Éducation à l'esprit critique

Sciences de l'esprit critique

"Espritcritique.info est un site d'information sur les sciences de l'esprit critique tenu par des chercheurs. Le site est né du constat que malgré l'intérêt grandissant pour l'éducation à l'esprit critique, trop peu de recherches sont développées dans le monde francophone sur cette question. En particulier, la validation des nombreuses formations existantes reste à faire, à une époque où elles essaiment à grande échelle. Notre priorité est de relier le monde de la recherche, des institutions, et le grand public."

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Conférences

Nicolas Gauvrit, mai 2017, Espaces des Sciences, Rennes : L'art d'avoir tort en toute bonne foi.

0:00 Présentation, parcours.

12:15 Début de la conférence.

14:15 Partie 1 : la paresse

16:05 Modèle à double voie de Daniel Kahneman (KAHNEMAN Daniel (2012) Système 1 / système 2, Flammarion.)

Pensée intuitive (système1) / pensée analytique (système 2)

19:05 "La différence entre les bons raisonneurs et les mauvais raisonneurs, c'est que les bons raisonneurs utilisent la pensée analytique à bon escient, c'est à dire quand il le faut [...] ils arrivent à détecter les situations, les décisions à prendre pour lesquelles il va falloir switcher et passer de la pensée intuitive à la pensée analytique."

19:42 Processus inconscients, calculs probabilistes de type bayesiens (voir ici les cours 2011-2012 et 2012-2013 de Stanislas Dehaene)

20:26 Film des formes géométriques

21:50 L'inhibition (du système 1)

25:45 Partie 2 : l'orgueil

26:00 Illusion de profondeur explicative

28:55 Effet Duning-Kruger (surestimation)

31:22 Invulnérabilité

32:46 Partie 3 : Fausse route

On ne cherche pas la vérité, on cherche des confirmations de ce que l'on pense (biais de confirmation).

34:30 Les valeurs sacrées

Effet boomerang en cas d'attaque de ces valeurs.

Les valeurs sacrées ont une utilité infinie.

37:17 Théorie argumentative du raisonnement (Hugo Mercier et Dan Sperber : voir ici)

"La force adaptative de l'argumentation ne tient pas à ce qu'elle permet d'atteindre la vérité mais à ce qu'elle permet de convaincre et de résister à la manipulation mentale."

42:54 Partie 4 : La confiance

45:40 tract de Villejuif

48:27 Effet gourou (Dan Sperber : voir ici)

50:09 Nonsense math effect

52:57 Effet Barnum rebaptisé effet Macron

53:27 Partie 5 : La mémoire

54:00 Faux souvenirs (Elizabeth Loftus)

1:01:37 Partie 6 : Statistique

1:02:15 Négligence du taux de base (maladie rare) (voir les livres de Gerd Gigerenzer)

1:05:12 Confusion corrélation/causalité (voir Spurious correlation)

1:07:52 Superstition chez le pigeon (Burrhus Skinner)

1:10:21 Partie 7 : Les réseaux

1:10:45 La Terre plate

1:17:02 Le téléphone fait-il du pop corn ?

1:20:29 Le film qui n'existe pas (Shazam)

1:23:40 Questions / réponses

Q1 : réf : Claidière, N., Trouche, E. & Mercier, H. (2017) Argumentation and the diffusion of counter-intuitive beliefs. Journal of Experimental Psychology: General.

1:35:01 Q3 : Identification des experts de l'Éducation Nationale.

1:38:34 Lutter contre les rumeurs : piste = développer l'esprit critique chez les élèves de façon explicite vis à vis des buts visés et de la métacognition.

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Nicolas Gauvrit, 15 septembre 2017, Supelec : Esprit critique, fake news et rumeurs.

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Nicolas Gauvrit, juin 2017, Paris : Complexité et cognition.

3:26 Mon parcours en 120 secondes.

4:50 Trois thèmes de recherche :

HPI (avec Franck Ramus et Hugo Peyre) voir GAUVRIT Nicolas (2014) Les surdoués ordinaires, PUF.

Complexité (avec Jean-Paul Delahaye et Hector Zenil)

Esprit critique (avec Gérald Bronner et Virginie Bagneux)

7:16 Partie 1 :La complexité algorithmique

(1) La complexité d'une suite est la longueur du plus court programme qui permet de la générer.

(2) Probabilité algorithmique des suites.

(1) et (2) → Les suites les plus probables sont les moins complexes.

14:18 Partie 2 : Perception du hasard

(lien avec les théories du complot)

15:30 "Est-ce que cette suite est probable ou pas ?

suite n°1 = PPPPP

suite n°2 = PFFPF

Leurs probabilités sont égales mais on a le sentiment que la suite n°2 a plus l'air aléatoire que la suite n°1. Daniel Kahneman et Amos Tversky ont interprété cela comme une perception faussée du hasard. Ils disaient qu'il y a des biais, des heuristiques, on est mauvais en proba, on ne sait pas estimer les proba.

La complexité algorithme donne un sens rationnel à cette perception étrange et décalée par rapport aux proba.

En fait, quand on nous demande "Quelle est la probabilité de cette suite ?", en fait ce qu'on estime c'est une sorte de probabilité à l'envers, c'est la probabilité que la suite ait été produite par un processus aléatoire (connaissant la suite).

19:26 La loi des petits nombres (qui était considérée par Tversky en 1971 comme un biais) on a tendance à penser que la loi des grands nombres s'applique également aux petites séries.

La complexité algorithmique permet de donner une explication rationnelle, même si tout ça est basée sur une erreur : on vous pose une question et vous répondez à une autre mais si on accepte cette seconde question, la loi des petits nombres devient tout à fait logique.

21:40 Deux exemples

Sheldrake (2005) : la sensation d'être observé

Goodfellow (1938) : la fondation radio zenith

25:02 Perception biaisée du hasard probabiliste en lien avec l'adhésion aux théories du complot.

25:21 Comme par hasard ! (Dieguez 2015). Les adeptes des théories du complot ont-ils une vision particulièrement déformée du hasard ? → Trois résultat négatifs.

27:10 Apprendre le hasard en observant le monde (Hsue 2010). Ce qui apparait le plus souvent dans le monde est ce qui est le moins aléatoire.

29:03 Partie 3 : Production du hasard

30:00 prédominance du "non" corrélé à un test de dépressivité

30:35 Tâche de production d'une suite aléatoire utilisée comme test frontal (psychiatrie). On teste ainsi les capacités d'inhibition frontale, de concentration, d'attention...

32:55 Arguments indirects pour un bon test frontal : rôle de la pression, de l'âge et des pathologies.

35:40 Partie 4 : Préférences

36:22 Une préférence pour la complexité, disent-ils ? (Friedengerg 2015). Mauvaise mesures de la complexité : périmètre, nombre de blocs et entropie. Reprise des résultats précédents et calcul de la complexité algorithmique : préférence pour un certain type de complexité seulement.

40:06 Partie 5 : Mémoire et compression

42:27 La probabilité de rappel décroit avec la complexité (plutôt qu'avec la longueur).

43:07 Partie 6 : Transmission

La transmission s'accompagne d'une réduction de la complexité.

45:38 Partie 7 : Projets

Éducation à l'esprit critique.

Autre approche de la complexité (différente de la complexité algorithmique) : la profondeur logique de Bennett. C'est le temps mis par le plus court programme pour produire la suite. Exemple : décimale de Pi → faible complex algo mais grande prof log de Bennett.

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Nicolas Gauvrit, Les matinales des idées, CNES, novembre 2016

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Nicolas Gauvrit, Ultimate Z16 : Zététique level 2.

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Gérald Bronner, Conférence du colloque de l'Orme " Post-vérité ou démocratie des crédules : qu’est-il en train de nous arriver ?",mars 2017.

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Sebastian Dieguez : forum de l'éducation de l'enfance, 2015.

Audios et vidéos de Sebastian Dieguez sur RTS.

À lire : son dernier livre Total Bullshit !

MOOC

Guy Haarscher "Développer sa pensée critique" (pas encore vu...)

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