligne ne suffit pas, il ne permettra de limiter le nombre de nouvelles victimes que s’il est activement « poussé » vers tous les professionnels de santé concernés : prescripteurs, pharmaciens, spécialistes.
Il convient également de se pencher sérieusement sur le sort des personnes frappées par les effets indésirables afin de leur permettre de retrouver une vie normale. Un état complet de la santé du patient doit être réalisé. Il est urgent que des équipes pluridisciplinaires examinent sérieusement la nature des effets secondaires rencontrés, caractérise les mécanismes physiopathologiques sous-jacents, regardent attentivement les protocoles déjà proposés à ce jour et réfléchissent à de nouvelles modalités de prise en charge. Les études indépendantes doivent être davantage examinées et prises en compte. Soulignons que la recherche sur les effets indésirables du finastéride pourrait être conduite en parallèle avec celle sur les effets secondaires des antidépresseurs et de l’isotrétinoïne qui présentent de nombreuses similitudes.
Les plaintes des patients doivent être entendues et considérées. Il n’est plus possible que, trop souvent encore, l’une des seules réponses aux maux des victimes soit des hospitalisations en hôpital psychiatrique, des prescriptions d’antidépresseurs, d’anxiolytiques et de somnifères qui peuvent aggraver leur état de santé et devraient n'être logiquement proposés, au besoin, que transitoirement et de manière très encadrée.