Ce matin 31 octobre, passant devant le petit cimetière de Secondigné, me sont revenus ces paroles, d'un auteur que j'ai beaucoup aimé, que j'aime encore. Il fait un temps magnifique, la nature a pris ses couleurs de parade, des rouges, des ors, des mordorés, et quelques verts qui refusent de disparaitre. Un grand soleil resplendit sur la plaine, j'ai une pensée émue pour les générations futures, mes petits enfants, leurs enfants, qu'est-ce que ce changement climatique leur réserve...
Bon je divague un peu, peut être parce que je viens de me faire soustraire 1 euro par le distibuteur automatique de pains, il y est écrit "la machine rend la monnaie" , j'ai mis 2 euros, j'attends toujours ma monnaie (1 euro), j'ai eu beau explorer toutes les fentes, rien de rien.
Bon pour revenir à mon auteur, il s'agit de Gaston Couté, et donc en passant devant le cimetière qui n'a rien de sinistre, nimbé de cette lumière estivale, mais c'est surtout parce qu'il est implanté, enclavé presque, sur les bords d'un champ, clos d'un mur d'une hauteur moyenne, que j'ai pensé aux "champ de navets", le "champ de naviots" en patois bauceron..
Et je me suis mis à fredonner cette complainte oublié...
«Et tertous, l'pésan coumme el'riche,
El'rich' tout coumme el'pauv' pésan,
On les a mis à plat sous l'friche ;
C'est pus qu'du feumier à pesent,
Du bon feumier qu'engraiss' ma tarre
Et rend meilleurs les vins nouvieaux :
V'là c'que c'est qu'd'êt' propriétare
D'eun'vigne en cont' el'champ d'naviots !»
C'était il y a quelques années déjà