Star Wars, l'ascension de Skywalker

C’était en pleine semaine, c’était un jour normal. Je pensais passer une soirée comme les autres et que rien ne pourrait en changer le déroulement monotone. Néanmoins, je me suis retrouvée face au cinéma. Étourdie par le vacarme du public, j’étais déconcertée, l’incertitude me rongeait. En m’approchant de la foule dense, j’ai enfin réalisé ce qu’il se passait. Déguisés à l’aide de tuniques et de sabres lasers, les fanatiques de la saga cinématographique Star Wars attendaient l’ouverture de la porte qui les laisserait rejoindre, pour une dernière fois, l’univers fantastique de cette galaxie fictive. Excitée par l’exaltation du public, j’ai immédiatement acheté mon ticket.

L’Ascension de Skywalker ne conclut pas seulement la trilogie de Rey et Kylo Ren, mais également l’un des mythes culturels les plus présents de ces dernières décennies : elle conclut Star Wars.

Dans ce dernier épisode, J.J Abrams, le réalisateur de cette œuvre, nous expose une bataille finale où les survivants de la résistance font face au Premier Ordre. Rey, Finn, Poe et le reste des héros feront face à de nouveaux défis avec toujours la sagesse des générations précédentes. Dans ce dernier épisode, on passe de la tragédie et des défunts de l’«Épisode VIII », à une conclusion où les héros finissent par se libérer en même temps qu’ils trouvent leur véritable identité et leur place dans la galaxie. Au cours de cette libération, les fantômes de la Force, des personnages nés en 1977, guident la lutte entre le bien et le mal. Néanmoins, ce sont Rey, Poe, Kylo et Finn qui mettent fin à cet antagonisme.

Bien que le film eut trois nominations pour les Oscars et les Academy Awards 2020 et trois autres pour les BAFTA Awards et les Orange British Academy Film Awards 2020, J.J Abrams a reçu diverses critiques. On le pointe du doigt pour avoir voulu en faire trop et en trop peu de temps, éclipsant ce qui tourne autour de Rey et Kylo Ren.



Installée dans la salle, je ressens l’espoir des spectateurs, un espoir qui est passé de génération en génération, un espoir qui a commencé aux Etats-Unis pendant les années 70 et qui finit ici, dans un cinéma équatorien, en 2019. Le film commence, les gens commencent à applaudir. Ils n’applaudissent pas les acteurs, ils n’applaudissent pas le réalisateur, ils n’applaudissent pas L’Ascension de Skywalker, ils applaudissent, tout simplement, Star Wars.

Au bout de quarante-deux ans, l’histoire de Star Wars touche à sa fin. Au bout de quarante-deux ans, les premiers spectateurs, rejoints dans leur périple par celles et ceux qui ont découvert des années plus tard cette galaxie lointaine, avec la prélogie (1999-2005) et avec Le Réveil de la Force (2015-2019), découvrent la fin de la saga cinématographique de science-fiction la plus fédératrice de l’Histoire. Au bout de quarante-deux ans, on dit au revoir à Star Wars.

Aitana Encinas

Février 2020