Gagner à la loterie ?

Peut-on gagner à la Loterie grâce au pendule ?

Article ancien d'une revue : date et auteur inconnus.

Peut-on gagner à la Loterie grâce au pendule? Si vous saviez comment, vous ne le crieriez pas sur les toits, vous en profiteriez vous même! J'entends d'ici cette objection qui m'amuse infiniment, parce que, figurez-vous, j'ai essayé, j'ai réussi, plusieurs fois, je n'ai pas continué.., et je n'ai pas l'envie de recommencer!

Voici comment les choses se sont exactement passées:

C'était pendant les premiers mois de la dernière guerre. Comme chacun, j'avais des loisirs..., une absence totale d'activité... je bricolais, je confectionnais des règles de mesure, des pendules, je potassais ma documentation et - pourquoi le cacher - je cherchais à utiliser mes facultés radiesthésiques. Et la Loterie?

Il existait à ce moment une loterie qui ressemblait strictement à celle d'avant-guerre, sauf qu'elle avait changé d'objet. Au lieu de promouvoir des œuvres coloniales, elle avait momentanément pour but d'aider les plus pauvres.

Pourquoi ne pas tenter sa chance?

Je cherchai au pendule même comment il fallait procéder et voici ce qu'il me désigna:

• un plan de Bruxelles ;

• le calendrier, puis une horloge ;

• dans une armoire bibliothèque, un vieux traité d'arithmétique.

Vous comprenez combien j'étais perplexe ! Mais quelques instants plus tard la lumière jaillit pour moi et je compris que je devais:

• chercher l'endroit exact où je trouverais un billet gagnant;

• le jour et l'heure propices pour l'acheter;

• le ou les chiffres à préférer.

De splendides girations m'apportèrent l'accord, vraiment enthousiaste, de mon fidèle instrument.

A la vérité, je restais assez mal à l'aise parce que je doutais que ce soit vraiment possible et j'étais tiraillé par l'idée que ce n'était peut-être pas moralement équitable... L'expérience valait en tout ensuite la moralité à tirer de l'histoire.

- « Ficelle, ficelle » vous écrierez-vous ! Attendez la suite.

Je choisis donc le jour, l'heure et même la minute, l'endroit, et pour un essai le dernier chiffre (unité) du billet à acheter. Le pendule m'indiqua tout cela.

Le jour dit, à l'heure « H », il y avait bien à l'endroit indiqué un kiosque vendant des billets. J'achetai un dixième se terminant par le chiffre voulu.

Au tirage il sortit pour deux cents francs ça m'avait coûté onze francs belges, j'en gagnais vingt!

Je recommençai pour les tirages suivants et quatre fois de suite, je gagnai ainsi vingt francs avec un dixième à onze francs.

La quatrième fois, j'avais essayé de déterminer les deux derniers chiffres à rechercher (dizaines et unités) et à l'endroit donné par le pendule, j'avais bien encore trouvé un vendeur, ayant ce billet d'un dixième se terminant par ces deux chiffres... Mais seul le dernier chiffre sortit au tirage ; mon billet ne gagna toujours qu'un dixième de deux cents francs - soit vingt francs pour onze francs.

A ma place, dites, qu'auriez-vous fait ? J'estimai que le jeu n'en valait pas la chandelle, et comme je ne suis pas d'un naturel patient, si je pris encore des billets, je m'en remis dès lors et comme tout le monde au hasard (et je dois à la vérité de dire que je ne gagnai jamais plus rien, qu'une fois cent francs français à Paris avec un billet de la Loterie nationale, pris au hasard, vers les années 46-47).

En 1949 nous intercalâmes parmi les concours que notre revue organisait alors, la recherche radiesthésique d'un nombre de trois chiffres, à trouver avant son tirage par le jury. Les résultats de ce concours donnèrent sur quinze participants, deux lauréats avec chacun deux chiffres sur trois exacts, les deux suivants se trouvant à moins de quinze points d'écart, en plus ou moins du nombre à trouver. Le jury estimait en finale que le concours était probant et qu'avec de l'entraînement des radiesthésistes pouvaient sans doute trouver d'avance les numéros gagnants.

Pour moi, la question en est restée là. Je n'ai plus jamais eu le temps, ni l'envie, de chercher. J'ignore si certains en ont fait leur profit, et ont réussi. Le contraire m'étonnerait.

Mais, comme mes confrères du jury de février-avril 49, je suis convaincu que moyennant un entraînement sévère, il est possible de déterminer d'avance les chiffres composant un numéro devant sortir à tel tirage... Et à ceux que la chose intéresserait, je rappellerai qu'il est bon de chercher:

• sur calendrier, le jour de l'achat;

• sur cadran d'horloge, l'heure favorable;

• sur plan, l'endroit où l'on trouvera le billet désiré.

J'ignore toujours s'il est « moral » de chercher à gagner aux loteries par la radiesthésie. Je pense cependant que celui qui prendrait la peine de s'entraîner mériterait bien sa récompense.

Celui qui voudrait s'y appliquer pourrait s'entraîner à déterminer d'avance au pendule des nombres qu'il tirerait ensuite lui-même au hasard. De façon à réaliser un entraînement accéléré.

Il lui suffirait pour cela d'avoir:

- Une boîte pour les unités ; une boite pour les dizaines ; une boîte pour les centaines ; une boite pour les mille ; une boite pour dix-mille, etc.

Dans chaque boite, dix papiers pliés, portant chacun des chiffres de 0 à 9.

Sur une liste de 0 à 9, ou sur un cadran divisé de 0 à 9, chercher alors au pendule par simple interrogation mentale,

• le chiffre des unités;

• le chiffre des dizaines, etc. puis procéder soi-même au tirage et contrôler.

L'entraînement serait encore plus progressif en s'efforçant de trouver d'abord les unités. Quand on réussirait bien avec les unités on passerait aux dizaines et unités. Puis, lorsque le succès serait constant pour deux chiffres, on s'entraînerait sur trois chiffres et ainsi de suite.

Entre temps, s'entraîner aussi sur plan à trouver les marchands de billets dont on ignore la situation, voir s'ils sont bien en activité à des heures et jours cherchés au pendule.

Moyennant quelques mois de persévérants essais, on arrivera à prévoir avec assez d'exactitude, un nombre de six ou sept chiffres, ce qui sera suffisant pour faire un essai décisif à une loterie. Et l'on pourra aussi situer le marchand qui aura le billet en vente tel jour, à telle heure.

Je n'hésite pas à donner cette marche à suivre parce que je considère que cet entraînement vaut bien le lot qu'il permettrait de gagner. Tout travail, même égoïste, mérite salaire. Pour ma part, j'ai fait des essais concluants, mais jamais je n'aurai la patience de pousser plus avant. Il est vrai que j'ai, aujourd'hui, bien d'autres choses à faire. Plus sérieuses?

Hum! Vous savez...