Compte rendu de recherche 

1. Nom de l'équipe : les détectives de l'écorce

2. Titre du projet  : nos forêts sous surveillance : enquête sur les scolytes

3. Question de recherche : comment les images satellites peuvent-elles nous aider à détecter et à suivre l'évolution des attaques de scolytes sur les forêts de sapins ?

4. Faits saillants de l'enquête : 

Les scolytes sont de petits insectes qui attaquent les sapins, surtout ceux qui sont déjà affaiblis par le manque d'eau (la sécheresse) ou d'autres problèmes. Le changement climatique rend les sécheresses plus fréquentes, ce qui aide les scolytes à se développer et à attaquer plus d'arbres. Quand beaucoup de scolytes attaquent en même temps, ça peut détruire des forêts entières d4épicéas, ce qui est mauvais pour la nature et pour l'économie. Pour surveiller ces attaques, on utilise des satellites. Ces satellites prennent des photos de la Terre et peuvent voir si les forêts sont en bonne santé ou malades. Ils utilisent des images infrarouges (IR), car les arbres attaqués ont une couleur différente en IR. C'est un peu comme si le satellite prenait une "photo de chaleur" des forêts. Le satellite Sentinel-2 de l'Agence Spatiale Européenne (ESA) est très utile car il prend des photos souvent et gratuitement. Le site Wallonmap donne également des indications précises. On regarde surtout la lumière proche infrarouge que les plantes renvoient : une plante en bonne santé en renvoie beaucoup. 

5. Principaux résultats :

En regardant des images satellites de la même forêt à différents moments, on peut voir comment les attaques de scolytes évoluent. On utilise des couleurs spéciales sur les images pour voir la différence entre les arbres sains et les arbres attaqués. Un indice important qu'on calcule à partir des images satellites s'appelle l'Indice de Végétation (NDVI). Cet indice nous dit si les plantes font bien de la photosynthèse ; si la valeur de l'indice baisse, ça peut signaler que les arbres sont en difficulté à cause des scolytes. En Wallonie, ils ont même créé une carte spéciale du NDVI pour les épicéas attaqués par les scolytes. Mais attention, les satellites ne voient pas tout : ils peuvent avoir du mal à détecter les petites attaques au début. C'est pour ça qu'il est important de bien connaître la vie des scolytes (comment ils se reproduisent, quand ils attaquent) pour comprendre ce que les images satellites nous montrent. Le stress des arbres à cause de la sécheresse est un facteur clé qui favorise les attaques. 

6. Actions entreprises pour faire la différence :

Grâce aux informations des satellites, on peut savoir quelles sont les zones de forêts les plus touchées par les scolytes. Cela permet d'envoyer des équipes sur le terrain pour vérifier les arbres et voir s'il y a des traces d’attaque de scolytes. Si on trouve des arbres attaqués tôt, on peut les couper et les enlever rapidement pour éviter que les scolytes ne se propagent aux arbres voisins. Les cartes et les graphiques qu'on fait à partir des images satellites aident à montrer l'étendue du problème. On peut aussi utiliser les données des satellites pour proposer des solutions pour mieux gérer les forêts, par exemple en plantant des arbres d’essences différentes afin de rendre la forêt moins sensible, plus résiliente et empêcher la multiplication des scolytes. Une solution est également d’éviter de planter des épicéas et d’envisager d’autres résineux. En combinant les informations des satellites avec des données sur la température, on peut même essayer de prévoir quand les scolytes vont le plus attaquer et ainsi mieux placer des pièges à phéromones. L'idée est d'utiliser toutes ces informations pour protéger au mieux nos belles forêts !

Afin d'informer le plus grand nombre de notre recherche, les traces du déroulé de l'enquête, les manipulations, la rencontre avec un scientifique spécialiste et les perspectives sont disponible sur un site Internet : 

https://sites.google.com/libresthubert.be/detectivesduclimat/accueil