POÈME (PROJET 2)
Ode aux chaussettes
de Pablo Neruda
Ma très chère amie
Maru Mori
m’a offert une paire
de chaussettes
tricotées par elle-même
de ses propres mains,
de ses propres moutons.
Des chaussettes si douces
qu’elles semblaient faites
de poils de lièvre,
de soie de mouton,
de velours de lapin.
Je les ai enfilées
et mes pieds
furent deux poissons de laine,
deux longs requins de mer bleue,
deux canons
tricotés
par un ange marin,
deux joyaux
tissés
avec les aiguilles de la nuit.
La beauté est doublement belle
dans des objets utiles.
Les chaussettes
avaient cette beauté,
la beauté d’une gazelle
construite avec la main d’un ouvrier.
Elles m’ont donné plus de joie
que de nombreux souliers,
que les fourrures,
que les allumettes,
que les chats domestiques,
que les galets de mer.
Et ainsi,
je les ai conservées
toutes la semaine
dans la boîte,
comme des chaussons
sacrés,
comme des trésors oubliés,
et puis un jour
je les ai mises,
pieds nus,
et mes pas
étaient heureux,
doux,
légers,
doux
dans la douceur
des chaussettes.
Écrivez un poème de 5 à 10 lignes à l'objet choisi :
Exagérez sa beauté, sa douceur, son importance.
Utilisez au moins 2 métaphores.
Faites comme si cet objet était vivant, mythique ou magique.
Voici quelques astuces qui peuvent aider à écrire un poème.
Créer un champ lexical autour d’un terme qui fait référence au détail choisi.
Ajouter des figures de style (personnification, métaphore, antithèse, etc.) pour imager notre propos.
Pour s’aider à décrire, ajouter des mots ou des termes qui font appel aux cinq sens. Par exemple, on peut ajouter des onomatopées pour évoquer l’ouïe ou employer des noms ou des adjectifs de couleur pour évoquer la vue.
Employer un signe de ponctuation (point d’interrogation, point d’exclamation, points de suspension, tiret, etc.) ou une onomatopée pour marquer une coupure.
Utiliser une syntaxe simple.