Suite et fin - 1

- Puisque je te le dis, Nicole, on ne peut plus les manger !

- C'est ce que tu crois. Le vendeur m'a dit que je pourrais encore les manger. Donc même si elles n'ont plus l'air bonnes, je les mangerai !

- Écoute, chérie, viens t'en assurer par toi-même. Crois-moi, quand tu les auras vues tu n'auras plus envie de les manger.

Nous ne détaillerons pas davantage la réaction de Nicole au vu de l'état des fruits, ni les efforts de réanimation de la part de Jean. Nous les retrouvons donc quelques jours plus tard, chez le marchand qui leur avait vendu les fruits concernés, et qui maintenant se trouve dans un état d'énervement à vous couper le souffle. Lui, cependant, semble avoir un souffle inépuisable.

- Je vous assure, Madame, que la qualité de nos fruits est irréprochable, et je vous assure aussi que je ne vous ai dit que la vérité. Je ne reviendrai pas sur ce que j'ai dit la semaine dernière. S'il le faut, je prendrai un avocat et nous règlerons cela en justice. Oui, Madame, oui, Monsieur, je suis prêt à le faire, et je ne reculerai devant rien!

Nous vous épargnerons à cet instant la suite du discours du marchand, qui avait à notre insu rédigé une thèse de littérature quelques années auparavant. Voilà, cette première fin est ouverte, et vous montre que Nicole aurait mieux fait de ne pas prendre les dires du vendeur à la lettre et prouve en même temps qu'il est conseillé de s'informer sur la conservation des aliments, qui est détaillée dans les autres rubriques de ce site.