La Newsletter SUDPTT59 Orange N° 89 septembre 2025
Grève et Blocage du 10 Septembre, SUD PTT s'engage pour une rentrée sociale militante
Le 10 septembre 2025, une mobilisation nationale est lancée pour exprimer notre colère face aux politiques gouvernementales actuelles. SUD PTT s'associe pleinement à ce mouvement, soutenant les initiatives en phase avec nos valeurs de justice sociale et de défense des services publics.
Pour permettre à chacun·e de s'inscrire dans la lutte, Solidaires à déposé un préavis dans les 3 secteurs de la fonction publique, les élu.e-s SUDPTT de DTSI, un préavis de grève reconductible couvrant la période du 1er septembre au 31 octobre 2025.
Ces préavis permettent d'offrir une flexibilité maximale aux salarié·e·s souhaitant participer aux actions de grève et de blocage.
Nous appelons à une mobilisation large et déterminée pour défendre nos droits et acquis sociaux. Ensemble, faisons entendre notre voix et imposons un arrêt immédiat des politiques d'austérité et de régression sociale.
Faire entendre notre voix dès le 10 septembre, c’est aussi préparer la journée intersyndicale du 18 septembre
Externaliser la DSI n’est pas moderniser : c’est démanteler.
Suite à la présentation en mai du dossier d’évolution des modèles opérationnels de la DSI, le projet a été soumis à la consultation des élus lors du CSE de juillet.
Pour rappel, sous couvert d’une soi-disant “transformation”, la Direction engage en réalité un vaste projet de démantèlement de la DSI, étalé sur 10 ans. Derrière le discours enjolivé, la logique est uniquement financière : réduire les coûts en externalisant massivement, au détriment des salariés et de la qualité du service.
Encore une fois, les salarié·es vont voir leur activité transférée vers les entreprises de services du numérique, tout en étant contraints d’accompagner eux-mêmes leur propre transfert, en livrant leurs expertises, leurs savoir-faire et leurs astuces accumulées au fil des années. C’est une véritable spoliation de compétences au profit de prestataires privés.
Certaines équipes seront dissoutes. Nombre de collègues seront forcés de se repositionner sur de nouvelles activités, parfois très éloignées de leur domicile, et pour certains, le télétravail à 100 % deviendra la seule “solution”. L’expertise indépendante commandée par les élus met en évidence de nombreux risques majeurs : isolement, difficultés d’intégration dans de nouvelles équipes, perte de repères et dégradation du collectif de travail.
Malgré les questions posées et les demandes d’informations répétées, la Direction persiste à avancer dans une opacité totale : aucune garantie sur la méthodologie, aucun calendrier fiable, flou total sur les transferts et les reconversions. Le résultat sera sans appel : une perte de sens généralisée, un climat d’instabilité chronique, un sentiment grandissant de lassitude, d’insécurité et de dévalorisation, aggravé par des mobilités forcées. Autant de facteurs qui constituent de véritables risques psychosociaux, pesant lourdement sur la santé mentale et « la qualité de vie au travail » des salarié·es.
Ce projet, loin d’être une “évolution”, il s’inscrit dans la continuité de la politique destructrice imposée par C. Heydemann et ses prédécesseurs : sacrifier l’avenir des salarié·es sur l’autel de la rentabilité immédiate et des profits boursiers.
Externalisation, casse des collectifs, risques psychosociaux accrus : SUD refuse de cautionner cette logique et a voté contre ce projet.
CSSCT annulée : la santé au travail sacrifiée !
La direction a décidé d’annuler la CSSCT des DOR prévue en septembre, sous prétexte qu’il n’y aurait pas de sujets à aborder. Un tel argument est une insulte à la réalité vécue par les salariés : jamais nous n’avons eu autant de sujets à traiter !
Pour SUD, cette CSSCT aurait pu servir à dresser un véritable bilan des visites de sites et des nombreux points remontés par les membres de la commission, à analyser les accidents du travail, à réfléchir à l’amélioration des conditions de travail dégradées par les réorganisations à répétition et les mutualisations, à débattre des conséquences du recours excessif à la sous-traitance qui fragilise la qualité de service et met en danger la sécurité des travailleurs, et à aborder bien d’autres problématiques que nous voyons chaque jour sur le terrain.
Ce qui manque aujourd’hui, ce ne sont pas les sujets, mais bien la volonté de la direction d’écouter, de reconnaître les alertes et de prendre en compte la parole des salariés. En annulant cette instance, la direction nie la mission même de la CSSCT, qui est de protéger la santé et la sécurité au travail, et envoie un signal inquiétant : les risques et difficultés vécus par les salariés sont relégués au second plan.
Pour SUD, ce mépris est inacceptable, et nous continuerons à porter la voix des salariés, à exiger des bilans, à dénoncer les manquements et à défendre sans relâche la santé et la dignité au travail.
Le bilan social 2024
Le bilan social 2024 a été communiqué aux organisations syndicales, conformément à l’obligation légale. Ce document fournit une photographie complète de la vie de l’entreprise : sociologie de l’effectif, temps de travail, classifications des salariés, formations, rémunérations, ainsi que les maladies professionnelles et accidents du travail au sein de la DTSI.
Nous avons choisi de mettre en lumière la question des accidents du travail, afin d’attirer l’attention sur leur fréquence:
Les chiffres 2024 à la DTSI sont particulièrement inquiétants . Au lieu de s’améliorer, la situation se détériore:
Le taux de fréquence a plus que doublé (+116 %), le taux de gravité bondit de +80 %, signe que les accidents sont non seulement plus nombreux mais aussi plus sérieux. Le nombre d’accidents avec arrêt explose : +110 % en un an!
Même les maladies professionnelles, absentes jusque-là, apparaissent brutalement : 4 cas reconnus en 2024.
La direction aime brandir l’augmentation des formations santé-sécurité (+19 % entre 2023 et 2024). Mais les faits sont têtus : plus de formations, mais deux fois plus d’accidents. La conclusion est simple : ces formations ne correspondent plus aux risques réels rencontrés par les salarié·es. C’est du chiffre pour les bilans, pas de la prévention pour protéger les travailleurs.
Dans le même temps, le nombre de Commissions Santé Sécurité Conditions de Travail recule de 30 % depuis 2022, et les réunions diminuent également (–10 %). Moins de discussions sur nos conditions de travail, moins d’écoute des remontées du terrain… et plus d’accidents. Faut-il vraiment s’en étonner ?
La direction ne peut plus se contenter de communications creuses et d'e-learning, l'entreprise doit assumer sa responsabilité et agir immédiatement,
A SUD nous exigeons un plan d’action concret pour réduire drastiquement les accidents. Des formations adaptées aux risques réels, conçues avec celles et ceux qui travaillent sur le terrain et le renforcement des instances santé-sécurité, pas leur affaiblissement.
Un pas de plus vers la casse sociale et la perte de souveraineté
Au CSE d’août, a direction a consulté les élu-es sur le projet de rapprochement des équipes des domaines Signalisation (2G/3G/4G/5G) et SDM (base abonnés mobiles), ainsi que le transfert de l’exploitation courante de la signalisation vers l'entité NSSO (Network and Shared Services Operations) d'Orange Innovation, basée en Roumanie et en Pologne.
Le rapprochement forcé des N2 et N3 va bouleverser les identités professionnelles, accroître la charge de travail et imposer de nouvelles contraintes, sans aucune reconnaissance ni perspective. Le projet de transfert de la signalisation vers la Roumanie et la Pologne, lui, illustre une fois de plus la stratégie de délocalisation d’Orange, qui choisit d’accroître ses profits en détruisant des emplois qualifiés en France et en méprisant à la fois ses salariés et l’intérêt commun.
Ces projets, touchant bon nombre de collègues, efface des années de savoir-faire et d’engagement au service des réseaux français. Ils accentuent la perte de repères professionnels, dégrade la qualité du collectif de travail et fait peser de nouveaux risques psychosociaux.
Au-delà de l’impact humain, ce choix met en danger la qualité de service et la souveraineté numérique nationale en transférant une activité stratégique vers l’étranger. Il fragilise l’image d’Orange en tant qu’employeur et alimente un climat d’insécurité et de démotivation.
Pour SUD, en faisant passer la logique financière avant l’humain, la direction condamne ce qui a toujours fait la force d’Orange : l’expertise de ses salariés et les collectifs de travail
La Newsletter SUDPTT59 Orange N° 88 juin 2025
Orange prépare une nouvelle réorganisation : « Regain »… ou rechute ?
La direction d’Orange a prévu de présenter aux organisations syndicales les grandes lignes d’un nouveau projet de réorganisation baptisé « Regain ». Officiellement, il s’agit de « simplifier les modes de fonctionnement » et de renforcer la compétitivité. En réalité, c’est surtout une nouvelle vague de réorganisation qui va s’abattre sur des équipes déjà fragilisées par des années de restructurations successives.
Ce plan concerne 12 des 17 directions d’Orange France, soit une large part de l’entreprise : commercial, technique, relation client, finance, RH, stratégie… En clair, peu de métiers seront épargnés. Les collègues n’ont même plus le temps de s’adapter à une organisation que la suivante leur tombe dessus. Comment construire des repères, stabiliser des collectifs, trouver du sens au travail dans ce tourbillon permanent ?
Officiellement, la direction affirme que « Regain » n’entraînera ni suppressions de postes ni délocalisations. Même si on en doute, le mal est ailleurs. En février, l'enquête SECAFI révélait déjà une situation alarmante : stress, perte de sens, épuisement professionnel, dans de nombreuses équipes. Mais Orange semble un nouvelle fois s’en moquer royalement, poursuivant son agenda comme si de rien n’était. Peu importent les alertes, les signaux ou les souffrances exprimées : la direction fait comme si tout allait bien, niant l’évidence d’un malaise profond qu’elle contribue à aggraver
Ces réorganisations en chaîne ne sont pas neutres. Elles usent, elles déstabilisent, elles cassent les collectifs.
Le souvenir des années noires n’a pas disparu. Et pourtant, les mêmes méthodes continuent : changement sans concertation réelle, logique financière court-termiste, et communication bien rodée.
Le terme même de « Regain » est cynique. Regain de quoi ? D’énergie ? De profits ? Certainement pas de sérénité pour les salariés. Il s’agit une fois de plus d’une opération qui, sous couvert de « simplification », vise à poursuivre une stratégie d’économies et de restructuration permanente, sans prendre en compte l'impact sur les collegues.
Pour SUD, ce dont Orange a besoin aujourd’hui, ce n’est pas d’une énième réorganisation, mais d’un temps de respiration, comme ils disent, d’une stabilisation, et surtout d’un projet collectif fondé sur le respect des métiers, des collectifs et du vécu des salariés.
SUD dénoncera et combattra tout projet ayant pour effet, volontaire ou non, de dégrader l’emploi, les conditions de travail, le bien-être des salariés.
Rapport annuel d’activité des Médecins du travail, Médecins et élues, même diagnostic
Lors du Comité Social et Économique de mai, les médecins du travail ont présenté leur rapport annuel d'activité qui dresse un tableau sans appel : les conditions de travail se dégradent toujours plus, et les effets sur la santé mentale et physique des salariés sont de plus en plus marqués. Ce constat, devenu malheureusement habituel, fait écho aux alertes que SUD porte depuis nombreuses années.
Une politique immobilière qui alimente un climat d’instabilité et accentue le fossé entre les décisions prises par la direction et la réalité vécue sur le terrain, le manque d’investissements dans les environnements de travail, les réorganisations à répétition, les déménagements imposés, une densité de postes de travail sur certains sites insuffisants : parfois moins de six bureaux pour dix salariés. Résultat : les équipes sont éclatées, les collectifs se disloquent, et un sentiment d’isolement grandit.
Pour beaucoup, ces réorganisations n’ont ni logique, ni lisibilité. Elles nourrissent un sentiment de perte de sens, de qualité empêchée, et une souffrance silencieuse, À cela s’ajoute une inquiétude croissante face à l’automatisation, à l’externalisation des compétences et à la disparition progressive des savoir-faire internes. l’avenir déjà incertain risque de s’aggraver.
Ce que les médecins du travail affirment aujourd’hui, SUD le crie depuis des années. Les alertes se succèdent, les constats s’accumulent, mais la direction persiste à détourner le regard. Combien de collègues épuisés, de détresses ignorées, de gestes irréparables faudra-t-il encore pour qu’Orange prenne enfin ses responsabilités ?
Les risques psychosociaux ne sont pas une fatalité : ils sont le fruit d’une organisation du travail toxique, il est temps que la direction cesse les belles paroles et passe aux actes. Le mépris, ça suffit !
Pour qui bosse-t-on réellement ?
Le 21 mai dernier, lors de l’Assemblée Générale des actionnaires d’Orange, le verdict est tombé : 0,75 € de dividende par action ont été validés, soit plus d’un milliard d’euros redistribués aux actionnaires. Une pluie d’or pour les spéculateurs, pendant que les salariés, eux, se contentent de quelques miettes.
Et qui profite le plus de ce pactole ? Des fonds d’investissement rapaces comme BlackRock, Vanguard ou Norges Bank, mais aussi l’État et Bpifrance, bien contents de se s’engraisser grâce a nos efforts quotidiens.
Pendant ce temps, la direction bloque les salaires, avec un budget famélique à répartir sur des dizaines de milliers de salariés. Une aumône insultante, quand on sait que les dividendes versés dépassent les 1 000 millions d’euros.
Et au sommet de la pyramide, Christel Heydemann, la directrice générale, donne l’exemple... du gavage. Avec un salaire fixe de 900 000 € par an, une part variable pouvant atteindre 1 350 000 €, et 70 000 actions gratuites en prime, elle peut toucher jusqu’à 2,25 millions d’euros par an, soit 187 500 € par mois.
Pendant ce temps, le salaire médian d’un·e salarié·e DBis est de 3 984 € brut par mois. En clair : elle touche en un mois ce que vous gagnez en près de 5 ans. Voilà la réalité du partage des richesses chez Orange.
Cette dernière assemblée générale traduit son manque de considération profond pour celles et ceux qui font vivre l’entreprise au quotidien.
Elle illustre une logique simple : récompenser la finance, mépriser le travail.
A SUD, nous exigeons : Un véritable partage de la richesse produite, des augmentations générales à la hauteur de l’inflation et des efforts fournis, des moyens pour améliorer nos conditions de travail, la fin du gavage des actionnaires et la mise sous contrôle des rémunérations des dirigeants.
Réorganisations des activités Data et Intelligence Artificielle : la DTSI préfère les tribunaux au dialogue
Lors du Comité Social et Économique de mai, la direction de la DTSI a présenté un projet intitulé « évolution de l’organisation de la data et de l’intelligence artificielle à la Direction Technique Orange France ». Derrière les mots-clés à la mode « optimisation », « mutualisation », « professionnalisation » se cache une réalité bien connue : celle des réorganisations à marche forcée, avec leurs lots d’impacts sur les conditions de travail, la charge mentale et les collectifs.
Face à l’ampleur des enjeux, le CSE a décidé de recourir à une expertise indépendante, confiée au cabinet SECAFI, afin d’évaluer :
Les effets de la réorganisation sur les conditions de travail,
Les impacts sur la charge de travail individuelle et collective,
Les risques psychosociaux induits,
La pertinence des mesures d’accompagnement,
Et enfin, les conséquences en matière d’emploi, notamment du fait du recours croissant à l’intelligence artificielle.
Une démarche parfaitement légitime, prévue par le Code du Travail, lorsqu’un projet modifie significativement l’organisation du travail et les équilibres humains d’un service.
Mais plutôt que de répondre aux préoccupations des élus et de permettre une analyse sereine et objective du projet, la direction de la DTSI a fait un tout autre choix : assigner le CSE en justice pour contester la résolution et bloquer le recours au cabinet d’expertise.
Autrement dit, plutôt que de dialoguer, la direction attaque.
Ce recours au tribunal est une nouvelle offensive contre les droits des représentants du personnel, une tentative d’empêcher l’exercice du droit à expertise, pourtant essentiel pour garantir une information claire, une consultation éclairée, et une défense des salariés fondée sur des faits.
C’est aussi un signal inquiétant : la direction n’assume pas les conséquences sociales de ses réorganisations, ni la responsabilité des risques humains qu’elles engendrent.
SUD, Nous refusons les projets opaques, pilotés sans transparence ni concertation.
Nous exigeons :La levée immédiate de la procédure judiciaire contre le CSE. Une concertation réelle sur les impacts humains des projets liés à la data et à l’IA.
ASC : Prestations en baisse, trésorerie en hausse
Le bilan comptable des Activités Sociales et Culturelles (ASC) a été présenté lors du CSE de juin. Et le constat est sans appel : les comptes sont largement excédentaires. Malgré les multiples alertes émises ces derniers mois, les coupes budgétaires, les restrictions imposées et les choix contestables de gestion, il s’avère que les finances des ASC sont non seulement saines, mais excèdent largement les besoins affichés.
Alors pourquoi cette politique d’austérité ? Pourquoi tant de restrictions sur les aides aux familles fragilisées, les prestations, les activités culturelles, les aides aux vacances ou les événements, alors que les moyens sont bel et bien là ?
Le bureau du CSE a choisi de resserrer drastiquement les budgets, invoquant un discours de rigueur, voire de "bonne gestion". Mais face aux chiffres, ce discours ne tient pas une seconde.
Les collègues subissent les conséquences de décisions prises au nom d’une rigueur sans fondement, pendant que les excédents s’accumulent dans les caisses.
Certes, il est sain d’avoir une réserve de fonctionnement, par souci de prévoyance. Mais les ASC n’ont pas vocation à constituer une cagnotte dormante. L’argent des ASC appartient aux salariés, il doit être utilisé dans leur intérêt, et non thésaurisé pour on ne sait quel "plus tard" ou hypothétique imprévu.
Finalement, ce fameux "plus tard" ne renverrait-il pas aux prochaines élections ? Et distribuer quelques avantages de dernière minute en espérant gagner des voix ?
Cette situation est d’autant plus choquante que les ASC sont un droit collectif, un levier d’égalité, de cohésion, d’accès à la culture, au sport, aux loisirs. Ce sont des outils qui nous permettent des moments de respiration dans nos vies professionnelles chargées.
À SUD, nous exigeons la fin immédiate de cette austérité injustifiée, la réaffectation sans délai des excédents accumulés, ainsi qu’une compensation pour les collègues lésés durant le premier semestre. Une gestion transparente et démocratique des ASC, fondée sur une redistribution équitable, pas sur des stratégies électoralistes.
Projet immobilier Massalia, un chantier à rallonge, un échec annoncé
Depuis le lancement du projet immobilier Marseille Massalia, SUD n’a cessé d’alerter sur les dangers d’un regroupement imposé à Saint-Mauront. Aujourd’hui, les faits parlent d’eux-mêmes : ce projet est un échec. Initialement prévu pour le printemps 2024, le chantier accumule retards et dysfonctionnements. Ce bâtiment censé être « comme neuf » révèle au contraire une série de problèmes : sanitaires, techniques et de sécurité qui dégradent lourdement les conditions de travail et la qualité de vie des salariés.
Ce qui devait être une rénovation ambitieuse s’est transformée en un catalogue de mauvaises surprises : problèmes d’étanchéité, punaises de lit, puces, rongeurs, présence d’amiante, câblages non détectés qui freinent l’avancement, manque de stationnement, sols glissants, nuisances sonores, restauration sous-dimensionnée… Le site cumule les défauts et les risques.
L’organisation en "flex office", pourtant largement remise en cause par les professionnels de santé, continue d’être imposée, sans tenir compte des réalités du terrain. Et pendant que les salariés subissent, la facture explose : le projet a déjà dépassé le budget initial de 2,9 millions d’euros sans compter les travaux encore à venir.
Changer le nom de Saint-Mauront en "Massalia" n’effacera ni les erreurs, ni le gaspillage, ni le manque de respect pour les travailleurs. C’est un échec coûteux, et profondément inquiétant.
La Newsletter SUDPTT59 Orange N° 87 mai 2025
Direction du Système d'Information, modernisation ou liquidation sociale ?
Sous le prétexte d’une nécessaire adaptation aux « technologies émergentes ». Une transformation majeure se prépare à la DSI. Une réorganisation longue, brutale aux conséquences profondes. Un plan méthodique d’externalisation, de suppression d’emplois et d' activités stratégiques (IA, Cloud, 5G…) transférées à des entreprises de services du numérique.
Selon la chefferie de projet, les conséquences sont déjà chiffrées : un tiers des salariés changerait d’activité, parfois sans lien avec leurs compétences actuelles, un tiers resterait pour gérer les relations avec les partenaires externes, et un tiers serait en fin de parcours professionnel au terme de cette transformation.
Tout est planifié, sauf… l’essentiel : l’impact sur les femmes et les hommes. Derrière ces pourcentages, ce sont des parcours professionnels bouleversés, des expertises balayées, des collègues contraints de transmettre leur savoir-faire à des prestataires, avant de devoir eux-mêmes se réinventer dans l’urgence, souvent à contrecœur.
En transférant la valeur ajoutée et la maîtrise technique à l’extérieur, Orange va voir disparaître des compétences clés, patiemment construites au fil des années, grâce à l’engagement quotidien des salariés.
Ce démantèlement progressif, va profondément reconfigurer les métiers de la DSI. Nos collègues, dépossédés de leur expertise, seront relégués à de simples fonctions de pilotage ou de supervision, loin du cœur des activités qu’ils ont contribué à bâtir.
Le dossier sera soumis à consultation au CSE de juin, à SUD nous attendons une communication claire, des garanties sur les parcours professionnels, et surtout, un vrai débat sur le recours massif à l’externalisation, l’identité professionnelle et les collectifs de travail.
Pour SUD la modernisation ne doit pas être un alibi pour brader l’humain.
Lire : L'Expression SUD Le dossier est disponible sur demande ICI
Genre et santé au travail : Orange doit ouvrir les yeux
Depuis 2014, la prise en compte du sexe et du genre dans l’évaluation des risques professionnels est une obligation légale.
Pourtant, il aura fallu des années d’interpellations syndicales pour que cette réalité commence (enfin) à être prise au sérieux par la direction. Grâce aux interventions répétées de SUD, la question du DUERP genré a été remise sur la table.
Et si les avancées restent timides, des premiers pas ont été franchis, mais on est encore loin du compte. Pour SUD, il est temps de passer à l’action : évaluer réellement les risques pour toutes et tous, intégrer la question du genre à toutes les étapes de prévention, et mettre fin aux angles morts des politiques de santé au travail.
lire dans notre tract : pourquoi un DUERP genré est indispensable
Orange liquide sa filiale Océan
Encore une fois, Orange vend. Encore une fois, ce sont les salariés qui trinquent. Le 30 avril 2025, Orange Business a annoncé être entré en négociation exclusive avec le groupe germano-suisse Shiftmove pour se débarrasser d’Océan, sa filiale spécialisée dans la gestion de flottes de véhicules. Une entreprise de 170 salariés, répartis entre Saint-Denis, Aix-en-Provence et plusieurs implantations internationales, que le groupe avait fièrement rachetée en 2015 pour développer son activité B2B autour des objets connectés.
Océan vient allonger la longue liste de cessions des filliales, toutes vendues, toutes sacrifiées. Et toujours avec le même refrain hypocrite : "se recentrer sur le cœur de métier".
Comprenez : on supprime, on vend, on externalise, on licencie tant que ça rassure les marchés.
Orange se déleste méthodiquement de tout ce qui n’assure pas des marges à deux chiffres, au mépris de l’innovation, de la cohérence industrielle et sociale. Chaque cession est un coup de canif dans le pacte social du groupe. Orange est devenu un fond de pension déguisé, où les actionnaires dictent leur loi. Où la seule valeur qui compte, c’est celle de l’action en Bourse. Et tant pis pour les salariés. Tant pis pour les territoires. Tant pis pour les engagements RSE.
Pour SUD c'est intolérable, une entreprise publique à l’origine, qui continue de bénéficier d’un capital étatique, ne peut pas impunément jouer les apprentis financiers en massacrant les emploies et ses propres filiales !
Arrêt maladie pour les fonctionnaires d'Orange
À partir du 1er mars 2025, la loi de Finances révise les conditions d’indemnisation des congés maladie pour les fonctionnaires, y compris ceux d’Orange : la rémunération sera désormais limitée à 90 % du traitement durant les trois premiers mois, contre 100 % auparavant.
Par relevé de décision, Orange décide de prendre en charge les 10% sur les 45 premiers jours, maintenant ainsi la rémunération nette du fonctionnaire. A partir du 46ième jour le relai est pris par le régime collectif obligatoire de prévoyance selon les conditions du contrat.
Orange aurait sans doute pu compenser cette mesure discriminatoire en totalité puisque les fonctionnaires ne représentent plus que 14 000 actifs sur l’ensemble du personnel.
Durant la commission de suivi de l’accord Prévoyance, il a bien été précisé par la direction que cette décision ne présageait en rien des évolutions législatives à venir et de l’application qu’Orange en feraient…
Accéder au relevé de décision ICI
Le 5 juin : toutes et tous en grève !
Pour nos retraites, contre les licenciements, contre la casse sociale à Orange !
La journée de grève du 5 juin est une occasion essentielle de faire entendre notre voix. Partout en France, les travailleurs se mobilisent pour défendre nos retraites et refuser les plans de licenciements qui se multiplient dans de nombreux secteurs.
Chez Orange, cette mobilisation prend tout son sens : la politique de réduction massive des effectifs continue, avec des milliers de suppressions de postes sous couvert de « réorganisations » ou de départs non remplacés. Les conditions de travail se dégradent, la charge s’intensifie, pendant que l’entreprise poursuit sa logique financière au détriment de l’humain.
Le 5 juin, faisons bloc pour dire non à la précarisation de nos fins de carrière, non à l’affaiblissement de nos droits sociaux, et non à la casse de l’emploi chez Orange.
ASC DTSI, pourquoi tant de haine ?
Depuis plusieurs mois, nous constatons une série de décisions prises par le bureau des Activités Sociales et Culturelles qui vont à l’encontre des valeurs de solidarité que nous portons.
Avec la politique instaurée sans concertation du bureau des ASC, ce sont désormais les familles monoparentales et personnes (ou ayant droit) en situation de handicap qui sont directement visées.
SUD refuse cette logique de tri social, cette pratique instaure une inégalité de traitement injuste et discriminante qu'il nous est impossible de cautionner .
Lire notre tract : La CASA DE PAPEL
Orange Afrique et Moyen-Orient, un développement sous tutelle
Le marché télécoms français est saturé, peu rentable, régulé. Alors Orange regarde ailleurs, et notamment vers l’Afrique et le Moyen-Orient, vue comme un nouvel eldorado, un gisement de profits à exploiter. Le satellite devient l’outil idéal pour connecter, tracer, vendre sans avoir à investir massivement dans des infrastructures locales ou des compétences durables.
En mars 2025, Orange Afrique et Moyen-Orient (OMEA) annonçait un partenariat pluriannuel avec Eutelsat, pour « réduire la fracture numérique » dans les zones isolées. Derrière les discours vertueux, il faut bien voir ce qu’est cette opération : une ouverture de marché pour Orange, à grande échelle.
Le 4 mai 2025, on apprend la nomination de Jean-François Fallacher, ex-directeur général d’Orange France, au poste de Directeur Général d’Eutelsat. Une annonce qui tombe juste après la signature du partenariat. Une coïncidence ? Il est permis d’en douter.
Avec Fallacher à la tête d’Eutelsat, Orange aura un ex dirigeant à la manœuvre. Un dirigeant qui connaît les rouages de la maison, les objectifs commerciaux, et qui pourra aligner les intérêts d’Eutelsat sur ceux d’Orange. Une manière discrète mais efficace de verrouiller une stratégie industrielle au profit d’un seul acteur, sur un marché en pleine expansion.
Ce qui se joue ici, c’est un néocolonialisme 2.0, où les grandes entreprises européennes imposent leurs solutions, leurs dirigeants et leurs réseaux, sans jamais véritablement intégrer les populations locales dans la réflexion ou la gouvernance. On leur vend du « développement numérique », mais sans droits sociaux, sans infrastructures durables, sans réelle souveraineté technologique.
La mainmise sur les communications, les données, la connectivité, devient un instrument de contrôle, une nouvelle forme de dépendance, tout cela au profit des seuls actionnaires d’Orange et d’Eutelsat.
A SUD, nous dénonçons l'enchevêtrement opaque des intérêts privés au détriment des populations locales. La logique coloniale, qui voit dans chaque territoire un marché plutôt qu’un partenaire.
Pour SUD, le numérique n’est pas un droit si son accès repose sur des logiques de prédation. Orange doit rendre des comptes aux peuples qu’elle prétend connecter.
Inapte, donc invisible ?
Au point n°7 du CSE d’avril, la situation d’une collègue laissée sans poste ni perspective pendant plus d’un an. Après deux mois d’arrêt maladie, elle est déclarée inapte à son poste en décembre 2023. Et ensuite ? Rien. Aucun vrai accompagnement. Un long silence. Et ce, malgré l’obligation légale de l’employeur de reclasser un salarié déclaré inapte (L1226-2 du Code du travail). Cette inaction n’est pas seulement inhumaine, elle est aussi illégale. Pendant 16 mois, notre collègue est restée sans nouvelle affectation, sans mission, sans visibilité. Juste rémunérée, a fini par répondre la direction, comme si cela suffisait à compenser l’abandon.
Mais le vrai coût est ailleurs :
dans le ressenti, dans ce que cela signifie pour une personne investie depuis des années dans son travail. Dans ce que ça fait de ne plus exister professionnellement, de se sentir invisible, dépossédée de son utilité, de son rôle, de sa dignité.
Le message perçu était brutal :
« Tu n’es plus utile. On ne sait pas quoi faire de toi. »
Pour SUD, c’est la violence froide d’un système RH, qui laisse pourrir les situations plutôt que d’accompagner dignement les salariés, le choix de la mise au placard.
Après 16 mois, des propositions de postes, validées en CSE, ont été faites à notre collègue. Des postes qui, nous l’espérons, lui permettront de retrouver un métier, un collectif, un sentiment d’appartenance, et surtout du respect.
Lire notre fiche n°32 : l'inaptitude et ses conséquences en 6 questions
Amundi, nos placements ne doivent pas financer l’inacceptable !
En 2024, Amundi, gestionnaire de l’épargne salariale chez Orange a investi 2,84 millions d’euros dans Elbit Systems, un géant israélien de l’armement. Cette entreprise fournit des drones, des munitions, des systèmes de surveillance massivement utilisés par l’armée israélienne à Gaza. Des armes qui ont contribué à des bombardements meurtriers sur des populations civiles, dénoncés par de nombreuses ONG comme des violations du droit international.
Que cela signifie concrètement ?
Que l’épargne des salariés d’Orange, issue de notre intéressement et de notre participation, peut aujourd’hui financer des outils de guerre. Que nous sommes pris en otage dans des investissements qui contredisent nos valeurs les plus fondamentales : respect de la vie humaine, paix, justice.
Orange ne peut pas ignorer cette réalité. En continuant à faire appel à Amundi sans conditions éthiques strictes, l’entreprise couvre des placements toxiques. Et met chaque salarié dans une situation intenable : comment accepter que l’argent de notre travail serve à alimenter des conflits ?
Le cynisme des marchés financiers ne peut pas tout justifier.
A SUD nous exigeons : une transparence totale sur les placements réalisés avec notre épargne, la sortie immédiate des fonds investis dans l’industrie de l’armement, en particulier ceux liés à des conflits en cours et la création de fonds éthiques, respectueux des droits humains.
Plus d'info ICI
La Newsletter SUDPTT59 Orange N° 86 avril 2025
Discipline : des sanctions en hausse, des effectifs en baisse… cherchez l’erreur !
En 2024, ce sont 165 dossiers qui ont été présentés devant les Commissions Paritaires à Orange, dont 161 concernaient des procédures disciplinaires. Autrement dit, la quasi-totalité des commissions CAP (pour les fonctionnaires) et CCP (pour les salariés de droit privé) est désormais monopolisée par des affaires disciplinaires.
En CAP, on observe une hausse de 62,5 % du nombre de dossiers par rapport à l’année précédente. En CCP, l’augmentation est également marquée, avec +22,6 %.
Une question se pose : comment expliquer une telle flambée disciplinaire dans un contexte de réduction massif des effectifs ?
Plusieurs hypothèses peuvent être avancées.
D’une part, des managers sans cesse mis sous pression, challengés en permanence et sommés d’atteindre des objectifs toujours plus élevés avec moins de personnel, n’ont ni le temps ni les moyens de prévenir ou de gérer sereinement les tensions et difficultés au sein de leurs équipes. Ils préfèrent souvent passer la main aux ressources humaines, pour qui le dialogue, la médiation et la prévention passant souvent au second plan.
D’autre part, certaines formations internes ne sont pas neutres. "L’atelier Discipline pour les Managers", mis en place par l’entreprise, incite clairement les responsables à "ne pas hésiter à sanctionner". Ce type de message institutionnel encourage une gestion plus autoritaire, moins humaine des conflits.
Pour SUD, cette évolution est particulièrement inquiétante. Elle révèle, comme la dernière enquête CNPS, un climat social tendu, un management de plus en plus vertical et une déshumanisation des relations de travail.
A SUD, nous continuerons à porter une autre vision : celle du respect des salariés, du dialogue, de la prévention des conflits, et d’un management qui écoute avant de punir.
Lire notre tract, CAP CCP une parodie de procès: ICI
À garder en tête !
Face aux directives de l’entreprise, il est important de rappeler un point essentiel :
Orange recommande à ses managers de ne rien écrire si ils envisagent une mesure disciplinaire, car certains juges considèrent qu’un simple rappel à l’ordre constitue déjà une sanction.(Jurisprudence)
Notre conseil : Tracez systématiquement par écrit tout échange avec votre hiérarchie en cas de désaccord, de reproche ou recadrage : un mail, un compte rendu, une synthèse après un entretien…
Et surtout, ne restez pas seul. En cas de doute ou de situation difficile, rapprochez-vous de vos représentants du personnel
Des mots creux, des applaudissements honteux
Le CSE de fin mars a été l’occasion pour Anne Champeaux, nouvelle présidente du CSE de la DTSI, de se présenter aux élus et de livrer sa vision du dialogue social a DTSI.
Sans surprise, son intervention était truffée de formules bien rodées : écoute, respect mutuel, talents, confiance, le tout emballé dans un discours faussement bienveillant sur le dialogue, la qualité de vie et les conditions de travail
Mais derrière cette façade lisse et polie, pas un mot sur la souffrance réelle dans les équipes, pas un mot sur les réorganisations violentes, les suppressions de postes, pas un mot sur l’enquête CNPS, sur nos alertes ou celles des services de santé.
Et pourtant… ce discours de façade a été applaudi par une majorité d’élus. Oui, applaudi !
Ces applaudissements sont une insulte au syndicalisme, un affront aux salariés qui subissent chaque jour la brutalité d’une stratégie implacable. Ils valident un faux dialogue social qui ne sert qu’à habiller de mots doux des décisions déjà prises, des logiques comptables, et un mépris bien réel pour celles et ceux qui font tourner l’entreprise.
Chez SUD, nous ne tomberons jamais dans ce piège. Nous n’applaudissons pas les discours qui taisent l’essentiel. Nous refusons de cautionner un “dialogue social” où tout est dit, sauf la vérité, où l’on fait mine d’écouter mais où l’on n’interroge jamais la ligne imposée par la direction générale.
Tant que la politique de Christel Heydemann restera un tabou intouchable, ces discours bienveillants ne seront rien d’autre qu’une mascarade.
A SUD, nous continuerons, pour notre part, à dénoncer, à résister, et à porter la voix de celles et ceux qu’on préfère faire taire.
Les expertises se répètent, les drames aussi
Une fois de plus, c’est un drame humain qui ramène la question de l'organisation du travail et le traitement de collegues en difficultés chez Orange. A l’ordre du jour du CSE d'avril, le rapport d’expertise du cabinet SECAFI qui fait suite au suicide d’une collègue de la DTSI-V360.
Depuis plusieurs années, à chaque drame, à chaque suicide, la mécanique est rodée, une expertise est diligentée par les élus CSE (quand Orange ne les conteste pas devant les tribunaux), un cabinet indépendant enquête, livre ses conclusions, des préconisations sont formulées...… et puis, plus rien. Ou si peu.
Ce scénario, nous le connaissons trop bien. les préconisations reviennent de facon récurrentes :
Identifier les situations à risque en amont, faciliter les échanges salariés/RH, mobiliser les acteurs médicaux sociaux sur la prévention du suicide, rééquilibrer la charge de travail, retravailler certains dispositifs, humaniser le traitement RH . Autant de recommandations de bon sens, humaines, pertinentes, pragmatiques. Alors pourquoi ces préconisations sont-elles rarement entendues ?
On peut légitimement s’interroger sur l’intérêt réel que porte la direction à ces expertises. Est-ce un outil pour comprendre et changer ? Ou un simple réflexe administratif, pour faire taire l’émotion et enterrer la colère ?
Quand les mêmes constats reviennent, drame après drame, quand la direction refuse d'en tirer les enseignements, quand la direction minimise l'impact de l'organisation du travail chez Orange sur l'humain, c’est un choix politique. Un choix de maintenir le cap coûte que coûte. Un choix de rentabilité au mépris de la souffrance.
A SUD, Nous exigeons : Un engagement sincère auprès des collègues fragilisés et vulnérables, une prise en compte immédiate et contraignante des recommandations des expertises, une remise à plat des dispositifs d’alerte et d’accompagnement, un vrai dialogue social et un moratoire sur l’organisation du travail.
Et surtout : des actes. Pas des mots.
Tolosa, un projet immobilier et des salariés malmenés
Depuis le lancement du projet de regroupement des salariés de Blagnac sur le site de Tolosa, la communication de la direction se veut rassurante, bien huilée. On nous parle d’un projet « verrouillé », d’un calendrier « maîtrisé », et d’un accompagnement « bien pensé ».
Premier constat inquiétant : les « ambassadeurs des salariés », censés faire le lien entre les équipes et la direction, ne travaillent pas sur le site concerné, certains basés en région parisienne! Pire encore ces « ambassadeurs » sont majoritairement des managers, autrement dit des représentants de la hiérarchie. On est bien loin d’un dialogue sincère ou d’un relai objectif. Alors comment prétendre relayer les préoccupations des salariés quand on ne partage ni leur quotidien, ni leur environnement, ni leurs contraintes ?
Après des mois de réunions, une expertise menée par un cabinet externe, des dizaines de questions précises… on nous servait des réponses rassurantes : « On a l’habitude », « On sait faire », « Ce sera transparent pour les équipes ». On nous avait même garanti que certains salariés ne seraient pas impactés pendant les travaux.
Résultat : ces mêmes salariés découvrent qu’ils devront faire leurs cartons pour être déplacés dans des zones temporaires, voire placés plusieurs jours en télétravail imposé. Avec pour conséquence une dégradation non négligeable des conditions de travail et une désorganisation des collectifs.
En réalité, ce projet n’échappe pas à la règle : il est mené comme tant d’autres chez Orange, sans réelle écoute des salariés, sans prise en compte de leur vécu, de leurs besoins, de leurs alertes.
Les expertises, les échanges, les remontées du terrain ne sont là que pour donner l’illusion du dialogue. On impose d’en haut, on gère dans l’urgence, on minimise les impacts.
A SUD nous estimons que l’adhésion des salariées aux projets d'entreprise ne se décrète pas, elle se construit. Et cela passe par du respect, de l’écoute, de la transparence… pas par des décisions déjà bouclées sans les premiers concernés.
Couloirs, cafétérias, stress : bienvenue dans le flex office !
Le site d'information Basta! vient de publier un article sur les conséquences concrètes du flex office chez Orange. On y retrouve les témoignages de salariés contraints de travailler dans des couloirs, des cafétérias, ou de tourner en rond à la recherche d’un poste libre.
Cet article met en lumière sur ce que SUD alerte depuis des années,une politique imposée sans concertation, une dégradation des conditions de travail, une perte de repères pour les équipes et une logique de rentabilité camouflée derrière un discours « d’agilité » et de « modernité ».En donnant la parole aux salariés, cet article externalise l’envers du décor : la généralisation du dispositif sans aucun retour d’expérience et le quotidien de celles et ceux confrontés à un flex office déconnecté des réalités.
A SUD, nous continuerons à refuser le flex office imposé. Un vrai poste de travail, ce n’est pas un luxe. C’est un droit.
Lire l'article ICI
Nouvel accord handicap : de belles promesses…
La direction d’Orange vient de signer un nouvel accord handicap avec ses partenaires fidèles. Une fois encore, on nous sert de beaux objectifs : 4 % des recrutements en CDI et 2,6 % en CDD pour les personnes en situation de handicap, pour les trois prochaines années. C’est joli sur le papier. Mais la réalité est tout autre.
Cela fait plus de dix ans qu’Orange multiplie les engagements sans jamais les tenir. Les accords se succèdent, les chiffres s’affichent… mais sur le terrain, rien ne change. Les recrutements restent marginaux et l’inclusion réelle reste un vœu pieux.
Ce nouvel accord s’inscrit dans la continuité des précédents : aucun dispositif contraignant, aucun moyen renforcé, aucun contrôle indépendant digne de ce nom. Encore des promesses, encore des chiffres. Mais toujours pas d’engagements solides, de recrutements réels, ni de ressources concrètes pour accompagner, adapter, intégrer durablement.
Où sont les actes forts ? Où est la volonté de changer les choses en profondeur ?
Chez SUD, nous ne nous contenterons pas de ces accords de façade. Nous exigeons des moyens, une politique qui transforme les pratiques, des embauches, des mesures concrètes et un véritable plan d’inclusion à la hauteur des enjeux. Notre combat n'est pas pour la vitrine d'Orange, mais pour la dignité et les droits des personnes en situation de handicap. La justice sociale, voilà notre seule exigence.
La Newsletter SUDPTT59 Orange N° 85 mars 2025
Déclaration préalable SUD au CSEC de Mars en présence de Christel Heydemann
Lors de la présentation des orientations stratégiques d’Orange par Christel Heydemann, un constat s’impose : la direction poursuit une politique alignée sur les intérêts des actionnaires et des industriels, au détriment des salariés et du service public des télécoms.
Dans un contexte géopolitique marqué par une course effrénée à l’armement, une militarisation croissante de l’économie et une dépendance inquiétante aux GAFAM, Orange semble vouloir tirer profit de cette situation en jouant la carte des "champions européens". Mais à quel prix ? Quel impact sur les conditions de travail, la souveraineté numérique et la sécurité des données ?
Pendant ce temps, la casse sociale continue : mépris des instances représentatives du personnel, réorganisations incessantes, pressions managériales et absence totale de reconnaissance pour des milliers de salariés. À cela s’ajoute une culture d’entreprise toujours plus toxique, qui normalise la violence sociale, psychologique et les inégalités, comme en témoignent les récentes polémiques internes.
Nous exigeons des comptes et des actes concrets pour protéger les salariés et garantir un modèle d’entreprise au service de l’intérêt général, et non des logiques financières et sécuritaires.
Lire la déclaration préalable et les revendications de SUD adressées à Christel Heydemann au CSEC du 19 mars ICI
Le Rapport du Comité National de Prévention du Stress : Encore une Illusion de Prise en Charge du Mal-Être au Travail ?
Créé à l'initiative de SUD après la crise sociale de 2008 et rejoint par les autres syndicats, le Comité National de Prévention du Stress (CNPS) vient de rendre ses dernières conclusions.
Cette enquête constitue un véritable baromètre de la situation sociale au sein d'Orange. Elle doit servir d’outil d’analyse pour identifier les points critiques, mettre en lumière les problématiques rencontrées par les salariés et engager des actions d’amélioration concrètes.
Pourtant, depuis des années, au fil des enquêtes, les indicateurs se détériorent et les plans d'action successifs n’y changent rien.
Pire encore, en 2024 la direction a tenté d’évincer le cabinet agréé en essayant d'imposer BVA, un institut de sondage non agréé en santé et conditions de travail, pour ainsi contourner les indicateurs reconnus par le ministère du Travail.
Le rapport sera prochainement examiné par périmètre CSSCT. Cependant, l'expérience nous a montré que la direction ne remettra jamais en cause les décisions de Christel Heydemann et son obsession de la rentabilité, pourtant responsables d’une souffrance généralisée.
Plutôt que de questionner ces choix stratégiques, les RH et le service de prévention privilégieront des formations sur la "gestion de la charge de travail", "l'acceptation du changement" ou encore "l'adaptation aux réorganisations".
En d'autres termes, il s'agira d'apprendre à subir plutôt qu'à revendiquer de meilleures conditions.
Pour SUD, cette enquête ne doit pas être un simple outil de communication destiné à donner l’illusion que la direction d’Orange se préoccupe du bien-être de ses salariés.e
Quelques chiffres, avant une analyse fine par périmètre CSSCT.
32534 répondants, ce qui correspond a 55% du personnel vs 46,2 % en 2021.
68 % de répondants que les relations de travail se sont dégradées depuis 3ans.
44% disent recevoir des directives contradictoires.
41% trouvent qu'il est impossible d’appliquer les consignes.
97% pensent que les réorganisations vont s’accélérer.
67 % s'attendent à vivre des changement indésirables.
SUD ne restera pas spectateur, nous ne laisserons pas la direction détourner cette enquête pour masquer ses responsabilités.
La souffrance au travail n’est pas une fatalité, et nous continuerons à lutter avec vous pour défendre vos droits et votre dignité.
ASC, suppression du bonus location et spectacle vivant
Début 2024, le bureau du CSE (secrétaire et trésorier CFDT) a décidé d'augmenter le pack liberté de 100€ pour les QF de 5 à 10, de manière à récupérer leur cœur de cible pour les prochaines élections.
Cette mesure concernant 6907 ouvrants droits a naturellement créé un dépassement du budget prévisionnel de 690 000€
Ils crient à présent au loup, alertant sur le dépassement de budget ASC !
Pour corriger cette erreur, le bureau du CSE vient de supprimer purement et simplement, sans aucune concertation, les subventions du bonus location vacances et spectacle vivant.
Orange Roumanie victime d’une cyberattaque : SUD alerte sur les risques de l’externalisation
Il y a un an, SUD dénonçait la décision de la direction d’Orange de recourir à la sous-traitance interne en externalisant une partie des activités du CSRH vers Orange Roumanie. À l’époque, notre analyse portait principalement sur l’impact économique et les conséquences pour l’emploi en France. Nous mettions en avant l’écart salarial significatif entre les deux pays, avec un salaire moyen de 810 € nets en Roumanie. Mais aujourd’hui, un nouvel élément vient renforcer nos inquiétudes : la sécurité des données.
Le 24 février 2025, Orange a confirmé une cyberattaque ayant compromis une application de sa filiale roumaine. Le groupe de ransomware HellCat revendique le vol de 6,5 gigaoctets de données sensibles, incluant environ 380 000 adresses e-mail, du code source, des contrats, des factures, ainsi que des informations relatives aux clients et aux employés. Cette attaque met en lumière les risques liés à l’externalisation de nos données RH et stratégiques. Au-delà des enjeux économiques, c’est désormais la confidentialité et la protection des informations des salariés qui sont en péril. Qui a accès à nos données ? Quelles garanties avons-nous quant à leur sécurité ? Face à cette situation alarmante, les élus SUD au CSEC ont immédiatement demandé des comptes à la direction qui pour le moment ne souhaite pas répondre à nos questions.
L’externalisation à marche forcée et la recherche de gains à court terme ne doivent pas se faire au détriment des droits et de la sécurité des salariés.
SUD continue d’alerter et de défendre un modèle socialement responsable, garant de la protection des travailleurs et de leurs données.
NAO : une farce orchestrée par la direction et ses alliés.
Les Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) chez Orange viennent de s’achever, et sans surprise, la direction a une fois de plus imposé sa logique de division en misant sur les augmentations individuelles. Grâce aux partenaires du patronat, un accord a été signé, validant une politique salariale injuste qui oppose les salariés au lieu de renforcer une dynamique collective.
Pendant que nous devons nous contenter de miettes, les actionnaires, eux, continuent de se gaver : 1,9 milliard d’euros de dividendes. En parallèle, le budget des NAO plafonne à 64 millions, un montant dérisoire en comparaison.
Les 1 400 hauts cadres ne sont pas oubliés non plus, puisqu’ils se partageront 17 millions d’euros en stock-options.
Et que dire des 20 000 salariés qui attendent depuis plus de 10 ans une reconnaissance de leur travail ? Une fois de plus, ils sont laissés pour compte, ignorés par une direction qui préfère arroser les actionnaires plutôt que de récompenser celles et ceux qui font tourner l’entreprise au quotidien.
Ce simulacre de négociation montre une chose : la direction n’accordera jamais rien sans rapport de force. Les miettes distribuées ne sont pas une fatalité, elles sont le résultat d’un système où les intérêts des actionnaires passent avant ceux des salariés. Il est temps d’exiger une autre répartition des richesses que nous produisons.
Face à cette politique méprisante, nous devons nous organiser
Ne pas se résigner, mais lutter !
Notre tract ICI
GARDENS FUTURE : Une réorganisation déconnectée des réalités !
Ce projet de regroupement sur le site Orange Garden des collègues DTOF & DSI venant de Ménilmontant, Alleray, Bagnolet (Eastview) et Villejuif (Prisme) est une nouvelle preuve d’une stratégie déconnectée du quotidien des salariés et guidée avant tout par des logiques de rentabilité où les contraintes de l’immobilier dictent les conditions de travail, au lieu de s’adapter aux besoins des métiers et des équipes.
Garden Futur, comme beaucoup d’autres projets immobiliers, suscite de vives inquiétudes en raison de son impact sur les conditions de travail des salariés. Alors que 49 % des salariés se déclarent souvent fatigués et 47 % stressés, l'allongement considérable du temps de trajet, atteignant parfois plus de 3 heures par jour, va encore dégrader l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle et ne fera qu’amplifier ces risques psychosociaux.
SUD ne cesse de dénoncer cette stratégie immobilière qui va à l’encontre des engagements d’Orange en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises.
Par ailleurs, l’augmentation des déplacements entraîne une empreinte carbone plus importante, contredisant les ambitions environnementales affichées par l’entreprise. Ce projet illustre ainsi un décalage flagrant entre les discours et la réalité des décisions prises.
Pour les élus SUD il est inconcevable de valider ce projet présenté en consultation au CSE de février
La Direction doit entendre les inquiétudes des salariés et revoir totalement ce projet en tenant compte des réalités du terrain !
Nous exigeons : Une véritable concertation avec les salariés et leurs représentants. Des solutions alternatives pour réduire les impacts sur la mobilité, améliorer la qualité de vie au travail et des mesures d'accompagnement à la hauteur des contraintes imposées.
Congé hormonal : une consultation qui met en lumière un besoin d’adaptation
La consultation lancée par SUD sur l’impact de la vie hormonale sur la vie professionnelle au sein d’Orange est toujours en cours, et nous avons déjà reçu de nombreuses réponses. Loin d’être anecdotique, cette enquête révèle des besoins d’adaptation concrets ainsi que plusieurs freins qui pèsent sur la carrière et les conditions de travail des salariés concernés.
Pour rappel, le congé hormonal est une revendication portée par SUD visant à reconnaître les effets des variations hormonales (règles douloureuses, ménopause, parcours PMA, traitements hormonaux, etc.) sur la santé et la capacité à travailler. Il s’agit de permettre aux salariés d’accéder à un aménagement du temps de travail ou à des absences adaptées, sans pénalisation ni stigmatisation.
Les premiers retours confirment ce que nous dénonçons depuis longtemps : l’absence de reconnaissance de l’impact de la vie hormonale pousse de nombreuses personnes à s’adapter seules, sans soutien de l’employeur.
De nombreuses personnes doivent déjà s’organiser par elles-mêmes : certaines prennent des congés (JTL, RTT, congés payés), limitent leurs déplacements ou allègent leur charge de travail lorsque leur état le nécessite.
Le besoin d’adaptation est bien réel : selon les témoignages recueillis, plusieurs jours par an sont nécessaires pour mieux gérer ces périodes spécifiques.
Certains n’osent pas s’aménager du temps par crainte de la réaction de la hiérarchie, du jugement des collègues ou du risque de pénalisation professionnelle.
Des carrières impactées : certains salariés ont hésité à répondre à des opportunités professionnelles ou ont réduit leur temps de travail en raison de leur réalité hormonale ou procréative.
Nous poursuivons cette consultation sur l’ensemble des périmètres d’Orange afin d’appuyer nos revendications et d’exiger des mesures concrètes pour améliorer le bien-être au travail. Si vous ne l’avez pas encore fait, prenez quelques minutes pour nous faire part de votre témoignage !
Le sondage ICI
Notre tract ICI
La Newsletter SUDPTT59 Orange N° 84 Février 2025
TPS 2025, la porte est ouverte
C'est désormais officiel : Orange, grâce aux syndicats d'accompagnement, met en place un Plan Social pudiquement appelé "Temps Partiel Senior". L'objectif est clair : une priorité donnée à la réduction des coûts et de la masse salariale, au détriment des conditions de travail et des emplois durables.
Orange a su trouver 1,5 milliard d’euros pour financer ce plan de réduction des effectifs, une somme conséquente dédiée à la mise en œuvre du Temps Partiel Senior. Par contraste, des demandes modestes d'amélioration des conditions de travail, de quelques centaines d'euros, sont souvent refusées par la direction, montrant bien où se trouvent ses priorités : non pas l'amélioration du bien-être des salariés, mais la réduction des coûts au détriment de l'humain.
De nombreux collègues, épuisés par la charge de travail accumulée et écœurés par la gestion de l'entreprise, sont tentés d'adhérer à ce plan de réduction des effectifs. Certains, accablés par les pressions subies, se résignent déjà à fuir, malgré des conditions financières qui risquent de lourdement compromettre leur avenir.
Les vraies questions restent sans réponses claires : qu’en est-il du transfert des compétences ? Qui prendra en charge l'accompagnement des départs et la gestion des postes de travail réduits à 50 % ? Comment seront soutenus les collègues restants, qui devront faire face à une charge de travail accrue, voire insupportable ? La direction semble ignorer ces préoccupations essentielles. Aucune proposition concrète n'a été avancée pour alléger la charge quotidienne des collègues qui souhaitent rester ou qui ne peuvent partir, ni pour assurer la continuité des savoirs et compétences dans les équipes.
SUD s’insurge vigoureusement que ces enjeux cruciaux, qui touchent directement la pérennité des équipes et la qualité du travail, n'aient pas été mis au cœur des négociations. Une fois de plus, la direction montre son absence de considération pour les salariés, en privilégiant une logique purement comptable et destructrice d'emplois.
NAO : MEPRIS ET AUMÔNES POUR LES SALARIÉS, MILLIARD POUR LES ACTIONNAIRES !
Chaque année, la direction d’Orange nous sert la même comédie avec les Négociations Annuelles Obligatoires (NAO). Et chaque année, les salariés repartent avec des miettes pendant que les actionnaires se gavent. En 2024, c’était un budget de 49 millions d’euros pour les augmentations salariales contre en moyenne 1,8 milliard d’euros de dividendes pour les actionnaires ! Le mépris dans toute sa splendeur.
En guise de charité, pour 2025 la direction propose :
Augmentation collective : Pour les collegues fonctionnaires qui pour bon nombre d'entre eux n'ont pas eu de promotion depuis 10, voir 20 ans, ce sera 300 € brut annuel, le message de la direction est clair, cassez-vous !! Pour les salariés avec un SGB ≤ 33 000 € brut/an, ce sera 350 € brut annuel, Au-delà de ce seuil ? Rien, juste un merci.
Augmentations individuelles :
Pour les employés et agents de maîtrise de droit privé ils auront royalement droit à 1%, pour les cadres ce sera 1,6%, en moyenne.
La direction ose appeler ça des "revalorisations". En pleine inflation, avec une charge de travail qui explose et des effectifs qui fondent, elle nous impose encore cette année la diète salariale pendant que les actionnaires festoient sur notre dos !
Pendant ce temps, certains syndicats multiplient les communications, les sondages, les pétitions et autres danses du ventre pour se donner une illusion d’utilité. Mais les faits sont là : ces mêmes méthodes n’ont eu AUCUN effet ces dernières années sur la politique de rémunération d’Orange ! Croire encore que la direction cédera à la persuasion, c’est faire preuve de naïveté.
Face à un enjeu aussi crucial que les salaires, nous déplorons l’absence totale d’une intersyndicale combative. Cela donne l'impression que la défense des salariés passe au second plan, derrière des considérations plus personnelles.... Et pendant ce temps, la direction impose sa loi sans opposition forte.
Non contente de mépriser l’ensemble de ses salariés, Orange pourrait même saborder les mesures visant à réduire les inégalités salariales entre les femmes et les hommes, si l’accord devait être décliné selon les propositions de début février. Pour SUD, se serait une régression inacceptable !
A SUD, les NAO ne sont pas une discussion de salon. Sans rapport de force, nous n’obtiendrons rien ! Pas de pétition, pas de "concertation", pas de "sondage" : seule la grève, le blocage et la mobilisation collective pourront contraindre Orange à une répartition juste des richesses. C’est par la lutte que nous arracherons des avancées, certainement pas en quémandant des miettes.
Les élus SUD sont à vos côtés et déterminés à accompagner l’ensemble des salariés dans leurs mobilisations. Pour SUD, l’action syndicale repose avant tout sur la participation active des salariés, qui doivent s’approprier les enjeux des Négociations Annuelles Obligatoires pour défendre leurs droits. SUD, est là !
ORANGE N'EST PLUS LA
Orange a entrepris une réorganisation significative de son réseau de distribution, impliquant la fermeture de nombreuses boutiques et le transfert de salariés vers sa filiale, la Générale de Téléphonie (GDT). Ce projet prévoit l’arrêt d’exploitation (avec une reprise de bail envisagée par Orange Store) ou la fermeture de 160 boutiques entre 2023 et 2026 et de passer de 200 à environ 400 boutiques GDT
Au S1 2025 cette réorganisation va se traduire par la fermeture massive de boutiques et le transfert des salariés vers sa filiale, la Générale de Téléphonie.
Derrière les discours lissés de la direction, c’est encore un véritable démantèlement social qui se met en place.
Le transfert vers la GDT s’accompagne d’une véritable casse des conditions de travail. Sous une convention collective moins protectrice, les salariés voient s’effondrer des acquis sociaux : horaires de travail allongés, congés réduits, protection sociale affaiblie, intéressement et grille salariale en baisse… Passer de Orange SA à la GDT, c’est perdre des droits, des garanties, et un équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
Sous prétexte d’« optimisation », Orange externalise, fragilise et précarise. Ce sont des emplois stables et des acquis sociaux qui sont sacrifiés, au mépris total de celles et ceux qui font vivre et représentent l’entreprise au quotidien.
Il est grand temps de replacer l’humain au centre des décisions. Les salariés ne sont pas de simples chiffres sur un tableau, mais des femmes et des hommes qui méritent d’être considérés autrement que comme des coûts à réduire.
Intéressement et participation : une hausse en trompe-l’œil
L’intéressement et la participation sont en hausse cette année. À première vue, cela pourrait sembler être une bonne nouvelle. Mais que représentent réellement ces augmentations face aux réalités de notre quotidien ?
D’un côté, la charge de travail ne cesse de s’alourdir. Les plans d’économie se multiplient et pèsent de plus en plus sur les collègues et nos conditions de travail.
Le télétravail, les fermetures temporaires de sites avec le transfert de charges vers les salariés ont permis à Orange d'économiser des sommes non négligeables, sans parler des déménagements et regroupements qui restructurent notre organisation au travail sans réel bénéfice pour celles et ceux qui la font vivre au quotidien.
Peut-on vraiment se satisfaire d’une hausse quand, dans le même temps, les conditions de travail se détériorent ? que la mode soit au PDV ? Ces dispositifs ne doivent pas masquer les efforts demandés aux salariés ni justifier une politique d’austérité. Plus que jamais, il est essentiel de revendiquer des conditions de travail dignes et une juste répartition des richesses créées par notre engagement collectif.
SUD reste mobilisé pour défendre vos droits et faire entendre votre voix. Rejoignez-nous pour en discuter et agir ensemble !
Journée internationale des droits des femmes Nous voulons enfin des actes ! Samedi 8 mars, pas d'excuse pour ne pas manifester
L’égalité professionnelle s’inscrit dans un projet de société et nécessite une volonté à la fois politique et budgétaire. Les législations successives et la mise en place de l’index égalité pour tenter de corriger les écarts ne suffisent pas.
Ce constat que nous posons, année après année est largement admis et pourtant il n’y a aucune réelle volonté du patronat et des gouvernements successifs pour appliquer et faire appliquer la Loi et aboutir à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
L'affaire Mazan a été un électrochoc pour beaucoup, révélant que les violences sexistes et sexuelles sont l'affaire de tous et toutes. Il est temps d'agir contre cette culture du viol omniprésente. La culture du viol, c'est un ensemble de croyances,d’attitudes, de comportements et de pratiques qui minimisent, banalisent ou normalisent les violences sexuelles. C'est la culture de l'inceste, qui réduit au silence des milliers de victimes, préservant les agresseurs au nom de la "famille". C'est dans nos établissements scolaires, où l'éducation relationnelle et sexuelle, pourtant inscrite dans les programmes, n’est que rarement enseignée. Le consentement doit s’apprendre dès le plus jeune âge. C'est également dans notre système économique et social, où les femmes sont moins payées, plus précarisées, avec des conditions de travail dégradées.
Au travail comme ailleurs, les violences sont massives, touchent les femmes de toutes les professions et restent souvent impunies.
Nous sommes solidaires avec les femmes et minorités de genre du monde entier !
Nous sommes solidaires de toutes celles qui font face à des bombardements massifs, au génocide, à l’exode, sont victimes de viols de guerre, celles qui sont confrontées aux conflits armés, aux régimes fascisants, réactionnaires et colonialistes.
Nous sommes solidaires des femmes et des populations subissant de plein fouet les conséquences dramatiques du changement climatique, aggravé par les politiques capitalistes.
Retrouvez toutes les mobilisations près de chez vous ICI
La Newsletter SUDPTT59 Orange N° 83 Janvier 2025
2025 : PAS DE VŒUX, MAIS DES EXIGENCES !
SUD ne fait pas de vœux pieux pour cette nouvelle année. Nous portons des exigences, car l’année 2024 a été une catastrophe sociale et humaine.
- pression constante, charge de travail insoutenable, absence de reconnaissance du travail produit dans un contexte de réorganisations perpétuelles... 2024 a vu des salariés s’effondrer sous le poids de ces politiques des ressources inhumaines.
- regroupements immobiliers désastreux, une direction qui ignore totalement les besoins des salariés et leur équilibre personnel.
- des drames humains, trop de collègues ont perdu espoir. Trop de vies brisées et une absence totale de considération pour les alertes remontées par la médecine au travail et les organisations syndicales.
2025 doit être un tournant nécessaire !
Cette année doit marquer un changement.
Nous exigeons :
Un véritable plan d’urgence pour les conditions de travail, avec des mesures concrètes pour alléger la charge des équipes.
Une révision des politiques de regroupement immobilier, en prenant en compte les réalités des salariés.
Un engagement clair sur la prévention des risques psychosociaux, avec des moyens humains et financiers à la hauteur des besoins.
Une reconnaissance réelle du travail des salariés, des richesses produites, et pas seulement des dividendes pour les actionnaires.
Malgré les attaques, SUD ne baissera pas les bras, nous continuerons à défendre fermement les droits des salariés, à exiger de meilleures conditions de travail, et à lutter contre les politiques qui mettent en péril nos métiers et notre quotidien.
Plus d’un mois de grève pour défendre et améliorer les conditions de travail au GSR IP
Du 17 décembre au 21 janvier, les salariés du Groupe de Supervision des Reseaux IP ont mené un mouvement de grève d’une durée exceptionnelles. Face à des conditions inacceptables dans le cadre de la mutualisation des activités du Domaine Supervision Clients (notamment en heures non ouvrées), la mobilisation a contraint la direction à reconnaître les insuffisances de son projet et à ouvrir des négociations.
Grâce à la détermination et à la solidarité des grévistes, des avancées significatives ont été obtenues. Recrutement renforcé; une demi-brigade supplémentaire viendra renforcer les équipes, avec l’embauche de 2 salariés en CDI et de 2 autres en CDD. Une refonte pragmatique des formations; incluant une révision de leur ingénierie pour mieux répondre aux besoins réels des salariés. Concertation sur les volumes d’activité; les salariés et managers seront désormais impliqués dans la définition des volumes d’activité programmés de nuit, pour garantir une charge de travail réaliste et soutenable. Accompagnement individuel; La direction s’est engagée à mettre en place un suivi personnalisé dans les parcours d’évolution promotionnelle, offrant ainsi de nouvelles perspectives de carrière. Une prime sera versée aux salariés, sous réserve de l’accomplissement de formations spécifiques, reconnaissant ainsi leurs efforts et leur montée en compétences.
Cette victoire illustre la puissance de l’unité et de l’engagement collectif face aux projets d'Orange qui mettent en péril les conditions de travail. Au GSR IP, les salariés ont montré que se mobiliser est un levier essentiel pour obtenir des avancées significatives et défendre leurs droits.
Cette grève montre avec éclat que rien ne se gagne sans combat. Pour SUD, ce sont les syndicats de lutte, avec leur capacité à organiser, mobiliser les salariés et à instaurer un véritable rapport de force, qui ont permis de faire plier la direction. En agissant dans la lumière et par la mobilisation collective des résultats concrets peuvent être obtenus.
La Cour de cassation a rendu, mardi 21 janvier, une décision historique en rejetant les pourvois de Didier Lombard, ancien PDG de France Télécom, et de Louis-Pierre Wenès, son bras droit à l’époque. Cette décision marque l’épilogue d’une affaire emblématique de la souffrance au travail.
La condamnation des bourreaux en col blanc confirmée
La Cour de cassation a rendu, mardi 21 janvier, une décision historique en rejetant les pourvois de Didier Lombard, ancien PDG de France Télécom, et de Louis-Pierre Wenès, son bras droit à l’époque. Cette décision marque l’épilogue d’une affaire emblématique de la souffrance au travail.
Ce rejet confirme les peines prononcées en appel : un an de prison, dont huit mois avec sursis, et une amende de 15 000 euros pour harcèlement moral institutionnel. Ces sanctions, bien qu’insuffisantes face à l’ampleur du drame humain, ont une portée symbolique forte.
Pour la première fois, le dirigeant d’une multinationale est reconnu coupable des politiques RH qu’il a initiées.
Ces pratiques ont plongé des milliers de travailleurs dans la détresse, certains allant jusqu’à commettre l’irréparable. Chaque suicide, chaque dépression témoigne de l’impact dévastateur de ces politiques de « dégraissage » sur les vies humaines.
Cette affaire rappelle que derrière les chiffres et les tableaux de performance, il y a des hommes et des femmes, avec leurs limites, leurs aspirations et leur dignité. Elle invite à repenser profondément le modèle de management encore trop souvent basé sur l’exploitation et la pression.
Aujourd’hui encore, chez Orange, les restructurations, les suppressions de postes, et les PDV continuent de sacrifier les salariés sur l’autel de la rentabilité.
A SUD, nous refusons que les leçons de cette tragédie restent lettre morte. Cette décision de justice doit être un signal fort : les pratiques managériales toxiques ne peuvent rester impunies et doivent être condamnées
Cette décision de justice doit aussi nous rappeler que rien ne se gagne sans lutte. Nous, salariés, syndicats et citoyens, avons le pouvoir d’exiger un modèle d’entreprise qui place l’humain au centre.
Alerte dans le service PFS/TV et Divertissement
Le 20 décembre, une alerte aux droits des personnes a été déposée pour l’ensemble de l’équipe Plateforme de Service/TV et Divertissement de Rennes. Cette alerte, portée par les représentants du personnel SUD, dénonce des pratiques managériales susceptibles d’entrainer des risques pour la santé mentale et physique de l’équipe concernée.
Face à cette alerte, la direction a d’abord refusé de la reconnaître comme caractérisée, exigeant des précisions supplémentaires.
Plutôt que de prendre la mesure de la situation, la direction a remis en cause notre légitimité à déposer cette alerte, affirmant qu’une simple écoute de leur part aurait suffi... Apres que SUD a proposé que l’inspection du travail confirme et valide notre démarche, la direction a finalement accepté une enquête conjointe. Cependant, elle a rejeté nos propositions sur les modalités d’organisation et souhaite uniquement mettre en place des entretiens individuels.
A SUD, nous ne lâcherons rien !
Cette enquête doit avant tout être au service des salariés, pas un exercice de communication pour la direction. SUD exige :
Des modalités transparentes et sécurisantes pour les employés.
Une prise en compte réelle des souffrances exprimées.
Des mesures concrètes pour rétablir un management respectueux et humain.
Restructuration RH/Prévention : derrière la novlangue, une dégradation des conditions de travail annoncée.
Encore une restructuration, cette fois du côté des ressources humaines et de la prevention. Présenté comme une avancée vers une organisation plus « efficiente » et « alignée sur les meilleures pratiques », ce projet masque une réalité bien plus sombre : une nouvelle étape dans la casse sociale orchestrée par Orange.
Les raisons avancées ? Besoins organisationnels et business, centralisation, efficience, soutien du plan stratégique du Groupe « Lead the Future »... Derrière ces formules creuses, nous savons très bien ce qui se cache : des suppressions de postes, des mutualisations qui riment avec surcharge de travail, et une déshumanisation croissante de la gestion des salariés.
Optimiser les ressources et réduire les redondances : traduction ? Moins de personnel pour plus de travail. On sait où cela mène : des services RH et de prévention débordés, des réponses aux salariés encore plus lentes et standardisées, et une perte de proximité avec les équipes.
La centralisation n’a jamais été synonyme d’amélioration des conditions de travail, bien au contraire.
Les précédentes réorganisations nous l’ont prouvé : ce type de projet ne sert jamais l’intérêt des salariés mais bien celui de la direction, toujours à la recherche d’économies sur notre dos. Aujourd’hui, c’est au tour des RH / Prevention de voir leur rôle laminé et transformé en une machine froide et impersonnelle. Mais demain, qui sera la prochaine cible ?
A SUD, nous dénonçons cette restructuration qui, sous couvert de modernité et de rationalisation, ne fera qu’aggraver les conditions de travail de tous.
Vers une dépendance aux GAFAM
Petit à petit, l'idée de migrer les services et applications vers les clouds des géants américains prend de l'ampleur chez Orange. Ce mois-ci, c'est Msurvey, une application dédiée à la communication, qui est transférée vers le cloud de Google.
Cette décision s'inscrit dans une stratégie plus large de migration qui soulève de nombreuses interrogations. Pourquoi externaliser nos applications vers des infrastructures étrangères alors qu'Orange dispose déjà de solutions cloud internes ?
Même si les politiques de sécurité des GAFAM répondent aujourd’hui plus ou moins aux exigences de confidentialité et au RGPD, qu’en sera-t-il lorsque nos applications et données dépendront entièrement de leurs infrastructures ? Cette dépendance technologique expose Orange aux décisions stratégiques, politique, tarifaires et techniques de ces entreprises étrangères, laissant peu de marge de manœuvre pour préserver nos intérêts. Il est important de garder à l'esprit qu'en vertu du Patriot Act, ces géants du cloud pourraient transmettre nos données sensibles aux autorités américaines, et ce, sans notre accord.
Chaque migration marque une étape supplémentaire dans la dépendance croissante d'Orange aux GAFAM, avec des répercussions sur notre souveraineté numérique, la sécurité des données, le droit à la vie privée et, bien sûr, l'emploi au sein d' Orange. La question ne se limite plus à un enjeu technique, elle touche désormais des enjeux stratégiques et sociaux de taille.
Ce choix apparaît comme une volonté de réduire les coûts à court terme, mais à quel prix pour nos équipes et notre autonomie technologique ? Le transfert de Msurvey ne constitue pas un cas isolé, mais un indicateur des orientations prises par la direction.
Chez SUD, nous estimons que ces migrations vers les clouds des GAFAM doivent être sérieusement reconsidérées.
Opter pour des solutions souveraines et maîtrisées en interne permettrait non seulement de garantir notre indépendance numérique, mais aussi de préserver et de développer les compétences internes, tout en assurant un avenir stable et sécurisé pour les salariés concernés.
Comité National de Prévention du Stress
Vous avez été nombreux à participer à l’enquête triennale du Comité National de Prévention du Stress (CNPS), qui s’est déroulée du 2 au 21 décembre 2024. Avec un taux de participation de 51,8 %, en nette progression par rapport aux 43,3 % de 2021, vous avez démontré que les salariés refusent de se laisser berner par la communication biaisée de la direction !
Contrairement à "Voice UP", pseudo-enquête pilotée par la direction pour justifier ses choix désastreux, cette enquête est la seule véritable analyse indépendante, menée par de vrais EXPERTS, sans manipulation ni complaisance.
Dans un contexte de réorganisations incessantes, de déménagements forcés, de surcharge de travail et de pressions, votre participation massive envoie un message fort : nous refusons de subir en silence.
Les premiers résultats seront bientôt disponibles pour les membres du CNPS, avant la publication du rapport global le 20 février, suivi des rapports par activité en mars et par entité en avril.
SUD veillera que cette enquête ne reste pas lettre morte !
La Newsletter SUDPTT59 Orange N° 82 decembre 2024
Urgences sociales : mobilisations, grèves, rassemblements, manifestations le 12 décembre
Le gouvernement est tombé mais les urgences sociales demeurent. Le 5 décembre a été une démonstration de force avec une journée de grève réussie.
La CGT, la FSU et Solidaires appellent à maintenir la pression avec une semaine d’action du 9 au 13 décembre et un nouveau temps fort le 12 décembre.
Le 12 décembre, se mobiliseront également les cheminot·es qui entament le 11 au soir une grève reconductible. Des assemblées générales se réuniront pour décider des suites à donner au mouvement.
Le 12 décembre est également une grande journée de mobilisation pour l’emploi et contre les licenciements ou plan sociaux déguisés .
Nous revendiquons notamment : L' interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des bénéfices ou qui organisent frauduleusement leurs pertes. Un nouveau statut des salarié-es pour qu’il n’y ait aucune rupture de droits et de rémunération. Le droit de veto des CSE sur les plans de licenciements.
Casse des services publics, démantèlement de la SNCF, gel du point d’indice et des salaires, suppressions d’emplois pour maintenir les marges : pour répondre à ces urgences il faut imposer un autre budget !
Un budget qui donne la priorité aux services publics et qui mette fin aux milliards d’aides distribués sans conditions aux entreprises. Cet autre budget est possible.
Pour imposer d’autres choix, mobilisons-nous sans attendre !
Dans l’action ensemble le 12 décembre !
Des moyens affichés, mais une prévention bafouée !
Face à la nouvelle crise sociale qui secoue Orange et grâce à notre médiatisation constante des suicides et des problèmes rencontrés par les salariés, la direction d’Orange a été contrainte de sortir de son silence et de s’exprimer dans les médias.
Dernièrement Vincent Lecerf, Directeur des Ressources Humaines à déclaré fièrement : « Ce sont 500 personnes qui travaillent sur la prévention des risques, plus de 50 médecins, des psychologues, assistantes sociales, ingénieurs sécurité. » Mais derrière cette vitrine bien léchée, les salariés savent bien que la réalité est toute autre. Oui, ces moyens existent, mais à quoi servent-ils réellement ? À protéger les travailleurs ou à maquiller les ravages d’une politique de transformation brutale et aveugle ?
Sur le terrain, on constate que si certains de ces professionnels sont effectivement mobilisés pour limiter les risques, d'autres sont là pour une tout autre mission : faire avaler les pilules amères des réorganisations incessantes. Leur rôle ? Accompagner les salariés, non pas pour alléger leurs souffrances, mais pour leur faire accepter des changements imposés par la direction, souvent sans concertation ni respect des conditions de travail.
Les médecins du travail, ces lanceurs d’alerte silencieux qui, année après année, rédigent des rapports accablants sur la détérioration des conditions de travail, la montée des risques psychosociaux, et l’impact des politiques d’entreprise sur la santé mentale et physique des salariés. Leurs alertes ? Ignorées. Leurs rapports ? Enterrés dans les tiroirs de la direction, bien loin des réunions stratégiques où l’on décide des prochaines "transformations".
Ces chiffres que la direction exhibe ne doivent pas masquer la réalité : il ne suffit pas d’avoir des équipes sur le papier. Ce qu’il faut, c’est une véritable volonté d’écouter les travailleurs, de prendre en compte leurs souffrances et de répondre aux alertes des représentants du personnel et des professionnels de santé qui, eux, connaissent les conséquences des choix faits en haut lieu.
SUD, dénonce cette hypocrisie médiatique. Les moyens existent, mais ils sont détournés de leur véritable vocation : protéger les salariés. Au lieu de cela, on assiste à une stratégie bien rodée de communication et de manipulation, où la priorité est de préserver l’image de l’entreprise au détriment de la santé et de la dignité des travailleurs.
Pour SUD, il est temps d’exiger des comptes. Les salariés ne sont pas des pions à déplacer sur l’échiquier des profits !
Bilan CSSCT DORs :
Une instance affaiblie, des enjeux minimisés
La santé, la sécurité et les conditions de travail (CSSCT) sont au cœur des préoccupations des représentants du personnel et devrait l être pour nos dirigeants. Pourtant, force est de constater que cette instance, censée garantir un suivi rigoureux et une amélioration continue des conditions de travail, est aujourd’hui réduite à un rôle secondaire par la direction.
L’organisation des réunions CSSCT DORs reflète un profond désengagement de l’entreprise. Les sujets, souvent superficiels effacent les sujets complexes et cruciaux. Le cadencement imposé limite considérablement les discussions et empêche de dégager des solutions concrètes. Là où, à l’époque des CHSCT, les réunions étaient planifiées sur une journée complète pour un périmètre d’une UPR, la direction n’accorde aujourd’hui que deux heures à la CSSCT, alors que notre périmètre a été multiplié par cinq. Comment traiter sérieusement les enjeux de santé, de sécurité et de conditions de travail dans un délai si restreint ?
Un autre point préoccupant est l’attitude de la direction face aux problèmes remontés par les membres de la CSSCT, notamment lors des visites de site. Là où une prise en charge directe et rapide des problématiques était autrefois la norme, il nous est désormais demandé pour certains problèmes de "trouver le bon interlocuteur" au sein du groupe. Cette déresponsabilisation manifeste, alourdit la gestion des problèmes, mais traduit aussi un mépris flagrant des prérogatives de la CSSCT.
Cette situation est inadmissible. Elle témoigne d’un manque de considération pour les enjeux cruciaux de santé, de sécurité et de conditions de travail.
A SUD, nous exigeons que l’entreprise assume ses responsabilités et réorganise les réunions afin de fournir à cette instance les moyens et le temps nécessaires pour agir efficacement au service des salariés.
Amiante : un risque toujours ignoré
Depuis de nombreuses années, SUD alerte sur le risque amiante. Il concerne non seulement certains salariés d’Orange, mais aussi les sous-traitants et les techniciens d’autres opérateurs. (Les sites techniques peuvent être contaminés par l’amiante après des travaux en raison du non-respect des consignes de sécurité ou d’une méconnaissance des risques liés à sa présence.)
Malgré nos nombreuses interpellations, la direction refuse toujours d’intégrer ce risque dans le Document Unique d'Évaluation des Risques Professionnels (DUERP). Pourquoi ce refus obstiné ? Peut-être pour éviter toute reconnaissance officielle qui pourrait engager leur responsabilité juridique si un salarié venait à être touché. Pour SUD, cette posture est inadmissible.
Rappelons que l’amiante est un cancérogène reconnu. Une exposition, même brève, peut entraîner des maladies graves, souvent diagnostiqués des années après l’exposition, et dont l’issue est souvent fatale.
Plutôt que de prêter attention aux recommandations des membres de la CSSCT, la direction préfère éluder le problème.
En réponse à nos préconisations, (renforcement des procédures en place, intensification des contrôles, installation d’un affichage clair dans les locaux signalant la présence d’amiante) la direction a choisi de se tourner vers son service juridique, adoptant une approche protectionniste (défensive ? ) plutôt qu’une véritable démarche de prévention.
La seule mesure annoncée par la direction, la création d’une procédure pour intégrer une fiche d’exposition accidentelle :
Dir: La prévention va créer une procédure pour inclure la fiche d’exposition accidentelle. Cette procédure sera signée par l’ensemble des directeurs de la DTR,
De qui se moque t-on? Cette fiche existe déjà et ne change rien à la situation !
Refuser d’intégrer ce risque au DUERP, c’est mépriser la santé des salariés. Préférer une approche post-exposition à une véritable stratégie de prévention, c’est jouer avec des vies.
SUD exige une prise en charge immédiate et sérieuse du problème.
Nous continuerons à nous battre pour que la santé des salariés soit enfin placée au cœur des préoccupations. La prévention ne peut pas attendre.
Enquête CNPS : Faites entendre votre voix
CNPS: Comite national de prévention du stress
L’enquête sur les risques psycho-sociaux a commencé le 2 décembre, et votre participation est essentielle. Cet outil est une opportunité unique de faire entendre vos préoccupations et mettre en lumière les réalités de nos conditions de travail.
En répondant, vous contribuez à dresser un état des lieux précis, indispensable pour exiger des améliorations concrètes au sein d’Orange.
Prenez quelques minutes pour répondre au sondage si vous ne l’avez pas encore fait, pour que cette initiative reflète au mieux vos attentes et vos besoins.
La Newsletter SUDPTT59 Orange N° 81 Novembre 2024
Projet TPS : une fuite pour certains, une charge pour les autres.
Le 7 novembre, lors d’une réunion avec les syndicats dans le cadre des négociations triennales sur la gestion des emplois et des parcours professionnels (GEPP), Orange a annoncé un revirement majeur. Le groupe a finalement décidé d’ouvrir la voie à un nouveau dispositif de Temps Partiel Senior (TPS)
Vincent Lecerf, directeur des ressources humaines d’Orange, justifie cette décision en affirmant que le nouveau plan répond à « une demande forte du corps social ». Cependant, il omet de mentionner que ce dispositif constitue également un levier stratégique pour réduire les effectifs, permettant à l’entreprise de diminuer ses coûts opérationnels. En effet, dans une entreprise où l’État est actionnaire, le recours à un plan de départ volontaire (PDV) est politiquement délicat et pourrait susciter une controverse publique.
En misant sur le TPS, Orange trouve ainsi un moyen d’encourager des départs en douceur, sans l’éclat ni les contraintes juridiques et sociales d’un plan de restructuration classique. Ce mécanisme, présenté comme une réponse aux attentes des salariés, masque une logique purement économique.
Le TPS, si, il était signé, va aggraver les problématiques déjà bien connues et documentées. L’absence d’un véritable transfert des compétences va encore fragiliser les équipes restantes, qui doivent déjà composer avec des effectifs réduits et une augmentation de leur charge de travail. Ceux qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas partir devront supporter un fardeau professionnel de plus en plus lourd, au détriment de leur santé.
Malgré les nombreux rapports d’experts, les alertes répétées des syndicalistes et les constats alarmants des médecins du travail, la direction semble persister dans une gestion à court terme, ignorante des impacts humains de ses décisions. Cette stratégie, qui privilégie la réduction des coûts au détriment du bien-être des salariés, va accélérer le cercle vicieux : épuisement des équipes, perte de savoir-faire et profonde démotivation générale.
A SUD, nous estimons qu'il est urgent qu’Orange revoie ses priorités et prenne enfin en compte les signaux d’alerte dans ses propositions sur la gestion des emplois et le potentiel accord TPS, et ceci avant qu’il ne soit trop tard.
En finir avec l’impunité sur le harcèlement sexuel au travail
Une femme active sur cinq a fait face à une situation de harcèlement sexuel au cours de sa carrière. Ces chiffres alarmants révèlent une réalité sombre et largement sous-estimée. Les femmes sont victimes, très souvent, de gestes ou de propos à connotation sexuelle répétés, de comportements déplacés, de harcèlements et d’agressions sexuelles, parfois dans l’indifférence générale.
A Orange, nous ne pouvons pas nous contenter de chartes, de règlements affichés sur des panneaux que personne ne consulte, ou de modules d’e-learning impersonnels, si prisés par Orange, pour prétendre combattre ces violences. Ces outils restent insuffisants face à l’ampleur et à la gravité du problème. Les violences faites aux femmes au travail ne peuvent être combattues qu’avec des actions concrètes, engagées et collectives. De nombreux cas restent tus, étouffés et gérés discrètement au sein de l’entreprise, entre la victime, le harceleur et les ressources humaines.
Chez Orange, lorsque des syndicalistes SUD révèlent des comportements inappropriés, comme des attouchements sur les seins pratiqués par un médecin du travail lors des visites de santé, ils se retrouvent accusés de ternir la réputation de ce dernier.
Il aura fallu des mois avant qu’une infirmière de l’équipe encadrée par ce médecin ne dénonce à son tour ces agissements pour qu’Orange se décide enfin à entendre les victimes et engage une procédure à la hauteur des faits, le licenciement.
Grâce au travail acharné des élus, au soutien du cabinet d’enquête mandaté et à l’intervention de l’inspection du travail, des poursuites pénales ont pu être engagées.
Aujourd’hui, Mediapart fait echo d'un nouveau fait chez Orange :
Un ancien DRH du groupe Orange bientôt jugé pour agression sexuelle
Plusieurs femmes, dont l’une a déposé plainte en 2022, accusent l’ancien cadre dirigeant d’une entité de l’entreprise Orange. Le procès se tiendra en octobre 2025. Plus largement, la gestion de cette affaire par le groupe français est mise en cause.
Ce procès à venir sera non seulement un moment de justice pour les femmes concernées, mais également une occasion pour Orange de rendre des comptes sur ses pratiques et d’initier, enfin, des changements profonds dans sa manière de gérer ces affaires.
Fort est de constater que les moyens de préventions restent insuffisants, Il est urgent qu'Orange, comme tant d’autres, prenne la mesure des responsabilités qui lui incombent et mette en place des dispositifs efficaces pour prévenir, signaler et sanctionner ce type de comportements.
Les salariées et salariés d’Orange, tout comme l’ensemble de la société, attendent des actions fortes et exemplaires pour protéger les victimes et éradiquer ces violences.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE SUD du 15 Novembre
C’est avec une immense tristesse que nous avons appris un nouveau suicide d’un de nos collègues d’Orange à Rennes. Nous tenons tout d’abord à présenter nos très sincères condoléances à sa famille, ses proches et à tous ses collègues.
A peine une semaine après la tenue du CSE Central, dédié à la santé, sécurité et aux conditions de travail, ce 5 novembre, à l’ouverture duquel une minute de silence a été observée, en hommage à tou-te-s nos collègues qui ont mis fin à leurs jours, ce nouveau drame nous rappelle, une fois de plus, l’absolue nécessité de placer la santé physique et mentale des salarié-es au cœur des préoccupations de l’entreprise.
Quand M. Lecerf, DRH du groupe, se targue, auprès des journalistes, d’un «dispositif exceptionnel», reste que son silence assourdissant, notamment à propos des derniers rapports des médecins du travail, qui relatent pourtant très clairement les difficultés vécues également au travail par ces «500 personnes, consacrées à la prévention», Assistantes Sociales, Préventeur-rices, RH de proximité, Médecins, Infirmier-es, etc., n’exonère en rien la direction de sa responsabilité au regard de l’article L.4121-1 du Code du travail.
Car en dépit de nos déclarations en CSEC, en CSEE, de nos alertes DGI (Danger Grave et Imminent), et de notre demande d’un moratoire sur les restructurations, la direction nous oppose une fin de non-recevoir, préférant servir les intérêts notamment d’un de ses principaux actionnaires, BlackRock, qui n’a que faire de la préservation des emplois et encore moins de la santé des travailleur-ses, sauf à saigner encore d’autres entreprises comme Sanofi, par exemple.
« Orange est là ! » … Mais Orange c’est ça !
Enquête CNPS : Faites entendre votre voix
CNPS: Comite national de prévention du stress
L'enquête débutera le 2 decembre, elle est un outil crucial pour faire entendre votre voix et mettre en lumière les réalités de nos conditions de travail. En y participant massivement, vous contribuerez à une évaluation sincère et indispensable des risques psycho-sociaux a Orange. Vos réponses permettront de dresser un état des lieux objectif et de peser sur les décisions à venir pour exiger des améliorations concrètes.
Prenez quelques minutes pour répondre et faire entendre ce que la Direction voudrait parfois taire : votre vécu et vos besoins méritent d’être au cœur des priorités.
État des Lieux de l'Égalité Femmes-Hommes à la DTSI
Le RSC (Rapport de Situation Comparée) s’est considérablement appauvri ces dernières années, au point de ne plus permettre un suivi rigoureux des objectifs fixés en matière d’égalité professionnelle. Cet appauvrissement ne semble pas être une simple conséquence d’une évolution administrative, mais plutôt le résultat d’une volonté délibérée de masquer certains points sensibles.
En supprimant des sections clés, notamment les bilans annuels et les plans d’action en cours, l’entreprise limite la transparence et rend difficile l’évaluation de l’efficacité des mesures engagées. Ce choix paraît d’autant plus inquiétant qu’il intervient dans un contexte où plusieurs indicateurs alertent.
En restreignant l’accès à des informations essentielles, Orange ne se contente pas de compromettre la mise en œuvre d’une politique ambitieuse d’égalité professionnelle, mais elle crée également un climat de méfiance et d’opacité. Une telle stratégie questionne sérieusement sur son véritable engagement envers l’égalité
Le RSC 2023 met en lumière une gestion insuffisante et peu adaptée aux enjeux de féminisation, révélant un manque de mesures concrètes et volontaristes pour remédier à cette situation. Alors que les effectifs féminins continuent de reculer, l’entreprise semble s’appuyer principalement sur des effets de structure démographique, tels que les départs masculins non remplacés, plutôt que d’adopter des stratégies proactives pour attirer et retenir les talents féminins.
Malgré une légère réduction de la durée d’attente pour les promotions, les femmes demeurent désavantagées par rapport à leurs homologues masculins. Cet écart persistant se manifeste à plusieurs niveaux : un accès plus limité aux postes à responsabilités, une reconnaissance souvent moindre de leurs compétences, et des opportunités de progression au sein des bandes de rémunération qui restent inégalement distribuées.
Si ces tendances ne sont pas inversées, l’entreprise court le risque de voir les écarts entre femmes et hommes se creuser davantage. Une révision profonde des pratiques actuelles est indispensable, incluant des actions ciblées et une meilleure valorisation des parcours professionnels féminins.
Pour SUD, seul un engagement ferme et soutenu en faveur de l’égalité professionnelle pourra permettre de transformer les intentions en résultats concrets.
Congés de cycle hormonal
Les politiques de l’égalité professionnelle sont efficaces quand elles intègrent la santé des femmes au travail.
Dans ce cadre, le syndicat SUD vous propose de répondre à un questionnaire dont le thème est le congé de cycle hormonal.
La proposition de loi qui devait permettre aux femmes de mener leur vie professionnelle avec une vie hormonale et procréative tout au long leur carrière (cycles hormonaux, ménopause, bouleversements hormonaux des périodes procréatives, effets des procréations et post-procréations, etc…) a été rejeté par le Parlement français.
Le texte prévoyait un congé menstruel indemnisé par la Sécurité Sociale pour les femmes souffrant de dysménorrhées - des règles douloureuses, de deux jours par mois, chaque mois, valable un an. En attendant une évolution des mentalités de nos représentants politiques, SUD propose de solliciter notre employeur pour la mise en place d’ASA Congés de cycle hormonal.
Les réponses à ce questionnaire sont une façon de matérialiser l’urgence de prendre en considération les difficultés professionnelles rencontrées par ces femmes, hommes transgenres et personnes non binaires atteints par ces différentes pathologies et bouleversements hormonaux et de revendiquer auprès de notre direction des politiques novatrices.
Orange et le Néocolonialisme en Afrique
En mai 2022, le conseil d'administration d'Orange avait modifié les règles concernant l'âge limite des administrateurs. Cette décision, soutenue par certaines OS mais vivement critiquée par SUD, visait à lever la limite d'âge pour permettre la nomination de Jacques Aschenbroich, déjà administrateur chez Total Energies.
Il n’a pas rejoint Orange pour défendre l’âge d’or des retraités, mais pour s’assurer qu’après l’essoufflement du marché européen des télécoms, les richesses africaines continuent d’alimenter les coffres de nos actionnaires.
Président du conseil d'administration d'Orange et de Total Energies, Jacques Aschenbroich incarne une interconnexion troublante entre deux géants économiques dont l’influence sur le continent africain soulève de sérieuses interrogations.
Bien que ces entreprises se revendiquent actrices du développement africain, leurs priorités sont avant tout orientées vers les profits, reléguant au second plan le bien-être des populations locales. Cette double présidence illustre une nouvelle forme de colonialisme économique, où ce continent continuent d’être exploitées pour servir les intérêts de multinationales étrangères.
Depuis son implantation en Afrique, Orange fait face à des critiques croissantes. Des voix locales appellent au boycott, dénonçant ce qu'elles perçoivent comme une instrumentalisation économique sous le couvert d’un développement prétendument bénéfique.
L’idéologie de « France dégage », portée par de nombreux activistes africains, exprime le rejet croissant de l’ingérence française dans les affaires du continent.
Cette dénonciation s’aligne parfaitement avec la critique formulée dans la phrase :
« Il est venu en tant que colonisateur. Aujourd’hui, il porte la casquette d’opérateur… Pour le bonheur de la France. »
Ce parallèle met en lumière une continuité entre l’ancien colonialisme et les pratiques économiques actuelles d'Orange, accusée de perpétuer des dynamiques d’exploitation au profit exclusif de la France.
Face à ces politiques impérialistes, SUD appelle à une prise de conscience collective, exige de la part d'orange une gestion équitable et éthique des activités économiques sur le continent, au service des populations africaines.
La Newsletter SUDPTT59 Orange N° 80 Octobre 2024
La politique sociale à Orange : une crise qui résonne avec le passé
Un climat social dégradé :
Depuis 2022, les salariés d'Orange font face à une profonde détérioration des conditions de travail, notamment au sein de divisions telles que Orange Business et la Direction technique et du système d'information (DTSI). Des cas récents de suicides, toujours sous enquête, soulèvent de sérieuses inquiétudes sur l'impact de la nouvelle politique managériale mise en place sous la direction de Christel Heydamm. Cette situation rappelle tristement les sombres années sous la direction de Didier Lombard, où des pratiques managériales agressives avaient conduit à une vague de suicides chez France Télécom, l'ancienne structure de l'entreprise.
Un climat social dégradé :
Depuis 2022, les salariés d'Orange font face à une profonde détérioration des conditions de travail, notamment au sein de divisions telles que Orange Business et la Direction technique et du système d'information (DTSI). Des cas récents de suicides, toujours sous enquête, soulèvent de sérieuses inquiétudes sur l'impact de la nouvelle politique managériale mise en place sous la direction de Christel Heydamm. Cette situation rappelle tristement les sombres années sous la direction de Didier Lombard, où des pratiques managériales agressives avaient conduit à une vague de suicides chez France Télécom, l'ancienne structure de l'entreprise.
La presse en parle :
Grace aux communiqués de presse SUD, les médias commencent à faire écho à cette nouvelle crise sociale qui frappe Orange, (AEF Info et La Lettre). Plusieurs rapports internes et externes mettent en lumière l'ampleur du mal-être des employés. La multiplication des suicides et des appels à l’aide aux syndicats montre que cette crise ne peut plus être ignorée. La direction, tout en niant une responsabilité directe est contrainte par les elu-e-s SUD de mener des enquêtes pour éviter un scandale public comparable à celui de la décennie précédente.
Un impact humain dévastateur :
Sous la direction de Christel Heydamm, les transformations à Orange s’inscrivent dans une logique similaire à celle de Didier Lombard : une politique de réduction des coûts et de pression accrue sur les équipes. Ces stratégies, qui avaient déjà conduit à des tragédies humaines, refont surface sous une nouvelle forme, mais avec les mêmes effets dévastateurs. Cette situation n’est plus seulement une question de management, mais bien une urgence sociale à laquelle il est impératif de répondre rapidement pour éviter un nouveau drame collectif.
SUD se tient aux côtés des salariés pour exiger la fin des violences sociales et la mise en place d'un modèle de gestion qui respecte l’humain avant tout.
SUD continuera à se battre pour que chaque salarié puisse travailler dans la dignité, la sécurité et le respect.
En réponse à ces événements tragiques et sous la pression exercée par SUD, la direction a été contrainte de convoquer un Comité Social et Économique supplémentaire pour aborder cette situation préoccupante.
Prévention des risques :
Notre lettre à Mme Heydemann pour une action responsable
Chez Orange, la santé et la sécurité des salariés est reléguées au second plan, supplantées par une priorité donnée à la "culture d’entreprise" et des sondages internes sans réelle valeur en matière de santé au travail.
Les enjeux de santé et sécurité au travail ne peuvent pas attendre. C’est pourquoi nous avons adressé un courrier direct à Madame Heydemann pour exprimer notre désaccord face aux récentes décisions de la direction concernant l'enquête triennale sur les risques psychosociaux (RPS). Instaurée après les suicides tragiques de 2009 chez France Télécom, cette enquête, construite avec des experts agréés, est un outil essentiel pour prévenir la souffrance au travail. Pourtant, son report, imposé par la direction malgré l’opposition unanime des syndicats, repousse les actions indispensables de prévention, menaçant de sous-évaluer les risques psychosociaux et d’entraver la mise à jour des documents de sécurité.
Ce courrier fait état de l’urgence d’une action immédiate : nous demandons le maintien de cette enquête sans délai et exigeons un moratoire sur les réorganisations qui mettent nos collègues en péril. Dans un contexte de recrudescence de suicides touchant des entités déjà fragilisées par des restructurations, il est plus crucial que jamais que les priorités de l’entreprise s'orientent vers la santé physique et mentale des salariés.
La lutte paie !
Retour sur un combat syndical gagné
À L’ORIGINE DU MOUVEMENT : UNE MAUVAISE NÉGOCIATION.
Tout a commencé avec un accord mal négocié sur la mise en conformité des titres-restaurant avec les règles URSSAF. Cette négociation bâclée a déclenché une vague de mécontentement parmi les superviseurs 24/7 des supervisions internationales d’OINIS d’Archives (INOC et PSM). Déjà fatigués par la dégradation de leurs conditions de travail. Ces accumulations de désagréments ont poussé à une véritable révolte.
LE DÉBUT DE LA LUTTE : PREMIÈRES ACTIONS ET GRÈVES
Le 1er avril 2024, un courrier a été envoyé à la DRH d’Orange Wholesale pour exprimer leurs revendications. Après une première réunion le 17 mai qui n'a rien donné, la décision de faire grève fut prise, avec un premier préavis déposé pour le 25 mai.
La direction, utilisant des manœuvres déloyales pour étouffer cette contestation, n'a pas réussi à empêcher une large mobilisation.
LE COMBAT S’INTENSIFIE
Malgré plusieurs rencontres avec la direction, les avancées restaient insuffisantes. Les grèves se sont enchaînées, le mouvement s’étendant jusqu’au 8 juin, toujours avec un soutien massif des superviseurs. Il était clair que la direction tentait de gagner du temps, espérant une désescalade avant les Jeux Olympiques de Paris 2024.
UNE VICTOIRE EN VUE
Le 13 juin, une nouvelle rencontre avec Jean-Louis Le Roux, directeur d’OINIS, a marqué un tournant. Celui-ci a reconnu l’importance cruciale des superviseurs pour le groupe.
LES DERNIÈRES ÉTAPES AVANT LA VICTOIRE
Malgré des pressions et des tentatives de dissuasion de la direction, la mobilisation n’a pas faibli. Un nouveau préavis de grève a été déposé pour couvrir toute la période des Jeux Olympiques. La direction a dû reconnaître la légitimité des demandes et céder sur tous les points. Finalement, la réunion du 26 septembre a permis de sceller les accords et de mettre fin aux grèves, assurant des conditions de travail plus justes pour tous les superviseurs.
CONCLUSION : LA LUTTE CONTINUE, LA LUTTE PAIE
Les superviseurs restent mobilisés et vigilants pour défendre leurs droits et assurer de bonnes conditions de travail.
Ce combat est la preuve que la lutte des salariés, lorsqu’elle est portée avec détermination et solidarité, finit par payer.
Ensemble, nous avons prouvé que la défense des conditions de travail est non seulement légitime mais nécessaire.
Un avenir incertain pour les salariés :
Aujourd'hui, les salariés d'Orange se retrouvent une fois de plus pris dans une spirale de stress et de souffrance psychologique. Les réformes imposées au sein de l’entreprise montrent les limites d’un modèle de gestion où l’humain est relégué au second plan. Alors que l’entreprise continue à se transformer, SUD demandent des mesures concrètes pour protéger les travailleurs et stopper cette nouvelle vague de souffrance au sein de l’entreprise.
PDV à Orange Business, où en est-on ?
Sur les 643 suppressions de postes programmées dans le plan de départs volontaires, validé par certaines OS, près de 140 de nos collegues n'ont toujours pas trouvé de solution de reclassement.
Bien que le contexte incite à la retenue et à une certaine prudence, la direction intensifie la pression. Lors du dernier Comité Social et Économique, elle a clairement fait comprendre que le compte à rebours est lancé, soulignant aux élus l’urgence de la situation. SUD dénonce cette insistance qui laisse peu de place aux ajustements et met davantage de pression sur les salariés concernés, pour qui chaque jour sans solution devient une source d’inquiétude, de stress supplémentaire.
Pour les 140 collegues encore concernés, la direction impose une échéance stricte : s'ils n'ont pas trouvé un nouvel emploi d'ici mars 2025, ils se verront proposer trois offres successives. En cas de refus de ces propositions, un licenciement est prévu, indépendamment de leur situation personnelle. Or, ces offres de reclassement ne tiendront probablement pas compte des attentes spécifiques ni des contraintes familiales des collègues concernés. Cette démarche, qui fait abstraction des besoins réels des salariés, apparaît une fois de plus comme une démonstration de mépris, révélant une absence de considération pour leur bien-être et pour la stabilité de leur vie familiale.
Au lieu de proposer un accompagnement véritablement adapté, la direction semble davantage préoccupée par l’atteinte de ses objectifs de réduction d’effectifs, au détriment de l’humain.
Retour sur la commission de suivi de l’accord intergénérationnel
À la suite de la commission de suivi de l’accord intergénération, il est évident qu'Orange est loin d’être un exemple en matière de recrutement. Bien que l'entreprise soit tenue d'accueillir un nombre significatif d'alternants, soit 5% de son effectif global, la Direction Technique et des Systèmes d’Information (DTSI) n'a réussi à embaucher que 58 alternants en 2023, un chiffre très en deçà des attentes.
Il est déplorable que les contrats d'apprentissage, qui devraient favoriser une montée en compétence durable, soient trop souvent perçus comme une simple réserve de main-d'œuvre temporaire pour pallier le manque chronique de ressources internes. Au lieu d'investir sur le long terme, Orange préfère exploiter cette main-d'œuvre à bas coût, accentuant un turn-over devenu la norme dans plusieurs métiers stratégiques. Cette gestion court-termiste contribue à l'instabilité, dégradant à la fois la qualité de service et les conditions de travail.
Le constat est d'autant plus amer que 2023 a vu un record de départs en Temps Partiel Senior (TPS) à la DTSI, avec 638 salariés quittant l’entreprise. Pourtant, aucune stratégie n’a été mise en place pour anticiper ces départs massifs et compenser la perte d’expertise qui en découle.
Quant à la question du Temps Partiel Aidé, les Ressources Humaines de la DTSI renvoient la responsabilité à l’accord national, soulignant que les discussions devraient se tenir au niveau national. L'incompatibilité du TPA avec la retraite progressive, qui ne toucherait que les personnes n'ayant pas adhéré à un dispositif aidé, reste une ambiguïté non résolue. L'absence de réponse montre une fois de plus l’absence de prise en compte des réalités individuelles et des besoins concrets des salariés.
Un fait troublant soulève de sérieuses questions quant à la prise en compte de la dimension humaine chez Orange : 9 décès de salariés de plus de 55 ans ont été enregistrés en 2023, sans que l'entreprise soit capable de déterminer les causes, qu’il s’agisse d'accidents du travail ou d'autres circonstances. Ce silence inquiétant démontre que la santé et le bien-être des employés ne sont pas prioritaires face à la rationalisation économique dictée par Orange. Ce manque flagrant de transparence et de considération pour ses salariés ne peut qu’interpeller.
Le 23&25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes
Le samedi 23 novembre, à l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, nous manifesterons en solidarité avec et pour les femmes du monde entier, celles qui sont victimes des violences machistes, celles qui luttent, celles qui avec leurs enfants, sont les premières victimes des conflits armés, des famines, des gouvernements réactionnaires et des états théocratiques, avec toutes celles qui ne peuvent pas parler, celles qui subissent des violences sexuelles, des tortures et des mutilations.
La violence patriarcale s’exerce partout, à l’encontre des femmes, des enfants et des personnes LGBTQIA+. Elle s’exerce dans nos maisons, sur nos lieux de travail, nos lieux d’étude, dans la rue, dans les transports, dans les établissements de soins, les lieux de culture, de loisirs…
Les plus touchées par ces violences sexistes, dont les violences économiques, sont celles qui souffrent déjà de multiples oppressions : femmes victimes de racisme, migrantes, sans papiers, femmes précarisées, en situation de handicap, femmes lesbiennes et bi, femmes trans, femmes en situation de prostitution et celles victimes de l’industrie pornocriminelle.
Manifestons partout le samedi 23 Novembre 2024 ! (ou le 25 novembre suivant les territoires)
La Newsletter SUDPTT59 Orange N° 79 Septembre 2024
L’entreprise nous appartient :
sans nous, ils ne sont rien
Après une visio d'une qualité mediocre de deux heures avec la directrice générale Christel Heydemann, il est impossible de ne pas éprouver une profonde indignation face à l’indifférence flagrante qu'elle continue de manifester envers le personnel d'Orange..
Alors que les salariés et fonctionnaires d'Orange ont une fois de plus démontré leur engagement et leur compétence en contribuant au succès des Jeux Olympiques, la direction se contente des félicitations d'usage sans véritable reconnaissance. Pire encore, face aux reproches concernant le manque de visibilité d'Orange lors de cet événement planétaire, la justification avancée est aussi déroutante qu'insultante : « On a préféré ne pas être trop visibles, car si on avait été mauvais, on n’aurait vu que nous. »
Cette déclaration en dit long sur la confiance que la direction accorde à ses propres équipes. Au lieu de valoriser les compétences de ses salariés et de mettre en avant leur travail acharné, Orange préfère la discrétion, par crainte d'un éventuel échec. Ce manque de fierté et d'ambition montre une déconnexion inquiétante entre la direction et ceux qui font réellement fonctionner l’entreprise. Un véritable coup porté au moral des employés, dont les efforts méritent bien plus qu'une stratégie de retrait par crainte du « mauvais résultat ».
Les questions les plus likées concernaient principalement les réorganisations, les filialisations, l'offshoring, les divers plans de départ, l'avenir du télétravail, ainsi que la dégradation des conditions de travail. Cependant, elles ont été à peine abordées et rapidement écartées.
Sur le sujet de la rémunération, une fois de plus, elle nous a servi les mêmes justifications : les négociations annuelles obligatoires seraient « contraintes ». « 80% des cadres ont eu une augmentation individuelle », 20% n'ont rien eu!! « les non-cadres ont bénéficié d’une augmentation collective. + 3% alors qu’inflation a 2,5 %. Ceux qui disent le contraire mentent…»
Il est clair que les véritables freins viennent des actionnaires, ceux-là mêmes qui continuent de s’enrichir sur notre dos, exploitant notre travail sans jamais faire les sacrifices que l’on nous impose. Et comment croire à cette soi-disant "contrainte" quand on connaît les salaires faramineux des dirigeants, à commencer par le sien ? Comment justifier un salaire aussi indécent alors qu’on nous demande, à nous, de nous serrer encore la ceinture, année après année ?
Cette attitude méprisante est le reflet d’un décalage entre les discours de la direction et la réalité que vivent les salariés sur le terrain.
Il est urgent que la direction prenne enfin conscience que la réussite durable de l’entreprise ne peut se faire en ignorant ou en négligeant ceux qui, jour après jour, construisent son avenir.
CSE DTSI AOUT
Immobilier
Ce mois-ci, c'est la centralisation des collègues parisiens vers le site d'Orange Gardens qui est soumis à la consultation des élus, sans concertation réelle ni retour d'expérience sur les déménagements précédents, pourtant marqués par de nombreux aspects négatifs.
Les conditions de travail, l'éloignement, l’allongement des trajets et les répercussions sur la vie familiale et sociale des salariés sont systématiquement ignorés, tout cela au nom de la rationalisation des espaces et de la rentabilité.
Ce que la direction appelle "dialogue social" n'est en réalité qu'une parodie. Les élus SUD, bien conscients de l'illusion que constitue ce prétendu dialogue autour des projets immobiliers, ont refusé de siéger lors des discussions sur ce point, seul le représentant syndical était présent.
Comment participer à une telle simulation de dialogue, où l'avis des élus n'est ni écouté ni pris en compte ? Cette attitude méprisante de la direction ne fait que confirmer ce que nous dénonçons depuis longtemps : un mépris flagrant pour les conditions de travail des salariés et une gestion autoritaire des projets, où tout est décidé en amont, sans possibilité de discussion.
Un coup porté aux droits des salariés : l’extension de la prestation rentrée scolaire retardée par la CFE-CGC
Suite aux nombreuses demandes formulées par les salariés, la commission ASC a approuvé, il y a quelques mois, à la majorité, l'extension de la prestation rentrée scolaire pour les enfants des salariés inscrits dans un parcours d'études supérieures au sein de l'Union européenne. Cette extension, conçue pour répondre aux besoins des familles dans un contexte où les frais liés aux études supérieures ne cessent d’augmenter, avait été présentée et approuvée lors du vote du budget des Activités Sociales et Culturelles (ASC) 2024.
Pourtant, malgré cet accord démocratique et l’urgence de soutenir les salariés confrontés aux coûts croissants de l’éducation, la CFE-CGC a choisi de contester cette extension, invoquant des motifs pour le moins obscurs et difficiles à justifier.
Il est préoccupant de constater que certains syndicats, comme la CFE-CGC, s’opposent à des avancées qui bénéficient directement aux salariés, sans offrir de justification claire ni argument crédible. Cette attitude est non seulement incompréhensible, elle est aussi un frein à l’amélioration des conditions sociales au sein de notre entreprise. Bloquer une prestation aussi fondamentale relève d’une logique qui ne tient pas compte des besoins réels des collègues et de leur famille.
A qui profite cette contestation ? Certainement pas aux salariés, ni à leurs enfants, qui sont les premiers pénalisés. Il est regrettable qu’une avancée collective, construite et validée par la majorité, puisse ainsi être mise en échec sans raison valable.
Heureusement les autres délégations (sauf FO) ne l’on pas entendu de cette oreille et ont décidé majoritairement de maintenir la prestation avec l’extension à l’union européenne : un bilan sera fait pour connaitre l’impact de cette avancée.
Chez SUD, nous réaffirmons notre engagement à défendre les droits des salariés et à renforcer les dispositifs sociaux, comme cette prestation rentrée scolaire, qui vise à soulager les familles dans un contexte économique difficile.
Chez Orange, l’inquiétude des élus grandit à la suite de la présentation lors d’un CSEC des prévisions budgétaires pour les ASC/AEP (Activités Sociales et Culturelles/Attributions Économiques et Professionnelles) et de la GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences) sur les quatre prochaines années. Un rapport SECAFI est également venu souligner les perspectives alarmantes pour l'avenir du réseau et du marché des télécoms
Il apparaît qu'Orange devra faire des économies supplémentaires, encore, en plus du projet SCALE UP, ce qui accentue encore les inquiétudes concernant l’avenir du secteur et les impacts sur les salariés.
70 % de ces économies seront réalisées en France, avec 50 % portant sur le personnel et 11 % sur l’immobilier. Ces chiffres sont alarmants : l’objectif de la direction semble être de réduire les effectifs à 40 000 emplois en France d’ici 2028. Orange s’oriente vers une sous-traitance massive, l’abandon de ses boutiques à une filiale low-cost, l’externalisation complète des centres d’appel à l’étranger, le départ non remplacé des préventeurs, et la disparition des services RH, également externalisés.
Face à ces perspectives inquiétantes, nous, élus SUD, dénonçons fermement cette stratégie de démantèlement social. La direction poursuit une logique de réduction d’effectifs et d’externalisation qui sacrifie les salariés sur l’autel de la rentabilité à court terme. Nous refusons de voir Orange devenir une coquille vide, délaissant son savoir-faire, ses emplois et ses services essentiels au profit de sous-traitances précaires et de filiales à bas coût.
A qui le tour ??
La purge du personnel chez Orange se poursuit sans relâche, et cette fois, c’est la filiale Viaccess-Orca qui est touchée.
Sur les 180 postes que compte cette entité, 35 seront supprimés, soit près de 20 % des effectifs.
Cette vague de suppression de postes s'inscrit dans le cadre du plan stratégique "Lead the Future"
Sous couvert de rationalisation et d’optimisation, Orange continue de sacrifier des emplois et de démembrer des équipes entières, sans tenir compte des conséquences humaines. Cette politique de réductions drastiques d’effectifs s’ajoute à une longue liste de suppressions de postes, externalisations et filialisations qui dégradent chaque jour un peu plus les conditions de travail.
En s’enfermant dans sa logique purement financière, pendant ce temps, la pression s’accentue sur les équipes restantes, qui doivent compenser les départs, sans ressources supplémentaires, tandis que la sous-traitance devient la norme.
Les élus SUD dénoncent cette nouvelle vague de suppressions et s’opposent à cette politique qui ne fait qu’aggraver la dégradation sociale au sein d'Orange et de ses filiales.
Nous demandons à la direction de revoir sa stratégie, de cesser cette hémorragie sociale, et de prendre en compte l’importance de maintenir des secteurs d’innovation au sein du groupe, tout en respectant les droits des salariés.
RÉFORME DES RETRAITES :
Le 1ER OCTOBRE ON GRÉVE !
En 2023, Macron a imposé sa réforme des retraites malgré une forte opposition. Trois quarts de la population étaient contre et des millions de personnes ont fait grève et sont descendues dans la rue pour protester. Même promulguée, sa réforme est toujours aussi injuste et rejetée. En obligeant les travailleurs et travailleuses à travailler deux années de plus, elle les use davantage et leur retire deux années de vie en bonne santé. Elle permet au capital de continuer à capter la majeure partie de la valeur ajoutée que les travailleur-ses produisent pendant ces deux années supplémentaires tout en maintenant leurs salaires à un niveau scandaleusement bas. Cette réforme empêche celles et ceux privé-es d’emploi de pouvoir accéder à la retraite en les maintenant au chômage et au RSA et en les culpabilisant.
Cette réforme est néfaste pour l’immense majorité de la population et particulièrement pour les femmes : elle doit donc absolument être abrogée. La réforme des retraites de 2023 ne répondait à aucune nécessité de financement. Malgré les déclarations alarmistes, le système de retraite se porte plutôt bien et est même excédentaire depuis 2021. Pour assurer le financement de nos retraites, les solutions ne manquent pas.
• Augmenter le taux d’emploi par le partage du temps de travail à 28h et les embauches massives dans les secteurs prioritaires et notamment les services publics.
• Augmenter les salaires et les minima sociaux et parvenir enfin à l’égalité salariale femmes/hommes.
• Supprimer les exonérations de cotisations sociales qui ne profitent qu’au patronat, à la finance et aux classes sociales aisées.
• Augmenter les taux de cotisations pour alimenter la protection sociale, mettre en place une cotisation sociale sur les dividendes…
Ces mesures permettraient de revenir à une retraite à 60 ans à taux plein pour toutes et tous et à 37,5 annuités de cotisation maximum. Cependant, Macron refuse ces changements car ils contredisent toute sa politique au service des patrons depuis 2017. Alors que la crise politique est loin d’être résolue, que le danger de l’extrême droite perdure, il est urgent pour le mouvement social d’imposer ses revendications. L’abrogation de la réforme des retraites de 2023 est l’une de ses priorités.
A partir du 1er octobre, on se met toutes et tous en grève et dans la rue. Il est temps de reconquérir nos droits piétinés par Macron et les capitalistes. Après le mouvement social de 2023, il est temps de terminer le travail.
Affaire France Télécom, un film contre l’oubli : « Par la fenêtre ou par la porte »
Le cours de l’action devient primordial et le nouveau Pdg Didier Lombard décide de pousser 22 000 agent·es au départ "volontaire" : ce sera le plan NExT, avec un objectif de 22 000 départs à réaliser entre 2006 et 2009 « par la fenêtre ou par la porte » selon les propres mots de l’ex-PDG Didier Lombard. Le 30 septembre 2022 se clôt en appel « l'Affaire des suicides de France Télécom- Orange », la première condamnation pénale de dirigeants du CAC 40 pour harcèlement moral institutionnel. Derrière ce coup de tonnerre juridique, ce film retrace l’histoire d’un long combat syndical initialisé par SUD PTT dont la plainte en 2009 avait lancé la machine judiciaire, inventif et ouvert sur la société, raconté par celles et ceux qui ont mené la lutte.
RDV le 29 octobre 2024
Cinéma L'univers
16 rue Georges Danton 59000 Lille (Moulins)
Accueil du public dès 18h / Entrée libre
La News letter SUDPTT59 - Orange N° 78
Juillet- aout 2024
L'IA et la DATA dans le viseur de Christel Heydemann ?
Par voie de presse (La Lettre), nous avons appris que Christel Heydemann envisagerait de sacrifier à nouveau des secteurs stratégiques d'Orange. Cette fois-ci, ce seraient les activités liées à l'intelligence artificielle et la DATA qui seraient dans son viseur.
Cette décision qui serait motivée par la quête de liquidités rapides à hauteur de 200 millions d'euros, pourrait bien être la concrétisation de la phase 2 du démantèlement de la Direction technique et des Systèmes d'Information (DTSI), présenté dernièrement au Comité Social et Économique Central.
Évidemment, ce projet aurait un impact direct sur les salariés. Les réorganisations et suppressions de postes en seraient les conséquences directes, plongeant les travailleurs d'Orange dans une précarité accrue.
Notre position est claire : la recherche de profits ne doit pas se faire au détriment des salariés et des secteurs stratégiques. SUD s'opposera à toute suppression d'emplois, nous sommes déterminés à lutter contre ces dérives libérales.
A suivre...
Réorganisations en Cascade : Un Danger pour la Prévention et les Conditions de Travail chez Orange
Les réorganisations incessantes de nos unités, départements et services ont des conséquences alarmantes sur les documents de prévention et les conditions de travail.
Que se passe-t-il vraiment lorsque l’on passe de six à un seul document de prévention ? Comment assurer la sécurité de métiers spécifiques aux risques divers ? Pourquoi les bilans HSCT deviennent-ils incompréhensibles et les actions de prévention si éloignées du terrain ?
SUD demande des comptes sur le Programme Annuel de Prévention des Risques Professionnels et d'Amélioration des Conditions de Travail en CSE, Lire l'expression ci contre
Retour sur la CSSCT des DORs de juillet
Fiabilisation Qualité du RAN (Radio access Network)
Suite au détachement de plusieurs antennes du réseau mobile de leur support entre fin 2022 et 2023, des défauts de boulonnerie, ainsi qu'une méconnaissance (ou non-respect) des règles de montage ont été identifiés.
Ces incidents sont probablement le résultat du manque de moyens humains engagés pour contrôler le travail des sous-traitants. Les pressions temporelles exercées sur ces derniers, pour livrer les travaux dans des délais toujours plus serrés, contribuent certainement aux problèmes.
Plan d'action : Orange a fait évoluer son processus de recette de site en intégrant de nouveaux points à vérifier par les bureaux de contrôle.
A SUD nous revendiquons le recrutement de personnels Orange supplémentaires, l'augmentation de la présence de nos équipes sur site pour garantir un suivi rigoureux, comme le respect des normes de montage.
Bilan de l'inspection du site de Marseille Saint-Mauront
Chaleur excessive, remontées d’odeur d’égout, problèmes d’éclairage dans les parkings, blocs autonomes d'éclairage de sécurité hors service, dangerosité du parking, odeurs de produits industriels à la cantine, tests de désenfumage à effectuer, plans d’évacuation à reprendre dans tous les bâtiments, etc.
Les membres de la CSSCT attendent qu'Orange accorde un caractère prioritaire à la résolution de ces problématiques et que des actions d'amélioration soient mises en œuvre rapidement.
Notre commission sollicitera régulièrement un compte rendu sur le traitement des dysfonctionnements identifiés.
Bilan de l’inspection de Lyon Lacassagne
Point reporté par manque de temps
Bilan hygiène, sécurité et conditions de travail
La version finale du document transmise la veille de la réunion n'était pas exploitable en l'état. L'absence de réponse aux questions et aux incohérences concernant les chiffres des précédents documents n'a pas permis d'assurer une compréhension claire ni de travailler efficacement le sujet.
La direction propose qu’une séance de travail hors réunion CSSCT soit organisée avec les volontaires.
Accidentologie
La CSSCT ne disposait que de 2h, temps imparti par la direction. Le point sur l'accidentologie a donc été reporté à la CSSCT de septembre.
Aborder l’ensemble des sujets de la Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail en seulement 2 heures ne permet pas de traiter les questions en profondeur ni de garantir une discussion exhaustive. Les problématiques liées à la sécurité, aux conditions de travail et à l’accidentologie nécessitent une attention minutieuse.
Pour SUD Il est essentiel que la direction dépasse ses obligations légales et considère pleinement l'ampleur des sujets à traiter afin de favoriser des échanges constructifs et approfondis.
Ca pique, ça gratte à Marseille
Après le site parisien d'Alleray, c'est le site de Marseille Saint-Mauront qui est touché par une infestation de puces. Une première infestation avait affecté le bâtiment C en fevrier, puis A2 mi-juillet et c'est maintenant le bâtiment A3 qui est impacté.
Le bâtiment reste fermé jusqu'à nouvel ordre, avec la possibilité pour les salariés de se replier sur les autres bâtiments si nécessaire.
En plus des mesures de précaution habituelles, la direction doit adopter une approche plus proactive. Il est impératif qu'elle prenne en charge les coûts de désinfection des logements des salariés afin de garantir une solution complète et efficace face à cette infestation
Si vous rencontrez des difficultés concernant la prise en charge ou la gestion de cette situation, les élus SUD sont disponibles pour vous accompagner.
Forte chaleur et droit de retrait sur les sites Orange!!!
Comme chaque année, dans de nombreux sites Orange, les salariés souffrent de la chaleur.
C'est pourtant un minimum que de pouvoir travailler dans des conditions de températures décentes. C’est inscrit dans le code du travail :
L’employeur a l’obligation de garantir la santé et la sécurité de son personnel dans l’exercice de ses fonctions.
NE PLUS SUPPORTER SANS REAGIR !
Aucune indication de température maximale n’est donnée dans le Code du travail. L’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) précise « Le travail par fortes chaleurs et notamment au-dessus de 33 °C présente des dangers…
SUD incite les salariés à exercer si nécessaire leur droit de retrait en cas de température excessive, signalant ainsi un danger grave et imminent pour leur santé et sécurité. Travailler dans des conditions décentes est un droit fondamental. Orange se doit d'investir de manière significative dans l'amélioration des conditions thermiques de ses établissements, en tenant compte des particularités de chaque bâtiment et en mettant en place des solutions durables et efficaces.
Ne perdons pas de vue que les températures extrêmes ne peuvent plus être considérées comme exceptionnelles, mais devraient continuer à progresser au fil des années, conséquence du changement climatique.
Il est crucial que chaque salarié se sente soutenu et entendu. N’hésitez pas à interpeller vos représentants SUD en cas de problème. Nous sommes là pour vous conseiller et prendre les mesures nécessaires pour garantir votre bien-être au travail.
Ensemble, faisons valoir nos droits et exigeons des conditions de travail respectueuses et sécurisées pour tous.
Ceux qui luttent sont ceux et celles qui vivent !
Avec SUD ne vous résignez pas luttez, résistez !!!
CSE DTSI juillet 2024
La soi-disant "consultation" des elus sur les dossiers n'est plus qu'une formalité vide de sens.
Nos propositions et préoccupations sont systématiquement ignorées ou minimisées.
Ci-dessous, notre tract détaillant les principaux points abordés lors du CSE de juillet, ainsi que le bilan du 1er semestre.
Dialogue Social en Péril à la DTSI
Lors de la séance du Comité Social et Économique de juillet, les élus SUD ont exprimé leur préoccupation croissante quant à l'état du dialogue social au sein d'Orange.
Outre les conditions matérielles souvent précaires qui affectent l'exercice de leurs mandats, les elus SUD ont souligné la dégradation continue du prétendu "dialogue social" au sein de l'entreprise. SUD a rappelé que le CSE est une instance cruciale où les représentants du personnel posent des questions fondées sur les échanges directs avec les salariés.
Que le rôle du CSE ne se limite pas à un simple avis consultatif ; il vise à représenter efficacement les intérêts des travailleurs et à garantir que leurs préoccupations soient prises en compte dans les décisions de l'employeur.
Sur la consultation du Programme Annuel de Prévention des Risques Professionnels et d'Amélioration des Conditions de Travail, SUD a regretté le manque d'engagement réel de la direction en matière de prévention, de santé, de sécurité et de conditions de travail. Les réponses fournies par la direction ont souvent été évasives et insatisfaisantes, témoignant d'un mépris croissant envers les représentants du personnel et les salariés
Nous constatons une fois de plus que le dialogue social est mis à mal par l'attitude persistante de la direction à minimiser et à contester nos préoccupations légitimes, cela rappelle malheureusement les tactiques utilisées dans d'autres instances gouvernementales. Nous déplorons la moindre prise en compte des propositions soumises par toutes les organisations syndicales présentes, ce qui compromet sérieusement toute perspective de dialogue constructif à l'avenir.
Cette situation illustre, s'il fallait encore le faire, un besoin urgent de renouveler l'engagement envers un véritable dialogue, où la direction écoute attentivement les préoccupations des travailleurs et s'engage de manière transparente et constructive avec les représentants syndicaux.
SUD sera toujours présent pour défendre les intérêts des salariés et rappellera constamment à la direction son devoir de prévention.
Nous ne ferons aucune concession et continuerons de lutter sans relâche pour un véritable dialogue social et des conditions de travail dignes et sécurisées.
Preavis de gréve du 1 juin au 30 septembre (rappel)
Le syndicat SUD PTT dénonce la dégradation des droits et des conditions de travail pour les salarié·es d’Orange à l’occasion de l’exécution du contrat exclusif de la marque aux JO.
Le syndicat SUD PTT annonce le dépôt d’un préavis de grève couvrant la période du 1er juin au 30 septembre 2024, concernant tous les personnels fonctionnaires et contractuels de la Direction Technique et du Systèmes d’Information (DTSI).
Ce préavis vise à dénoncer les pratiques d'Orange sur l'exploitation des travailleurs, tout en offrant à chacune et chacun la possibilité de prendre le recul nécessaire pour préserver sa santé mentale, physique,et éviter les situations de burn-out ou d'épuisement professionnel.
Contre-cérémonie d'Ouverture des Jeux Olympiques et Paralympique du 25 juillet !
L’Union syndicale Solidaires dénonce les conséquences antisociales et écocides de l’organisation des jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
Paris 2024 accélère les dynamiques capitalistes contre lesquelles nous luttons au quotidien : surexploitation des travailleurs-ses et recours abusif au bénévolat, menaces d’atteinte au droit de grève, destruction de l’environnement, gentrification, perte de logements et déplacement forcé des personnes qui vivent à la rue, mais aussi déploiement inédit de dispositifs sécuritaires et de techno surveillance.
Pas de JOP sans droits sociaux !
Les JOP bafouent nos valeurs
Les valeurs sur lesquelles reposent les Jeux Olympiques et Paralympiques posent plusieurs problèmes : élitisme, diffusion massive des discours nationalistes, transphobie institutionnelle à l’encontre des athlètes, essentialisation des corps racisés…
L’Union syndicale Solidaires, membre de la Campagne BDS France qui, avec d’autres organisations comme l’AFPS, dénoncent la participation de l’Etat d’Israël à ces Jeux Olympiques et Paralympiques. Le comité international Olympique a pris des dispositions pour interdire la participation de la Russie en tant qu’État tout en laissant la possibilité aux athlètes russes de participer sous bannière neutre. Nous demandons que ce dispositif soit adopté vis à vis d’Israël qui ne respecte pas le droit international et mène une guerre génocidaire à Gaza.
La News letter SUDPTT59 - Orange N° 77
Juin 2024
A Orange, ce n'est pas que dans les urnes que ça se passe !!
Du 25 au 27 juin tous-tes les salarié-es d'Orange sont appelé-es à voter par référendum sur " les modalités d'accompagnement RH au titre des J.O Paris 2024".
Ce référendum, demandé par la CFE-CGC, seule signataire représentant plus de 30% des suffrages aux dernières élections (condition pour demander un référendum), fait suite à l’échec de la négociation dudit accord qui a débouché sur une décision unilatérale de l’entreprise légèrement moins-disante que les termes initiaux de l’accord proposé.
A SUD nous ne sommes pas dupes, la direction n’a aucune intention de revenir sur sa DU et ce, quel que soit le résultat du vote.
Pourquoi ?
Parce que rien dans la loi ne l’oblige à le faire…
Jusqu’en 2016, les référendums prévus par la loi étaient associés aux négociations concernant l’extension des droits des salarié∙es (temps de travail, intéressement, mutuelles).
A partir de 2016 (loi EL KHOMRI n°2016-1088 du 8 août 2016), la logique s’inverse : les référendums introduits par cette loi sont exclusivement conçus comme un outil du patronat, destiné à contourner les blocages syndicaux. Ils fragilisent les communautés de travail (dissensions liées au vote, pressions managériales) et remettent en question les cadres usuels de la négociation collective.
Pour SUD, cette Décision Unilatérale (à chacun-e son 49.3) illustre la persistance de nos dirigeants à mépriser le personnel et les organisations syndicales.
SUD appelle tout le personnel à voter massivement NON, car c'est grâce à un collectif fort et déterminé que nous pourrons faire bouger les lignes, face à une direction sourde et aveugle.
La suite dans notre tract : ICI
L’écho du CSE DTSI de Mai
Le personnel d’Orange est-il piégé dans une boucle ? Au fil des réorganisations perpétuelles, beaucoup ont le sentiment de revivre la sinistre période « Lombard ». La manifestation la plus effroyable de la dégradation de nos conditions de travail est la recrudescence des suicides ou tentatives de suicides de collègues. Les élus CSE demandent des comptes et se retrouvent, de fait, confrontés à un mur béton armé, face à une direction DTSI inflexible et dans le déni total.
A la demande unanime des élus, 2 CSE extraordinaires se sont tenus fin mai, chacun consacré, justement, au suicide de collègues (un sur le SI dans l’équipe Spirit, et un sur PFS).
Tout va bien dans le meilleur des mondes...
Le DRH DSI présent, ne veut surtout pas parler d’accident du travail, ne parle pas de surcharge de travail, nous dit que tout va bien, que le salarié avait demandé à changer de poste et que c’était accepté… bref, tout va bien !
Pour PFS, c’est la même chose! On nous parle des actions à prendre à posteriori pour l’équipe. Il n’y a aucune analyse sur les causes du suicide, ne surtout pas en parler, mais accompagner les survivants pour qu’ils conti-nuent de produire …
A l’unanimité des élus présents en CSE DTSI, deux expertises ont été votées, afin d’investiguer sur le lien éventuel des suicides avec le travail et les conditions de son exercice. Pour faire pression, la direction DTSI argue qu’elle saisirait le tribunal pour faire annuler ces deux demandes. Or, une assignation du CSE sur le sujet serait très mal perçue des équipes… Il faut cependant que la lumière soit faite sur les circonstances de ces décès.
Circulez, il n’y a rien à voir...
Les élus représentants les salariés ont exigé la tenue de 4 autres séances extraordinaires concernant le projet de réorganisation d’OF et de la DTSI appliqué à divers périmètres (DT, SI, V360 et BLI). Dans ce cadre, vos représentants ont choisi de demander une expertise concernant V360 puisque c’est dans cette entité que la direction projette le plus de mouvement de personnel. Le CSE DTSI demandera à l’expert de porter une attention particulière à l’analyse des conséquences psycho-sociales :
• pour les 12 salarié-es de l’équipe N3 OF rejoignant la Direction Expérience Client
• pour les 123 salarié-es des équipes en charge de la supervision du SI et des infrastructures, de l’instruction des Changes SI, de management de la satisfaction et de la qualité de service SI et environnement numérique, rejoignant la Direction du SI.
• pour le salarié de V360 perdant son activité.
Cette fois-ci, la direction de DTSI assigne réellement au Tribunal de Nanterre le 18 septembre prochain, le CSE par le biais des 2 élues SUD mandatées pour le représenter dans le cadre de cette expertise.
Pourtant, il faudra qu’elle explique pourquoi elle refuse de présenter, de manière loyale et sincère, au CSE DTSI les détails de ce qui a été projeté de manière incomplète et trop macro en CSE Central (niveau UES). Il lui faudra aussi justifier que ce projet ne renferme pas de mesure d’adaptation spécifique au niveau des périmètres de DTSI.
Si le document en CSEC présente une liste de risques psycho-sociaux et d’incidences en matière de santé, sécurité et conditions de travail, très préjudiciables aux salariés notamment de V360, aucune description d’un quelconque dispositif de prévention n’y figure malheureusement.
Qui peut croire encore, au sein de cette entreprise, que ce projet n’aura aucune conséquence négative pour les salariés de DTSI?
Nous travaillons pour une entreprise du CAC 40 dont la préoccupation première est de contenter l’actionnariat, au détriment de l’emploi et des conditions de travail décentes.
De l'argent, il y en a, dans les poches du patronat !
Certaines Organisations Syndicales très majoritairement représentées au CSE DTSI se prennent pour des patrons de PME et finissent par confondre le budget de fonction-nement du CSE avec leurs poches.
En effet, une proposition d’octroyer une prime d’environ 200 € aux salariées du CSE a été rejetée…par ces mêmes élus qui ont bloqué la mise en place du CSE en refusant d’endosser la fonction de secrétaire du CSE. Ils ont mis en péril la sécurité des emplois et ont détérioré pendant ces cinq derniers mois, les conditions de travail de ces salariés.
PREVENTION : Evitements et faux semblants
Le dialogue social se fait encore remarquer par son absence dans le cadre du CSE de CSSCT consacré aux documents de pré-vention des Risques (DUERP, PAPRIPACT)
La direction se fout des résolutions votées par les membres du CSE
Lors de la dernière séance du CSEE DTSI, les élus ont formulé une demande claire et légitime de report de l’information-consultation sur un point de l'ordre du jour traitant de la prise en compte des risques professionnels.
Ce report était cependant nécessaire afin d’obtenir des informations complémentaires, demandées par les CSSCT(*), dans l'intérêt de tous les salariés. Certaines CSSCT n’avaient de plus pas eu le temps suffisant pour travailler et les bilans 2023 n’avaient pas encore été présentés.
La DRH a refusé cette demande de report sans fournir de justification valable. PLUTÔT QUE DE RESTER DOCILEMENT SUR LEURS SIEGES, LES ELUS SUD ONT DÉCIDÉ DE QUITTER LA SALLE ET NE PAS CAUTIONNER CETTE MASCARADE EN MATIÈRE DE PRÉVENTION :
La Direction veut tout traiter au pas de charge et c’est bien sûr au détriment des salariés et de la prévention primaire des risques ! Elle souhaite homogénéiser et réduire les documents de prévention. Il n’y avait pourtant aucune urgence à traiter en mai !
SUD rappelle que le DUERP peut être mis à jour aussi souvent qu’il est nécessaire tout au long de l’année.
Les représentants SUD ont constaté un net recul de la prise en compte de certains risques (risque électrique, risques amiante et plomb notamment) et l’ont déjà signalé en Commission SSCT.
DANS UN CONTEXTE OÙ L’EMPLOYEUR PREND TOUTES LES MESURES POUR FAIRE RECULER LES DROITS DES TRAVAILLEURS, SUD DÉNONCE LA DÉGRADATION DES OUTILS DE PRÉVENTION DANS L’ENTREPRISE.
Le rapport sur les constats de la médecine du travail
Les rapports de la médecine du travail sont toujours plus accablants d’année en année avec une absence de prévention primaire dans l’entreprise qui reste la seule véritable prévention.
Aucune surprise, cette année encore, les conclusions de chaque établissement sont alarmantes. Nous avons néanmoins eu les remontées de différents CSEE avec des éléments circonstanciés de chaque établissement. Nous ferons le choix cette année de ne pas rentrer dans le détail et résumerons la situation sanitaire et sociale aux propos et aux faits les plus choquants :
- « Habitude de la médiocrité »
- « L’enfer des règles »
- « Les managers de première ligne " entre le marteau et l’enclume " »
- « Une multitude de responsables à qui les dysfonctionnements sont remontés et aucune personne en charge de les régler »
- « L’employeur doit réagir TRES VITE »
- « Rappel de la médecine de l’article L4121 du tiret 1 au tiret 9 écrit et adressé à l’employeur précisant que seul l’employeur a le pouvoir de mettre en oeuvre des actions pour y répondre. »
- « Demande à l’employeur de « FAIRE DE LA PREVENTION », supposant que l’employeur l’aurait oublié dans la gestion de l’entreprise ? »
Dans ces quelques extraits très éloquents, la médecine du travail confirme nos constats : l’absence de la seule véritable prévention, dans l’entreprise : la primaire !
A SUD, nous demandons instamment à l'entreprise de prendre ces rapports au sérieux et de s'engager fermement dans une véritable politique de prévention primaire. La santé et la sécurité des travailleurs et travailleuses ne sont pas négociables.
Météo brune sur le portail d'Orange
Quoi de plus innocent qu’un bulletin météo ?
Depuis quelques semaines, celui proposé par le portail d’Orange nous renvoie vers celui de CNews, chaîne de télé du grand patron Bolloré, qui étend son empire médiatique au service de sa propre idéologie, et au grand dam de journalistes de métier, qui n’adhèrent pas à sa ligne éditoriale.
Cette chaîne vient de détrôner en audience la très macroniste BFMTV (dont Drahi, de SFR, est encore patron). Elle promeut et banalise des idées néo-libérales, réactionnaires et racistes des politicien.nes d’extrême droite.
Partout sur nos écrans, Bolloré et Cie ont fait entrer dans nos maisons, sur nos lieux de travail des débats où le mensonge, l’invective et la personnalisation systématique, remplacent le débat de fond sur les enjeux actuels : climat, travail, emploi, chômage, déclassement social…
A la lumière, des cessions de Dailymotion, en 2015, et de ses chaînes payantes d’OCS comme de sa société de production cinématographique Orange Studio cette année, à Vivendi, sans parler du marché juteux que représentent les pays africains pour ces 2 groupes du CAC40, le choix délibéré de la direction d’Orange de promouvoir une chaîne TV brune depuis son portail ouvert à tous ses clients, a le mérite d’éclairer les salariés sur ses accointances particulières avec Bolloré.
De tous temps, la démocratie est insupportable au grand patronat. A l’instar de la campagne électorale actuelle des Etats-Unis, où une douzaine de grands patrons affiche son soutien à D.Trump.
A contrario de ses discours, l’Extrême Droite, se place toujours du côté des possédants, et non pas de celle et ceux qui travaillent et produisent les richesses.
Les votes RN, contre l’indexation des salaires sur l’inflation, contre une taxe sur les revenus supérieurs à 3 millions d’euros sont une aubaine pour nos dirigeant.es.
Quoi de plus innocent qu’un bulletin météo ?
Après les coups de boutoirs de la Loi Travail, la réforme des retraites, le démantèlement des instances Représentatives du Personnel, une Extrême Droite au pouvoir, ce serait la chasse aux syndicalistes, l’atteinte au droit de grève et à toute organisation d’opposition, laissant chacun.e toujours plus seul.e face à l’arbitraire.
Les partis d’extrême droite, partout dans le monde et de tous temps, ont toujours été au service des riches, jamais des populations, ni de ceux et celles qui travaillent et produisent les richesses
Nos colères sont légitimes. La seule solution est de lutter pour en terminer avec cette politique libérale qui, au nom du profit, est prête à sacrifier nos emplois, nos conditions de travail, notre sécurité, le climat et toutes nos libertés.
C’est pourquoi, considérant qu’une telle décision contrevient même à la charte de déontologie édictée par la direction, en ce qu’elle participe au prosélytisme d’idées xénophobes, racistes, sexistes, SUD exige que le lien vers CNEWS soit immédiatement retiré du portail d’Orange.
SUD APPELLE A PARTICIPER A TOUTES LES ACTIONS ET MANIFESTATIONS CONTRE L'EXTREME DROITE, Y COMPRIS AUX GREVES, PARTOUT SUR LE TERRITOIRE.
ADRESSE AUX CANDIDAT·ES AUX LEGISLATIVES DE JUIN 2024
LE SERVICE PUBLIC DE LA COMMUNICATION EST UNE PRIORITE SOCIALE !
La dissolution de l’Assemblée Nationale, décidée au soir des résultats des élections européennes, est vue par la Fédération SUD PTT comme l’occasion de mettre dans le débat politique la situation et les perspectives des secteurs de la communication et télécommunication.
Déconstruit depuis 1991, le principe d’un opérateur public des correspondances, de la téléphonie, des chèques postaux et de l’internet contient pourtant les racines d’une cohésion sociale et territoriale. À l’heure du tout-numérique, aussi bien pour les activités relevant du secteur public que du privé, la fracture numérique, l’accès libre et gratuit à internet, la présence postale et la nécessité d’une banque de dépôt débarrassée des notions de profit s’avèrent primordiales.
Le réseau créé et entretenu pendant des décennies par l’administration des PTT, puis France Télécom et La Poste, a permis de relier la population et le tissu économique et social. Depuis le début du 20e siècle, les différentes privatisations des secteurs (France Télécom privatisée en 2004 et devenue Orange en 2013, La Poste transformée en SA en 2011) ont eu pour conséquence une dégradation des structures et réseaux existants et du service public rendu aux usager·es renommé·es client·es. Aujourd’hui, la tonalité chez tous·tes les usager·es n’est plus une obligation de service public...
La News letter SUDPTT59 - Orange N° 76
Mai2024
Tous les syndicats appellent à la grève le 22 mai
Suite aux mesures inacceptables de la direction sur les salaires, les organisations syndicales CFDT F3C, CFE-CGC, CFTC Orange, CGT FAPT, FO Com, Printemps Écologique, SUD PTT et UNSA ont lancé une pétition suite au succès de l'action du 26 mars et aux demandes des salariés lors des HIS Intersyndicales.
Au 6 mai il y avait un peu moins de 14000 signatures sur la pétition intersyndicale.
Pour la première fois depuis bien longtemps toutes les organisations syndicales d'Orange appellent unitairement à une
GRÉVE le 22 MAI,
jour de l'Assemblée Générale des actionnaires.
Venez participer nombreuses et nombreux à l'Heure d'Information Syndicale pour préparer cette grève.
- HIS : Mercredi 15 mai de 11 h à 12 h -
Nous construirons ensemble la mobilisation à la hauteur des enjeux.
https://bit.ly/4b0PbpF
SIGNEZ LA PÉTITION pour la réouverture des négociations salariales !
Le 22 mai, pendant 1 heure, 2 heures, une demi-journée ou toute la journée, arrêtons le travail et suspendons le télétravail !
Réussite de l'action du 26 mars.
Continuons a construire le rapport de force
Le 26 mars 2024, sur le site de Bridge, à l'appel de l'intersyndicale, les salariés désireux de participer au rassemblement prévu à 15 heures ont été empêchés de le faire. La direction a fait descendre le rideau de fer au bas du bâtiment et a fait appel aux forces de l'ordre, les CRS, pour bloquer l'entrée principale.
Cette action a rendu impossible tout mouvement, aussi bien pour entrer que pour sortir du bâtiment. Cette mesure extrême, qui n'avait jamais osé être prise par aucun PDG depuis Lombard, représente une nouvelle provocation dans les relations déjà tendues entre la direction et le personnel.
Cette initiative de la direction témoigne d'une attitude autoritaire et répressive à l'égard des employés, limitant leur droit de participer à des manifestations syndicales pacifiques. En fermant les grilles du siège de la direction et en déployant les CRS, au lieu de chercher des solutions aux préoccupations des salariés, la direction envoie un message clair de répression et de refus de dialogue.
Une énième démonstration du mépris affiché par Christel Heydemann à l'égard des salariés, qui aspirent simplement à être reconnus et rétribués à leur juste valeur.
DTSI : Séparation SI et Réseau
Séparation SI et Réseau; C’est par cette formule lapidaire, noyée au milieu d’autres fadaises que la direction à mis fin au semblant de dialogue social à DTSI.
Le 23 avril sur demande des élus avait lieu un CSE extraordinaire pour avoir des explications sur la N ième réorganisation qui va finir par détruire DTSI et pour laquelle seule le CSE Central a été informé.
Au prétexte d’avoir répondu aux questions en CSE Central et grâce aux lois de Valls, Rebsamen, El-Khomri et Macron ayant déconstruit le Code du Travail, Orange n’a même plus à présenter les projets à ceux qui en seront les premières victimes.
Malgré des questions pertinentes et légitimes posées par les élus SUD, la DRH, dans un déni total, a refusé d'y répondre en se retranchant derrière l'argument du CSE Central. Cette position reflète une nouvelle fois la volonté de contrôler l'information et de limiter les débats au sein de notre CSE, réduisant ainsi la possibilité pour les elus de faire valoir leurs points de vue et de mettre en évidence les impacts de la destruction de la DTSI.
Hasard du calendrier, l’après-midi les médecins du travail présentaient leur rapport 2023. Oh surprise ! Ils ont confirmé que les multiples réorganisations nuisaient à la santé des salariés et, dégradaient, de surcroit, la performance économique de l’entreprise.
La conclusion est sans appel :
DTSI est morte !
Vive France Travail !
Orange se fout de la santé de ses salariés en se tirant une balle dans le pied d’un point de vue économique.
Les stock-options distribuées, par contre, seront à la hauteur du carnage qui s’annonce.
Le rapport de la médecine du travail est à nouveau alarmant !
Depuis plusieurs années les élus SUD et la médecine du travail alertent la direction d'Orange sur l’impact de sa politique en matière de santé et de bien-être des salariés.
SUD insiste sur les remarques, recommandations, soulevées par nos différents médecins du travail et le panorama est riche d’anomalies, mettant en évidence les souffrances de nos collègues de la DTSI.
La médecine du travail, affectée par les restrictions budgétaires imposées par la direction, fait face à d'énormes difficultés pour assurer une couverture complète du territoire. Malgré cela, elle parvient à mettre en lumière les problèmes, dont la plupart sont récurrents, et à les dénoncer :
• La crainte des salariés sur le devenir de leur métier
• Intensification des transformations
• L'éloignement des managers, des RH et des préventeurs
• Les montées en compétences non choisies
• Les pertes de compétences et d’expertise
• La Complexification des métiers
• L’isolement des salariés sur site et sur leur métier
• Des compétences non reconnues
• La recrudescences des tensions interpersonnelles et collectives
• La charge de travail, notamment en lien avec les TPS
• La sédentarité imposée
• La densification des sites par l’augmentation des SDIT
• L'insuffisance des mesures sanitaires dans les bâtiments, prolifération de rats et punaises.
• La sobriété énergétique et ses impacts négatifs
Cet état des lieux non exhaustif met en lumière le manque évident de considération de la direction envers la santé et le bien-être des employés au sein de la DTSI
À quoi bon les efforts déployés par les médecins du travail qui élaborent des rapports détaillés si la direction persiste à les ignorer d’année en année ?
L'analyse du rapport annuel d'activité (RAA) de l'année 2023, soulève des préoccupations majeures quant aux conditions de travail, à la santé et à la sécurité des employés de la DTSI
Au travers de son expression au CSEE, SUD souhaite mettre en exergue des points critiques qui méritent une attention particulière. Ce rapport met en évidence une réalité où les travailleurs sont confrontés à des défis croissants, allant de conditions de travail précaires à des enjeux de santé et de sécurité négligés. En outre, l'utilisation de l'intelligence artificielle, loin d'améliorer les conditions, semble être exploitée par l'employeur pour réduire les effectifs et maximiser les profits, au détriment du bien-être des travailleurs. l'expression SUD offre un aperçu des principaux thèmes abordés dans le RAA et souligne l'urgence de prendre des mesures pour remédier à ces préoccupations.
Orange aux JO : Travailleurs partout, droit du travail nulle part
En prévision des Jeux Olympiques, ces mêmes jeux soit disant populaires mais réservés de faits aux élites, le patronat a fait voter des lois pour alourdir la subordination des employés et casser le repos hebdomadaire( Décret n°2023-1078 du 23 novembre 2023).
A présent l’employeur outrepasse ses prérogatives en poussant les subordonnés à signer une clause de confidentialité modifiant les contrats de travail privés et les obligations des fonctionnaires.
Réfléchissons à 2 fois avant de signer ce document incohérent, inexact et disproportionné par rapport au but recherché.
L'organisation des Jeux de Paris 2024 suscite de nombreuses inquietudes, pour SUD il est crucial de ne pas sacrifier le bien-être et la santé des travailleurs au nom de l'excellence opérationnelle. Le dossier presenté en CSE met en lumière une sous-estimation flagrante de la charge de travail actuelle pour les services concernés, ainsi que les défis supplémentaires engendrés par l'absence de collègues en astreinte ou en mission pour les Jeux.
La réponse de la direction à nos préoccupations est plus que décevante, et elle ne garantit en aucun cas que tous les services impliqués dans la gestion des Jeux soient adéquatement pourvus en ressources humaines. Le mot "irréprochable" utilisé pour décrire le niveau de réactivité attendu est source d'anxiété pour les employés, les plaçant sous une pression injuste et démesurée.
Il est primordial de rappeler que chaque employé participant à l'organisation des Jeux, quelle que soit sa fonction, a le droit à l'erreur et ne devrait pas être soumis à une obligation absolue de résultat. Il est injuste de demander une excellence opérationnelle dans le cadre de tâches supplémentaires sans reconnaître adéquatement les efforts déployés.
Prenons l'exemple des exigences d'un incident de sévérité 1, avec un délai de prise en charge de 5mn, de résolution d'une heure et un taux de disponibilité de 99,8%. Ces normes sont extrêmement difficiles à maintenir, voir impossible, surtout dans des conditions de travail déjà tendues et exigeantes.
SUD insiste sur le fait que l'entreprise doit fournir tous les moyens nécessaires pour permettre aux employés d'accomplir au mieux leurs tâches, sans pour autant imposer des objectifs disproportionnés qui mettent en péril leur bien-être et leur santé. Il est temps que la direction reconnaisse la contribution essentielle des travailleurs et garantisse des conditions de travail respectueuses et équitables lors des Jeux de Paris 2024.
SUD refuse que nos droits soient piétinés au profit des Multinationales !
Plus d'info à venir...
Le greenwashing made in Orange a un cout pour les salariés
Le 10 mai, 44 sites étaient fermées au nom de la réduction de la consommation énergétique et de l'empreinte carbone. Une mesure présentée comme écologique mais qui pose une fois encore de sérieuses questions de l'impact sur notre travail ou nos droits aux CA/JTL
Cette fermeture de sites impose une charge, des contraintes supplémentaires aux salariés, sans garantie d'accompagnement adéquat de la part d'Orange. Une fois de plus, c'est sur nos épaules que repose le fardeau des choix environnementaux d'Orange.
SUD a adressé une lettre à la Directrice des Relations Sociales pour exprimer nos préoccupations et demander des mesures concrètes pour atténuer l'impact négatif sur les salariés.
La News letter SUDPTT59 - Orange N° 75
Avril 2024
La délocalisation du travail vers la Roumanie : quand la charge de travail des salariés du CSRH devient une excuse pour l'externalisation
En refusant toute embauche dans les services où l'accord temps partiel a été largement adopté, Orange a laissé certains de nos collègues submergés par une charge de travail excessive, le CSRH en est un exemple concret.
Sous prétexte de réguler cette charge de travail et plutôt que d'opter pour des recrutements, la direction d'Orange a pris la décision de recourir à la sous-traitance interne et d’externaliser dans un premier temps, une partie du travail, vers Orange Roumanie.
Normal me direz-vous pour une entreprise plus préoccupée par la rémunération de ses actionnaires que par la satisfaction de ses salariés. Comment résister aux sirènes du capitalisme quand le salaire minimum en Roumanie est de 387 € net (612 € brut), le salaire moyen à 810 € net (1 385 € brut) , bien en deçà des moyennes françaises.
Cette décision stratégique, présentée comme une mesure de gestion de la charge de travail, masque en réalité une politique visant à réduire les coûts de main-d'œuvre et à maximiser les profits, au détriment du bien-être des employés.
En optant pour la sous-traitance interne et en externalisant vers des pays à bas salaires comme la Roumanie, Orange expose ses salariés à des conditions de travail précaires, à des incertitudes professionnelles et accroit les Risques Psychosociaux dans nos services.
A Sud, nous condamnons et nous opposons fermement à cette mise en concurrence déloyale des travailleurs d'Orange orchestrée au profit d’objectifs financiers et de quelques privilégiés.
Expression SUD au CSEC sur le dossier de réorganisation
Vous trouverez dans le document ci-contre, la voix de SUD portée au CSE Central sur les préoccupations des élus, collègues de DTSI et d'autres secteurs touchés par les réorganisations en cours. Un regard critique sur les pratiques d'Orange, mettant en lumière l'absence de transparence, les pressions constantes sur les employés et l'impact négatif sur la qualité du travail et le bien-être des travailleurs.
Des questions et arguments pertinents, présentés en séance pour défendre les droits des travailleurs et garantir des conditions de travail justes et dignes.
SUD se tient aux côtés des collègues concernés dans ce contexte de changement et de précarité croissante.
DTSI sans lendemain
Le processus d'information-consultation est désormais enclenché, avec pour objectif la mise en place d'une nouvelle organisation chez Orange France, visant entre autre à démanteler la DTSI.
Lors du Live dédiée aux actualités des Directions Nationales d'Orange France, où des centaines de salariés étaient connectés, M. Fallacher a déclarer : "Lorsque nous aurons l'approbation des organisations syndicales, nous mettrons en place notre projet de nouvelle organisation chez Orange France."
L'approbation des syndicats ? de quels syndicats? Le projet deviendrait-il caduc si les Organisations Syndicales vous opposaient un refus ?
Nous avons grand mal à y croire ! Le mépris reste de mise chez Orange, comme cela a été le cas pour DTSI Demain. Et peu importe le résultat de la consultation, quelles que soient les alertes, les rapports d'expertise et l'impact sur les salariés, le projet sera mis en œuvre.
Trop souvent la direction déploie des stratégies de communication visant à faire croire aux collègues que nous sommes des partenaires dans la prise de décision et le démantèlement d'Orange. Derrière ces discours enjolivés se cachent des projets unilatéraux visant à dégrader les conditions de travail au profit de la recherche perpétuelle de bénéfices au profit des actionnaires.
Pour rappel, Mesdames et Messieurs de la direction, SUD a des valeurs, telles que la justice sociale, la solidarité et l'égalité des droits.
Nous promouvons des conditions de travail dignes, la protection des droits des travailleurs et une juste répartition des richesses.
Nous refusons catégoriquement d’être associés à ces dirigeants qui détruisent le fleuron des télécommunications en France.
Nous sommes déterminés à ce que Orange de demain ne soit pas l'Alcatel d'aujourd'hui !
les échos du CSEE
Depuis décembre, les membres élus du CSEE DTSI n'ont eu aucune occasion de rencontrer un directeur ! Le directeur par intérim de la DTSI n'a jamais daigné faire acte de présence dans l'instance, évitant ainsi de répondre aux questions des modestes représentants du personnel.
Le nouveau directeur de la DTSI a suivi le même chemin jusqu'au second jour du CSEE de mars. Et là, nous avons vu qui était le patron puisque, après les banalités d’usage sur le dialogue social et le respect mutuel, ce sont les RH qui ont rapidement repris la main et nous ont une nouvelle fois expliqué ce qu’était le dialogue social :
Le dialogue social c’est quand la direction le veut, sur les sujets qu’elle veut et, comme elle le veut..
La destruction de la DTSI est en cours, et face aux élus se tiennent des individus Directement Responsables de cette situation, qui refusent obstinément de nous parler, craignant peut-être que nous ayons des idées pour éviter de revivre la sombre période Lombard/Wenes.
Il parait évident que l’humain n’est pas leur principale préoccupation !!!
En revanche, le retour sur investissement et les dividendes versés…
Retour sur la CSSCT du 10 mars
La première réunion de la CSSCT des DORs et de la DOR Nationale s'est tenue le 10 mars. Lors de cette première rencontre, l'accent a été mis sur la présentation des membres, notamment la direction, les relations sociales, le service de prévention etc.. Un sujet majeur à l'ordre du jour était également inscrit : le Document Unique d'Evaluation des Risques Professionnels (DUERP).
Il est important de souligner que ce point a été reporté à la demande des élus, car ils n'avaient pas pris le temps de travailler sur le sujet. Seul SUD avait fait une analyse du DEURP et avait à formuler des remarques et des points à ajouter au document. Cependant, le président de la CSSCT a préféré reporter ce point et le traiter au sein de groupes de travail ultérieurs.
Une évolution majeure par rapport à la précédente mandature réside dans le fait que notre périmètre a été multiplié par cinq. Alors qu'auparavant le périmètre d'une CSSCT se limitait au territoire géographique d'une UPR, aujourd'hui notre champ d'action s'étend à l'échelle nationale, et ce, sans moyens supplémentaires. Cette décision de la direction constitue une contrainte flagrante imposée à notre commission, limitant ainsi notre pouvoir et notre capacité d'action. C'est une manœuvre évidente visant à restreindre notre influence et à nous priver des ressources nécessaires pour répondre efficacement à la dégradation de nos conditions de travail.
Dans l'attente que vos représentants SUD à la CSSCT mettent en place des outils permettant de nous informer de tout sujet touchant à la santé, à la sécurité et aux conditions de travail, nous restons disponibles par email, Teams ou téléphone. N'hésitez pas à nous solliciter pour toute question ou préoccupation.
Vos représentants SUD à la CSSCT des DORs :
Stéphane FEUTREN
Hervé BRIQUET
Les luttes des travailleurs et travailleuses d'ici sont indissociables de celles menées dans d'autres parties du monde. Nous appelons à faire de ce 1er mai une journée de solidarité internationale :
Parce que l’existence et la défense des droits sociaux, des salaires, des conditions de vie, des libertés syndicales, du droit de grève n’ont de véritable sens qu’à l’échelle des pays du monde entier,
parce que les artisans de la mondialisation néolibérale s’attachent à détruire les droits sociaux et empêcher la hausse des salaires par les délocalisations,
parce que les conflits qui se passent ailleurs ont une résonance ici, et que cette journée s’inscrit dans un contexte marqué par les guerres terriblement meurtrières, notamment en Ukraine et en Palestine.
Nous dénonçons aussi la complicité de notre pays et de nos gouvernements dans la vente d'armes et les relations avec des régimes oppressifs et colonisateurs. L’Union syndicale Solidaires réaffirme son engagement pour une paix juste et durable, fondée sur le respect du droit international.
En France, nous sommes confronté·es à la menace d'un nouveau plan d'austérité qui laminera un peu plus les services publics et les politiques publiques garantes du respect de l’intérêt général et d’égalité. Ce gouvernement favorise les intérêts des grandes entreprises au détriment des plus vulnérables et prépare une nouvelle attaque du Code du travail à venir sans compter une énième réforme de l’assurance chômage. Nous refusons cette politique qui creuse les inégalités sociales et met en péril les services publics, la transition écologique et les droits fondamentaux des travailleurs et travailleuses.
Face à la précarité croissante, en particulier chez les étudiant·es, les femmes, les chômeur et chômeuses et les retraité·es, nous demandons des mesures urgentes pour garantir des conditions de vie dignes pour tous et toutes. En ce 1er mai, nous devons également poursuivre les mobilisations pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes, car les inégalités persistent notamment sur le plan salarial et plus de 70% des personnes en situation de précarité alimentaire sont des femmes.
Pour détourner l'attention des questions sociales, Emmanuel Macron a fait adopter en début d’année une nouvelle loi sur l'immigration inepte et alignée sur les idées l’extrême droite. Nous exigeons son abrogation et la régularisation des sans-papiers à commencer par nos camarades de DPD et Chronopost en grève depuis depuis plus de 29 mois !
Nous dénonçons aussi l’imposture sociale de l’extrême droite qui ne vote aucun des textes permettant de réduire les injustices et les inégalités mais véhicule un néolibéralisme populiste et exacerbe les haines.
Nous serons aussi dans la rue pour défendre les libertés collectives et individuelles, y compris le droit de manifester et les libertés syndicales, et nous nous opposons aux atteintes à la liberté d'expression sous prétexte de lutte contre le terrorisme.
On continue à détruire le réseau des boutiques Orange !
Derrière cette initiative insensée se cache un seul dessein : écraser les coûts en réduisant impitoyablement les effectifs. Ces fermetures de boutiques ne reposent sur aucune logique solide, mais simplement sur une volonté vorace de maximiser les profits, peu importe les conséquences pour les employés et les clients.
Cette vague de fermetures laisse une impression d'instabilité, de désinvestissement et entamera certainement la confiance des clients dans la capacité d'Orange à répondre à leurs besoins de proximité.
Il est aussi curieux de constater que les boutiques qui ferment sont précisément celles qui emploient le plus de salariés internes d'Orange. En revanche, celles qui continuent à opérer sont celles qui dépendent principalement de travailleurs en intérim.
Comme à l’époque Lombard, nos collègues sont plongés dans une incertitude totale quant à leur avenir, créant ainsi un climat de stress non négligeable. Les postes de reclassement proposés par Orange sont principalement dans les UCI ou chez SCE, loin d’être en adéquation avec les profils des vendeurs en boutiques. Pour achever de décourager nos collègues, les objectifs deviennent des montagnes infranchissables, et en guise de gratitude, les PVC sont systématiquement rognées.
Parallèlement, on observe une hausse des cas disciplinaires (plus d'info ICI) aboutissant à des licenciements, certainement un effet du programme Dégage 2025.
Ces fermetures de boutiques, ces filialisations et ces pressions incessantes sur nos collègues sont non seulement injustifiables, mais elles compromettent d'autant la qualité du service offert à nos clients.
Face à cette réalité, SUD demeure engagé à défendre les droits de tous, travailleurs et clients.
La News letter SUDPTT59 - Orange N° 74
Mars 2024
Le 26 MARS soit on gréve pour nos salaires
Soit à 15H on boycotte
le meeting de C. Heydemann !
La NAO 2024 vient de se terminer au pas de course par une décision unilatérale de la direction, mais avait-elle vraiment commencé ?
Dans un simulacre de dialogue social, orchestré par un DRHG condescendant, voire méprisant la direction d’Orange a montré qu’elle n’avait aucune intention d’aboutir à un accord et que la DU était déjà prête dans le tiroir.
Un budget NAO divisé par 2 par rapport à 2023, avec un budget égalité pro divisé par 4 ! Pourtant la DG a trouvé utile de corriger les écarts de rémunération Femmes/Hommes en rehaussant son nombre d’actions gratuites.
Seuls les salaires < 33 000 euros brut toucheront 1100 euros d’augmentation collective garantie ; pour tous les autres salarié-es, c’est augmentation individuelle à la méritocratie ou au prochain changement de lune… Mais rassurons-nous ce n’est pas disette pour tout le monde : Sur les 3 milliards d’euros de bénéfice, 2 milliards vont être reversés aux actionnaires, avec comme objectif, passer le dividende à 0,75 euros en 2025.
C. Heydemann, le 26 mars, entend nous présenter son projet de « Culture d’entreprise ». Mais de quelle culture d’entreprise parle-t-elle ?
Celle de la performance ? Qui laisse sur le bas-côté, nombre de nos collègues malmené-es dans ses projets de réorganisation permanente, qui démantèlent l’entreprise et suppriment des milliers d’emplois.
Celle de la rentabilité financière ? Qui sert les riches actionnaires et les privilégié-es du COMEX au mépris des femmes et des hommes qui créent la richesse d’Orange.
Celle de l’uniformisme ? Qui efface toutes les singularités, les différences, qui faisaient la force de nos collectifs de travail
Celle qui concentre les salarié-es dans des open-space uniformisés et aseptisés, en mode flex-desk déshumanisant.
SUD appelle au boycott du meeting de C. Heydemann.
Que chacun-e en région, gréve, débraye, pose son casque, se bouche les oreilles, montre son mécontentement.
SUD appelle tous-tes les collègues en Ile de France à se rassembler le 26 mars à 15h devant les locaux du siège d’ORANGE à Bridge.
C’est par notre mobilisation, que l’on obtiendra satisfaction.
Pour le personnel de droit privé:
La retenue est calculée en fonction de la durée : 1/160ème du salaire global pour une grève de moins d’une heure, 1/50ème pour une grève entre une heure et la demi-journée, 1/30ème pour une grève d’une journée.
Pour les fonctionnaires :
La retenue de salaire est de 1/30ème par jour de grève, même si un-e fonctionnaire a cessé le travail pour une durée plus courte. Pour les fonctionnaires à temps partiel, la retenue de salaire est aussi de 1/30ème
Syndrome de Stockholm
ou soumission librement consentie
Le 29 février, lors du « Kick Off mandature 2023-2027 » la direction de DTSI a dévoilé sa feuille de route pour cette mandature avec un point sur la séparation du SI de DTSI ... (JF Fallacher l’avait annoncé en septembre 2023. Or le directeur de la DSI est le seul à faire partie du CODIR d’Orange France. Coïncidence ??? Surement pas !)
Cette réunion de lancement a été l'occasion pour la direction de rappeler aux élus sa conception du rôle des représentants du personnel : ceux-ci doivent être des alliés, des soutiens aux RH et veiller à ce que les salariés acceptent toutes les transformations à venir. Que ces dernières seront nombreuses et rapides et les OS sont fermement priées de ne pas s’opposer ni de faire perdre du temps : Il y a du cash à la clé !!!
Des vies aussi, mais cela intéresse beaucoup moins la direction…
A SUD nous refusons cette forme de subordination syndicale et soulignons que cette vision est une insulte à notre syndicalisme de lutte, à notre engagement pour la justice sociale.
Le rôle des élus SUD ne consiste pas à accompagner la direction dans sa course effrénée vers le profit, ni à être comme certains de simples "partenaires sociaux" complices des choix préjudiciable de la direction d'Orange.
SUD est là pour défendre les intérêts des collègues, défendre les conditions de travail et les emplois, défendre une répartition juste des richesses.
Nous sommes des défenseurs, pas des complices du capitalisme vorace !
A Sud nous connaissons trop bien ces discours sur les transformations et leurs impacts sur les salariés, on se souvient des collègues qu’il a fallu soutenir, des familles qu’il a fallu réconforter...
En temps normal, tout les élus auraient quitté la salle pour manifester leur désaccord concernant le rôle attendu des syndicats et alerter les salariés sur le retour des méthodes de la période Lombard. Cependant, au lieu de cela, nous avons été témoins d'un triste spectacle : applaudissement des RH et concours de courtoisie visant à satisfaire les représentants d'Orange, où chaque élus semblait rivaliser pour plaire à cette direction si bienveillante.
Nous avons aussi été témoins de prises de parole alarmantes de la part de certaines organisations syndicales. Au lieu de défendre les intérêts des travailleurs, ces syndicats ont choisi de se ranger du côté de la direction, adoptant des positions qui vont à l'encontre même de leur mission première.
Certains ont osé proposer de restreindre le temps de parole et la liberté d’expression des élus, sapant ainsi les fondements même de la représentativité au sein du CSE. D'autres ont eu l'audace de parler de productivité et de rentabilité des élus du CSE, adoptant une perspective plus proche du patronat que des travailleurs qu'ils sont censés représenter.
Il est choquant de constater que ces organisations syndicales soient plus préoccupées par leur relation avec la direction que par la défense des droits et des intérêts des salariés. A SUD nous dénonçons fermement cette attitude qui trahit la confiance des travailleurs et qui va à l'encontre des valeurs fondamentales du syndicalisme.
Il est hors de question pour SUD et ses élus (RP, DS, élu-e-s CSE) d’être complices des nouvelles suppressions d’emploi qui s’annoncent à DTSI et de la dégradation des conditions de travail.
Nous laissons les syndicats qui le veulent, participer à la transformation économique et à la création de cash.
SUD reste inflexible dans la défense des travailleurs et fidèle à ses principes de justice et de transformation sociale.
PI : Aucun élu SUD n'a pris part à cette réunion. Seuls notre déléguée syndicale coordinatrice et notre représentant syndical étaient présents. Nos 2 camarades ont refusé de participer aux ateliers "Mieux Travailler Ensemble" proposés par la direction et ont quitté la réunion en fin de matinée.
Vers Un Été d'Astreintes et d'Injustice Le Comité Social et Économique a été informé fin mars du Projet d'Astreintes Temporaires pour l'été 2024 impactant presque 650 salariés, marquant ainsi le début d'une période de restriction de nos droits et de communications spéciales JO.
Après l'instauration du décret autorisant la suspension temporaire du repos hebdomadaire, c'est désormais Orange qui s'engage dans une nouvelle offensive à l'encontre de nos droits en tentant d'imposer des astreintes avec des conditions largement discutables, de grignoter nos droits aux congés pour cet été et en contraignant les salariés de plusieurs villes au télétravail.
Cette information sur les astreintes communiquée au CSE n'est que la partie émergée de l'iceberg. En plus de l’impact sur nos congés, il est évident qu'Orange, va aussi chercher à tirer profit du confinement imposé dans certaines villes pour exploiter cette situation et fermer provisoirement un nombre significatif de ses sites, permettant ainsi de gonfler les indicateurs de réduction de l'empreinte carbone tout en générant toujours plus de bénéfices.
Avec pas moins de 52 épreuves programmées du 27 juillet au 11 août à proximité du site d'Orange Grand Stade de Lille, il est indéniable que les collègues seront directement touchés, contraints de basculer vers le télétravail. Cette perturbation majeure de leurs conditions de travail représente un fardeau financier supplémentaire qu'Orange refuse de prendre en charge.
Après une diminution de la participation et de l'intéressement, ainsi que des Négociations Annuelles Obligatoires désastreuses qui vont impacter directement notre pouvoir de vivre, la direction pousse les limites encore plus loin, mettant en lumière une fois de plus le déséquilibre entre les intérêts de Christel Heydemann, des actionnaires et la reconnaissance des employés.
L’écho du CSEC
Perpétuelle transformation
Après le projet ARI, où de nombreux collègues n'ont pas encore saisi la raison d'être du projet ni trouvé leur place au sein de cette nouvelle organisation, la direction d'Orange a décidé de revoir l'organisation de plusieurs directions et de s'attacher, en autre, a déconstruire la DTSI.
Cette fois ce sera en scindant le SI du Technique. Un projet mené en comités très restreints, sans co-construction avec les managers et les salariés. Une approche certainement motivée par la crainte de ne pas obtenir l'adhésion de ceux qui subissent ces transformations au quotidien.
SUD dénonce cette succession rapide de projets qui accentue la perte de sens et génère lassitude pour le personnel concerné.
Cette nouvelle casse, entraînera inévitablement une surcharge de travail pour les N+1 et leurs équipes, qui devront jongler avec les nouvelles directives tout en continuant à assurer leurs responsabilités habituelles.
Le passage du dossier au CSEC donnera le top départ pour nous inonder de communications et de réunions. Comme pour DTSI demain, ces échanges seront habilement formulés dans la novlangue, utilisant des termes positifs et rassurants pour masquer les répercussions de ces nouvelles réorganisations.
A SUD nous sommes pleinement conscients que ces nouvelles transformations auront des conséquences graves. Le seul objectif de Cristel Heydemann est de rassurer les actionnaires, et rien de mieux que d'annoncer des transformations qui riment avec suppressions d'emplois pour les satisfaire.
Réductions d'effectifs
Après avoir tenté de se séparer de collègues par le biais d'un plan de départ volontaire et d'une rupture conventionnelle collective à SCE,. En ce début d'année, Orange ne se décourage pas et revient à la charge pour mettre en œuvre une nouvelle vague de réductions d'effectifs.
En effet la direction est pressée de faire des profits pour satisfaire à tout prix la cupidité de ses actionnaires. Elle s’est débarrassée d’OCS, d' Orange Bank et d’un pan entier de son réseau de distribution. Elle n’hésite pas non plus à détruire les travailleurs et les travailleuses constituant la force et la richesse de l’entreprise ! Sans considération, elle les a installés dans un climat de crise sociale les poussant vers la sortie.
Nous connaissons malheureusement déjà cette méthode et ses conséquences dévastatrices : en 2008 il s’agissait du plan NEXT condamné depuis en justice…
Zéro Le niveau de la NAO où l’absence de SUD commence à se faire sentir... 4,8% de budget global l’an passé, 3% cette année, dont 0,1% pour les mesures égalité professionnelles femmes/hommes.Une unique mesure collective de 1 100€ brut annuel pour les salarié.es percevant moins de 33 000€ brut annuel (c’est-à-dire le minima de la convention collective des telecom pour une bande D) et pour le reste : de l’augmentation individuelle, donc à la tête du client …et au compte-goutte
Zéro ce pourrait être aussi le nombre de salarié.es présents sur les sites olympiques en réponse à toutes ces provocations : une réaction légitime, humaine et pleine de bon sens …
Zéro la reconnaissance d’Orange pour l’investissement et les sacrifices de ses salarié·es pour les JO2024. Ici encore, l’absence de SUD, devenue non représentative à l’issue des dernières élections se fait sentir… Quand policiers, cheminots ou encore agents de l’état vont percevoir des primes de 1 500 à 2 000€ Chez Orange, ce sera une poignée de mains.
Zéro ou presque, les recrutements promis pour ces fameux JO: 37 salarié·es seulement auraient été embauché.es.
Zéro c’est aussi le nombre de salarié.es qui pourraient rester à Orange après les JO... Le rêve ultime de nos dirigeant·es : Une holding qui dirige une sous-traitance généralisée.
Le fameux plan 2025...
Heure d’Information Intersyndicale
Rouvrir les négociations NAO et
préserver notre avenir.
Les représentants des organisations syndicales CFDT F3C, CFTC, CGT FAPT, FO Com, Printemps Ecologique et SUD PTT ne se satisfont pas de la décision unilatérale de la direction sur les salaires qui exclue 87% des salariés d'une augmentation collective.
Les bons résultats d'Orange, un bénéfice net de 2,89 milliards d'euros, en augmentation de 10,5%, sont le fruit du travail des salariés.
La façon dont la direction partage la richesse n'est pas acceptable.
La situation actuelle nous rappelle la période Lombard. Le premier plan de départ volontaire (SCE) et le passé de notre Directrice Générale font que nous ne voulons pas être les Alcatel de demain.
Lors de l'HIS du 13 mars, les salariés ont demandé des actions fortes et unitaires, notamment lors du meeting de la Directrice Générale du 26 mars.
Nos organisations syndicales appellent à des rassemblements dans les halls des campus pour que la Directrice Générale entende notre mécontentement vis-à-vis des NAO et nos inquiétudes pour l'avenir. Faites du bruit pour vos salaires !
Venez participer nombreuses et nombreux à cette Heure d'Information Syndicale. Nous construirons tous ensemble le rapport de force nécessaire pour obliger la direction à revenir à la table des négociations.
La News letter SUDPTT59 - Orange N° 73
Février 2024
L'info du CSE
Entre indécence et foutage de gueule
Depuis les élections professionnelles de novembre 2023, le CSE DTSI n’a toujours pas de secrétaire.
Ce rôle est (depuis la mise en place des CE en 2005) logiquement dévolu à la première organisation syndicale, donc pour DTSI à la CFE CGC (35% des votes).
Devant les refus répétés de la CFE CGC de prendre ses responsabilités, SUD, avec la CFDT et la CGT, ont désigné des administrateurs temporaires pour pouvoir payer les salariés du CSE et servir les prestations ASC pour les salariés de DTSI.
Le 27 février 2024, la CFE CGC a montré sa conception de la démocratie :
« Pour assurer la gestion de la politique des ASC, et restauration, de la CFE-CGC Orange, les postes de secrétaire et de trésorier, de président de la commission Activités Sociales et Culturelles et de président de la commission des marchés nécessitent d'être pris en charge par des élus CFE-CGC Orange du CSEE DTSI. » (Extrait de la résolution présentée par la CFE CGC en CSE).
Outre la destruction programmée des Activités Sociales et Culturelles et la suppression de la restauration collective (demandez à nos collègues d’OBS ce qu’ils en pensent), ce comportement démontre le mépris de la CFECGC pour les 65% d’électeurs qui n’ont pas voté pour ce programme, ainsi que l’indifférence clairement affichée pour les conditions de travail en bloquant la désignation des représentants du personnel et la constitution des CSSCT.
Aucune organisation syndicale ne devrait faire passer ses intérêts électoraux et financiers avant la vie des salariés qu’elle est censée défendre.
SUD s’attache à défendre une notion des ASC Juste et Équitable
Contre la Politique de Division dans les Négociations Salariales
Dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO), nous assistons à un phénomène troublant : l'exclusion délibérée de certaines organisations syndicales dans les mobilisations, orchestrée par l'une des trois représentatives. Cette politique de division nuit gravement à la cause des travailleurs.
En effet, il est regrettable de constater que la CGT, censées représenter les intérêts des salariés, a choisi de mener des mobilisations en comité restreint, sans la participation ni l'invitation des autres syndicats. Cette approche électoraliste, individualiste fragilise la position des travailleurs face aux propositions de la direction.
Certaines OS, qualifiées de "partenaires sociaux", sont devenues complices des politiques de la direction en acceptant de jouer le jeu de la division syndicale. Cette collusion entre certains syndicats et la direction est préoccupante, car elle affaiblit la capacité de résistance et compromet les avancées sociales obtenues grâce à l'unité syndicale.
Pour SUD, il est impératif de dénoncer cette politique individualiste et de rappeler que l'unité fait la force. Aucune organisation syndicale ne peut prétendre représenter seule l'ensemble des salariés. Il est temps que toutes les OS se mobilisent ensemble, main dans la main, pour défendre les droits et les intérêts des travailleurs.
Seule une action collective et coordonnée permettra de garantir des avancées significatives en matière de rémunération.
NAO
Année après année, les négociations représentent un triste rappel de la manière dont notre contribution est ignorée et méprisée, mettant en lumière l'absence totale de reconnaissance de notre travail.
Cette année encore, face à un chiffre d'affaires en hausse et un résultat net dépassant les 10% d’augmentation, la direction nous propose à peine 3%. Une nouvelle insulte flagrante à notre engagement.
Cette politique d'entreprise, qui privilégie systématiquement les intérêts des élites dirigeantes et des actionnaires au détriment des travailleurs, est inacceptable. Elle perpétue un système injuste où les richesses sont concentrées entre les mains d'une minorité, laissant les travailleurs dans une situation d'injustice.
Les précédentes négociations salariales, marquées par l'absence de mobilisation des salariés, ont malheureusement renforcé la position d'Orange dans sa politique d'austérité salariale sans scrupules. Face à cette réalité, il est essentiel de reconnaître que sans l'établissement d'un rapport de force significatif, tel que celui engendré par une grève massive, l'entreprise continuera impunément à mépriser les intérêts et les revendications légitimes des salariés.
Cette attitude de mépris est une manifestation flagrante du déséquilibre de pouvoir qui persiste au sein de l'entreprise. Orange, en se fondant sur la passivité des salariés lors des négociations précédentes, a été confortée dans sa politique de rémunération frugale et de désinvestissement dans le bien-être de ses employés.
La grève massive constitue le seul outil puissant permettant aux salariés de faire entendre leur voix et de rétablir l'équilibre des forces. Elle envoie un message clair à l'entreprise, lui signifiant que les salariés refusent d'être traités comme de simples pions et exigent respect et dignité.
À quelques mois des Jeux olympiques, il est possible d'exercer une pression sur la direction. Mobilisez-vous, faites preuve de créativité et ne restez pas inertes en attendant de simples miettes.
Les représentants SUD se tiennent à votre disposition pour mettre en place des mouvements et des actions visant à défendre nos droits lors des NAO et de soutenir dans toute démarche visant à garantir des conditions de travail dignes et respectueuses.
Intéressement et Participation en baisse
Oui, Christel va toucher le pactole, oui, les résultats financiers ont été plus que satisfaisants. Oui, nos efforts acharnés ont permis ces succès.
Que récoltons-nous ? Des miettes, des miettes jetées à la hâte pour apaiser les esprits, sans véritable reconnaissance.
Nos conditions de travail se dégradent à vue d'œil, chaque jour apportant son lot de stress, de pression et de sacrifices personnels. Pourtant, les salariés d'Orange continue à s'investir corps et âme, dans l'espoir qu'enfin leurs efforts soient reconnus et récompensés. Mais hélas, à cause de la politique salariale insufflée par Christel Heydemann nous sommes traités avec mépris, comme si notre labeur ne valait rien.
Intéressement et Participation, ces maigres compensations, ne sont qu'une insulte. Pendant que les hauts dirigeants se pavanent avec des salaires et primes extravagantes, nous devrons nous contenter de remerciements.
Et si on lui rendait la pareille ?
Hébergement des applications du SI :
Mais où va-t-on ?
L'une des premières décisions de notre nouveau directeur du SI a été de vouloir réformer les choix d'hébergement des applications développées pour Orange France. Venu des filiales européennes du groupe, il a apparemment du mal à comprendre qu'il existe des compétences internes dans ce domaine et affirme sa volonté de vouloir positionner cet hébergement dans les clouds publics chez Google ou Amazon, hors de nos murs voire potentiellement hors de France.
Il va même jusque siéger lui-même au comité d'aiguillage pour ne rien laisser passer ! Pourtant bon nombre d'entreprises dans le monde ont fait le constat que cette politique était finalement très couteuse et sont revenus en arrière vers des hébergements internes.
De plus, l'externalisation vers les clouds publics conduirait également à une diminution de la demande de compétences spécifiques, liées à la gestion des infrastructures internes, ce qui pourrait se traduire par des suppressions d'emplois ou des réductions d'effectifs dans ces domaines. Cette stratégie de réduction des coûts internes aurait forcément un impact significatif sur l'emploi chez Orange, en compromettant la stabilité professionnelle de nombreux employés et en générant des tensions au sein de l'entreprise.
Cela pose à nouveau la question de l'équilibre entre les impératifs financiers et sociaux au sein d'Orange, vous savez, le monde de demain... et interroge sur la manière dont la direction entend gérer les répercussions de cette stratégie.
Pour l’égalité réelle, toutes et tous mobilisé·es pour le 8 mars !
Nos organisations (CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA) appellent à se mobiliser y compris par la grève le 8 mars 2024.
Portons haut les couleurs de l’égalité entre les femmes et les hommes pour revendiquer une société de progrès et de justice.
Malgré les effets d’annonces gouvernementales de faire de la cause des femmes la grande cause du quinquennat, les inégalités persistent dans le travail, dans les foyers et dans la société.
Les inégalités salariales et de carrières ne diminuent pas ou très peu. Les femmes perçoivent 1/4 de salaire de moins que les hommes et à la retraite l’écart des pensions se creuse à hauteur de 40 %. C’est comme si les femmes s’arrêtaient de travailler tous les jours à 15h40. Elles sont 58 % à être payées au SMIC et y restent plus longtemps. Alors qu’elles sont plus diplômées que les hommes, elles ne sont que 39 % à occuper des emplois de cadre.
Les métiers à prédominance féminine sont dévalorisés et mal rémunérés. L’index dit « Pénicaud » doit être amélioré et cet outil ne doit pas remplacer les accords et les plans d’action dans les entreprises. Ses trop bonnes notes ne reflètent pas la réalité des inégalités salariales que subissent les femmes alors même qu’il ne concerne que 1% des entreprises et que seules 0,5% ont des index calculables.
Assignées à leur rôle de mère, elles occupent 80% des emplois à temps partiel et 95% des congés parentaux sont pris par les femmes. Le poids de la parentalité, incluant la double journée et la charge mentale, pénalise exclusivement la carrière des mères, accentuant encore les inégalités salariales. Tout est à craindre concernant l’émancipation des femmes, lorsque le président parle de « réarmement démographique » alors que les conditions de travail et de vie des femmes sont l’impensé des politiques publiques. Il manque plus d’un million d’emplois dans les métiers du soin et du lien et plus de 200 000 places dans la petite enfance.
Les discours masculinistes se renforcent dans la sphère publique, prônant un retour aux « vraies valeurs » et à un sexisme décomplexé. Le Haut Conseil à l’Égalité, dans son rapport annuel, fait le constat que le sexisme s’aggrave d’année en année.
Les moyens alloués à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles sont très en deçà des besoins, 80 % des plaintes sont classées sans suite, et le gouvernement français refuse d’inclure la notion de consentement et le viol dans la directive européenne contre les violences faites aux femmes. De la même manière qu’il refuse d’appliquer au-delà du droit constant la convention 190 et à plein la recommandation 206 de l’organisation internationale du travail pour lutter contre la violence et le harcèlement au travail.
Pour toutes ces raisons, nous devons faire du 8 mars 2024 une puissante journée de grève et mobilisation partout.
Pour :
l’égalité salariale et de carrière entre les femmes et les hommes
la revalorisation des métiers à prédominance féminine
des services publics de qualité répondant aux besoins notamment dans la petite enfance
des moyens pour la lutte contre les violences sexistes et sexuelles
Ne laissons pas passer les discours passéistes, sexistes, masculinistes. Nous ne voulons plus de promesses, nous voulons des actes.
Le 8 mars, toutes et tous en grève et en manifestation !
La News letter SUDPTT59 - Orange N° 72
Janvier 2024
DECLARATION PREALABLE SUD AU CSEE DTSI
Du 23 janvier 2024
Ah que c’est beau tant de magnanimité de la part de la CFE-CGC, qui dans une lettre ouverte propose, la main sur le coeur, aux militants de FO et SUD qui ont perdu la représentativité de les aider en leur transférant des heures de délégation.
D’abord à SUD nous acceptons les résultats des urnes, il nous parait parfaitement antidémocratique « d’avoir été dégagé par la porte pour revenir par la fenêtre ». Pour nous le syndicalisme n’est pas un métier et retourner sur nos postes de travail ne nous pose pas de problèmes.
De la CFE-CGC nous n’attendons pas l’aumône mais simplement qu’elle assume ses responsabilités et que ses élus prennent les secrétariats des CSE partout où ils sont arrivés en tête. Ce qu’ils se refusent de faire en confondant le CSE et les activités sociales et culturelles. Peu importe pour eux la défense des salariés, il faut avant tout mettre en place leur tableau magique ! Belle vision du syndicalisme ! Si tous les syndicats attendaient d’avoir 50% des voix pour prendre leurs responsabilités, il n’y aurait eu que très peu de CE puis CSE qui auraient fonctionnés depuis 15 ans ! A Sud nous avons toujours pris notre part.
Peut-être qu’il manque aussi quelques compétences au sein de leurs élus et que faire faire le boulot aux autres leur semble une position confortable et à moindre coût.
On peut aussi voir dans cette proposition de la condescendance ou alors, le roitelet de la CFE-CGC habitué à vivre au milieu de courtisans, se cherche de nouveaux vassaux à mettre sous tutelle.
Désolé mais ça sera sans nous !
Les élus et mandatés SUD
L'actu du CSE DTSI
La CFE CGC persiste et refuse d'assumer pleinement ses responsabilités au sein du CSE DTSI,
Ce jusqu'au boutisme a des répercussions considérables, entraînant une paralysie générale du CSE DTSI.
Ci-contre, vous trouverez le détail de la situation ainsi que la solution provisoire portée par les élus SUD conscients de leur responsabilité.
Une solution temporaire, pour démarrer les ASC et payer les salariés :
Après le CSE constitutif du 20 décembre 2023, des élus ont demandé la tenue d'un CSE extraordinaire afin de soumettre au vote une résolution donnant TEMPORAIREMENT MANDAT à quelques représentants du personnel pour gérer les affaires courantes, les salaires, les prestations, les fournisseurs et les urgences remontés par les assistant-e-s social-e-s.
Cette résolution a été votée le 19/01 à l'unanimité des présents. 4 administrateurs temporaires (2 CFDT, 1 CGT et 1 SUD) mettent cette résolution en œuvre depuis ce lundi, afin de débloquer la situation au plus vite.
Ca bouge encore sur Orange Grand Stade
Villeneuve d'ascq
L'année 2024 s'annonce encore comme une période de bouleversements majeurs au sein d'OGS, et malheureusement, ces décisions unilatérales pour redessiner l'ensemble du site ne sont pas axées sur le bien-être au travail.
Le 3eme étage servira de zone temporaire d’accueil des équipes pendant les travaux qui s’étaleront sur tout 2024 en attendant l'arrivé de deux filiales
Ce nouveau projet de réaménagement cache une réalité amère, aveuglée par ses objectifs de réduction des coûts, la direction a opté une fois de plus pour des économies réalisées aux dépens des travailleurs.
Toutes les études faites avec la direction visant à améliorer les conditions de travail seront remises en question en raison de ces déménagements.
A SUD nous dénonçons cette conception réductrice du rôle du salarié et nous continuerons à vous défendre pour que la direction cesse de considérer les travailleurs uniquement comme des coûts.
il est important de souligner que le refus de la CFE de s'acquitter de ses responsabilités au sein du CSE DTSI a des conséquences qui vont au-delà de l'instance. En effet, ce blocage favorise les intérêts de la direction. En entravant la désignation des membres de la commission santé sécurité et conditions de travail des DOR, la CFE nous empêche d'aborder le sujet en commission et de demander une analyse d'impacts sur les mouvements du personnel.
N'hésitez pas à nous interpeller, vos représentants restent à votre disposition et engagés.
"Atelier Discipline pour les Managers"
Une Formation qui interroge
En ce début d'année, nous avons pris connaissance de l'invitation adressée aux managers pour suivre une formation baptisée "Atelier Discipline pour les Managers". Notre surprise a été d'autant plus marquante lorsque nous avons constaté que ce programme encourage ouvertement les responsables à ne pas hésiter à appliquer des sanctions envers les salariés.
Cette approche draconienne positionne la discipline au-dessus du respect, du dialogue. C'est de nouveau le retour vers une culture de l'intimidation et cette orientation ne fait que raviver des souvenirs sombres des années où les employés étaient poussés à bout.
Cette politique à la Lombard va imposer des normes qui, de façon regrettable, peuvent être interprétées comme visant à faire courber l'échine des salariés, les soumettre et les reléguer à un rang qui ne reflète pas leur valeur.
Le non-respect ou l’interprétation des accords et nos derniers échanges avec les relations sociales de la DOR NE confirment nos inquiétudes quant à un retour à des pratiques autoritaires. Nos récentes interpellations sur des décisions unilatérales ont reçu des réponses sans équivoque de la part de l'entreprise : la décision émane de la volonté de l'entreprise, et elle est irrévocable.
Cette inflexibilité s'inscrit dans une perspective de fermeté, tentant de nous signifier que toute contestation ou tentative de faire revenir Orange sur ses décisions est condamnée à l'échec. Un programme qui en dit long sur la définition du dialogue tellement vanté chez Orange. C'est un affront au principe même du dialogue social, transformant ce dernier en un monologue dictatorial, certainement une facette du programme Dégage2025.
Pour rappel: Il est fortement recommandé de ne jamais procéder à un entretien disciplinaire en tête-à-tête avec le manager ou un RH. Il est impératif de vous faire accompagner par un représentant du personnel ou un collègue. Cette mesure a pour objectif de garantir la conduite d'une procédure transparente. La présence d'une tierce personne vise à prévenir tout débordement ou abus de pouvoir.
Recul Gouvernemental sur la Retraite Progressive
En octobre dernier, nous vous annoncions que nos collègues fonctionnaires, ayant accumulé 150 trimestres cotisés, pouvaient prétendre à la retraite progressive, rejoignant ainsi les salariés du secteur privé qui bénéficiaient déjà de cette possibilité.
La direction d'Orange avait également partagé cette nouvelle sur ANOO:
La loi relative à la réforme des retraites a étendu aux fonctionnaires l’accès à la Retraite Progressive. C’est un dispositif de fin de carrière qui permet à un salarié de percevoir une fraction de sa pension de retraite, tout en poursuivant son activité à temps partiel, rémunérée par l’entreprise. Pendant cette période, le salarié continue à cotiser pour sa retraite. Ce dispositif de retraite progressive est compatible avec les dispositifs d’aménagement de fin de carrière proposés par l’entreprise : TPS, TPSH et TPA..
Cette disposition, issue de la réforme des retraites, représentait la seule avancée notable à retenir, bien plus qu'une simple opportunité de transition vers la retraite. Elle incarnait la possibilité de hisser collectivement nos droits vers un standard plus élevé, garantissant des avantages équitables pour tous, indépendamment du statut professionnel.
Cependant, en fin d'année l'état a réduit parallèlement les droits des salariés de droit privé. Ces derniers, comme les fonctionnaires, ne pourront plus cumuler retraite progressive et TPS.
En effet, l’article L. 161-22-1-5 du Code de la sécurité sociale a été modifié, afin d’exclure du dispositif les « assurés qui bénéficient d’un avantage de préretraite prévu par des dispositions réglementaires, par des stipulations conventionnelles ou par une décision unilatérale de l’employeur ».
Des interrogations persistent quant à l'interprétation de cet article de loi. À la suite de l'intervention de SUD auprès de la direction, l'entreprise a sollicité la direction générale de l'administration et de la fonction publique pour clarifier les modalités d'application pour les collègues déjà dans le dispositif de TPS.
A suivre...
Salariés, paysans, convergeons !
La crise actuelle dans le monde agricole révèle l’impasse du mode de production capitaliste qui broie les humains et détruit notre environnement.
Le modèle de développement ultra-libéral centré sur l'industrie agro-alimentaire et la grande distribution dégagent de grosses marges, accentuent l’inflation et écrasent les agricultrices et agriculteurs, captifs et captives de ce système concurrentiel, qui doivent produire toujours plus pour survivre.
Ces questions nous concernent toutes et tous : la production de nourriture et de produits alimentaires est essentielle à nos vies ! Dans cette mobilisation, Solidaires est aux côtés de la Confédération paysanne.
<- Lire le tract
La News letter SUDPTT59 - Orange N° 71
Décembre 2023
Merci
Le syndicat SUD remercie tous les salariés de la DTSI qui, à travers leurs votes, ont renouvelé leur confiance à notre syndicat. Permettant, ainsi, l’élection de 5 représentants du personnel SUD au CSEE DTSI.
Nous restons également représentatif dans les Directions Opérationnelles d'Ile de France, du Grand Sud-Ouest, du Grand Ouest, de la Réunion-Mayotte.
Malgré un résultat acceptable à la DTSI, il est regrettable de constater qu'avec un score légèrement inférieur à 10% , nous perdons notre représentativité au niveau national. Cette situation suscite des inquiétudes sur la diversité des opinions, la défense de vos droits et l'équilibre au sein d'Orange.
A SUD nous restons déterminés a porter nos valeurs, à continuer de représenter au mieux les intérêts de chacun. Durant ces 4 prochaines années nous veillerons à ce que nos 5 voix pèsent dans la balance pour que vos droits et intérêts soient préservés.
. Merci encore à tous ceux qui ont participé à ce processus démocratique.
Petits arrangements entre amis et danse du ventre
Les mandats du CSE se répètent avec une étonnante similarité. Comme lors des élections précédentes, la CFE CGC, incapable de concrétiser son programme électoral utopique, recourt à des tactiques de marchand de tapis pour rallier les autres organisations syndicales à ses obsessions.
Chez Sud, nous rejetons catégoriquement ce chantage qui conditionne la prise en charge du secrétariat du CSE DTSI, (une responsabilité qui revient de droit à la CFE), à un accord nous contraignant à abandonner les valeurs que nous avons toujours défendues. Ceci afin de mettre en œuvre une politique destructrice des Activités Sociales et Culturelles et de la restauration collective.
Nous insistons sur le coté prévisible de cette situation, mettant en lumière le caractère trompeur de la campagne électorale. Il est essentiel de souligner que le rôle de secrétaire au sein du CSE va bien au-delà de la simple gestion des ASC et de la restauration. Refuser d'assumer ses responsabilités en entravant le bon fonctionnement du CSE et en prenant les salariés en otage témoigne d'un comportement capricieux digne d'enfants gâtés.
Chez Sud, nos revendications demeurent inchangées, portées par un engagement constant envers les valeurs que nous défendons.
Les Vœux de janvier, tellement attendus...
C'est avec un enthousiasme non dissimulé que nous attendons le mois de Janvier, pour écouter une fois de plus les vœux tant attendus de nos dirigeants, ces architectes visionnaires de la prospérité, ces mages de la transformation, de la mutualisation et de la dégradation de nos conditions de travail. Préparez-vous à être éblouis par une avalanche de mots qui évoqueront l'engagement, la performance et l'investissement de chacun et chacune, mais qui ne remplirons certainement pas vos porte-monnaie.
En début d'année on pourra sentir l'excitation dans l'air, tout comme l'odeur subtile de la rhétorique corporative qui flotte comme une brume réconfortante. Oui, janvier sera le moment de l'année où nous serons félicités pour être des as du pilotage, des maestros du tableau Excel, des héros du quotidien dans cette grande saga qu'est notre entreprise libérale.
Nous attendons avec impatience les éloges habituels sur la performance exceptionnelle des équipes, sur notre investissement, engagement inébranlable, et bien sûr, sur l'augmentation constante de la valeur de l'action. Comme si chaque clic de souris était une symphonie, chaque réunion une pièce de théâtre épique, et chaque email une œuvre d'art abstraite.
Alors, préparez-vous à être noyés dans les superlatifs, à être soulevés par l'ivresse de la novlangue, et surtout, attention à ne pas réfléchir trop profondément à la réalité qui se cache derrière cette façade de célébration annuelle, derrière chaque "Bravo !" se cache un "Réduisons les coûts !", derrière chaque "Investissement" se profile un "Réduisons la masse salariale externalisons tout !", et derrière chaque "Bonne année" se murmure un "Vous allez prendre cher !"
Gardez un sourire ironique pendant tout ce spectacle, à votre santé, à vos vœux et bonne année 2024.
Tromperie Financière
Au mois d'août 2023, Orange a initié un prétendu "test" en fermant certains sites tertiaires au nom de la sobriété énergétique. Derrière ces intentions écologiques affichées, la réalité est tout autre.
Le premier test, réalisé le 14 août 2023, a consisté à rediriger les occupants des sites vers d'autres bâtiments ou le télétravail.
La direction envisage maintenant un second test, du mardi 26 au vendredi 29 décembre 2023, en reconduisant le même mode opératoire.Nous devons nous interroger sur la pertinence de ces fermetures de sites, sur les conséquences financières pour les salariés, ainsi que sur les réels coûts énergétiques de cette politique.
Il est impératif de souligner que la responsabilité des économies ne doit pas reposer sur les épaules des salariés.
Pour SUD il est inacceptable que ces derniers soient contraints d'assumer les coûts supplémentaires découlant de décisions relevant de la gestion d'Orange. Cette approche laisse transparaître un manque de considération flagrant envers les employés
Une Attaque envers les Représentants Syndicaux en CSSCT
Cette nouvelle mandature du CSE chez Orange, marquée par les lois Macron, est le terrain d'une offensive délibérée d'Orange visant à affaiblir l'influence et l'efficacité des représentants du personnel au sein des CSSCT. Au cœur de cette manœuvre, l'extension du périmètre de la CSSCT pour englober les cinq DORR, une décision bien au-delà de la simple "optimisation". Il s'agit d'une stratégie élaborée pour décourager les représentants, les éloigner de votre quotidien, et les submerger délibérément sous une multitude de dossiers et déplacements.
Orange ne se contente pas de redessiner les périmètres, mais cherche à fragmenter l'action syndicale, à nous éloigner des réalités concrètes auxquelles vous faites face chaque jour. Cette nouvelle dérive est une attaque frontale contre notre droit fondamental à une représentation locale efficace.
L'ampleur du nouveau périmètre ne constitue pas seulement un défi organisationnel, mais représente également une aberration écologique. Les déplacements induits par cette extension auront un impact significatif sur notre empreinte carbone. Alors que le monde s'efforce de réduire son impact environnemental, Orange prend le chemin opposé, ignorant les conséquences écologiques de ses décisions.
Nous sommes témoins, une fois de plus, d'une dérive patronale qui s'équipe d'outils visant à évincer les représentants du personnel. Derrière cette manœuvre se cache la volonté de se donner les moyens de décliner une politique délétère au service d'un capitalisme sans scrupules.
Chez Sud, nous refusons de nous soumettre à cette dérive. Nous sommes prêts à relever les défis pour contrer cette politique néfaste et défendre au mieux vos droits et conditions de travail. Notre engagement envers la protection de vos intérêts demeure inébranlable.
Plan de Départ Volontaire à SCE
L’arrivée de Christel Heydemann a accéléré la casse de l’emploi dans l’entreprise. La tentative de négociation d’un accord de rupture conventionnelle collective (RCC) dans la division SCE d’Orange SA (669 suppressions de postes à la clé) a été la goutte de trop et a conduit à la formation d’une large intersyndicale d’opposition, que seule la CFE-CGC n’a jamais rejoint. La RCC mise en échec, la direction est ensuite revenue à la charge avec un plan de départs volontaires (PDV) menaçant cette fois 643 postes. Bien que ce PDV soit une décision unilatérale de l’entreprise (sans nécessité d’accord avec les organisations syndicales), voilà qu’il patine aujourd’hui à son tour.
À la suite du rejet de son homologation par l’inspection du travail pour incomplétude début novembre, la direction n’a toujours pas revu la copie de son projet. Le manque d’information sur la charge de travail en serait la cause. Elle n’a pourtant pas cessé la promotion du PDV auprès du personnel, à renfort de conférences animées en grande pompe par son CODIR et le cabinet SEMAPHORES, chargé d’étudier les candidatures au départ. Le planning de mise en œuvre alors présenté était censé démarrer début novembre… Fiasco !
Mis en évidence par le travail acharné de l'intersyndicale, la direction aurait-elle enfin pris conscience des lacunes et des risques disproportionnés du PDV ?
Il est fort probable que dans un avenir proche l’entreprise revienne à la charge avec de nouveaux projets de suppressions de postes, y compris dans d’autres divisions d’Orange. Pour SUD, cela doit servir d'inspiration pour d'autres actions syndicales et rappeler à tous que la lutte, lorsqu'elle est menée avec détermination et intelligence, peut préserver les droits des travailleurs.
Une Complicité Évidente avec les Jeux Olympiques au Détriment des Travailleurs !
Sophie Binet, figure emblématique de la CGT, a déclaré sur les ondes de France Infos ce lundi 11 décembre qu'elle ne voulait pas "gâcher la fête de milliers de Français" en évoquant les Jeux Olympiques. Ces paroles ne sont pas anodines, mais plutôt un signal clair que la CGT ne prendra pas position en appelant à la grève durant cet événement. Et pourquoi ? Tout simplement parce que Bernard Thibault, ancien secrétaire de la Confédération CGT, a été nommé aux affaires sociales du comité d'organisation des Jeux Olympiques.
Cette cooptation d'un ancien bureaucrate de la CGT, soulève des questions cruciales. Il a lui-même affirmé qu'il était inutile de faire grève pendant les Jeux Olympiques.
Voici le résultat : une bureaucratie syndicale qui cherche à être responsable envers les patrons et la bourgeoisie, au détriment des travailleurs.
Quelle Fête ? Quel Prix à Payer ?
Il est temps de remettre en question la notion de "fête" que la CGT semble privilégier. Est-ce la fête du QR code, du confinement olympique, des contrôles accrus, des arrestations arbitraires ? La fête où le prix du ticket de métro doublera, où l'on demandera aux gens de rester chez eux, et où des gens habitants à 50 mètres du Stade de France ne pourront même pas assister à une seule journée de compétition en raison de prix exorbitants ?
La réalité est claire : la CGT semble préférer ne pas perturber la "fête" des élites au détriment des centaines de milliers de travailleurs qui comptent sur les syndicats pour défendre leurs droits légitimes. Sophie Binet a participé à l'intersyndicale des retraites, où la mobilisation a été interrompue, avec la promesse de se battre l'année suivante, lors des Jeux Olympiques. Aujourd'hui, elle parle de ne pas "gâcher la fête".
C'est une véritable trahison syndicale.
Mobilisons-nous contre la Bureaucratie Syndicale !
Nous appelons tous les militants, ceux qui savent qu'il est temps d'organiser le rapport de force, de poser des préavis de grève, d'appeler à la mobilisation pendant les JO pour obtenir des augmentations de salaires et de meilleures conditions de travail. La vie quotidienne devient de plus en plus difficile, avec des salaires stagnants et une pression croissante. Il est inadmissible que nous soyons contraints de travailler au-delà de 64 ans, tandis que nos conditions de vie se détériorent.
Sophie Binet peut parler de "fête" pour la bourgeoisie, mais la vraie fête est celle où les travailleurs prennent leur destin en main, refusant d'être écrasés par un système capitaliste qui nous exploite. Si gâcher la fête signifie résister à cette exploitation, alors mobilisons-nous, organisons-nous, et montrons que la véritable force réside dans l'unité et la solidarité des travailleurs. Faisons entendre notre voix, refusons d'être complices de cette trahison, et engageons-nous dans la lutte pour un avenir meilleur pour tous !