Documentaire :
L'odyssée de la vie de Nils Tavernier (2006)
Diffusion sur France 2 - Production Transparences Productions et 17 Juin Media.
Extrait du documentaire (12'05") (cliquez sur l'image) :
Commentaires :
(en préparation : texte commenté de la première séquence d'images 3D)
"(2'16")Nous allons plonger au cœur de cet odyssée de neuf mois, mystérieuse et miraculeuse : la naissance d'un enfant.
(2'26") Au tout début, c'est bien connu, il y a la semence déposée par l'homme dans le ventre de la femme. Des spermatozoïdes par millions, un flot, un torrent de spermatozoïdes. Tous vont mourir, tous sauf un. Pour eux, les messagers de la vie, c'est le début d'une véritable course au trésor, d'un sprint éperdu de plusieurs heures vers un rendez-vous galant, avec au bout peut-être, la récompense due au vainqueur et une fabuleuse promesse de vie : la rencontre avec un ovule. Agitant leurs flagelles, les spermatozoïdes progressent des heures durant, millimètre par millimètre, obstacle après obstacle. Le vagin et son acidité meurtrière, le passage encombré du col de l'utérus, l'utérus lui-même. Un véritable parcours du combattant. Les plus fragiles, les mal-formés et les trainards capitulent, d'autres restent piégés ou s'égarent en chemin.
(3'28") Là, ce présentent deux tunnels différents, deux voies possibles, seulement voilà, une seule de ces voies mène vers l'ovule. Dans cette course effrénée à la vie, il n'y a pas que l'énergie qui compte, le hasard et la chance ont eux-aussi leur mot à dire. De puissants courants freinent leur navigation. Des vagues font onduler un tapis de cils qui contrarient leur progression.
(3'56") "Imaginez, les concurrents encore en lice ont déjà presque parcouru l’équivalent, pour eux, de la distance qui sépare la Terre de la Lune. Et pourtant, l'irrépressible force de la vie les pousse sans cesse vers l'avant."
→ Je passe sur "l'irrépressible force de la vie"... Le vitalisme n'est pas mort !
→ On peut retrouver cette comparaison frappante sur des sites ou des forums de discussion :
Or, cette comparaison est totalement fausse ! Voyons ce que ça donne :
Le rapport trajet/taille est de 5 000 et non de 150 000 000 ! Un beau plantage de 5 ordres de grandeur.
Du coup, il faudrait plutôt dire "Imaginez, les concurrents encore en lice ont déjà presque parcouru l’équivalent, pour eux, de la distance qui sépare Argentan de Saint-Christophe-le-Jajolet." À vous d'adapter en prenant deux villes distantes de 10 km (5 000 x 2 m). 10 km ça se fait en deux petites heures de marche pépère, du coup, je ne vois pas ce que le trajet des spermatozoïdes a d’extraordinaire.
(4'10") Enfin, au bout du long, long tunnel obscure, tel un astre mystérieux : l'ovule. Il suffit qu'un seul spermatozoïde, un seul, atteigne l'ovule, y pénètre et fusionne avec lui pour que naisse un espoir de vie. Chacun de ces millions de spermatozoïdes porte en lui son secret, c'est à ce moment là que se joue la loterie de l'existence. Ils ne sont désormais plus qu'une centaine à explorer la surface de l'ovule. Quelques-uns seulement parviennent à se faufiler jusqu'à la capsule, formidable armure protectrice. Dernière agitation, ultime frénésie, soudain l'un d'entre-eux fini par trouver la voie. Ça y est, c'est lui, le seul, l'unique. Aussitôt percée, la carapace durcit et les autres spermatozoïdes se heurtent à une barrière infranchissable. Pour eux, le voyage est terminé ... si près du but.
(5'21") Pour le vainqueur, le périple continue. Il perd son flagelle, devenu inutile, et libère son trésor. Le patrimoine génétique de Manu s'unit à celui de Barbara. De cette union, va naître une cellule unique au monde, rêve d'amour, fruit du désir et déjà, esquisse de vie : un œuf. Dès cette seconde, tout est déjà écrit, ou presque, et puis le processus s'accélère, une nouvelle vie s'organise, une nouvelle aventure commence. L’œuf, instantanément, se divise en deux puis quatre, huit, seize, trente-deux cellules identiques. Il entame en même temps un lent et long voyage.
(6'18") Au troisième jour de son expédition, il plonge dans une immense grotte qui lui sera bientôt familière : l'utérus. Au sixième jour, l’œuf sort de sa coque et se pose délicatement sur la paroi de ce très accueillant refuge. Il se construit un nid où, sauf imprévu, il a élu domicile pour neuf mois."
(7'55") "... un disque se dessine, l’œuf se transforme et devient l'embryon" = stade disque embryonnaire !
(8'48") "Au fur et à mesure de sa croissance, l'embryon ressemble d'abord étrangement à un poisson, puis un peu plus tard à un batracien et enfin à un reptile. Tout cela est dans l'ordre des choses. L'embryon humain en formation passe par toutes les étapes de l'évolution des espèces. Il lui reste même encore une queue, qu'il perdra bientôt."
Ressources :
- Les secrets d'une odyssée ... où on y voit René Frydman et Denis Duboule !
- embryology.ch est un cours d'embryologie en ligne à l'usage des étudiants et étudiantes en médecine, développé par les Universités de Fribourg, Lausanne et Berne sous l'égide du Campus Virtuel Suisse. Voir en particulier le module 4 "Fécondation"