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Anneau de Möbius

Oeuvre, en hêtre, de 15 cm de haut, et d'un seul tenant, même si le socle est teint.

Naissance en 1983.

Cet anneau ou ruban est en fait une surface qui n'a qu'un face.



A droite, une autre version 

de l'anneau de Möbius,

plus grande, en tulipier, réalisée en 1986.



Explication du nom.

Ceci est un "objet" mathématique, "trouvé" par Möbius (August Ferdinand, mathématicien et astronome allemand, né en 1790 et mort en 1868).  Qu'a-t-il de particulier ?

Il s'agit d'une surface "qui n'a qu'une face".  Autrement dit, pour passer d'un "côté" à l'autre du "ruban", il ne faut pas passer par un des bords, mais il suffit de parcourir le ruban, dans un sens ou l'autre, pour se retrouver "de l'autre côté" qui, en fait, n'est donc pas autre, mais le même.  Fais le test avec ton doigt : tu seras convaincu.

Ceci n'a rien à voir avec le signe mathématique de l'infini, qui est comme un chiffre 8 couché.

Premier degré

Par vision immédiate, sans trop savoir de quoi il s'agit, on peut admirer la beauté de l'objet, soulignée par sa simplicité.

Deuxième degré

Tenant compte de la description "mathématique" de l'objet, il peut fasciner par son côté paradoxal, heurtant certaines logiques.  Deux faces ?  Une seule ?  Il fallait y penser (Merci Möbius) !  Pour les bricoleurs, un tel objet est facile à construire : une languette de papier et de la colle suffisent.

Troisième degré

Considérons que, comme il est là, cet anneau ou ruban présente des impacts de toucher "extérieurs" à l'objet (face externe) et des impacts de toucher "intérieurs" (face interne). 

Pour certains, ces différents points d'impact pourraient symboliser les moments de leur vie tournés vers les autres et les moments plus renfermés, plus secrets ou d'indisponibilité.

Pour d'autres, ils pourraient représenter les moments de bonheur et de malheur, de bien-être et de difficultés, de joie et de souffrance ou d'épreuve ... autrement dit les moments "rose" et les moments "épines".

Selon certains, il n'y a "pas de roses sans épines";  selon d'autres, il n'y a "pas d'épines sans roses"!  Puisque cet objet nous montre que l'on passe "comme rien" d'une face à l'autre, cela peut symboliser que celui qui vit le négatif est aussi celui qui vit le positif, et inversement, et qu'il suffit parfois d'un petit "glissement" pour passer de l'un à l'autre !  Et, de plus, que ce glissement demande un déplacement, un changement d'optique, d'avis, de position, un "travail" de notre part, ce qui n'exclut en rien aide ou conseils.

Pour toi, serait-ce symbole d'espérance (toute difficulté a une fin), de vigilance (car à chaque tournant le négatif peut nous envahir), de lucidité sur la vie (les deux aspects font partie de notre existence et se succèdent;  à nous de rester en "mouvement"),...?

Ou encore l'ambivalence de ce qu'est, pour l'homme, le sacré (ou toute valeur essentielle) : "tremendum et fascinans", en même temps faisant peur et attirant, source et de plaisir et de souffrance, de bien-être et de malaise, de victoires et d'échecs.  Symbole du fait qu'il semble sage d'accepter que ces deux facettes font partie de notre vie, sont indissociables, mais peuvent être "apprivoisées".

Invitation à accepter et construire ses propres leviers ou passerelles ...