FINASTERIDE : LES AUTORITES SANITAIRES MISES EN CAUSE

La Lettre No 4 du 25 juillet 2018

L’actualité nous amène à émettre une 2ème Lettre en ce mois de juillet.

Sous le titre « Le Finastéride, ce médicament controversé que les autorités sanitaires continuent de défendre », le journal L’OBS fait paraître une enquête approfondie et très critique sur le processus de validation et de mise en marché par les autorités sanitaires (en France l’ANSM).

Extraits :

« les failles de la pharmacovigilance », « des essais cliniques truffés d’incertitudes »

« les informations de toxicité disponibles issues des essais cliniques sur le finastéride chez les hommes souffrant d'alopécie androgénique sont très limitées, de mauvaise qualité et semblent systématiquement biaisées”

Selon une épidémiologiste : « scruter des cas et les éliminer un par un parce qu’il manque des informations, ou parce qu’on ne voit pas pourquoi il y aurait un lien est une erreur fondamentale.”

« Les agences de sécurité du médicament française (ANSM) et européenne (EMA) et certains médecins présument que le finastéride n’est pas en cause. Ils ne savent pas s’il y a un lien entre les troubles et la substance, mais ils supposent qu’il n’y en a pas.

En cela, le cas du finastéride est exemplaire des failles du système de sécurité du médicament.

Un milieu où le doute bénéficie aux laboratoires, pas aux patients»

En effet « ce sont les industriels eux-mêmes qui doivent fournir aux autorités de santé les données qui pourraient nuire à leur produit »

« Dans le cas du 1 mg, impossible d’obtenir les documents relatifs aux essais cliniques auprès de l’ANSM malgré… six mois d’échanges ! »

La conclusion est sans appel : des professionnels de santé se prononcent « pour le retrait de ce médicament » .


La question doit être posée, nous la posons : combien de nouvelles victimes à venir alors que les risques sont aujourd’hui identifiés et que le finastéride continue à être prescrit ?


Article à lire sur le site de L’OBS ou sur notre page « Presse et médias »

Sylviane Mathieu

Présidente de l’AVFIN