Mayer Brezis, M.D., M.P.H.*
Professeur de médecine (émérite), Brown School of Public Health, Université hébraïque, Jérusalem, Israël, ancien directeur du Centre pour la qualité et la sécurité cliniques, Hadassah Medical Center.
Publié le 2 février 2023
Lien vers l’original en anglais :
" Le finastéride, qui inhibe la conversion de la testostérone en dihydrotestostérone, est largement utilisé pour lutter contre la chute des cheveux et l'hyperplasie de la prostate.
Les déclarations d’effets indésirables suggèrent de plus en plus que le finastéride peut causer la dépression, l'anxiété, la suicidalité et la dysfonction sexuelle, même après l'arrêt du traitement. D’un autre côté, certaines publications ont affirmé qu'il pourrait s'agir d'un effet nocebo d'un effet nocebo. Dans le présent document, nous analysons les rapports adressés à la FDA d'événements neuropsychiatriques liés au finastéride par rapport à des médicaments de contrôle, et démontrons des signaux de sécurité remarquablement disproportionnés pour le finastéride.
De plus, l'augmentation des réactions neuropsychiatriques au finastéride au cours de la dernière décennie coïncide avec une augmentation frappante des suicides signalés à la FDA en relation avec ce médicament.
En outre, les analyses via Google montrent un intérêt croissant pour le finastéride au cours des dernières années, y compris des inquiétudes concernant les effets secondaires. Étant donné que le le suicide n'a pas été associé à un effet nocebo, il semble probable que nous soyons confrontés à des effets négatifs réels et graves du finastéride sur l'humeur.
L'augmentation des signalements pourrait être liée à une meilleure prise de conscience et non à un effet nocebo. Les professionnels de la santé devraient être conscients de ces préoccupations et les partager avec les patients afin de leur permettre de prendre des décisions éclairées concernant leurs soins. "