1984, George Orwell


“The Big Brother is watching you” (“Le Big Brother vous observe”).

En cette ère technologique, une ère où, grâce aux réseaux sociaux, tout le monde peut vous observer constamment, cela ne vous est pas familier ?


1984 est un roman d’anticipation écrit par le célèbre auteur britannique George Orwell. Cette histoire nous plonge dans une réalité dystopique, dans un vrai cauchemar.

Le livre nous raconte 1984, une année où le monde est divisé en trois “blocs” qui sont en guerre perpétuelle les uns contre les autres. Ces trois grandes puissances sont dirigées par différents régimes totalitaires s'appuyant sur des idéologies fondamentalement similaires. À côté de ces trois puissances géopolitiques, un quart-monde subsiste. C'est le contrôle de ce territoire qui justifie la guerre perpétuelle entre les trois blocs.

Nous suivons alors le parcours de Winston Smith, un habitant d'Océania, l’un des blocs qui dominent le monde. Winston Smith est comme tous les autres membres de la “caste intermédiaire" du régime océanien. Comme ses camarades, il travaille pour le Parti extérieur, boit du Gin De La Victoire, fume des Cigarettes De La Victoire, se rend aux centres de loisirs sur son temps libre, insulte Emmanuel Goldstein lors des Deux Minutes de la Haine et tout comme ses camarades, il est observé par des télécrans tout au long de la journée. Néanmoins, Winston a un secret qui pourrait le tuer : il déteste le Big Brother, ce régime qui l’empêche d’être aux côtés de sa bien-aimée, Julia. C’est cette haine qui lui fera enfreindre les règles strictes du parti, qui le poussera à rejoindre la Fraternité, une mystérieuse organisation qui souhaite la chute du Big Brother, et qui le conduira à être “rééduqué”, torturé, donc, bien ironiquement, dans le ministère de l’Amour. C’est cette haine qui le contraindra à accepter, finalement, que la guerre c’est la paix, l’ignorance c’est la force et la liberté c’est l’esclavage et que, bien sûr, 2+2=5.


Dans 1984, George Orwell dépeint une société totalitaire, la réalisation la plus extrême qu’on puisse imaginer d’un gouvernement moderne. Le titre du roman indique que l’écrivain voyait comme une possibilité historique l’avènement d’un tel monde. Je me demande, toutefois, si Orwell n’avait pas raison. Désormais, la société reste captivée par les écrans; elle est soumise à cette fascination. En 2020, un adolescent peut passer jusqu’à douze heures devant son téléphone portable. Pendant ce temps, l’adolescent va, entre autres, partager des photographies ou des vidéos de sa vie privée sur les réseaux sociaux. Ces informations seront transmises à plusieurs personnes en quelques secondes, et même parfois à des inconnus. Tel que Winston Smith, cet adolescent est observé tout au long de la journée.



Aitana Encinas

Octobre 2020