Pour moi, Dieu est comme...

Pour moi, Dieu est comme...

...cette personne, assise sur un banc, devant la porte de sa mai­son, sur la place du village.

Jacques Renders

J'ai écrit cette "parabole" en 1977

Je l'ai illustrée par la sculpture 025 en 1992

voir ci-dessus


Passent deux amoureux : lui parle, elle écoute et son re­gard croise celui de la personne assise sur le banc ; un clin d'œil s'échange ...

Passe un homme énervé, sorti de chez lui en claquant la porte, disant qu'il en avait marre ! A la vue de ce vieillard paisible sur son banc, l'homme se rend compte qu'il a manqué de patience, que les siens attendent encore beaucoup de lui mais ne savent comment le lui dire, et il rentre à la maison, plein d'espoir et de chaleur ...

Jouent quelques enfants sur la place, devant la maison ; l'un tombe et, tout en pleurs, il va se faire consoler auprès de la jeune dame assise sur le banc. Deux autres se sont chamaillé et vont se plaindre auprès d'elle. Réunis sur ses genoux, ils se souri­ent à nouveau ...

Passe une jeune fille triste ; elle se sent seule au mon­de et croit que personne ne la comprend. Il y a de la place sur le banc et elle va s'asseoir. Aucun mot, aucun geste. Ensuite, elle se lève, la joie au cœur, l'amour en tête ...

Le soleil se couche et le banc est vide ; il fait nuit maintenant. Au bout du village, passe un inconnu devant la fe­nêtre du boulanger. Celui-ci, à la simple vue du visage de ce passant, prend courage et, tout en travaillant, pense à tous ceux qui mangeront de son pain ...

Passeront encore beaucoup de villageois sur la place, de­vant le banc. Qu'il soit occupé ou vide, pour chacun il fait bon passer là, devant cette maison, où souvent une personne est assise sur le banc ...