Un rêve étrange

C’était un rêve étrange, ce matin il y a du givre sur la vitre, c’était un rêve, quel fouillis, malaise, c’était un rêve étrange.

Tout d’abord la mer, l’océan immense et là, barrant l’horizon, au nord, la grande dune et sur la crête de la dune, cette ligne de chemin de fer.

Absurde !

Ou va cette ligne de chemin de fer d’un bout à l’autre de la ligne d’horizon ?

C’était un rêve étrange, pourquoi l’empreinte qu’il laisse dans mon souvenir embrumé est elle brûlure.

Il faut absolument que je retourne dans ce labyrinthe de mon inconscient.

Tout d’un coup, sur la ligne de chemin de fer, droite, elle était droite et oblique cette ligne, tout d’un coup apparaît un train fantasmagorique, il est lancé à toute vitesse, ça secoue drôlement la locomotive, mais peut on appeler ce drôle d’engin une locomotive ?

Effilée et brillante comme un éclair d’argent, elle a une tête de poisson et les wagons des zébrures de zèbres.

Mais où va cette ligne de chemin de fer ?

Va-t-elle vers une quelconque et hypothétique ville, située à l’ouest, loin d’ici où il n’y a rien, excepté l’océan, bleu, si bleu, d’un bleu qu’il m’en fait mal et cette grande dune rose qui barre l’horizon vers l’Est, telle l’empreinte d’un géant.

Ce matin, il y a du givre sur la vitre et d’élégantes fougères se dessinent à contre-jour, une bonne odeur de café chaud et de pain grillé embaume la pièce et le feu commence à crépiter dans la cheminée.

C’était un rêve étrange, je respire, il s’éloigne et les interrogations avec lui.

La radio, les infos de 8 heures, sur la vitre les fougères disparaissent et la vie est là qui attend.

Christian vivier.. La Garde le 16.08.2005 -