Dans cette pathologie, un nerf plantaire est comprimé lors de son passage sous un ligament unissant deux os métatarsiens adjacents soit car il est malade lui même (« névrome ») soit par un élément extérieur enflammé (« bursite »).
Le diagnostic se fait essentiellement sur l’interrogatoire : le patient décrit une douleur importante à type de brûlure, décharge électrique, « clou » localisée à la face plantaire de la région des têtes métatarsiennes, parfois très précise, pouvant irradier vers les orteils ou au contraire vers la jambe (prise à tort pour une sciatique). Elle est souvent déclenchée par la station debout, une marche prolongée, un footing, ou un sport sollicitant la flexion dorsale des orteils, le port de chaussures étroites ou à talons hauts, parfois par un traumatisme aigu (marche sur un objet pointu, chute sur l’avant-pied). Typiquement, cette douleur cède lorsque le patient se déchausse et masse la zone douloureuse. La douleur peut ensuite devenir permanente et s’accompagner d’une modification de la sensibilité des orteils concernés. Parfois, il s’agit de crampes ou de fourmillements au niveau des orteils.
Un terrain neurologique (antécédents de sciatique, canal carpien….)
Un trouble statique : pied creux, griffes d’orteils, hallux valgus,polyarthrite…
Le mode de vie : piétinements, marches prolongées, chaussures
Le 3° espace inter-métatarsien le plus souvent avec parfois une douleur strictement localisée au 4° orteil. Le 2° espace est moins fréquent ; l’atteinte concomittante des 2° et 3° espaces est rare, mais les localisations bilatérales sont possibles avec souvent un seul pied douloureux.
L’échographie spécialisée confirme l’existence d’un névrome (ou d’une bursite), le mesure et élimine d’autres pathologies de l’avant-pied pouvant contre-indiquer une infiltration.
La radiographie du pied en charge évalue d’éventuels troubles statiques associés
L’IRM est un examen coûteux et souvent décevant pour ce diagnostic.
L’électromyogramme est exceptionnellement utile en cas de doute.
Il est plus efficace s’il est précoce (avant le 4° mois)
Après échec d’un traitement médical adapté au moins 6 mois, Il y a 3 attitudes :
La neurolyse ou libération du nerf comprimé (comme le canal carpien à la main). Elle supprime la douleur violente mais peut laisser persister un inconfort pendant parfois 2 ans ; c’est la 1° intervention recommandée. Le résultat peut être insuffisant ; une récidive à long terme reste possible. On peut la réaliser soit classiquement, en ouvrant entre les orteils à la face dorsale du pied, soit par méthode percutanée en sectionnant par une incision de 2mm le ligament responsable de la striction, soit par méthode endoscopique, en contrôlant par la vue cette section.
La chirurgie percutanée combinant neurolyse et ostéotomie des 3° et 4° métatarsiens ( parfois aussi du 2°) pour régler les appuis antérieurs ; c’est actuellement la technique la plus logique en cas de troubles statiques de l’avant-pied intriqués.
La neurectomie ou résection du nerf est une solution ultime ; elle entraîne une anesthésie des orteils concernés ; elle peut se compliquer d’un névrome cicatriciel sur la tranche de section du nerf et nécessiter une reprise chirurgicale.
• Les troubles de la cicatrisation
• La raideur et les complications des immobilisations
• les risques neurologiques ou vasculaires
• Les phlébites et les embolies
• Le syndrome douloureux régional (algoneurodystrophie)
• Les complications propres à vos problèmes de santé
• Les complications de l'anesthésie et des traitements accessoires