ÉPREUVE SYNTHÈSE - PISTES DE RÉFLEXIONS

MOTS CLÉS :

Matière brute
Forme
Simplicité
Perception
Modernité
Politique
Nature
Mémoire
Temporalité
Fragilité
Vide
Transparence
Fragmentation

THÈMES

L’impact du consumérisme sur notre rapport à la nature

Thématique : Explorer comment la logique de consommation transforme notre perception du monde naturel, en opposant la lenteur du vivant à l’accumulation rapide des biens de consommation.

Objectif : Créer une sculpture qui confronte matériaux naturels et objets fabriqués pour révéler les tensions entre artificialité et organicité.

La fragilité de la mémoire dans une ère numérique

Thématique : Interroger comment la mémoire devient volatile et fragmentée à l’époque du tout-numérique, où les souvenirs se dématérialisent, se compressent ou s’effacent.

Objectif : Créer une sculpture évoquant la disparition ou la corruption de la mémoire, à travers des matériaux fragiles, périssables ou incomplets.

Réseaux et interconnexions

Thématique : Réinterpréter visuellement et spatialement les réseaux sociaux, biologiques, technologiques.

Objectif : Créer une sculpture qui évoque les interconnexions fragiles et complexes de notre époque.

Mémoire collective / amnésie contemporaine

Thématique : Explorer ce qui est effacé, ignoré ou oublié dans la mémoire sociale.

Objectif : Utiliser des objets abandonnés ou des matériaux effacés pour construire un récit fragmenté.

Archéologie du futur
Thématique : Imaginer ce que des archéologues du futur découvriraient dans nos ruines numériques et nos objets de consommation.

Objectif : Construire des artefacts fictifs à partir de rebuts contemporains, en leur donnant une charge symbolique ou rituelle.

LANGAGE VISUEL

Complexité conceptuelle : dualité, répétition, présence/absence.
Langage visuel réduit mais riche : transparence, matière, geste minimal.
Répétition + imperfection = jeu subtil entre industrialisation et organicité.
Jeu entre simplicité formelle et complexité perceptive.
Rapport au langage architectural, au lieu.
Rapports de proportion, d’espace et de lumière.
Langage visuel épuré par la mise en pièce.

ARTISTES

Eva Hesse (1936–1970) est une artiste américaine d'origine allemande, considérée comme l'une des figures majeures du post-minimalisme. Née à Hambourg dans une famille juive, elle fuit le régime nazi avec ses parents en 1939 et s'installe aux États-Unis. Formée à la Yale School of Art, Hesse développe dès le début des années 1960 une approche profondément personnelle de la sculpture, marquée par l'exploration de matériaux industriels non traditionnels comme le latex, la fibre de verre et la résine.

À travers des formes organiques, irrégulières et souvent fragiles, elle remet en question la rigidité du minimalisme tout en conservant une économie de moyens. Son travail se distingue par une tension entre le contrôle et l'aléatoire, la structure et le désordre, l'intime et l'architectural. Malgré une carrière tragiquement écourtée par sa mort prématurée à 34 ans, Eva Hesse a profondément influencé l'histoire de l’art contemporain par sa manière de rendre visibles la vulnérabilité, l’impermanence et la sensualité de la matière.

Eva Hesse, Repetition Nineteen III, 1968

Eva Hesse, Accession II, 1968, 1969

Eva Hesse, Vinculum II, 1969

Eva Hesse, Metronomic Irregularity I, 1966

ARTE POVERA

Arte Povera signifie littéralement "art pauvre", le mot "pauvre" fait ici référence à l'exploration, caractéristique du mouvement, d'un large éventail de matériaux au-delà des matériaux traditionnels que sont la peinture à l'huile sur toile, le bronze ou le marbre sculpté.

Né d'un sentiment de désillusion collective, l'Arte Povera avait pour but de critiquer la commercialisation de la culture, de l'art traditionnel et les avantages de la modernité technologique en créant des œuvres conceptuelles souvent satiriques à partir de matériaux industriels, des matériaux jetables, remettant ainsi en question les frontières entre le monde de l'art et le monde ordinaire.

Les artistes d’Arte Povera utilisaient des matériaux simples, souvent naturels ou industriels — bois, pierre, tissu, terre, cire, plante, feu, verre — pour explorer les liens entre l’homme, la nature et la culture contemporaine. Leur approche rejette la technologie triomphante de l'après-guerre au profit de gestes élémentaires, de formes archaïques et d’une relation directe avec la matière.

À travers des gestes simples mais puissants, l’Arte Povera propose une critique de la société de consommation et cherche à reconnecter l’art à l’expérience humaine fondamentale, dans toute sa fragilité, son énergie et sa vitalité.

Le terme a été introduit par le critique d'art et conservateur italien Germano Celant en 1967. En parlant d'Arte Povera, il n'évoquait pas vraiment le manque d'argent, mais plutôt le fait de faire de l'art sans les contraintes des pratiques et des matériaux traditionnels.

Ses textes et une série d'expositions clés ont fourni une identité collective à un certain nombre de jeunes artistes italiens basés à Turin, Milan, Gênes et Rome. L'Arte povera a émergé au sein d'un réseau d'activités culturelles urbaines dans ces villes, alors que l'Italie était en proie à l'instabilité économique.

Che fare? Arte povera: The historic years, Kunstmuseum Liechtenstein, Vaduz, Giovanni Anselmo, Alighiero e Boetti, Pier Paolo Calzolari, Luciano Fabro, Piero Gilardi, Jannis Kounellis, Mario Merz, Marisa Merz, Giulio Paolini, Pino Pascali, Giuseppe Penone, Michelangelo Pistoletto, Emilio Prini, Salvo, Gilberto Zorio, 2010

Jannis Kounellis, Sans titre, 1967.

Maria Merz, Sans titre, 1966.

Mario Merz, Triplo Igloo, 1984.

Giuseppe Penone, Ripetere il bosco, 1968-2022.

Luciano Fabro, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid, 2014.

Pier Paolo Calzolari, When the Dreamer Dies, What Happens to the Dream?, Marianne Boesky Gallery, New York, 2012

Pier Paolo Calzolari, Scala (con Piuma), 1973.

Michelangelo Pistoletto, Mappamondo (Globe), 1966 - 1968

Michelangelo Pistoletto, Sfera sotto il letto (Sphere Under the Bed), 1965 - 1966

WHEN ATTITUDES BECOME FORM

Live in Your Head : When Attitudes Become Form est une exposition révolutionnaire organisée par Harald Szeemann en 1969 à la Kunsthalle de Berne, en Suisse. Réunissant des artistes européens et américains comme Richard Serra, Eva Hesse, Lawrence Weiner, Joseph Beuys ou Gilberto Zorio, l'exposition a marqué une rupture profonde dans l'histoire de l’art contemporain.

Plutôt que de montrer des œuvres finies, Szeemann privilégie les gestes, les processus et les actions éphémères. Les artistes ont créé leurs œuvres directement dans l’espace d’exposition, parfois en improvisant, parfois en laissant l’œuvre inachevée. When Attitudes Become Form affirme ainsi que l'attitude créative – l'acte même de faire – peut devenir l'œuvre d'art.

Par sa radicalité, l’exposition a inauguré de nouvelles pratiques artistiques associées au conceptualisme, à l’arte povera, à l’antiforme et au process art, changeant durablement le rapport entre l'art, l'objet et l'espace d'exposition.

When Attitudes Become Form: Bern 1969/Venice 2013, Fondazione Prada, Venice, 2013

When Attitudes Become Form: Bern 1969/Venice 2013, Fondazione Prada, Venice, 2013.

Dans la cafétéria du Stedelijk Museum, Hanging Wall (1968) de Ger van Elk limitait le contact visuel entre les personnes assises à une table.

MAPPING THE 60s, Art Histories from the mumok Collections, 2024-26, mumok, Vienne.

THÈMES

L’impact du consumérisme sur notre rapport à la nature

Thématique : Explorer comment la logique de consommation transforme notre perception du monde naturel, en opposant la lenteur du vivant à l’accumulation rapide des biens de consommation.

Objectif : Créer une sculpture qui confronte matériaux naturels et objets fabriqués pour révéler les tensions entre artificialité et organicité.

La fragilité de la mémoire dans une ère numérique

Thématique : Interroger comment la mémoire devient volatile et fragmentée à l’époque du tout-numérique, où les souvenirs se dématérialisent, se compressent ou s’effacent.

Objectif : Créer une sculpture évoquant la disparition ou la corruption de la mémoire, à travers des matériaux fragiles, périssables ou incomplets.

Réseaux et interconnexions

Mémoire collective / amnésie contemporaine

Archéologie du futur Thématique : Imaginer ce que des archéologues du futur découvriraient dans nos ruines numériques et nos objets de consommation.

Objectif : Construire des artefacts fictifs à partir de rebuts contemporains, en leur donnant une charge symbolique ou rituelle.

Luciano Fabro, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid, 2014.

Luciano Fabro, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid, 2014.

Luciano Fabro, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid, 2014.

Pier Paolo Calzolari, When the Dreamer Dies, What Happens to the Dream?, Marianne Boesky Gallery, New York, 2012

When Attitudes Become Form: Bern 1969/Venice 2013, Fondazione Prada, Venice, 2013

When Attitudes Become Form: Bern 1969/Venice 2013, Fondazione Prada, Venice, 2013.

Archéologie du futur
Thématique : Imaginer ce que des archéologues du futur découvriraient dans nos ruines numériques et nos objets de consommation.